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EAN : 9782221047163
356 pages
Robert Laffont (21/02/1992)
3.46/5   12 notes
Résumé :

Reinhard Heydrich fut parmi les dirigeants nazis l'un des plus féroces et des plus craints. Cet ancien officier de marine fut distingué par Himmler et mis à la tête du SD, le service de sécurité de la SS. Ayant ainsi autorité sur les services secrets et la Gestapo, il eut entre les mains une puissance qui n'était guère dépassée que par celle de Hitler lui-même. Il fut avec Himmler l'un des concep... >Voir plus
Que lire après Heydrich l'homme clé du IIIe ReichVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En juin 2017, sort en salles de cinéma, un film français intitulé : HHhH, réalisé par Cédric Jimenez, adapté du roman de Laurent Binet publié en 2010.
On y parle d'un homme qui ne fait guère honneur à l'humanité : Reinhard Heydrich (1904-1942), surnommé "l'Archange du Mal", le "Fouché de Hitler" ou encore le "Boucher de Prague".
Avant d'expliquer ce qui lui a valu ces surnoms, il faut dire un mot de ses origines. Il est né à Halle, en mars 1904, d'un père (Bruno Heydrich, protestant) et d'une mère (Elisabeth Krantz, catholique) tous deux musiciens, fervents admirateurs du "germanisme wagnérien" et qui tenteront un temps de faire de leur fils un chanteur d'opéra, ce qui s'avérera impossible avec la voix de fausset dont ce dernier était affligé, moyennant quoi, les parents tenteront de faire de lui un pianiste et un violoniste, qui pratiquera toute sa vie les deux instruments.
Est-ce à cause de lui que l'on dira que les Nazis, criminels de guerre et criminels contre l'humanité, pouvaient être de véritables esthètes, sensibles notamment à l'art musical ?
Quoi qu'il en soit, c'est à de toutes autres occupations que Reinhard Heydrich va se livrer. Ses ambitions sont d'abord tournées vers une carrière dans la marine militaire, où il est accepté en mars 1922 et où il fait son apprentissage de futur officier sur le voilier-école Niobé. de taille haute, c'est un sportif, qui s'adonne à la natation, à la voile et à l'escrime. Professionnellement, il évolue vers le monde du renseignement, qu'il ne quittera plus jamais, d'abord pour le compte de la marine. Il fait alors la connaissance d'un certain Wilhelm Canaris, futur amiral et futur chef du contre-espionnage militaire (l'Abwehr), dont il croisera plusieurs fois la route par la suite.
Les années passent. Heydrich rencontre en décembre 1930, Lina von Osten, fille d'un professeur qui enseigne à Fehrman, une île sur la Baltique. Il l'épouse peu après. Mais c'est alors qu'une jeune fille dont l'identité est restée inconnue révèle qu'il a aussi une liaison avec elle. Cette situation embarrasse la marine militaire, et l'on intente donc un procès à Heydrich pour ses moeurs légères et sa double vie. le tribunal est présidé par le futur amiral Raeder, un homme qui ne plaisante guère, et le refus de l'accusé de reconnaître sa faute lui vaut d'être radié des cadres de la marine et chassé de celle-ci en mai 1931.
Que va faire Heydrich, maintenant ? Si l'on n'était dans une Allemagne qui se laissait gagner par l'horrible propagande de Hitler pour un relèvement de la nation par la force, pour la prise d'une revanche sur l'humiliation du traité de Versailles et sur la promesse d'élimination des Juifs, des Communistes, des Socialistes et de tous ceux que l'on désignait à la vindicte publique, Heydrich aurait peut-être pu faire parler de lui autrement qu'il n'allait le faire. Mais non, cet homme était décidément bien voué à l'action criminelle où il allait se distinguer.
Nous le retrouvons donc dans la SS, où il gravit rapidement les échelons, auprès de Himmler, qui est à la tête de ce service de sécurité paramilitaire à l'uniforme noir et à la chemise brune puis blanche, chargé de la protection personnelle de Hitler. Cette organisation est issue des Sections d'assaut (SA), les chemises brunes, vaste mouvement nazi pré-militarisé dont la tête est Ernst Röhm. Et il y a, avec le temps, une rivalité qui s'installe entre ces deux groupes. Elle ne cessera de se creuser, jusqu'à ce que l'un des deux l'emporte sur l'autre.

Heydrich, ayant réussi en juin 1932 à se laver d'un soupçon quant à de possibles origines juives par sa grand-mère paternelle, - l'on apprend en effet lors de l'enquête qu'il s'agit d'un remariage après le décès du grand-père paternel de Heydrich, et qu'il n'est même pas sûr que le second conjoint soit de confession judaïque ou juif de naissance -, va se dévouer corps et âme, diaboliquement et plus que les autres, aux activités criminelles et barbares des Nazis, et incarner cet idéal dévoyé dans les rangs de la SS. Il se voudra un aryen plus "pur" que tous les autres et se lancera lui-même dans des recherches sur l'ascendance des futurs dirigeants du IIIème Reich, Hitler et Himmler en tête.
Le 30 janvier 1933, le Führer Adolf Hitler accède au poste de chancelier, à Berlin. Pour obtenir le soutien de l'armée, il a besoin de donner des gages à cette dernière. Et le principal est d'empêcher que Röhm, le chef des SA ne cherche à coiffer l'ensemble de l'organisation militaire allemande, en substituant la SA à l'armée régulière ou en intégrant celle-ci dans la SA. Hitler va donc devoir éliminer son bouillant compagnon de lutte, Ernst Röhm, et il va confier à Himmler et à Heydrich le soin de s'en charger. Ce sera la sinistre Nuit des Longs Couteaux en Bavière, en juin et juillet 1934. La SA sera ensuite mise au pas et placée sous le commandement d'un homme plus obéissant. Ce sera le début d'une longue série d'éliminations et d'opérations de déstabilisation chez les adversaires potentiels du régime nazi et de l'Allemagne pour Heydrich, qui est bien sûr devenu membre du NSDAP (le parti) et à qui Himmler abandonne, dès 1931, la tâche de constituer un service de renseignements, service IC, qui deviendra par la suite letrès redoutable Sicherheitsdienst (SD).
C'est Heydrich qui va lancer dès juin 1933 l'ordre d'arrestation de Thomas Mann, le grand écrivain, Prix Nobel de Littérature, mais fort heureusement, ce dernier, alors en tournée conférencière sur Richard Wagner à travers l'Europe, ne reviendra pas à Munich, où les sbires d'Heydrich l'attendaient, mais qui se verra en revanche confisquer sa maison, ses livres et des cahiers de son journal personnel.
C'est Heydrich, qui va assister, en prenant une part de pouvoir de plus en plus grande, son "supérieur" Himmler, devenu en 1936 le chef de toutes les polices du Reich. C'est alors qu'est créé le Reichssicherheitshauptamt (RSHA), qui intègre le SD et la Sipo, la très barbare Gestapo et la Kriminalpolizei, dont les activités seront bientôt tristement célèbres.
C'est Heydrich qui a vraisemblablement joué un rôle dans l'assassinat du roi Alexandre Ier de Yougoslavie et de Louis Barthou à Marseille en octobre 1934.
C'est Heydrich qui va enfumer le régime stalinien en l'amenant sournoisement à faire le ménage dans son état-major militaire en juin 1937 et à éliminer de grands chefs militaires soviétiques comme Mikhaïl Toukhatchevski, qui feront cruellement défaut à l'URSS quand Hitler déclenchera l'opération Barbarossa en juin 1941.
C'est Heydrich qui obtempère aux ordres quand, après le meurtre d'un attaché d'ambassade allemand par un Juif, Herschel Grynszpan, à Paris, Hitler et Goebbels provoquent un déchaînement de haine contre les Juifs qui se traduira par des violences, des crimes, une vague d'arrestations, des bris de vitres de magasins, des mises à feu de synagogues, en novembre 1938, l'ensemble étant tristement connu sous le nom de "Nuit de Cristal".
C'est Heydrich qui, aidé par l'un de ses bras droits, Alfred Naujocks, organise la mise en scène de l'attaque par de faux soldats polonais de la station de radio allemande de Gleiwitz qui servira de prétexte à Hitler pour déclencher le 1er septembre 1939 l'entrée en Pologne des troupes allemandes, ce qui sera l'étincelle de la Seconde Guerre mondiale.
C'est Heydrich qui, nommé ironiquement et sataniquement Reichsprotektor pour le protectorat de Bohême-Moravie (la Tchécoslovaquie) par Hitler en 1941, pour seconder puis remplacer le très inefficace diplomate Konstantin von Neurath. Heydrich y fera régner la terreur tout en jouant les paternalistes à l'égard des ouvriers en améliorant leurs salaires pour qu'ils intensifient la production industrielle au service du Reich. Il suffira notamment d'évoquer ici le cas des usines de fabrication automobile Skoda, mais la Bohême-Moravie sera aussi le lieu où plusieurs entreprises déménageront pour se mettre hors de portée des bombardiers alliés pendant toute la durée du conflit.
C'est Heydrich qui, sur ordre de Hitler, se fait froidement le promoteur de la Solution finale contre les Juifs lors de la conférence tenue à Wannsee, le 20 janvier 1942, qui va déboucher sur l'Holocauste dont vont être victimes des millions de Juifs raflés dans toute l'Europe occupée.
C'est Heydrich qui, tout en installant à Paris le général SS Karl Oberg, va rencontrer le chef de la police française, René Bousquet, qui va organiser ce que l'on a appelé la rafle du Vélodrome d'hiver.
Un tel homme, "cocher-éboueur du Reich", ne pouvait que s'attirer la haine de tous ceux qui luttaient contre la barbarie nazie.
Il tomba enfin dans un traquenard, victime d'un attentat perpétré contre lui par des commandos tchécoslovaques formés en Angleterre, alors qu'il quittait en Mercedes, accompagné de son seul chauffeur, sa résidence de Panenske Brezany pour regagner son bureau officiel au Hradcany, à Prague, le 27 mai 1942 (opération Anthropoid). Une grenade antichar explosa à l'arrière de la voiture, traversant sièges et portière, dont des fibres pénétrèrent le corps de Heydrich, qui, transporté une heure plus tard à l'hôpital de Bulovka, rendra son âme au diable, touché par la septicémie, le 4 juin 1942, au matin.
La répression sera terrible : les auteurs de l'attentat se réfugieront dans l'église des Saints Cyrille-et-Méthode, que j'ai pu visiter, et périront dans la crypte, après une tentative d'inondation, le 18 juin 1942, les uns tombant les armes à la main, les autres se suicidant. Un très beau film tchèque, dont l'illustration sonore est le premier mouvement de la cinquième symphonie de Beethoven, a retracé ces événements dans la décennie 1960.
Mais cela ne suffisant pas, un village entier sera rayé de la carte par les Nazis, le village-martyr de Lidice, dont les habitants seront tous exécutés, brûlés ou déportés.
A Heydrich, pour lequel Hitler organisera des funérailles grandioses, succèdera un autre fou criminel, Hans Frank, qui le secondait jusque-là.
Himmler, qui éprouvait à l'égard de Heydrich de l'admiration mêlée à de la crainte, montra à quel point ce dernier pouvait être redouté en mettant immédiatement la main sur les archives personnelles du défunt. Sans doute redoutait-il quelque chose pour lui-même ?
Le "porc a fini par crever" aurait dit Sepp Dietrich, le chef de la garde personnelle d'Hitler, lui, qui n'était pas non plus un ange de bonté. C'est dire combien ce sinistre Heydrich faisait trembler de monde. En le tuant, les hommes qui l'ont visé le 27 mai 1942, ont rendu un immense service à l'humanité, même si l'horreur n'a malheureusement cessé que trois ans plus tard avec l'écroulement du IIIème Reich, le plus horrible régime qui ait jamais existé sur terre.
Souhaitons que les hommes ne servent plus un jour que la paix et l'amour, universellement.
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Il en a eu de la chance Hitler, d'avoir des lieutenants aussi zélés !
Du genre Himmler, Goering, Goebbels .... et Heydrich. moins mis en lumière que ses distingués confrères, mais tout aussi dangereux.

Car avec Heydrich, le Führer tenait un sacré gagnant. Fanatique de la race pure, impitoyable, efficace, sans états d'âme, organisateur hors pair, capable d'orchestrer les pires turpitudes du régime avec un savoir-faire impressionnant.
Il fut incontestablement le super-policier du IIIè Reich et son homme clé en effet, car oeuvrant dans un domaine sur lequel nul autre que Hitler et Himmler n'avait droit de regard !

Jugez-en par vous même et appréciez les hauts faits dont il fut, entre autres, l'artisan :
- mise en scène de l'incendie du Reichstag ayant permis à Hitler de s'emparer de la totalité du pouvoir et de fonder le IIIè Reich qui devait durer mille ans !

- préparation de la nuit des longs couteaux en 1934, pour laquelle Heydrich fut qualifié par un conseiller d'Hitler "d'hydre exécutrice dont se servait le Führer"

- bras droit de Heinrich Himmler et depuis 1936, chef redouté de la police de sûreté du Reich, avec la Gestapo sous ses ordres, et surtout ayant en ligne de mire : l'aryanisation de l'économie allemande, la conquête de "l'espace vital" dont le pays a besoin, et la stratégie nécessaire à l'amélioration de l'économie allemande afin d'avoir toutes les armes nécessaires pour mener à bien la guerre éclair envisagée par le Führer aux quatre coins de l'Europe ; ceci assorti d'une réflexion sur la meilleure manière d'asseoir l'autorité nazie dans les pays conquis, en éliminant l'élite, par la suppression physique ou le transfert en camp de concentration.

- Organisation de la nuit de cristal, le féroce pogrom contre les juifs des 9 et 10 novembre 1938

- Autre coup d'éclat, la préparation du prétendu-attentat fomenté par les polonais contre le poste émetteur de Gleiwitz, fournissant ainsi à Hitler le prétexte de l'invasion de la Pologne !

- Mise sur pied des méthodes "de nettoyage" lors de l'avance à l'est avec l'intervention des Einsatzgruppen et la création "d'abattoirs d'hommes" destinés à éliminer très rapidement le maximum de détenus.

- Sans oublier la conférence de Wannsee, qu'il présida, avec Adolf Eichmann comme secrétaire, et au cours de laquelle fut entérinée la solution finale ; la dite solution devant se dérouler selon le schéma technique élaboré par Heydrich, qui, mû par sa haine viscérale des juifs, devait y consacrer toute son énergie.

Il avait tout du nazi premier choix, voire hors catégorie !
Pour cela, il fut nommé "Protecteur de Bohême-Moravie en octobre 1941 car Hitler voulait y placer un homme à poigne de fer, afin d'utiliser au mieux le terrain et la main d'oeuvre, c'est à dire prendre le contrôle de l'industrie locale, créer de nouvelles entreprises, montrer aux tchèques qui était le maître et se débarrasser des éléments récalcitrants ! La population fut alors soumise à rude épreuve, ce qui valut au Protecteur le surnom de "boucher de Prague".
Heureusement, en mai 1942, les tchèques mirent fin à l'abominable carrière du monstre Heydrich à l'âge de 37 ans.
Hélas pour eux, ils l'ont payé cher, car la vengeance des nazis fut terrible !
Aussi terrible que furent grandioses les funérailles et les hommages rendus à ce précieux serviteur de l'état nazi.

Edouard Calic nous dit tout de lui et conte par le menu la trajectoire épouvantable suivie par Reinhardt Heydrich, en ancrant consciencieusement sa biographie dans tous les événements qui ont précipité l'Allemagne dans les rets de Hitler puis dans la seconde guerre mondiale.

Enfant choyé, né dans une famille aisée et cultivée, il fut imprégné dès la petite enfance de nationalisme et de culte wagnérien (son père était chanteur d'opéra et compositeur). Jouant du violon, amateur de sports, escrime en particulier, il développa également un vif amour de la navigation.
D'après lui, l'Allemagne ayant fourni un nombre considérable de génies à l'humanité il était inconcevable que cette nation supérieure dût supporter une défaite. Aussi se mua-t-il dès sa prime jeunesse en défenseur ardent de l'Allemagne allant jusqu'à s'engager dans les corps francs dès le début de 1919, âgé d'à peine plus de quinze ans !
Par ailleurs il développa un antisémitisme extrêmement virulent, la faute à une tache dans la biographie familiale ; en effet la grand-mère paternelle de Reinhardt ayant épousé un juif après son veuvage, il devint un adolescent "fanatique de la race pure",
puis un adulte arrogant et arriviste affichant un insupportable sentiment de supériorité et mêlant dans la même détestation juifs et communistes, car, pour lui, les juifs avaient fomenté et mené la révolution russe.

Il entra dans la marine de guerre où il demeura 9 ans, et devint un officier de marine zélé, brutal avec ses inférieurs qu'il n'hésitait pas à insulter. Il en fut renvoyé en 1931 pour des raisons demeurées obscures à ce jour.
Mais son éviction de la marine ne lui nuit pas. ... car il fut dans la foulée recruté par les chefs de la "Maison brune" où il fut rapidement nommé chef de la sûreté par Himmler. qui l'aurait choisi pour "son ambition professionnelle, sa formation militaire, son fanatisme idéologique et son excellente connaissance du domaine du renseignement".

Himmler ne s'était pas trompé en sélectionnant Heydrich, expert de la terreur, se sentant investi d'une mission quasi divine, élevant le crime en suprême raison d'Etat, puisque "commis en raison d'une morale supérieure". Il se nommait lui-même "le cocher éboueur du Reich", se sentait profondément allemand, appartenant, bien entendu, à la race des seigneurs et à ce titre indéfectiblement lié à Hitler et au national-socialisme.
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Reinhard Heydrich fut parmi les dirigeants nazis l'un des plus féroces et des plus craints. Cet ancien officier de marine fut distingué par Himmler et mis à la tête du SD, le service de sécurité de la SS. Ayant ainsi autorité sur les services secrets et la Gestapo, il eut entre les mains une puissance qui n'était guère dépassée que par celle de Hitler lui-même. Il fut avec Himmler l'un des concepteurs de la " solution finale de la question juive ". Nommé protecteur de Bohême-Moravie, le " bourreau de Prague " fut abattu en 1942, à trente-huit ans, par des résistants tchèques. Son voeu ultime fut que la destruction des Juifs soit menée à bien. L'apport essentiel d'Edouard Calic est de dévoiler dans cet ouvrage le rôle joué dans l'ombre par Heydrich dans toutes les provocations et attentats orchestrés par les nazis : l'incendie du Reichstag, qui permit leur prise de pouvoir, la Nuit des longs couteaux, l'assassinat du roi de Yougoslavie à Marseille, la Nuit de cristal, l'affaire de Gleiwitz, prétexte au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le faux attentat contre Hitler en novembre 1939, etc. Sur tous ces dossiers, Edouard Calic met en lumière ce que fut l'action réelle d'Heydrich.
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Haut personnage parmi les dirigeants nazis,a qui l'on doit la conceptualisation et la realisation de la solution finale.Cet ouvrage nous decrit un homme ayant beaucoup de sang froid,qui avait une haute opinion de lui-même et qui se croyait indestructible;et pour qui le respect de la vie humaine des non aryens,n'avait aucune valeur
Cet ouvrage met en avant ses dons et capacités d'organisation,de tromperies et de complots,afin d'arriver a ses fins et afin de repondre aux exigences de guerre et de conquete d'espace vital pour les Allemands qui composeront le Reich millenaire
Un homme qui croyait aux vertus supérieures du sang allemand et qui aurait tout mis en oeuvre pour peupler le monde d'allemands et detruire tous peuples inferieurs et non aryens;un fanatique ideologique
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'imperator germanique Adolf Hitler,suivant l'exemple de Cesar de Rome,sait que grace a son panem et circenses,il est en train de mettre son peuple en condition pour que plus tard,ses divisions puissent inonder l'Europe.Et ceux qui vont mourir demain le saluent a la romaine,le bras leve:dans un proche avenir,le siegheil-le salut de la victoire-aux levres,ils entreront dans l'arene de la guerre mondiale,condamnes a y perdre la vie pour leur fuhrer!Ave Cesar,morituri te salutant
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Pour Heydrich,une provocation bien organisee et soigneusement menee procure a la patrie allemande plus d'avantages que l'engagement de plusieurs armees qui,finalement,s'epuisent en versant leur sang sur les champs de bataille
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Avant meme que les nazis soient installes au pouvoir,Heydrich exposa en detail son point de vue sur l'importance des proces spectaculaires qui se sont deroules sans cesse au cours des siecles,depuis celui du Christ jusqu'à celui de Jeanne d'Arc
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Les sportifs internationaux qui iront a Berlin n'y seront rien d'autre que des gladiateurs,les prisonniers et les bouffons d'un dictateur qui se croit deja le maitre du monde

Citation de Heinrich Mann;frere de Thomas Mann
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L'Allemagne de Hitler
Emission consacrée à l'Allemagne de Hitler". Jacques PRASTEAU interroge les auteurs :Edouard CALIC présente "Le Reichtag brûle", il insiste sur l'innocence du présumé responsable Marinus VAN DER LUBBE et présente son frère, qui lutte pour sa réhabilitation.Andre BRISSAUD publie "HITLER et l'ordre noir". Il souligne les idées de sur-homme et sous-homme, l'extermination d'un million de...
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