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EAN : 9782714452399
260 pages
Belfond (21/02/2013)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Depuis que son père a disparu dans le désert quelques années plus tôt, Madora Welles se sent perdue. Qui pour lui raconter des histoires ? Faire rire sa mère ? Et la protéger, elle, petite fille fragile et terrorisée ? Pour oublier ses peurs, Madora se réfugie dans l’alcool et la drogue. Jusqu’au jour où elle rencontre Willis, un ange sorti du néant, son sauveur. Aide médical pour personnes âgées, le garçon la prend sous son aile, leur construit un nid dans un vieux... >Voir plus
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Elle voulut dire que les joueurs étaient sa spécialité. Elle remontait le moral à ceux qui perdaient et leur faisait croire qu’ils auraient plus de chance la prochaine fois. Ceux qui gagnaient l’aimaient aussi, parce qu’elle les laissait se vanter de leur victoire encore et encore, sans jamais donner l’impression de s’ennuyer. Mais elle ne pouvait travailler ni de nuit ni le week-end.
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Pour la première fois, le jeune garçon avait imité la signature de sa mère sur un chèque. Cent dollars pour l’ex-petite amie de son père. Plus tard, il avait senti le besoin de tout avouer à sa mère. C’était plus fort que lui. Il s’était attendu qu’elle le punisse, mais, étonnamment, elle avait éclaté d’un rire plein de tolérance, presque de plaisir, et lui avait dit qu’il était un bon gars, un gentleman ; déjà un homme meilleur que son père. Willis avait quatorze ans, le sexe et la sexualité le perturbaient. Il était timide et profondément troublé par la puberté. Il croyait sa mère quand elle lui expliquait : « Les jeunes femmes sont vulnérables, et des hommes comme ton père n’ont qu’une idée en tête, les dépraver. Mais pas toi, Willis. Toi, tu es spécial. »
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Le bébé ne faisait pas à Madora le même effet que les poupées qu’elle avait à l’âge de sept ans, avec leur derrière en caoutchouc douillettement posé dans le creux de son bras. Tenir ce petit corps sans forme ne la rassurait pas, et elle fut soulagée de le poser sur la serviette à côté de l’évier. Elle dégagea un bord de la couverture fine pour pouvoir regarder son visage. Elle s’en voulut de le trouver laid, mais elle n’y pouvait rien. Des poils noirs recouvraient son front, son nez était mou, et sa peau aussi rouge et égratignée que s’il s’était battu. Elle effleura sa joue de son index, ce qui fit palpiter ses paupières gonflées – quels cils noirs et épais ! –, et elles s’ouvrirent juste assez pour que Madora aperçoive des yeux de la couleur de la mer.
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Sa mère avait un nom pour les gens qui conduisaient comme elle, les épaules en avant et hypertendus, mais il ne lui revint pas. Il s’en voulut d’avoir oublié. Même si la tristesse quand il évoquait sa mère était insupportable, il avait encore plus peur que son esprit efface tout. Il voulait garder en mémoire la moindre de ses paroles, le ton de sa voix et l’expression sur son visage quand elle les avait prononcées. Mais il sentait cette voix disparaître, perdre de sa substance tel un rêve qui se dissipe au petit matin. Ou telle une symphonie, sa riche orchestration complexe s’apaisant un instrument après l’autre. Un jour, tout ce qui lui resterait de sa mère serait un vague air obsédant et, finalement, même celui-ci s’évanouirait.
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Madora avait fêté son dix-huitième anniversaire à Susanville et, quand Willis lui avait fait l’amour pour la première fois, elle ne s’était pas sentie seulement vierge, mais aussi précieuse. Anticipant l’avenir selon ce qu’elle avait vu à la télévision et dans les films, elle s’était attendue à des nuits passionnées, mais elle avait vite compris que le sexe n’était pas trop le truc de Willis. Il se vexait si elle abordait le sujet. Mieux valait ne rien dire, avait-elle conclu. Quand il lui faisait enfin l’amour, elle tentait ensuite de se souvenir de ce qui avait suscité son désir : qu’elle se montre soumise, responsable,juste assez impertinente pour le faire sourire.
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