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3,59

sur 71 notes
Du commissaire Montalbano, je connaissais la série policière télévisée. C'est la première fois que je lis un des romans de Andrea Camilleri. Celui-ci est sorti en septembre 2015 en France. Je dois dire que j'ai été surprise par le langage traduit, mi italien mi sicilien, le patois local, mais au fil du livre j'ai trouvé que cela donnait une touche comique aux dialogues. On sent le tempérament volcanique de Montalbano qu'il contient, j'ai retrouvé aussi Catarella dans toute sa splendeur quand il débite ses phrases grandiloquentes pour dire une chose toute simple.
J'ai retrouvé l'ambiance de la série qui me plaisait beaucoup. L'histoire policière peut sembler banale, il n'y a pas de bagarres, pas de meurtres, tout est suggestif, mais petit à petit on voit se profiler une personnalité criminelle par petites touches, et Montalbano nous démêle tout cela en un clin d'oeil final.
Donc pour moi découverte de l'écriture de Camilleri, et j'ai découvert à travers ce roman, un peu plus de la personnalité de Montalbano. Petit roman sans prétention, mais qui m'a bien fait sourire par son langage et les personnages pittoresques.
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Quelle déception énorme que cette lecture heureusement qu'il est court et malgré tout qu'es ce que cela traine en longueur. Déjà en ouvrant le livre et en voyant les notes de la traductrice je me suis un peu méfiée, car beaucoup d'argot sicilien qui ont été traduit de façon très étrange et qui m'ont gênés tout au long de la lecture comme par exemple au 'pital, pinsee, arréveiller ce livre en est truffée de mot ainsi ce qui n'apporte rien au récit.

Et que dire de l'intrigue qui n'est pas du tout palpitante qui commet des cambriolages? Un commissaire Montalbano amoureux d'Angelica comme un collégien.

Bref aux amoureux des thrillers rythmés et palpitants passer votre chemin....
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La dix-septième enquête du commissaire Montalbano , parue en 2010.
Montalbano a cinquante -huit ans, la crainte de la vieillesse le taraude.
Alors qu'il enquête sur un cambriolage peu courant il est amené à rencontrer une superbe jeune femme, Angelica, qui semble être l'incarnation de l'Angelica du "Roland furieux" de l'Arioste, celle-là même dont il était follement amoureux à quinze ans.
Il se croit retourné dans sa jeunesse et se laisse submerger par la passion qui trouble sa raison.
Les cambriolages se poursuivent, tous suivant le même mode opératoire. Une méthode originale inventée par un mystérieux personnage qui défie notre commissaire.

Pour le plus grand plaisir des fidèles lecteurs, on retrouve l'équipe habituelle et l'inénarrable Catarella que d'aucuns qualifient d'empoté standardiste, mais que je trouve irrésistible : une belle trouvaille.
Et, toujours la traduction de Serge Quadruppani.
Pour moi, un bonheur supplémentaire, celui de trouver des strophes de l'Orlando furioso.
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Bienvenue à Marinella, bourgade balnéaire sans histoires de l'Ouest sicilien. Malgré ses 58 ans, le commissaire Montalbano conserve un rythme de vie qui ne correspond plus vraiment à son âge. Certain que la jeunesse et la santé sont inaltérables, il boit et fume comme il respire, mange très bien et travaille... assez peu ! Et, je ne vous parle pas de ses « exploits » sportifs qui se résument à une petite passeggiata (promenade) digestive sur le port...

Suite au cambriolage quasi simultané d'un appartement cossu et d'une résidence secondaire appartenant au même couple, on s'aperçoit que c'est une équipe aguerrie parfaitement au fait des habitudes de ses victimes qui opère.

Par la même occasion, le lecteur s'attache peu à peu au savoureux personnage de Montalbano. Comme par hasard, ce commissaire hors-norme travaille avec une escouade tout aussi déroutante que les effractions qui vont se multiplier aux dépens de la haute bourgeoisie locale. Mais, un voleur efficace peut cacher des motivations assez éloignées du fruit de son butin...

J'ai apprécié ce polar sans prétention autant pour sa langue fleurie que pour ses décors lumineux et ses figures caricaturales. A chaque page, on sent l'indolence (feinte) des protagonistes, leur profond attachement à la plus grande île de la mer Méditerranée, leur bienveillance envers l'Autre aussi différent soit-il et un incontestable détachement par rapport aux exigences hiérarchiques.

Un livre qui garantit un agréable dépaysement à emporter cet été sur toutes les plages et dans toutes les piscines de France et de Navarre.
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D'abord reconnaitre que je ne suis pas objectif dès qu'il s'agit de Camilieri....je suis un inconditionnel....et même si ce n'est sans doute pas le meilleur roman, tout y est, la traduction pimentée du sicilien , l'equipe boiteuse du commissaire, ses frasques d'homme mur mais biensur aussi sa façon particluiere de mener les enquetes....Un plaisir à déguster en se léchant les doigts comme Montabaldo le fait quand il déguste les plats de sa Adelina .
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N°1591 - Octobre 2021

Le sourire d'AngélicaAndrea Camilleri – Fleuve noir
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

On ne contrôle pas ses rêves et encore moins les paroles qui s'échappent de son sommeil. Tout commence par une phrase que Livia endormie prononce et qui laisse Salvo Montalbano perplexe au point de douter de sa fidélité. Il est vrai qu'en permanence ils ne vivent pas ensemble, l'une à Bologne et l'autre en Sicile et que cet éloignement peut favoriser l'adultère, mais il est également vrai qu'une vie commune n'empêche en rien les trahisons conjugales et que bien malin qui peut se targuer de connaître véritablement son conjoint.
Dans sa circonscription, des cambriolages ont été commis aux dépends de la riche bourgeoisie locale selon une même procédure particulière et l'une de ces affaires met Montabano en face d'Angélica, la jolie salariée d'une banque qui arrondit ses fins de mois en se prostituant mais qui aussi correspond à ses fantasmes d'enfant et au personnage du même nom dans le roman «Roland furieux » du poète L'Arioste. C'est peu dire que la beauté de la jeune femme fait de l'effet à Salvo et ce dernier, pour les besoins de l'enquête autant qu'à la demande pressante d'Angélica, passe avec elle un accord pour contrecarrer les cambriolages à venir tout en respectant la discrétion. Tout cela n'empêche pas les lettres anonymes qui nourrissent la suspicion ordinaire de sa hiérarchie et entravent l'enquête en même temps qu'elles lui pourrissent la vie.
Dans un roman de Camilleri, il y a certes le compte-rendu des investigations que Montalbano mène ordinairement entre bluff, hésitations et éclairs de génie, mais aussi l'équipe qui le seconde, Fazio à la fois fidèle et efficace, Catarella dont la présence ajoute une note de folklore malgré sa récente passion pour l'informatique. Mais l'intérêt du roman ne s'arrête pas là. Un tel épisode dans la vie de Montalbano peut certes le faire rajeunir, lui faisant pour un temps oublier ses 58 ans et perdre la tête pour cette jeune et jolie femme, croire peut-être à nouveau à son charme. Tout commence pour lui par ces quelques mots prononcés nuitamment par Livia et qui jettent le doute dans l'esprit de Salvo avec, sous-jacente, cette idée de vengeance. Dans le même temps il y a cette rencontre avec Angélica et tout ce qu'elle représente pour lui, entre l'attirance qu'il éprouve pour elle à cause de sa séduction naturelle de femme et les fantasmes qu'il porte en lui depuis longtemps et qui trouvent à ce moment précis leur concrétisation. Il y a l'ivresse d'avoir été choisi pour des moments de plaisirs intimes mais aussi, le moment d'extase passé, le sentiment de déception né de la banalité ordinaire qu'il n'imaginait pas, augmenté peut-être de la honte de lui-même pour avoir trahi Livia sur la seule éventualité d'une passade supposée. Ce genre de situation inspirée par le mensonge peut durer longtemps mais trouve parfois sa conclusion grâce au hasard ou à l'aveu. Ici c'est cette dernière manière que choisit Salvo mais Livia, trop attachée ou amoureuse, ne le croit pas.
C'est pourtant d'une autre sorte de vengeance dont il s'agit ici mais qui dérange Montalbano, autant parce qu'il prend conscience qu'il a été manipulé à cause de ce satané et peut-être tardif « démon de midi » que parce qu'il doit faire jusqu'au bout son métier de flic, quoi qu'il puisse lui en coûter.
Depuis que j'ai découvert Camilleri, c'est toujours le même plaisir de le lire d'autant qu'en plus de l'intrigue policière il y a souvent, comme ici, une dimension psychologique qui justifie bien qu'on ait donné à Camilleri le titre de Simenon italien.
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Je ne connaissais pas cet auteur et ce fut une révélation. Cette enquête est rondement menée avec un mélange d'écrit italien. Ce ne sera pas le seul que je vais lire. ..
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J'aime bien quand Montalbano tombe amoureux ! Et en prenant de l'âge, il semble être de plus en plus sensible à un regard, à la texture d'une peau, à la courbe d'un dos qui "perd son nom avec si bonne grâce qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison". Cédera ? Cédera pas ? Comment résister à Angelica et à son sourire alors que même Arioste et son "Roland furieux" viennent lui souffler ses répliques en même temps que la grande tempête des passions malheureuses ?
C'est tout juste si, égaré dans les fantasmes de son adolescence depuis longtemps obsolète, le beau commissaire parvient encore à voir les indices de la sombre vengeance qui se trame. Pourtant le modus operandi des cambriolages de riches maisons de Vigata a de quoi l'inquiéter...

Cette nouvelle enquête est un délice ! Un feu d'artifice de langage imagé et sensoriel qui m'a laissée éblouie, avec une impérieuse envie de déguster des pâtes 'ncasciata !
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.Comme il est redoutable le démon de midi ! Comme il vous rend vulnérable et manipulable même lorsqu'on est aussi expérimenté que le commissaire Montalbano . Quand de surcroit il est aux prises avec les embûches de l'âge, et les doutes sur ses amours en pointillé avec Livia , un sourire ensorceleur ,parfumé de réminiscences littéraires suffit à le plonger dans les tourments. Heureusement restent les agapes , les collègues et …l'humour d'Andrea Camilleri.
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Je vais commencer par ce que j'ai le plus aimé c'est-à-dire l'histoire. On se laisse aller dans l'enquête, que l'on suit pas à pas afin de retrouver le ou les coupables. On découvre avec plaisir l'univers sicilien et Montalbano est un personnage à part entière. Tout est amené petit à petit jusqu'au dénouement. En revanche, ce que j'ai le moins apprécié est la traduction. En début de livre, le traducteur a mis un avertissement comme quoi il a essayé de traduire au mieux ce patois sicilien qu'à utiliser l'auteur afin de ne pas le dénaturer. Je respecte cette décision mais j'ai dû parfois faire une lecture globale afin de comprendre le sens des phrases: aréussit, passque, tiliphone, vosseigneurie...et autres mots ou tournures de phrases. Certains trouveront que ça donne de la fantaisie et de l'originalité au livre et surtout aux dialogues, effectivement ça en donne mais ça m'a freinée dans ma lecture. Bref, la trame du livre est bien mais j'aurais préféré une traduction plus proche du français.
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

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