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Saga historique Cinquecento tome 3 sur 5
EAN : 9782916147536
368 pages
Editions de l'Astronome (05/04/2011)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Venise, 1524. Les personnages des Fortins de Venise et du Chancelier de San Marco se heurtent à la république des marchands. Laura réussira-t-elle à faire revenir honorablement son époux à Venise malgré la haine mortelle de Girolamo Dedo ?

Attendant son heure, Nicolò Aurelio fait pousser du blé dans les marais de Casale, ouvrant ainsi la voie à la civilisation des villas vénitiennes. Les enfants grandissent ; Costantino est déjà engagé dans le tourbi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Lecture réalisée pour les-agents-littéraires.fr
Que serait-il advenu de la Sérénissime au XVe siècle sans les complots, les drames, les banquets fastueux qui ont nourri aussi bien les passions amoureuses que les intrigues politiques, les effusions artistiques que les intérêts commerciaux ? Certainement une République bien terne qui aurait perdu très vite son indépendance face aux appétits de Charles Quint et de François 1er.

A travers le cycle Cinquecento en quatre volumes, nous infiltrons la Venise des puissants et des courtisanes au centre de laquelle illumine de sa beauté Laura Bagarotto, jeune femme issue de la noblesse padouane devenue courtisane qui a su se faire épouser du Chancelier de la République de Venise, Nicolò Aurélio. le troisième volume est l'occasion pour les auteurs de dresser une grande fresque familiale où l'amour exalté liant Laura à Nicolò est contrarié par les haines personnelles, les orgueils bafoués, les regrets amers et la soif de puissance qui tissent l'histoire de l'Italie de la Renaissance. A l'heure où Nicolò connaît la solitude de la déchéance et de l'exil forcé, la Sérénissime multiplie les négociations à double face : l'une officielle pour assurer la paix sur terre, l'autre secrète avec les Turcs pour sauver sa prospérité qui lui vient de la mer. Il faut compter sur les diplomaties de boudoir, les manoeuvres crapuleuses mais aussi la peste pour garantir la fin de la guerre contre un Empereur qui n'aspire qu'à réaliser l'unité de la chrétienneté et tenter de réhabiliter l'ancien chancelier.

La Signora de Limena reflète fidèlement l'image de la Sérénissime de la Renaissance sans figer ses traits dans la caricature. Celle qui exaltait les artistes et les penseurs, Titien, L'Arétin, Mantova Benavides…malgré la peste, la famine et la misère. Celle qui s'est érigée en République des secrets et des intrigues, soucieuse de son indépendance et de sa prospérité. La reconstitution historique est remarquable et n'est jamais trahie par le souffle romanesque qui imprègne le sort de la famille Aurélio (qui a existé). Les auteurs déplacent constamment l'attention du lecteur des évènements historiques aux préoccupations suggérées des personnages : il en ressort une composition habile et subtile à laquelle s'accorde une plume élégante et empreinte d'une suavité un peu lointaine.
Il y a comme une contemplation lascive, une esthétique de l'esprit portée au raffinement et à l'indolence dans ce roman. La violence, même cruelle, n'est que murmurée.
N.B : dans ce troisième volet de la saga, les auteurs ont rappelé de manière judicieuse des séquences clés des tomes précédents pour comprendre la portée de certains évènements et certaines pensées, et ce sans rompre le rythme du récit.
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De mon côté, j'avoue avoir littéralement dévoré ce troisième volume consacré à la belle Laura Bagarotto.

Au travers du portrait de l'ex chancelier Nicolò Aurelio, c'est la vie quotidienne, la vie familiale d'une riche famille vénitienne installée, (dans le cas présent, de force pour cause d'exil), sur les bords de la Brenta.

La vie sociale y est dense.
Autour des figures emblématiques de Nicolò Aurelio, et, de son épouse, on discute politique intérieure et internationales, commerce ainsi que peinture, littérature, etc.

Même si le romanesque est au centre de ce tome, l'histoire avec un grand H est omniprésente. En effet, en même temps que les divers protagonistes, on assiste au conflit entre le Pape, François Ier et Charles Quint ainsi qu'aux relations difficiles entre la Serenissime et l'Empire ottoman.

Comme dans les deux précédents tomes, les faits historiques sont intégrés à même l'intrigue, à même les dialogues, permettant ainsi de « vivre en direct » toute une page de l'histoire de Venise.
Grâce au trio Sansevino, le Titien et l'Aretin, la vie intellectuelle et artistique vénitienne est décrite avec minutie tout comme les rouages politiques et administratifs de la Cité des Doges.

Enfin bref, j'ai adoré ce nouvel opus de Cinquecento, et, j'attends avec une impatience grandissante la parution des tomes suivants.

En ce qui me concerne, je recommande particulièrement cette saga à tous ceux qui ne la connaissent pas encore ainsi qu'à ceux qui en ont commencé sa lecteure !!!!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
De quoi parlent-ils, ces hommes graves ? De la situation politique, évidemment. Le sort de la République a été réglé à des milliers de lieues, dans cette ville de Cambrai, de mémoire si funeste. Le manque de cohésion de la ligue de Cognac, la défection du Pape, l’abandon de la France … Il est des circonstances où l’on se sent si démuni, malchanceux, trahi. Heureusement que le Turc, que l’on avait encouragé en grand secret pour aller attaquer la Hongrie, y accumule les ravages et campe en ce moment sous les murs de Vienne. Tout est bon pour affaiblir les Habsbourg. Les Vénitiens vendent leur âme pour sauver leur liberté. Mais enfin, « Prima Veneziani, pio Christiani ». (Vénitiens d’abord, chrétiens ensuite).
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« - Signora, finit-il par dire avec lenteur, vous touchez là à la matière profonde de l’être humain. En fait, l’homme ne cherche pas la guerre. Il cherche le morceau de choix qu’il a repéré dans le plat de son voisin. En somme, c’est l’autre, parce qu’il se défend, qui génère la guerre. Ou le morceau, parce qu’il se refuse ».
(Extrait de : "La Signora de Limena / Cinquecento 3").
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