Courte merveille que l'on lit en une demi-heure pour mieux y penser encore deux heures après. Calet ne parle pas des sommets, des neiges éternelles, des vallées et torrents, mais reste émerveillé devant les aspects les plus triviaux d'un nation admirablement bien peignée : les urinoirs, les uniformes des receveurs de tramways, les distributeurs automatiques de cachou, de « tutti frutti » et d'Eau de Cologne, les lacets de souliers… Voilà un pays où l'on meurt en cueillant des edelweiss, un pays où il existe encore des bêtes d'un autre âge, un pays où les militaires jouent à saute-mouton… Bref, voilà du merveilleux, une candeur et une désinvolture admirables. Calet est décidément des nôtres.
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