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Citations sur Les Lusiades (15)

Triste condition des humains ! Sur mer, les tourmentes et les naufrages, à chaque instant la mort sous les yeux ! Sur terre, les combats, les trahisons, l'indigence et toutes ses horreurs ! Où fuir ? où trouver un asile pour cette existence si malheureuse et si courte ?
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Faites, Seigneur, que jamais les peuples que l'on admire, Allemands, Français, Italiens, Anglais, ne puissent dire que les Portugais sont faits pour obéir plus que pour commander. Ne prenez conseil que d'hommes d'expérience, qui ont vu de longues années, de longs mois : car si une tête savante contient beaucoup de choses, l'homme d'expérience sait mieux les détails.
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L'or envahit les forteresses ; il fait les faux amis et les traîtres, conseille des bassesses aux plus nobles coeurs, et de lâches défections aux vaillants capitaines. Il ravit aux vierges timides les pudiques alarmes de l'honneur. Il tente quelquefois les enfants de Minerve, il déprave leur conscience et flétrit leur génie.
L'or interprète et dénature les oracles de Thémis. Il fait et défait les lois. Par lui le parjiure entre dans les familles, et la tyrannie dans le coeur des rois. Souvent même on l'a vu se glisser jusqu'au sanctuaire, éblouir le pieux cénobite et profaner la pureté des autels.
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Le vieillard que voici est Lusus, d'après qui la Renommée appelle notre Royaume "Lusitanie".
Il était fils et compagnon du Thébain qui conquit des pays si divers. Il vint jusque dans notre berceau d'Ibérie, amené, semble-t-il, par le métier des armes qu'il pratiqua sans trêve. La plaine fameuse du Douro au Guadiana, dite jadis élyséenne, le charma au point qu'il voulut y donner éternelle sépulture à des os épuisés et nom à notre peuple.
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Ô gloire de commander ! Ô vaine convoitise de cette vanité qu'on appelle Renommée ! Désir trompeur, attisé par ce qu'on nomme gloire et qui n'est que du vent ! Que tu sais bien châtier et justement frapper le coeur vain qui tant te chérit ! Quelles morts, quels périls, quelles tourmentes, quelles cruelles souffrances n'essayes-tu pas sur eux !

Dure inquiétude de l'âme et de la vie, source d'abandons et d'adultères, fléau infaillible et réputé de biens, de royaumes et d'empires ! On te dit illustre, on te dit sublime, quand tu mérites que d'infamants outrages. On te dit Renommée et Gloire souveraine, noms dont on leurre le peuple ignorant !
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Voici les bombes à feu, et avec elles les barils de poudre dévastateurs. Pourtant le Capitaine ne permet pas aux servants de Vulcain de mettre à feu des terrifiantes bombardes : car un coeur généreux et vaillant, parmi gens si faibles et craintifs, ne montre pas sa force : et c'est raison, car c'est faiblesse d'être lion parmi les brebis.
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La guerre s'étudie sur les champs de bataille.
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Un coeur généreux se laisse si aisément séduire aux apparences de la droiture et de la bonté !
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Com que voz chorarei meu triste Fado
Que em tão dura paixão me sepultou.
Que mor não seja a dor
Que me deixou o tempo,
De meu bem desenganado.

Mas chorar não estima neste estado
Aonde suspirar nunca aproveitou.
Triste quero viver,
Pois se mudou em tristeza
A alegria do passado

Assim a vida passo descontente,
Ao som nesta prisão do grilhão duro,
Que lastima ao pé que a sofre e sente.
De tanto mal, a causa é amor puro,
Devido a quem de mim tenho ausente,
Por quem a vida e bens dele aventuro.

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Avec quelle voix je pleurerai mon triste Fado,
Qui en si dure passion m’a enterré.
Si ce n’est la douleur
Que m’a laissée le temps,
De mon bien désabusé.

Mais pleurer n’estime rien dans cet état,
Où soupirer n'a jamais profité.
Triste je veux vivre,
Car s’est transformée en tristesse
l’allégresse du passé.

Je passe la vie comme cela malheureuse,
Au son de cette chaîne dans cette prison,
Le regret qui la souffre et la sent.
De tant de mal, la cause en est l’amour pur,
Dû à celui qui est loin de moi,
Pour qui la vie et le bien est osé.
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"C'est là mon heureuse et chère patrie : si le Ciel m'accorde d'y retourner sans encombre, après avoir bien conduit cette entreprise, alors mes yeux pourront s'y fermer à la lumière. Jadis on la nommait "Lusitanie", de Lusus, ou Lysa, qui tous deux, furent, dit-on, les fils ou les compagnons de l'antique Bacchus, et les premiers habitants du pays."
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