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Critique de michaelfenris


Il y a des romans, lorsqu'on les ouvre, on sait par avance qu'ils seront bons. Ce n'est pas de la prescience, peut-être de l'instinct. Dès les premières pages, on est aussitôt conquis et le plaisir de lire confirme cette première impression. Si en plus l'auteur nous a gratifié par le passé de récits qui prennent aux tripes, vous bluffant sur un simple prologue au point de ce demander si l'on sera capable d'aller plus loin, l'impression se change en certitude, et ce troisième récit vient confirmer tout le talent de l'auteur.
Avec Kuru, Katia Campagne atteint, je serais tenté de dire, la maîtrise de son oeuvre. Parce que ce récit est impeccable dans les moindres détails. Une histoire qui débute de façon on ne peut plus banale, dans une petite cité provinciale, avec une famille aux lourds secrets que l'on va appréhender peu à peu par l'intermédiaire du fils, Gabriel. Mais ce n'est pas un archange, tout au plus ses annonces seraient plutôt des catastrophes. le plus souvent dépassé par les évènements, parfois presque puéril, c'est par lui que le lecteur va apprendre l'horrible passé d'Archibald Landrus (un clin d'oeil?), l'ancêtre né en Papouasie et adopté en France. Et comprendre le lien avec les cadavres de SDF mutilés.
S'il traite en partie de cannibalisme, Kuru ne verse jamais dans la facilité, parce qu'au delà d'une histoire horrifique et fantastique où l'on s'attend à croiser quelques monstres au détour d'une page,c'est en fait un drame familial qui se déroule sous nos yeux, d'autant plus terrible qu'il se base sur des faits scientifiques. Chaque personnage est important, bien en place, mûrement réfléchi. Et l'alternance du récit à la première et à la troisième personne donne encore plus de poids émotionnel au roman.
Vous comprendrez qu'avec Kuru, Katia vient de réussir un coup de maître. Un roman qui la place d'emblée parmi les meilleurs, et qui, sans humour macabre compte tenu du contexte, nous fait saliver pour la suite!
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