Dans l'après-midi, la radio du Foyer avait annoncé la prise de Paris. On pouvait s'y attendre : depuis la veille, Paris était ville ouverte. Ils n'avaient plus qu'à entrer comme chez eux. Pourtant, cela nous a donné un coup, aux Parisiens et aux autres. Il faut dire que nous avions fermement compté sur la Marne une fois encore.
Pendant le repas, M. Branle-Tête n'a pas celé que nous le degoûtions un peu, nous, les soldats de quarante. Eux, à Verdun, ils avaient tenu.
- Les avions ! Les avions !
Le mot de désordre, de désarroi, de panique.
Maintenant que je m’y suis à raconter ce temps-là, je m’aperçois que j’ai gros a dire.
Chronique de Laurence Goullieux : Henri Calet
Laurence Goullieux, directrice de la Bibliothèque Municipale de Liévin, évoque la vie et l'oeuvre de l'écrivain Henri Calet. le site internet de la Bibiothèque Municipale de Liévin :...