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EAN : 9782072492877
384 pages
Gallimard (14/11/2013)
4.34/5   22 notes
Résumé :
Poser la question du monde absurde, c'est demander : ?Allons-nous accepter le désespoir, sans rien faire ?? Je suppose que personne d'honnête ne peut répondre oui.Entre 1942 et 1951, Albert Camus rédige, entre autres, La Peste, Les Justes et L'Homme révolté. Si ce deuxième volume des Carnets témoigne de ces créations en devenir, il accueille aussi les instants essentiels d'une vie et l'histoire en train de se faire ? l'épuration, la guerre froide.... S'y révèlent un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Emprunté et lu 8-16 août 2020---Port-Navalo (Golfe du Morbihan)

J'ai retrouvé un camarade-papier dans la maison amie ou j'étais invitée une dizaine de jours...Commencé au même endroit l'année dernière sans avoir pu le terminer...j'ai donc retrouvé ce second tome des Carnets de Camus, couvrant des années cruciales de bouleversements et de conflits entre 1942 et 1952
On retrouve un Camus écrivain, philosophe-romancier, prenant des notes,posant sur le papier des idées de romans ou de nouvelles; Camus parle presque de tout...De livres,de ses amis -écrivains, de ses lectures,ainsi que de tout ce qui le hérisse ,le révolte..
Et il y avait de quoi faire en ces années de guerre et d'après -guerre.Ce tome second des Carnets n'inclue pas les séjours en Amérique du Nord et en Amérique du Sud que Camus fit en 1946 et 1949;séjours qui feront l'objet de journaux de voyage (publiés séparément )
Carnets passionnants et très éclairants sur la personnalité incroyablement énergique, boulimique et humaniste de Camus...

Fort,fort intéressée par cet ouvrage...juste un petit pincement au coeur en finissant de rédiger cette chronique d'un livre que je vais ensuite "sagement"ranger dans les rayonnages de la maison-amie..Cela signifie aussi,en sus d'arrêter momentanément la lecture de Camus, qu'il est l'heure de boucler la valise pour rentrer à Paris ! !
Je termine sur une phrase des plus brèves et percutantes:
(Carnets VII --. 1948-1951 ) " L'écrivain condamné à la compréhension. Il ne peut être un tueur" (p248 / Gallimard, 1964)

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Cinq étoiles pour les Trois carnets de Camus qui s'étendent sur la période 1935-1959.

Si j'avais le droit à une bibliothèque sur l'île déserte (même petite) je les emporterais, ces carnets, car ils nous font, plus que dans tout autre ouvrage de l'auteur, être proche de lui.

Aphorismes, notes sur l'actualité, anecdotes...peuplent les pages.

Quelques citations intemporelles, glanées au hasard:
- faire une chose pour être heureux, et en être heureux- Carnet I- p. 84

- finalement je choisis la liberté. Car même si la justice n'est pas réalisée, la liberté préserve le pouvoir de protestation contre l'injustice et sauve la communication. Carnet II. P139

- le don pur. Sans réclamer pour soi. Carnet III. P 233

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“Personne ne se rend compte que certaines personnes dépensent une force herculéenne pour être seulement normales »

« Celui qui désespère des évènements est un lâche, mais celui qui espère en la condition humaine est un fou »

« Je dirai moi que, pessimiste quant à la condition humaine, je suis optimiste quant à l'homme »

« L'homme que je serais si je n'avais pas été l'enfant que je fus »

« A trente ans, presque du jour au lendemain, j'ai connu la renommée. Je en le ne regrette pas. J'aurais pu en faire plus tard de mauvais rêves. Maintenant, je sais ce que c'est. C'est peu de chose. »

« Que vaut l'homme ? Qu'est-ce que l'homme ? Toute ma vie il me restera , après ce que j'ai vu une méfiance et une inquiétude fondamentale à son égard »

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Le Camus écrivain qui en ces moments rédige La Peste, Les Justes et L'Homme révolté.Le Camus intime avec ses doutes et ses exaltations . Et Camus face au monde déchiré , à l'épuration , au début de la guerre froide , le journalisme et l'engagement. Fascinant.
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Cahier V - 1947 (page 237)

Paris - Alger. L'avion comme un des éléments de la négation et de l'abstraction modernes. Il n'y a plus de nature ; la gorge profonde, le vrai relief, le torrent infranchissable, tout disparait. Il reste une épure - un plan.
L'homme prend en somme le regard de Dieu. Et il s'aperçoit alors que Dieu ne peut avoir qu'une vue abstraite. Ce n'est pas une bonne affaire.
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Tout l'art de Kafka consiste à obliger le lecteur à relire. Ses dénouements - ou ses absences de dénouements - suggèrent des explications mais qui n'apparaissent pas en clair et qui exigent que l'histoire soit relue sous un nouvel angle pour apparaître fondées. Quelquefois il y a une double ou une triple possibilité d'interprétation d'où apparaît la nécessité de deux ou trois lectures. Mais on aurait tort de vouloir tout interpréter dans le détail chez Kafka. Un symbole est toujours dans le général et l'artiste en donne une traduction en gros. Il n'y a pas de mot à mot. Le mouvement seul est restitué. Et pour le reste il faut faire la part du hasard qui est grande chez tout créateur.
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[1942-1945 ]

J'ai mis dix ans à conquérir ce qui me paraît sans prix un coeur sans amertume. Et comme il arrive souvent, l'amertume une fois dépassée, je l'ai enfermée dans un ou deux livres. Ainsi je serai toujours jugé sur cette amertume qui ne m'est plus rien. Mais cela est juste. C'est le prix qu'il faut payer. (p. 124)
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(1948-1951)

Recrutement.La plupart des littérateurs manqués vont au Communisme.C'est la seule position qui leur permet de juger de haut les artistes.De ce point de vue,c'est le pari des vocations contrariées. Gros recrutement,on s'en doute. (Gallimard, 1964)
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Projet de préface pour Actuelles

"L'un de mes regrets est d'avoir trop sacrifié à l'objectivité ! L'objectivité, parfois, est une complaisance.Aujourd'hui les choses sont claires et il faut appeler concentrationnaire ce qui est concentrationnaire,même le socialisme.Dans un sens,je ne serai plus jamais poli."
Je me suis efforcé à l'objectivité. C'est que je me méfiais de la liberté. (1948-1951) (p267 /Gallimard, 1964)
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Videos de Albert Camus (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Albert Camus
Rencontre avec Denis Salas autour de le déni du viol. Essai de justice narrative paru aux éditions Michalon.
-- avec l'Université Toulouse Capitole


Denis Salas, ancien juge, enseigne à l'École nationale de la magistrature et dirige la revue Les Cahiers de la Justice. Il préside l'Association française pour l'histoire de la justice. Il a publié aux éditions Michalon Albert Camus. La justice révolte, Kafka. le combat avec la loi et, avec Antoine Garapon, Imaginer la loi. le droit dans la littérature.


--
02/02/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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