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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266293037
264 pages
Pocket (13/06/2019)
3.67/5   77 notes
Résumé :
Malgré sa longue expérience en terre sicilienne, le commissaire Montalbano doit reconnaître que jamais il n'a été confronté à pareille affaire: un homme tué deux fois.
Barletta, affairiste détesté, usurier qui a ruiné bien des malheureux, don juan compulsif qui n'hésite pas à recourir au chantage pour parvenir à ses fins libidineuses, a d'abord été empoisonné par une femme qui a passé la nuit avec lui, puis a reçu une balle dans la tête par quelqu'un qui le c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Attention ! Fait suffisamment rare dans l'histoire des enquêtes de Salvo Montalbano : Livia lui rend visite et restera avec lui pendant presque toute la durée de l'enquête. Ils pourront ainsi se disputer autrement que par téléphone. Nous assisterons aussi à la quintessence de la rivalité entre Adelina, la cuisinière de Salvo, et Livia, qui ne peut absolument pas supporter sa rivale culinaire. Montalbano expérimente ainsi toutes les joies de la vie à deux, que ce soit pour esquiver le fait de partager un repas ensemble autrement qu'au restaurant – Livia est une piète cuisinière aux yeux de Salvo puisqu'elle ne sait pas faire cuire des pâtes – ou le fait de zigzaguer entre les mensonges qu'il a parfois proférés pour couvrir son adjoint préféré, j'ai nommé le tombeur de ses dames, Mimi Augello – ou comment esquiver à nouveau un repas familial avec Mimi et Bebba, son épouse.
Il expérimente aussi, douloureusement, la solitude, distinguant le besoin d'être seul et le fait de se retrouver seul, comme le sans domicile fixe qui s'est installé dans une grotte, non loin de chez lui. Un homme charmant, au demeurant, qui rappelle au commissaire certaines vérités qu'il avait un peu oubliées : – Vous savez, il arrive qu'une longue fréquentation brouille un peu la vision des qualités de la personne qu'on a près de soi depuis longtemps. Rien de mieux qu'un regard extérieur pour vous montrer la chance que vous avez.
Quant au meurtre sur lequel il enquête, il fait figure d'inédit dans la carrière de Montalbano : un double meurtre ! L'homme en question avait deux maisons, deux enfants, deux petits-fils. Mais surtout, il a été tué de deux manières différentes, ce qui veut dire que deux personnes, au moins, lui en voulaient suffisamment pou l'empoisonner ou lui tirer dessus. IL faut quand même contenir une sacré dose de détestation pour ne pas se rendre compte que sa future victime est déjà morte, et lui tirer dessus ! Barletta avait fait des victimes à la pelle, et des conquêtes tout aussi nombreuses. L'une des victimes se détache pourtant, Pace, non par la solidité de son mobile, mais par la manière dont il analyse le comportement de Barletta et le plaint : un homme qui n'est jamais satisfait de ce qu'il a, argent ou femme, ne sera jamais en paix. Pace, lui, a trouvé cette paix, même si le chemin fut douloureux, même si sa femme est souffrante – elle est près de lui et la guérison est toujours possible. Un suspect de moins – plus qu'une bonne vingtaine.
Comme d'habitude, l'enquête est l'occasion pour Montalbano de passe d'armes avec le légiste, au langage toujours aussi fleuri, et de supporter les convocations du questeur, aux idées bien arrêtées sur les manières de mener l'enquête – il n'aura même pas le temps de s'en mordre les doigts, on lui fera regretter très rapidement ses décisions.
A la fin du roman, l'auteur, dans une courte postface, explique le choix de la construction de son intrigue – et de son dénouement. Pour ne pas vous en dévoiler plus que je n'en ai déjà fait, je vous dirai que Camilleri plonge dans les méandres d'une vie insatisfaite, d'une vie qui n'a pas été menée comme elle aurait dû l'être – avec des conséquences pour toutes les personnes qui l'approchaient. Pas facile d'aller au bout des choses. Reste à savoir ce que signifie « au bout » – tous ne seraient pas d'accord avec le choix de Montalbano.
Nid de vipères, un opus particulièrement sombre dans les enquêtes de Montalbano.
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N°1622 - Janvier 2022

Nid de vipèresAndrea Camilleri - Fleuve Noir.
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani.

Un matin, Barletta, un usurier affairiste doublé d'un Don Juan sans scrupule est retrouvé mort, assassiné deux fois, par le poison et par balle, comme si une mort ne suffisait pas, et apparemment donnée par deux mains différentes. Voilà bien une affaire pour le commissaire Montalbano qui trouve ainsi l'occasion de se libérer de l'obligation de signer cette satanée paperasserie qui encombre traditionnellement son bureau et ce même si son âge devrait le pousser vers la retraite, ce que ne se prive pas de lui rappeler le médecin légiste entre un plantureux repas et une partie de poker. Ça se présente plutôt mal, entre une jeune fille, Stella, dont la victime abusait sexuellement qu'il menaçait de chantage, un héritage dont Barletta semblait vouloir priver ses propres enfants et les nombreuses faillites provoquées par sa pratique de l'usure, mais l'intuition de notre commissaire, et bien entendu aussi son expérience, lui donnent à penser que cette affaire n'est pas liée à la seule vengeance et doit bien pouvoir s'expliquer par quelque chose de beaucoup plus complexe.
Pour corser le tout il reçoit la visite de Livia, son éternelle fiancée qui habite et travaille à Gênes et revient régulièrement à Vigàta... pour le plaisir de le rencontrer… et de l'engueuler. Ces deux là n'ont pas besoin de vivre ensemble, ni bien entendu de se marier, ils ont déjà tout d'un vieux couple et leur relation c'est plutôt « pas avec toi mais pas sans toi » ! Comme pour compliquer un peu les investigations et aussi la vie de Montalbano, tout cela se passe en la présence furtive d'un curieux clochard siffleur mais aussi qui se révélera providentiel à qui Lidia semble s'intéresser, lz tout sous les yeux de la très belle et très mystérieuse Giovanna, la fille de la victime, de photos compromettantes et de l'éventuelle disparition d'un testament. C'est que Montalbano est toujours égal à lui-même, pouvant difficilement résister à une femme et ici il se fera littéralement phagocyter par l'une d'elles
Son métier le met directement en situation de connaître tous les défauts et les vices de l'espèce humaine, même les moins avouables, mais le hasard veille qui viendra encore une fois bouleverser l'agencement hypocrite des choses et bouleverser les projets les mieux ficelés.
Bien entendu notre commissaire n'est pas seul à démêler l'écheveau compliqué de cette affaire. Il est aidé par ses deux compères Augello et surtout Fazio et il a un peu trop tendance à considérer ce dernier comme son larbin. Sans eux il ne serait rien.
Comme d'habitude ce fut un bon moment de lecturte.
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Chaque nouveau roman d'Andrea Camilleri est une sucrerie. Tout est à déguster jusqu'à disparition de la moindre parcelle de substance et de mystère autour de sa composition. le doyen (probablement) des auteurs de polars italiens sait à merveille construire une intrigue qui captivera jusqu'au dénouement même si on en devine les contours bien avant et même si celle-ci part bien souvent d'un fait divers très banal.
Son commissaire Montalbano est unique, comme le sont ses acolytes, l'inénarrable Catarella, pourfendeur des noms propres, dont on se demande comment il a pu entrer dans la police, comme Mimi Augello, l'adjoint séducteur, comme Fazio l'autre adjoint, plus sérieux celui-là, comme l'éternelle fiancée génoise Livia jalouse comme une tigresse, comme le questeur, comme le procureur, comme le coléreux médecin légiste etc… Toute une faune qui vit à Vigatà, Montelusa, dans une Sicile qui mêle le parler de l'île à celui des gens ordinaires grâce aux remarquables traductions d'un autre auteur d'origine sicilienne Serge Quadruppani.
Comme à l'ordinaire, Montalbano débute par une enquête tout ce qu'il y a de plus classique. Un homme est découvert dans sa résidence secondaire mort devant son café renversé. Ce qui est plus original, il a été, tout d'abord empoisonné puis achevé ou prolongé de deux balles dans la tête. Il est découvert par son fils. Dès lors, Montalbano va suivre plusieurs pistes, celle d'un usurier qui poussait ses clients à la faillite, celle d'un coureur de jupons, surtout de jeunes filles qui jouait du chantage pour amener les jeunettes dans son lit. Comme toujours les ressorts dramatiques et humoristiques de Camilleri se débatteront autour de jolies femmes auxquelles il a du mal à résister et cette fois d'un dernier homme qui passe pour un personnage très secondaire, mais s'avèrera à l'arrivée être un témoin capital. Dans tout cela Livia qui a passé quelques jours à Vigatà avant de rentrer dans son nord s'énervera toujours contre tout ce qui gravite autour de son commissaire et Montalbano se consolera le midi, avec la somptueuse cuisine d'Enzo, avant sa digestion sur son rocher préféré où il trouvera de temps à autre quelques inspirations. J'attendrai avec une impatience accrue, le prochain opus de Camilleri, même si à bientôt 94 ans, ceux-là risquent de se raréfier.
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Andréa Camilleri nous livre vingt six magnifiques romans policiers dans lesquels nous pouvons suivre les aventures du commissaire Montalbano.

Il est important de préciser que les romans sont écrits dans un mélange d’italien-sicilien, ainsi pour coller au mieux à ce style d’écriture le traducteur Serge Quadruppani a du prendre certaines libertés en essayant de traduire au mieux l𠆚uteur en inventant certains mots tels que « pinser », « s𠆚rappeler » etc.
Cela a pu déranger certains lecteurs, je pense qu’il est donc important de le notifier. Cependant, je m’y suis très vite habituée et j𠆚i même beaucoup apprécié cette façon de « parler » qui est propre au commissaire.

J𠆚i dévoré ces romans durant cette année ; je n𠆚rrivais pas à lire autre chose, j’étais chaque jour impatiente de découvrir une nouvelle histoire, une nouvelle enquête et surtout de retrouver ce cher commissaire.
Ce personnage attachant, mais également parfois maladroit. Je n𠆚i pas toujours été en accord avec certains de ses choix, mais en même temps, cela rend vraiment le commissaire humain; auquel on peut facilement s’identifier, donner vie.


Dans ces romans, Andréa Camilleri nous transporte en Sicile, avec de très douces descriptions de paysages; mais également de repas, de beaux plats…
Je n𠆚i jamais eu autant l�u à la bouche en lisant.
Je tiens à vous prévenir, des envies dévorantes de Caponata, de rougets frits ou de pâtes aux palourdes peuvent arriver à tout moment lors de la lecture!


Je recommande les romans de feu Andréa Camilleri à toutes les personnes fan de romans policiers, et à toutes celles curieuses d𠆞n découvrir.

Je sais qu’il existe également une série tirée des romans mais je ne l𠆚i jamais vu, je vais peut être y remédier prochainement.

Et vous, connaissez vous ce cher Montalbano ?

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Nid de vipères de Andrea Camilleri

Résumé :
Malgré sa longue expérience en terre sicilienne, le commissaire Montalbano doit reconnaître que jamais il n'a été confronté à telle affaire: un homme tué deux fois.
Barletta, affairiste détesté, usurier qui a ruiné bien des malheureux, don Juan compulsif qui n'hésite pas à recourir au chantage pour parvenir à ses fins libidineuses, à d'abord été empoisonné par une femme qui a passé la nuit avec lui, puis a reçu une balle dans la tête par quelqu'un qui le croyait encore vivant.
En plongeant dans le passé fâcheux de Barletta, le commissaire va se trouver face à ses deux enfants, Arturo, que l'usurier voulait déshérité, et la très belle Giovanna.
Aidé non seulement par la fine équipe du commissariat de Vigàta, mais aussi par un mystérieux vagabond qui siffle comme un rossignol, Montalbano découvrira que l'amour et la vilenie peuvent avoir le même visage.

Mon avis:
Nous avons beau avoir une note du traducteur au début du livre.... la traduction est VRAIMENT perturbante. En effet, par soucis de respect de la traduction du patois Sicilien qui semble être une langue bien particulière et hyper compliqué à traduire, le traducteur a tenu à bien nous le faire sentir à travers les dialogues mais aussi... à travers le récit ! Et mon problème est bien là ! Dans les dialogues, c'est rigolo... dans le récit c'est lourd! Au final, je me suis amusée à relever toutes les traductions " dérangeantes ". Mais croyez-moi... il faut réussir à passer au delà de ce point négatif ( à mes yeux bien entendu) car l'histoire est vraiment addictive,tout s'enchaîne merveilleusement bien puisque je l'ai lu en une journée ! Les personnages.... Je les autant aimés que détestés et la fin est juste géniale...
Le thème troublant, triste mais aussi malheureusement bien réel.
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critiques presse (1)
LeDevoir
17 septembre 2018
Camilleri réussit à dépeindre admirablement, une petite touche après l’autre, une tragédie aux dimensions intemporelles et quasi mythiques.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il entra dans le bureau et s'assit, découragé, en fixant l'énorme pile de papiers à signer entassés sur sa table de travail.
Il lui vint à l'esprit que la bureaucratie du monde entier était certainement en train de contribuer à la fin de celui-ci : combien de milliers de forêts avaient été abattues, à travers le temps, pour fabriquer le papier nécessaire aux inutiles formalités bureaucratiques ?
Et ne pas répondre tout de suite à une lettre de l'administration, c'était encore pire, passqu'à tous les coups, on enverrait un courrier de rappel pour l'affaire restée en suspens, dite inevasa. Inevasa : littéralement "non évadée" ! Si on répondait, l'affaire serait en revanche considérée comme evasa, "évadée".
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À l’instant où il mit le pied dans le commissariat, Catarella posa le combiné du téléphone et s’exclama :
– Ah, dottori, dottori ! Justement là chez la maison de vosseigneurie je viens d’appeler pour vous appeler.
– Qu’est-ce qui fut ?
– Un ‘micide il y eut ! Fazio est allé là maintenant sur les lieux ! Il voulait que vosseigneurie aussi allât sur les lieux avec lui en l’accompagnant ! C’est pour ça que je vous tiléphonai à vous chez votre maison au tout petit matin !
– Bon, d’accord, c’est où les lieux ?
– Je me l’écrivis sur un bout de papier. Le voili-voilà. Villa Pariella, campagne Tosacane.
– Et où elle est, c’te villa Pariella ?
– À la campagne Tosacane, dottori.
– Oui, mais la campagne, elle est où ?
– Ben…
– Écoute, appelle-moi Fazio et passe-le-moi.
En suivant les ‘nstructions de Fazio, il arriva à la villa Mariella, pas Pariella, Catarella n’arrivait jamais à dire correctement un nom. Il lui fallut trois quarts d’heure de voiture vu qu’il y avait beaucoup de circulation et que l’eau du ciel, qui continuait à tomber en abondance, ralentissait la vitesse de tout le monde.
La villa d’un étage était juste devant la route qui longeait la plage. Le portail était ouvert et sous le portique, à côté de deux autres voitures, était rangée celle de la police. Comme il ne voulait pas se mouiller, vu qu’il continuait à pleuvoir serré, il entra lui aussi avec la voiture et la gara à côté des autres.
Il était en train de descendre, quand il vit Fazio se présenter à la porte.
– Bonjour, dottore.
– Tu trouves que c’est un bon jour ?
– Oh que non, c’est une façon de dire.
– Qu’est-ce qui se passa ?
– On a tué le propriétaire de la villa, le comptable Cosimo Barletta.
– Y a qui à l’intérieur ?
– Gallo, le mort et son fils Arturo. C’est lui qui attrouva le corps de son père.
– Tu as averti tout le monde ?
– Oh que oui. Il y a cinq minutes.
Il entra dans la villa, suivi de Fazio.
Dans la première pièce, plutôt vaste et servant manifestement de salle à manger, se tenaient Gallo et un quadragénaire à lunettes, sec et anonyme, c’est-à-dire doté d’un de ces visages qu’on oublie une seconde après l’avoir vu, bien habillé, parfaitement en ordre, en train de fumer une cigarette et qui ne semblait en rien affecté par ce qui était arrivé à son père.
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– Peut-être que Barletta craignait que son fils Arturo ne vienne plus tôt que prévu, et qu’il ne voulait pas qu’il voie la femme, expliqua Fazio.
– Ça aussi, c’est possible, admit Augello. Mais reste le fait ‘explicable qu’aussitôt après que la femme est sortie, après la mort de Barletta, l’autre assassin entre. En somme : deux assassins qui décident de tuer ‘ne pirsonne le même jour et presque à la même heure. Et ça, je trouve que ça tient pas.
– Pourquoi tu dis « aussitôt » ? Pasquano ne m’a pas précisé quand le coup de feu a été tiré, fit le commissaire.
– Mais s’il y a du sang autour du catafero, ça signifie qu’on lui a tiré dessus peu après sa mort ! Un quart d’heure plus tard, pas plus ! Parce que sinon, du sang, il en aurait perdu des litres !
– Tu exagères, Mimi. Mais tu as peut-être raison : les deux meurtres, appelons-les comme ça, ont lieu dans un laps de temps qui va de cinq heures et demie à huit heures, quand Arturo arrive.
– En conclusion, nous devons chercher deux assassins qui ont agi à peu de distance dans le temps, observa Fazio.
– On va devoir se démener pour les deux, mais si on les prend, pour la loi, ils redeviendront un seul.
– Explique-nous ça, dit Fazio.
– Passque son avocat dira du deuxième que son client s’était parfaitement rendu compte que Barletta était mort, mais qu’il lui a tiré dessus quand même pour exprimer son mépris. Et il s’en tirera avec une condamnation pour profanation de catafero.
– Mais techniquement, ça reste un assassin. Son intention était de le tuer.
– Mais on peut pas faire de procès d’intentions, coupa le commissaire.
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Que la forêt inextricable dans laquelle Livia et lui s’étaient aretrouvés, sans savoir pourquoi ni comment, fût vierge, il n’y avait aucun doute là-dessus, du fait qu’à ‘ne dizaine de mètres dans le fond, ils avaient aperçu un écriteau de bois cloué au tronc d’un arbre, sur lequel était écrit en lettres de feu : "forêt vierge". On aurait dit Adam et Ève, vu qu’ils étaient tous deux complètement nus et se cachaient les parties dites honteuses, lesquelles, à y bien pinser, n’avaient rien de honteux, avec les classiques feuilles de vigne qu’ils s’étaient achetées à un étal à l’entrée pour un euro pièce et qui étaient faites de plastique. (début du livre)
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– Envoie-moi le dottor Augello, lança le commissaire en passant devant Catarella qui se trouvait dans le cagibi qui servait de loge de concierge et de standard.
– Il est ne se trouvant pas sur les lieux, dottori.
– Mais on l’a vu ce matin ?
– On l’a vu et on l’a dévu, dottori, un éclair foudroyant d’éclair, on aurait dit, du fait qu’à peine qu’il arriva, il s’en ren-alla. Il fut obligé.
– Dans quel sens ?
– Dans le sens qu’on téléphona ici au standard du commissariat de par le fait qu’on ademanda urgemment très vite une aide de par le fait qu’il y avait un viol de flamant.
– On a violé un flamant rose ?
– Ezatement, dottori.
Qu’est-ce que c’était que cette histoire ?
– Tu as l’enregistrement de l’appel ?
– Naturalistement, dottori.
– Fais-moi écouter ça.
Catarella tripota les touches et à un certain moment s’éleva la voix excitée d’une femme plus toute jeune qui tiléphonait passqu’elle était en train d’assister à un viol flagrant.
En un certain sens, et quoiqu’il ressente toujours la pulsion de tuer les violeurs quand ils étaient à sa portée, le commissaire se senti plus tranquille.
S’il s’était agi vraiment d’un flamant, ça voulait dire que l’humanité accélérait dangereusement le voyage, déjà depuis longtemps brillamment commencé, vers la plus absolue folie.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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