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Henriette de Sarbois (Traducteur)
EAN : 9782070120192
252 pages
Gallimard (06/03/2008)
3.94/5   16 notes
Résumé :

Chism Crockett déteste la campagne ; c'est pourquoi il a vendu sa ferme dès que sa femme est morte. Il est allé s'installer en ville, une toute petite ville de Géorgie, avec son père, vieillard de quatre-vingt-cinq ans, ses trois filles et ses deux fils.

En réalité, ce que Chism déteste surtout, c'est le travail. L'une des filles est une prostituée, une autre est mariée à un gredin ; le grand-père est quasiment malade de chagrin, autant q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
1ère critique de l'année : c'est avec joie que j'ai retrouvé l'univers bien spécial d'Erskine Caldwell,au travers ce roman.
Un univers que j'appréciais lorsque j'étais au lycée tout comme Steinbeck, Scott Fitzgerald,ou Richard Wright..
Malgré tout ,on ne s'en lasse pas.
Erskine Caldwell puise toujours son inspiration dans les côtés les plus noirs de l'âme humaine,et dans les tableaux qu'il nous dresse de cette Amérique des années 50 ,malgré quelques figures attachantes ,notre héros: Chism ici,est très sordide et antipathique.
Ambiance plombée, atmosphère lourde ,sans être moralisateur ,Erskine Caldwell nous brosse un tableau tres sombre de cette famille sous la coupe du père, qui apres la mort de sa femme,decide de vendre sa ferme ,de s'installer en ville et surtout de ne pas travailler,la famille composée de 3 filles et deux garçons et le grand père va donc s'installer en ville.
Une famille déchirée, malgré " grand pa" ,malade de chagrin,qui malgré tous ses efforts n'arrivera pas à " ressouder" cette famille.
Chism le père,déteste la campagne et le travail: une de ses filles travaille dans un bar et se prostitue pour subvenir aux besoins de la famille,une autre est mariée a un gredin qui la frappe violemment lorsqu'il n'a pas d'argent pour jouer,la petite dernière Jane est encore en études et est épargnée.L'aîné des garçons ne vit pas chez eux : Ross ,jeune employé chez un avoué, s'en est bien " tiré".
Quant au petit dernier Jarvis ,il prend modèle sur son père et n'a de cesse de le suivre lors des chasses à l'opossum.
C'est un tableau ,très noir, que nous décrit Erskine Caldwell au travers l'histoire de cette famille en dérive, une vérité : mise à nue,,sans concessions,dont le héros n'aura de cesse de nous rappeler les côtés les plus sombres et abjectes de l'âme humaine.⭐⭐⭐⭐⭐
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Dans mon souvenir, les personnages de Caldwell étaient toujours de drôles d'oiseaux, toujours à se mettre les pieds dans les plats pour une raison ou une autre, et souvent par simple paresse. Trouver la combine pour en faire le moins possible et gagner gros, voilà ce qu'il faut. Il y aussi toujours une beauté sublime, jeune, dévergondée par bonté/naïveté, qui fait perdre les pédales à tous les hommes du village. C'était l'image que j'avais des trois ou quatre romans que j'avais lus d'Erskine Caldwell.

On peut dire que dans toute la vérité, on retrouve tout ça. En revanche, dans mon souvenir, il y avait un côté rigolo, bon enfant, je dirais même ensoleillé, comique, même si le bon dieu ne facilitait pas toujours la vie des personnages, c'est le moins que l'on puisse dire. Des personnages à la Faulkner ou Steinbeck, dans un bled perdu, à trimer dur, mais à se tordre de rire pour un rien, à se taper sur les cuisses devant le malheur de son voisin, à crier des tirades sans queue ni tête. Mais rien de tout cela dans toute la vérité. Il n'y a personne qui rigole et on le comprend.

Chism, après la mort de sa femme, vend sa ferme et s'installe en ville avec son père et ses 5 enfants. Sur son lit de mort, la défunte voulait que ses enfants vivent des choses bien. Ce sera tout l'inverse qui se passera. Chacun d'eux, se trouvera pris au piège, avec personne à qui demander un peu d'aide. Au lieu de porter secours à ses enfants, Chism en ajoute une couche, sans que l'on sache trop pourquoi, comme s'il en voulait à la terre entière de son mauvais sort. La seule solution possible reste de faire un geste désespéré, partir avec le premier inconnu, même si celui-là est louche, ce sera toujours mieux que d'endurer cette famille qui est partie à la dérive et que rien ne pourra sauver.

Comme dans les autres romans que j'avais lu de Caldwell, des situations similaires, des personnages semblables, mais le côté comique n'y est plus, ce qui rend les choses beaucoup plus compliquées, dures et tristes. Les coups font beaucoup plus mal lorsqu'il ne reste plus aucune porte de sortie.

Peut-être que finalement les autres romans de Caldwell sont plutôt de cette teinte. C'est peut-être ça qui fait un grand écrivain, lorsque qu'après avoir lu 3,4,5 livres de lui, on ne sait toujours pas le fond de sa pensée.
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TOUTE LA VÉRITÉ d' ERSKINE CALWELL
Un bled au fin fond de la Géorgie, le père quitte la campagne ( qu'il déteste ) pour la ville avec son propre père et ses enfants. Tout ce petit monde cohabite avec en plus le mari( bon à rien,chômeur et méchant)d'une des filles. L'argent est rare et seules 2 des filles en gagnent un peu. La méchanceté, l'alcool et la paresse vont déclencher les drames.
Écriture magnifique d'un univers déprimant, découverte d'un très bel écrivain dont l'univers m'a évoquée grand STEINBECK.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En ouvrant la porte de sa chambre, Elle découvrit Nobby, affalé sur le lit, fumant une cigarette. Elle hésita un instant devant son regard gouailleur. Puis elle accourut et s'assit près de lui. Il resta renfrogné jusqu'à ce qu'elle eût desserré les doigts pour lui offrir l'argent. Il se dérida instantanément, prit la somme à pleines mains et palpa les billets la figure détendue par un sourire de ravissement.
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Il se redressa et donna une petite tape amicale sur le bras de Jarvis.Puis,sans ajouter un mot,il se pencha,resserra ses lacets de souliers ,en consolida les noeuds et siffla ses chiens.Liz,Rocky,et Margie accoururent du hangar,le nez au vent,et restèrent devant lui en le regardant avec avidité. Chism se pencha sur eux et les flatta de la main à tour de rôle, puis il se leva et partit dans la nuit.(Page 245).
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Le soleil se coucha et la fraicheur de fin octobre se fit sentir .Liz ,Rocky et Margie ,les trois chiens de chasse tachetés marron et blanc ,étaient étalés à plat ventre dans un coin de la véranda. Margie ,dont les longues oreilles soyeuse pensaient jusqu'aux babines ,fut la première à dresser la tête, subitement aux aguets;(Page 7).
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Elle eut envie de lui tendre les bras en lui demandant de la garder,mais elle imagina l'épouse qui s'impatientait et elle fonça en avant pour s'enfuir. De la pénombre,elle se retourna et vit Russ immobile sur le seuil.
Russ ferma la porte et rentra dans son bureau.Il jeta un coup d'oeil au divan sur lequel il avait enlacé Jane,puis il ouvrit son placard et sortit une bouteille de whisky. Les yeux fermés, il but au goulot,la main tout agitée de tremblements.( Page 123).
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Video de Erskine Caldwell (1) Voir plusAjouter une vidéo

Erskine Caldwell à propos de "Les braves gens du tennessee"
Erskine CALDWELL, interviewé par Pierre DUMAYET, parle, en anglais, de son livre "Les braves gens du tennessee" et à travers ce roman, du racisme dans le Sud des Etats-Unis, de la haine des blancs envers les noirs, de la violence. Malentendu entre DUMAYET et CALDWELL à propos d'un cabriolet rouge. Présence d'un traducteur.
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