Je n'arrivais plus à pleurer. C'est en souffrant sans larme qu'on se rend compte combien il peut être salutaire de pleurer.
J'avais seize ans et une vie devant, une vie d'homme, j’étais un homme.
Et j'ai pleuré, pas fort non, mais ruisselant à l'intérieur. J'entendais tomber des gouttes de très haut, une à une, au fond de mes entrailles déchiquetées. Mon ventre pleurait et mon cœur hurlait, comme quand un cœur hurle à la fin du tout. Au bout du bout.
Tu sais pourquoi on est heureux ?
Parce qu'on sait fabriquer de rêves...
p 185
Le problème, c'est quand je tombe amoureux, je ne peux pas le faire à moitié. Aucune stratégie, je fonce et je dépose la galaxie aux pieds de mon adorée, ça peut faire peur.
Regarde, j'ai écrit un poème.
Sans lever les yeux, sans lâcher son sourire,
Fabienne a murmuré des mots qui m'ont pulvérisé le cœur.
Elle en aura de la chance cette fille.
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La seule chose qui justifie cette vie absurde, on vit, on meurt, et au milieu l'amour.
Et quand Béatrice Marquez est sortie avec ce grand blond, il était même pas beau, mais il était blond, ça plaît aux filles les blonds, surtout chez nous. On en voit pas beaucoup des blonds près de l'Espagne. Je suis sûr qu'en Suède, c'est le contraire, les filles doivent se jeter sur les bruns. J'irai là-bas un jour.
Louise a ajouté, « à ce soir ».
Là, c'est moi qui marchait sur l'eau.
Je suis sûr qu'elle m'a regardé m'éloigner.
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J'aime bien les films qui finissent bien, ça change de la vie.