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Je découvre ce roman de Bruno Cali dans le cadre des 68 premières Fois.
Seuls les enfants savent aimer est un récit autobiographique dans lequel Cali se confie sur le traumatisme qu'a été pour lui le décès de sa mère survenu quand il avait seulement six ans.

Je mesure la catharsis de l'écriture, le besoin de dire, de mettre en mots ; je comprends que c'est important pour Cali. Certains de ses souvenirs me touchent parce que je les reconnais et que je peux me les approprier : pourquoi, par exemple, maintient-on les jeunes enfants à l'écart lors des enterrements alors que tous les psychologues s'accordent pour dire que le rite sert à faire le deuil, que voir le cadavre permet d'accepter la réalité de la mort ? Certaines blessures ou ratés de l'enfance perdurent pendant toute une vie…
Mais quelque chose, ici, ne fonctionne pas… le JE qui se raconte dans ce livre nous est présenté comme celui d'un enfant, mais c'est un presque cinquantenaire qui se dévoile à travers lui, qui se souvient en tentant de mettre sur son ressenti les émotions qu'il avait éprouvées au moment des faits. C'est un procédé complexe qui ne convainc pas : le lecteur est face à une mise en scène, à une analyse que l'enfant n'était pas en âge de faire mais que l'adulte éprouve le besoin de réaliser en se replongeant dans ce MOI refoulé.
Tout dans ce livre est ramené à la personne de Cali : « les autres et moi » ... Dès le titre, une forme de pathos est annoncée qui va se répandre tout au long du récit… La douleur d'un petit garçon qui perd sa maman est terrible, mais cette douleur est non seulement très intime, mais aussi familiale… Chacun des enfants de la fratrie la porte à sa manière ; le père et les grands-parents en ont leur part…

Ce roman me laisse une étrange impression de malaise. La démarche de l'auteur m'interpelle et me dérange. Reprendre cette lecture m'est difficile et je dois me forcer à la terminer : l'enfant de six ans qui se déclare de manière trop récurrente « toujours du côté des perdants » n'a pas l'accent de sincérité que l'auteur adulte voudrait lui insuffler.
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Des souvenirs d'un enfant de 6 ans écrit par un adulte de 50, quand ceux-ci débutent au décès de sa maman, c'est noir, c'est dur.
A 6 ans, les adultes tentent de vous éloigner de la mort, même si elle a emporté votre mère. Et vous êtes là avec vos questions, votre imagination, votre solitude, vos illusions qui s'envolent, votre envie farouche de ne plus vous attacher à quelqu'un parce que ça fait trop mal à la fin.

Cali raconte à sa mère les quelques mois qui ont suivi son départ vers on ne sait où. Il lance ses pourquoi vers le ciel à plusieurs moments. Il n'obtiendra pas de réponse, il va alors se les créer en basculant du côté noir de la vie. Il se convaincra d'être mauvais, il pensera ne savoir faire que le mal.

La plume est parfois presque poétique. Et on entre dans la tête de ce petit garçon qui sommeille toujours dans l'homme, avec précaution, les larmes au bord des yeux, le coeur sur un fil... Cette tranche de vie est touchante, on sent la souffrance toujours présente sous chaque phrase. Elle aura construit l'artiste d'aujourd'hui que l'on sent toujours écorché d'ailleurs et qui le restera à jamais. Cali avait sans doute besoin de sortir tout cela et de le coucher sur papier, de le partager peut-être. On ne ressort pas de cette lecture comme on y est entré; une lecture bouleversante de plusieurs manières.
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Bruno, 6 ans, perd sa maman d'une maladie.

Ce livre est le cri d'amour d'un enfant pour sa mère... un cri dévorant de tristesse de cet être qui lui et lui manquera toute sa vie...
Et après, il faut se reconstruire, essayer de surmonter sa douleur, se réinventer... quoi de plus difficile à 6 ans quand votre mère vous manque... un gouffre sans fond de douleur...

On souffre d'un bout à l'autre dans ce court roman, c'est poignant, c'est un hurlement d'amour...
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Dans ce roman autobiographique, le chanteur Cali nous raconte avec émotion la dure épreuve qu'il a traversée à l'âge de 6 ans quand sa maman est décédée.
Avec une plume poétique, Cali nous raconte les jours qui ont suivi le départ de sa mère. Un récit absolument poignant et émouvant, des mots qui sortent du coeur, on trouve la quête d'amour que les enfants recherchent car seuls eux sont capables de ces beaux et nobles sentiments.
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C'est avec ce roman que je découvre Cali...
Bruno (qui se trouve être Cali) perd sa maman à l'age de 6 ans. Elle est connue de tous les Vernetois (canton du Canigou) puisque c'est la maîtresse du village.
Pour le préserver, il n'assistera pas à l'enterrement mais de sa fenêtre il suivra le défilé des gens du village venus accompagner sa maman.
Il doit faire face aux silences de sa fratrie même si sa famille est soudée... Les câlins de sa maman lui manquent.
Du haut de ses 6 ans, il se demande quand elle va revenir... Il est en quête d'amour.
Comme un journal intime, il va raconter les jours et les semaines qui suivent son départ...

Cali nous dévoile la partition du drame de sa vie, les notes de musique passent du son grave au son aigu pour atteindre une jolie mélodie malgré l'épreuve. On sent la douleur, le manque, le besoin d'amour et le souhait de la rejoindre... Cali... le poète-chanteur ne pouvait qu'exceller dans l'écriture de son roman... Roman aussi tendre que poignant ! Belle découverte !
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Sous une écriture comme celle d'un enfant, Cali nous livre une vie d'enfant tragique, émouvante, et pourtant avec des petites joies portées par l'amour infini de l'autre et donc de la vie. Touchée par la mort très tôt pour des êtres très proches, j'ai été en proie à de très fortes émotions à la lecture de ce témoignage. le style (écriture comme enfantine) peut agacer.
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Bruno, six ans, raconte ses déboires d'enfant à sa mère, récemment décédée d'un cancer. le petit garçon se confie sur sa difficulté à accepter la mort, sur l'état lamentable de sa famille, sur son amitié nouvelle avec Alec, et son amour infini pour Carole Bobé.

Il est difficile de juger la qualité littéraire d'un livre aussi personnel. Bruno, c'est Cali, le chanteur qu'on connaît tous, dont la mère est morte à l'âge de trente-trois ans, quand lui en avait six. Ce roman autobiographique, dont aucun des noms n'a été changé, semble être un exutoire pour permettre à l'auteur de coucher sur le papier cette blessure qu'il porte toujours en lui. Je n'ai pas le sentiment d'avoir lu un petit garçon de six ans racontant à sa maman comme il lui est difficile de vivre sans elle. J'ai plutôt eu le sentiment d'écouter un adulte revenir sur une période de sa vie qui l'a marqué au fer rouge. C'est un récit infiniment triste, dans lequel un enfant de six ans ne parle que de mort, de rejet, de douleur.

Je n'ai pas apprécié ce livre, j'ai eu le sentiment d'être une lectrice intrusive, à pénétrer ainsi les sentiments profonds, enfouis d'une personne, même si celle-ci a choisi de les publier avec une telle sincérité. C'est une lecture dérangeante, finalement où il est difficile de se sentir à sa place, et où tout est si noir qu'on a juste envie de refermer le livre avant de sombrer nous aussi. Cali n'est pas connu pour écrire à demi-mot, ni pour des textes particulièrement joyeux. Celui-ci ne fait pas exception.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Un magnifique lettre d'Amour d'un jeune garçon de six ans, face à la mort de sa mère. Son désespoir, son manque d'elle, et ses jours sans elle.
C'est beau, poétique et surtout poignant. L'Amour de ce petit garçon est présent à chaque page, chaque ligne. Une lecture très émouvante
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Moi aussi avis mitigé.
On comprend cette enfant devenu orphelin à l'age de 6 ans dont le papa a du mal à s'en remettre.
Cet enfant a du mal à s'intégrer malgré tout l'Amour de ces proches.
Il est difficile de réagir à six ans mais j'ai du mal à croire qu'un gamin pense aussi bien beaucoup de pensées que j'aurai préféré qu'elle soit d'un adulte.
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" Tu est revenue. Pour partir à jamais. " 




Bruno a six ans, il vient de perdre sa maman. Commence alors un long chemin vers le deuil, un mot dont il ignore le sens tout comme décédée qu'il a entendu chez son oncle et sa tante. Bruno est un petit garçon perdu dans son chagrin.


“ Personne ne croise mon regard. Ils l'évitent, ce regard d'enfant triste. Un petit garçon de six ans abîmé. ” 




Tout son univers bascule. Et désormais une grande tristesse l'accompagne. Il est trop petit pour cette immense peine.


“ Depuis ton départ, un voile noir a recouvert notre maison. Nous peignons tes silences sur les papiers chagrins des murs. ” 


Même son père est malheureux, méconnaissable, perdu au milieu de ses enfants.


“ Un homme devenu une ombre. Une ombre au visage de fantôme. Une ombre en partance, frappée par la mort, frappée par la vie. Oh je le jure, je le crache maman, ce n'était pas lui. Depuis que tu es partie. »
Seule l'amitié de son meilleur ami parviendra à le consoler un peu.
Seuls les enfants savent aimer..

.
“ Seuls les enfants meurent d'amour. 
Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle. 
À chaque seconde le coeur d'un enfant explose. 
Tu me manques à crever, maman. 
Jusqu'à quand vas-tu mourir ? ” 



À coeur ouvert, Cali se livre à travers ce récit tout en poésie. 
Il couche sa douleur sur le papier, il dévoile ses blessures, son immense chagrin, son désarroi, sa colère. 
Et dans cette tempête qui ravage sa vie, quelques arc-en ciel, les petits bonheurs de l'amitié, les bras réconfortants de la famille qui apaiseront un peu cette tornade de douleur.

Avec pudeur, sans pathos il déclare son amour à sa maman qui lui manquera pour toujours et à jamais. 
Un récit touchant, une plume sensible d'un écorché vif, des mots justes, forts, pour dire " Je t'aime, tu me manques tellement. ” 

Un bel hommage d'un enfant devenu un homme pour celle qui restera toujours sa maman. 



Cali est auteur-compositeur-interprète.



Je remercie Babelio et les Éditions Cherche Midi pour cette belle lecture émouvante. 

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