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EAN : 9782075195966
Gallimard Jeunesse (14/09/2023)
4.53/5   146 notes
Résumé :
Stefania et sa soeur ont un terrible secret : treize juifs se cachent dans leur grenier. Mais bientôt, l'étau nazi se resserre...
Comment continuer à avancer quand chaque coup frappé à la porte pourrait être le dernier ?
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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À première vue, la couverture ne m'attirait pas particulièrement, ni le titre d'ailleurs. Mais j'ai bien fait d'aller au-delà de ce premier jugement et de retourner le livre pour lire la quatrième de couverture. Et voir qu'il y avait un avis de Ruta Sepetys (une autrice dont j'aime énormément les oeuvres) m'a définitivement convaincue.

Ce roman fut écrit d'après la vraie vie de Stefania Podgórska, déclarée Juste parmi les nations avec sa soeur après la Seconde Guerre Mondiale. J'ai trouvé cela encore plus intéressant que de me dire que ce livre racontait une histoire vraie. (même si je précise que cette oeuvre n'est cependant pas considérée comme un témoignage mais comme un roman -de littérature jeunesse/YG- !)

Et wow... Quelle lecture.
J'en suis ressortie bouleversée, mais j'ai su que ce livre avait été un énorme coup de coeur.

C'est une lecture éprouvante, comme tout livre sur cette période, bien sûr…
J'ai eu l'impression de ressentir sans cesse un sentiment de peur aux côtés de la narratrice, celle que ses proches appellent Fusia. J'avais peur pour elle. Pour sa petite soeur, Helena. Pour tous ses proches. J'avais peur. Constamment.
J'ai trouvé l'ambiance lourde. Angoissante. Affreuse.

Fusia et Helena sont tellement, tellement fortes. Je n'ai pas les mots pour dire à quel point. Je sais pertinemment que je ne peux comprendre le millième de ce que cela a dû être de vivre pendant tant de mois dans cette peur constante...

Il y a d'ailleurs eu des moments où j'étais si près de fondre en larmes. J'avais la gorge nouée, vivant complètement l'histoire aux côtés des personnages.

J'ai fini cette lecture non sans quelques larmes qui coulaient le long de mes joues, après avoir lu la note de l'autrice sur ce qu'étaient devenus ces personnes qu'on suit tout le long du roman.

Dire que j'aurais pu ne jamais découvrir ce livre... Ne jamais tomber dessus. Si je ne l'avais jamais pris dans mes mains pour lire la quatrième de couverture, je ne l'aurais jamais emprunté...
Et je serais passée à côté de cette oeuvre.
De Stefania. D'Helena. de Max. Et de tous les autres.
Je ne les aurais pas connu.

Ni le titre ni la couverture ne me tentaient, mais purée que j'ai bien fait d'aller au-delà de cela.
Les mots me manquent pour exprimer à quel point cette lecture fut dure et m'a profondément chamboulée.
Il m'est difficile de quitter ces personnages tellement forts. Cette lecture a été vraiment éprouvante, mais je ne regrette pas un seul instant d'avoir découvert ce roman.
Il fait définitivement partie de mes énormes coups de coeur de l'année 2022.
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A la bibliothèque, j'ai emprunté : La lumière dans les combles de Sharon Cameron.
Cela faisait plusieurs semaines que je louchais dessus et me retenait de l'acheter. J'ai sauté de joie en me rendant compte qu'il était sur le rayonnage de la bibliothèque.
Stefania et sa soeur ont un terrible secret : treize juifs se cachent dans leur grenier.
Mais bientôt, l'étau nazi se resserre...
Comment continuer à avancer quand chaque coup frappé à la porte pourrait être le dernier ?
La lumière dans les combles est un roman jeunesse inspiré de la vraie histoire de Stefania Podgórska. Cette jeune fille, dès l'age de 16 ans, a commencée à aider les juifs. Elle n'avait évidemment pas imaginer en cacher un jour... 13 dans son grenier ! Une histoire stupéfiante, très bien racontée, et qui m'a souvent fait frissonner.
Je rappelle néanmoins que c'est un roman jeunesse et même si l'horreur de la guerre est bien présente ; certaines scènes sont édulcorées et romancées ce qui ici me convient parfaitement vu le lectorat.
Par exemple, à un moment Stefania se retrouve seule chez un homme un peu plus âgée qu'elle. Dans la réalité, elle se serait sûrement fait agresser sexuellement, d'ailleurs les intentions de cette homme sont clairs pour nous lecteurs adultes. Là, non. Elle est agressée verbalement mais arrive à s'en sortir. C'est ce que j'ai apprécié ici. Une scène de viol pourrait traumatiser les plus jeunes et n'est pas nécessaire.
On imagine bien la peur, les difficultés traversées pour cacher tout ce petit monde, pour échapper aux soldats allemands quand on est une fille plutôt jolie.
L'autrice ne cache pas les morts dans les camps, les assassinats en pleine rue. C'est violent mais pas gratuitement.
On ressent bien, également, l'ambiance pesante qui devait être le quotidien des personnes ayant vécues pendant cette seconde guerre mondiale.
Certaines réflexions sur les juifs font froid dans le dos et par moment c'est criant de vérité.
Mais cela reste un roman jeunesse, pas un témoignage. C'est important de le souligner.
Néanmoins, La lumière dans les combles est un très bon ouvrage, captivant, touchant. J'ai eu peur avec Stefania et sa petite soeur car la Gestapo est là constamment, qui veille...
Je mets quatre étoiles et demie à ce roman, que je vous conseille avec plaisir.
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La lumière dans les combles est une histoire vraie, composée seulement de quelques éléments fictionnels, qui viennent enrichir le récit sans pour autant le dénaturer. L'histoire se passe pendant la seconde Guerre Mondiale, dans une Pologne envahie par les allemands, qui cherchent désespérément à persécuter l'ensemble des juifs qu'ils croisent. Nous faisons la connaissance de Stefania et de sa jeune soeur Helena, toutes deux polonaises, livrées à elles-mêmes, loin de leur famille. Ensemble, elles ont courageusement cachées treize juifs dans le grenier de leur appartement au 3, rue Tatarska. Elles nous racontent les souffrances physiques et psychiques, la peur omniprésente et permanente, les sacrifices endurés pour sauver ces personnes au détriment de leurs propres vies.

En lisant La lumière dans les combles, on ne peut inévitablement penser à l'histoire d'Anne Frank, relaté dans son célèbre Journal. Cette jeune fille, du haut de ses treize ans, a vécu cachée clandestinement pendant deux ans dans l'Annexe, pour échapper à l'extermination des juifs imposés par Hitler durant la seconde Guerre Mondiale. le Journal mondialement connu d'Anne Frank raconte cet épisode cauchemardesque vécu par ceux qui étaient vus comme les pestiférés de l'Allemagne, tandis que La lumière dans les combles nous montre cet épisode d'un point de vue nouveau : celui de sympathisants, souvent trop peu nombreux mais au courage démesuré, venus vaillamment en aide aux juifs.

Stefania Podgorska, alors âgée de 18 ans pendant l'Occupation, décide de cacher treize juifs dans son grenier. Une histoire vraie, qui lui a valu plusieurs distinctions honorifiques à la fin de la guerre, dont le prix Courage to Care, qu'elle a reçu en 1991, pour son action au service de la justice. Sans réfléchir aux conséquences directes, Stefania et sa soeur Helena ont apporté leur aide aux juifs, alors menacés de déportation et de mort, au détriment de leur propre sécurité – les nazis considérant l'assistance aux juifs comme un crime.

Parmi les treize juifs présents dans le grenier des jeunes filles, se trouvait Max, un jeune homme issu d'une famille nombreuse, frère d'Izio, le premier amour de Stefania. Max va se révéler un jeune homme courageux, téméraire et combatif, soutien incontesté de ses confrères et de Stefania. Max doit sa vie entière à Stefania et à sa soeur. D'ailleurs, à la fin de la guerre, alors tous libres, Stefania et Max ne se quitteront plus jamais : ils vivront une belle et longue histoire d'amour jusqu'à leur mort.

Sharon Cameron raconte avec précisions et minuties les péripéties qui jalonnent l'existence de Stefania. La guerre fait rage, les juifs sont parqués dans un ghetto, tandis que d'autres sont transportés en train dans des camps de déportation, pour y travailler et y mourir. Les patrouilles allemandes sont partout, la pénurie de nourriture se fait lourdement sentir, le travail devient compliqué à trouver. Stefania, notre protagoniste, du haut de ses dix-huit ans, fait preuve d'un courage exemplaire pour survivre dans cette misère sociale et pour faire vivre treize juifs en plus de sa petite soeur. Elle fait preuve d'un héroïsme sans égal, comme sa soeur cadette, Helena, qui se révèle une jeune fille mature, hautement intelligente, très maligne, qui fait preuve de sang-froid et de discernement face aux événements qui surviennent.

Ce genre de thématique est souvent abordée dans la littérature. C'est un fait majeur de l'Histoire mondiale, qui a marqué des millions de personnes, qui émeut toujours autant les foules et qui doit être rapporté pour que la nouvelle génération prennent conscience des horreurs qui ont été faites et des combats qui ont contribué à forger leur liberté. Néanmoins, malgré tout le respect que j'ai pour les combattants, ceux qui ont laissé leur vie sur le champ de bataille, pour les innocents, les juifs, les civils, qui y ont laissé leur vie, je n'ai pas été spécialement enthousiasmé par ce récit. Disons que l'histoire s'étirait un peu en longueurs, avec quelques passages répétitifs.

Je tiens à souligner le fait qu'en lisant cette histoire, je ne savais pas qu'elle était issue de l'expérience vécue par Stefania, notre protagoniste. Ce n'est qu'en refermant la dernière page du livre que Sharon Cameron explicite ses propos et les illustre de photos des protagonistes. L'auteure a tenu à coller au plus près des souvenirs de Stefania pour écrire son livre. La majeure partie des péripéties présentées dans La lumière dans les combles ont véritablement eu lieu. Peut-être qu'en ayant eu connaissance de cette information avant le début de ma lecture, j'aurais ressenti plus d'empathie envers les personnages, j'aurais peut-être été plus imprégnée de l'atmosphère générale, plus touchée par ce qui leur arrivait…

Un roman historique sur une femme au courage inspirant : Stefania Podgorska, une jeune polonaise qui a sacrifiée sa vie pour cacher treize juifs durant la seconde Guerre Mondiale. Malgré quelques longueurs, c'est une histoire puissante, violente, écrite avec justesse, qui, je l'espère, trouvera échos dans la sphère littéraire, ne serait-ce que pour rendre hommage à l'héroïsme de Stefania et de sa soeur Helena.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Quel magnifique roman. J'ai adoré cette histoire de ces deux soeurs qui pour sauver treize juifs pendant la seconde guerre mondiale vont mettre leurs vies en jeu.
Grâce à la plume de l'auteur, on est traversé, bouleversé par les émotions des personnages pratiquement à chaque page. On ressent leur peur, leurs doutes ... A travers ce déferlement d'émotion on voit apparaitre une très belle romance. Ce livre raconte une histoire vraie ce qui rend toute cette histoire encore plus bouleversante. C'est vraiment un roman magnifique, époustouflant et inoubliable.
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Un excellent roman historique jeunesse retraçant l'héroïsme d'une jeune polonaise durant la Seconde Guerre Mondiale.
Stefania Podgórska, dès ses 16 ans, n'a eu de cesse d'aider ses amis juifs tout en survivant avec sa jeune soeur de 8 ans, Helena. Nous la suivons de septembre 1939 à juillet 1944 dans la ville de Przemyśl : bombardements annonçant l'arrivée de la guerre jusque chez eux, rationnement de nourriture et de logements, mise en place du ghetto, dénonciations et exécutions sommaires, marchandages pour survivre, jusqu'aux bombardements annonçant la fin de la guerre chez eux… de multiples raisons de céder à la peur, à la panique, au découragement. Pourtant Stefania résiste, comme elle peut, mais elle résiste et sauvera 13 juifs en les cachant chez elle et en s'épuisant à trouver de quoi les maintenir en vie.
Destin incroyable narré dans un rythme soutenu par Sharon Cameron : presque 500 pages sans répit, sans pause, sans atermoiement. de l'action sans cesse, toujours en danger d'être repérée ou dénoncée, ne pouvant faire confiance à personne, dans un épuisement physique et moral grandissant. Elle accepte tout cela alors qu'elle aurait le choix, plus d'une fois, de fuir et sauver sa peau. Mais elle a ses convictions et elle s'y tient.
Un véritable « page turner » qui bouleverse quand on pense qu'il s'inspire d'une histoire vraie… Un épisode des plus sombres de notre Histoire.
Merci à l'auteure de nous offrir ces pages, abordables pour les plus jeunes, pour connaître ce destin dans un soucis de mémoire.
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
- […] Pendant longtemps cette question m’a obsédé : à qui pourrais-je demander de l’aide ? Qui voudrait m’aider maintenant que je ne suis plus rien…?
- Ce n’est pas vrai que tu n’es rien !
Max hoche la tête.
- Quand tu vois des petits enfants assassinés pendant que tu te caches dans un trou en ayant trop peur pour en sortir, tu sais que tu n’es rien. Quand des pays entiers veulent ta mort, quand des milliers de personnes acclament des discours appelant à ta destruction, quand les chiens de gardes sont mieux traités que toi, alors tu ne te poses plus de question, Stefania. Tu sais que tu n’es rien.
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"Une mort contre la vie de treize juifs, affirmait-elle, c'était un marché avantageux." Même si la mort dont elle parlait, c'était la sienne.
C'est ainsi que je définirais une héroïne.
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Helena pressa fort ma main dans la sienne.
- Stefi, qu'est-ce que c'est, un juif?
[...]
- Regarde notre peau, Hela, murmurai-je. La tienne est un peu plus foncée que la mienne, mais c'est toujours de la peau, non? C'est de la peau qui recouvre du sang, des os, comme chez toutes les autres personnes. Un juif est une personne qui a du sang, de la peau et une famille, certains d'entre eux sont bons, d'autres sont méchants, comme tout le monde. La seule différence, c'est qu'ils ont choisi de suivre Moïse plutôt que Jésus. Mais rappelle-toi que Jésus était juif, lui aussi. Un seul dieu pour les deux, Hela.
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J'espère bien que vous allez m'emmener à la Gestapo. Alors je pourrai leur dire ce que je vais vous dire à vous. Que vous êtes des lâches. Et des idiots. Bien sûr que je veux cacher des juifs ! Je le reconnais. C'est la vérité. Je veux les cacher et les aider jusqu'à ce que quelqu'un décide d'en finir avec cette guerre.
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Nous vivrons toujours des moments qui ne reviendront pas, dis-je. Alors essayons d'en créer de nouveaux, c'est tout.
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