Le Jour des Baleines

« le jour des baleines » écrit par Davide Calì, du collectif Cornelius, est un roman graphique de 40 pages, dépourvu de tout texte. Les magnifiques planches, en noir et blanc, ont été réalisée par Tommaso Carozzi.

Il raconte l'arrivée de baleine venue du ciel, nageant au milieu des buildings au sein d'une grande métropole. C'est l'occasion pour l'auteur de mettre en scène les réactions des hommes face à cette situation improbable.

D'ailleurs, la situation est vraiment bien gérée. Je ne suis pas fana des histoires sans texte et pourtant, celle-ci m'a parlé. Chaque planche, nous donne envie d'écrire son propre texte. L'image est riche en détails, riche en personnage, on les imagine parler, échanger dans diverses situations. Comme d'habitude, les puissants réagissent mal et engendrent le pire. Les dessins sont vraiment magnifiques. Je ne m'y connais pas beaucoup mais ils me parlent. le détail, la richesse des situations… Vraiment réussi !

Chacun interprétera à sa façon ces quelques planches. Moi j'y ai vu le rôle de « l'homme apprenti sorcier » qui ne sait pas gérer les situations qui échappe à son contrôle et engendre le pire.

Je n'aurais qu'un regret ici : c'est court, très court ! Vu la qualité de l'ouvrage, j'aurais aimé 40 planches de plus ! Merci à Babelio et aux éditions Chocolat pour cette découverte "Masse Critique".

Et si un jour le monde subissait l'invasion de baleines volantes?

L'idée est plus poétique qu'effrayante, en l'évoquant et même en le voyant.
C'est par ici.

L'auteur Cornélius nous brodera un scénario, sans texte pour cet album, pas si catastrophe, même si nos protagonistes réagiront à la vue des animaux dans le ciel comme à l'arrivée des aliens.
Elles sont imposantes, filant entre les hauts grattes-ciel comme en pleine mer.
Le phénomène, restitué en noir et blanc comme un film réaliste de SF par Tommaso Carozzi, sera exaltant pour le spectateur.
Mais ne créera t-il pas la panique dans les rues et les commerces bondées de la ville américaine?

En admirant le coup de crayon de l'illustrateur, nous nous trouverons impressionnés par la densité du paysage, l'espace pris d'assauts par les bâtiments, les voitures, les habitants.
C'en est presque étouffant.
À son tour, le ciel viendra se charger, d'une armada marine, plus oxygénée.

C'est d'un imaginaire fabuleux.
Et curieusement, seuls quelques adultes et enfants sembleront se déconnecter du quotidien pour les apercevoir.
Mais la magie opérera doucement et sûrement, faîtes lui confiance.
Ceci fera l'effet d'un jour d'éclipse, d'un passage d'étoiles filantes, un spectacle à ne pas manquer, pour les uns.

Pour les autres, nous retomberons dans une dynamique moins inspirée.
Même sans texte, nous comprendrons les questionnements qui suggérerons de reprendre le contrôle de la situation, de l'espace aérien.
La suite sera sans doute plus dramatique et à méditer, et ce jusqu'à la fin.

Nous ne sommes pas loin d'un récit surréaliste et SF à la manière des voyages bien connus, oniriques du réel, de l'auteur-illustrateur de Chris van Allsburg.
Le plaisir de l'illustration réaliste noir et blanc nous inspirerons aussi le talent de l'auteur-illustrateur Brian Selznic.

Un très bel album à la beauté graphique et philosophique, sur une nature humaine controversée mais aussi sur une nature animale indomptable assez jouissive.

J'étais très impatiente de recevoir ce livre pour lequel j'ai eu la chance d'être sélectionnée lors d'une opération Masse Critique.
Le livre est muet mais les illustrations parlent d'elles-mêmes, et les lectures peuvent être complètement différentes : on peut y voir un simple récit science-fictionnel, un plaidoyer pour la tolérance, une dénonciation de notre manque de réactivité face au réchauffement climatique et à la mise en danger d'espèces sous-marines, etc.
Sans forcément m'attacher au récit, je retiens de cet album de magnifiques doubles pages crayonnées ou le noir et blanc atténue l'impact de certaines images qui mises en couleur, auraient été plus dures à regarder.
Et j'ai particulièrement savouré la fin !

Passionnée par les baleines, j'ai rapidement été intriguée par cet ouvrage sans texte ni dialogue.

J'ai beaucoup aimé le trait de crayon de Tommaso Carozzi. Le crayonné est visible et donne de la matière aux dessins. Je suis moins fan du noir et blanc qui donne un coté sombre et triste à cette bande dessinée, mais c'est peut-être voulu.

L'histoire est assez originale et interpellante. D'énormes cétacés de toutes sortes envahissent soudainement le ciel de cette ville. Les passants ne semblent pas effrayés de cette visite, jusque étonnés de découvrir ces cétacés qui "volent" tranquillement entre les immeubles. Les baleines ne semblent pas agressives, on dirait qu'elles ne font que passer. Pourtant, la réaction des autorités va être rapide et d'une violence incroyable, provoquant en plus d'énormes dégâts.

Etant donné que le jour des baleines est un ouvrage muet, il est difficile de connaitre les intentions des auteurs, sans texte pour aiguiller le lecteur. La signification est donc laissée à son appréciation, en fonction de sa sensibilité personnelle.

En ce qui me concerne, j'y vois un lien avec le réchauffement climatique et la réouverture de la chasse à la baleine en Chine (!) qui pousseraient ces animaux à migrer sur les terres en s'adaptant pour s'intégrer à l'activité humaine. Malheureusement, les autorités réagissent sur le coup de la peur, par l'attaque, plutôt que d'essayer de comprendre le phénomène.
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"Le Jour des Baleines" est un album tout en illustrations. Les dessins sont assez grandioses de par leur réalisme. Il y a une vraie recherche de détails. C'est impressionnant.
Pour autant, et même si le thème de la réaction de l'être humain face à quelque chose qui le dépasse est intéressant, j'avoue ne pas avoir été séduite plus que ça. C'est un peu léger, un peu facile.