AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782370490124
438 pages
La Volte (01/10/2015)
3.93/5   20 notes
Résumé :
Le 9 février 2012, un incendie détruit partiellement le fameux immeuble bâti entre 1947 et 1952 par Le Corbusier à Marseille : La Cité radieuse, de son vrai nom Unité d'Habitation.
Au cours de sa réfection, un placard, qui n'avait pas été représenté sur le plan d'origine, est découvert. L'immeuble étant classé monument historique, une jeune archéologue, Colline, se rend sur place... et ouvre une porte donnant accès aux mythes et légendes remontant à l'Antiqu... >Voir plus
Que lire après Sous la collineVoir plus
CRU par Luvan

CRU

Luvan

4.11★ (33)

Maraude par Dilem

Maraude

Dilem

3.81★ (43)

Amatka par Tidbeck

Amatka

Karin Tidbeck

3.66★ (199)

Aâma - Intégrale par Peeters

Aâma

Frederik Peeters

4.08★ (1285)

5 tomes

Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 20 notes
5
4 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions La Volte pour l'envoi de ce roman qui m'a fait voyager au sein d'une des oeuvres phares du grand Le Corbusier: La Cité Radieuse de Marseille.

Ce huis-clos se développe d'après l'incendie qui a eu lieu en 2012 et la découverte d'un placard pendant les travaux dans l'unité d'habitation.
L'auteur nous immerge donc dans une sorte d'uchronie dans laquelle on imagine sans difficulté cette fiction qu'il propose.
Doucement, on fait la connaissance du personnage principal pour le moins atypique et à la recherche de sa propre identité à travers son enquête.
L'histoire avance à un rythme plutôt lent, mais on ne s'ennuie pas car l'auteur jongle entre la fiction, les anecdotes à propos de l'architecte et quelques légendes grecques. On découvre également des personnages attachants: des habitants qui ont vécu l'utopie de ce projet et qui en parlent aujourd'hui avec force et nostalgie. Ce livre n'est qu'un roman mais l'auteur nous fait passer de nombreux messages qui nous font réfléchir.
Même si l'enquête n'est pas extraordinaire, cette lecture vaut vraiment le détour car elle est très instructive.
L'objet livre en lui-même est très agréable pour son format et ses pages épaisses. J'ai également adoré la couverture très colorée illustrant une des natures mortes de le Corbusier.

Une bien belle découverte pour commencer l'année en beauté! Encore merci pour la superbe opération de Masse Critique, sans laquelle je serai passée à côté de ce bel ouvrage.
Commenter  J’apprécie          400
Je remercie Masse critique de Babelio et les éditions La Volte, qui m'auront permis de découvrir un roman que je n'aurais sans doute pas eu l'idée de lire dans d'autres conditions. J'ai découvert ici un genre très particulier, un livre presque inclassable (que je rapprocherais de ma découverte de Kafka sur le rivage de Haruki Murakami). Ce roman, Sous la Colline, nous fait découvrir Le Corbusier et son oeuvre architecturale "La cité radieuse" de Marseille. Tout se déroule en huis clos d'ailleurs dans ce bâtiment très particulier, avec des incursions dans la mythologie grecque. Un livre très spécial, mais qui est agréable à lire, d'ailleurs bien écrit. Une agréable découverte qui donne envie aussi d'aller visiter La cité radieuse ou "Maison du Fada".
Commenter  J’apprécie          270
En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose plus un voyage, une ballade dans ce Marseille étrange et cette mystérieuse cité du Corbusier qu'une simple enquête teintée de fantastique. En effet ce qui fascine c'est cette cité, la vie de ses habitants mis aussi pour moi une découverte de cette cité qui est loin du blocs de bétons qu'elle laisse imaginer, mais dévoilant initialement un idéal social et un véritable travail architectural qui donne envie d'être découvert. L'ambiance de Marseille vient aussi, je trouve, se coller à merveille au récit à la fois étouffante, élégante tout en dévoilant en fond un léger sentiment de danger et de corruption. Limite maintenant je me laisserai bien tenter par une visite de la ville. Les autres points intéressants sont les nombreuses réflexions que soulève l'auteur que ce soit sur la cohésion sociale, l'identité, la reconnaissance et l'acceptation des autres ainsi que le travail mythologique à la fois captivant et soigné. Les personnages ne sont pas non plus en reste proposant une galerie de protagoniste haut en couleurs, bien porté par Colline héroïne complexe, déroutante et efficace. Au final je regretterai simplement que parfois l'auteur s'enfer dans des passages qui lui sont tellement propres qu'on a du mal à y entrer et les comprendre, ce qui m'a parfois donné l'impression de passer à côté de quelque-chose, mais rien de non plus trop bloquant. La plume de l'auteur s'avère efficace, soignée et je lirai sans soucis d'autres de ses écrits.


Retrouvez la chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          120
Suite à l'incendie de 2012, dans l'immeuble Unité d'habitation (bâti par Le Corbusier à Marseille) un placard, qui n'avait pas été représenté sur le plan d'origine , est découvert. Colline, jeune archéologue, s'y rend et y découvre, dans une genre de grotte sous ce dit placard, les restes d'un bateau de la Grèce antique.

Eh oui, les grecs, venus de la côte ionienne (les Phocéens; aujourd'hui Phocée est en Turquie) avaient débarqué derrière le massif de MARSEILLEveyre. Ils avaient rencontré la tribu des Segobriges - tribu dite « celto-ligure » - et s'y étaient installés.

À partir de cette anecdote, le roman de type fantastique se construit. À travers de beaux personnages des plus attachants, et avec des références nombreuses aux dieux et à la mythologie grecque, on se promène à travers le site de l'immeuble qui voulu se nommer Cité radieuse.
Commenter  J’apprécie          20
Le risque quand on commence un nouveau livre de Calvo est de se dire que ça pourrait être moins surprenant que le livre précédent. le meilleur Calvo restant pour moi, Délius, une chanson d'été, lu quand j'avais quatorze ou quinze ans, je suis chaque fois déçue que ce ne soit pas mieux, sans pour autant cesser d'être fort agréablement surprise !
Dans Sous la colline, Calvo met en scène une héroïne, volontaire mais fragile, en quête absolue d'une identité de genre et un bâtiment mythique, la Cité radieuse bâtie par La Corbusier à Marseille. Ces deux éléments sont des trouvailles qui montrent tout le talent de Calvo. Pour le premier point il est impossible de l'expliquer sans dévoiler l'aboutissement de l'histoire ; disons simplement que Colline est l'héroïne idéale par les relations qu'elle tisse avec les autres, l'histoire et le bâtiment. le deuxième élément, c'est d'avoir transformé le mythe qu'est la Cité radieuse ou plutôt de l'avoir replacé dans un mythe encore plus grand qui unit les Phocéens, Marie-Madeleine et les moines grecs du Mont Athos, sans pour autant faire de concessions sur la personnalité de le Corbusier lui-même et sur son goût pour les totalitarismes.
J'ai retrouvé le sentiment rencontré dans Eliott du néant d'une histoire qui stagne pour mieux nous imprégner, de choses impossibles à expliquer et qu'il vaut mieux renoncer à comprendre pour profiter du voyage et de la destination. L'univers et l'imaginaire de Calvo s'acceptent, ils n'ont pas besoin de démonstration ; il ne s'agit pas d'une enquête policière où tout doit logiquement s'imbriquer à la fin. Calvo met la (sa) magie à la portée de tous ; il faut juste y être assez sensible pour en profiter.
Si l'univers de Calvo m'envoûte toujours, j'ai été plus déçue par la langue, moins fluide, plus basique, moins en phase avec son univers justement. C'est vraiment le seul bémol que je me permet d'émettre. L'ancienne Marseillaise (d'adoption) que je suis a apprécié une nouvel fois ce beau voyage (même si Marseille reste un personnage très secondaire).
Calvo est tellement inclassable que je me désole toujours que ses livres ne soient pas plus lus et commentés par exemple sur Babelio !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le Gris voulait apprendre à la société à vivre avec moins, avec le nécessaire. Peut-être à saisir l'essence du bonheur, en le domestiquant dans un espace privé. À la fin de sa vie, il habitait seul, dans un cabanon fait sur mesure à Roquebrune, sur un bout de roche. Il était mort en nageant. L'exemple du héros sacrifié, célébré mais incompris. Ses projets utopiques ne sont plus aujourd'hui que des œuvres d'art, vécues de l'intérieur par des peuplades dont il ignorait tout. Sa ville rêvée de Chandargh, bâtie en Inde, est le témoignage d'un monde impossible. Le Gris avait marqué de son empreinte le réel. Mais le réel l'avait fui. Ici, dans cette Unité d'Habitation, subsistait encore l'étincelle. Son étincelle, placée là en attendant qu'il revienne à la vie, à travers ces murs.
Commenter  J’apprécie          150
La mention du Corbu fait chavirer les cœurs. Toujours, cette romance du créateur suprême, celui par qui tout a été possible. Le Gris. Qui peut aujourd'hui prétendre savoir ce qu'il y avait en lui? Une âme torturée, rationnelle jusqu'à la nausée, qui n'avait jamais exclu l'impossible désir de se tromper. Un homme de contradictions. Un homme qui avait passé sa vie au chevet de son œuvre, persuadé de pouvoir changer le monde en le réduisant, lui imposant une norme idéale qu'il avait déduite de ses études, de son instinct. Un visionnaire borgne -amblyope- qui voulait refaire l'humanité à son image. Le Gris avait entrepris tellement de projets, dessinateur, écrivain de talent, une vie ne lui avait pas suffi. Le Gris était un Fada.
Commenter  J’apprécie          110
- Les gens d'ici sont très attachés au lieu. On dit qu'on n'habite pas Le Corbu, mais qu'il vous habite.
- Vous voulez dire que Le Corbu serait hanté?
- Il s'agit plutôt d'une philosophie. Que tout le monde se responsabilise, comme s'il faisait partie d'un tout. C'est une tradition qui se perd.
Commenter  J’apprécie          200
Venus de la côte ionienne, les Phocéens avaient débarqué derrière le massif de Marseilleveyre sous le commandement de leurs deux chefs, Protis et Samos. Ils avaient rencontré la tribu des Segobriges - tribu dite "celto-ligure" - et Protis avait épousé Gyptis, la fille du roi Nannus. Parce que c'était son droit, Gyptis avait choisi Protis parmi ses nombreux prétendants, et papa Nannus leur avait légué la calanque du Lacydon, l'actuel Vieux-Port. Les Phocéens avaient fondé leur colonie sur la rive nord de la calanque - l'actuel Panier - et vécu en paix, jusqu'à ce que Nannus meure et que ses fils déclarent la guerre aux Grecs pour récupérer la dot.
Commenter  J’apprécie          70
- Il y avait quelqu'un ici. Il est entré, elle ne s'est pas battue. Il l'a pétrifiée. Il a pris quelque chose. Il est reparti.
- Il?
- Ou elle. Et cette personne était accompagnée par un animal. Colline se souvient de l'odeur maintenant. L'odeur qui l'avait frappée en pénétrant dans l'appartement. La même odeur, dans la pièce du sol artificiel, qui l'avait saisie quand elle s'était introduite dans la nécropole avec Toufik.
La couche de paille souillée.
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Sabrina Calvo (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sabrina Calvo
Léanne, libraire du rayon Science-Fiction, présente Melmoth Furieux de Sabrina Calvo paru aux éditions La Volte.
autres livres classés : cité radieuseVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus



Lecteurs (53) Voir plus



Quiz Voir plus

Wonderful

Le personnage principal est un médecin qui est ...

Boiteux
Asmathique
Borgne
Manchot

12 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Wonderful de Sabrina CalvoCréer un quiz sur ce livre

{* *}