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Critique de Henri-l-oiseleur


Garçons, livres, tableaux, regards du chasseur de bonheurs et de voluptés sur le réel : on voit ici assez clairement que l'érotique de Renaud Camus, celle du vagabondage, de l'inconstance et de la quête de l'autre, n'est pas seulement la satisfaction des instincts et de la sensualité, mais une sorte d'éthique, de choix de vie contre la mort, la résignation et l'extinction du désir. Ce qu'il écrit de "la tristesse (érotique) de la province profonde" est révélateur non seulement des arcanes profonds de son être, mais de son esthétique et de sa pensée : "la tristesse de la province profonde lui vient de ce que personne ne paraît plus attendre rien, dans cet ordre d'idées en tous cas, ni montrer à l'éventuelle surprise la moindre disponibilité... Terres désérotisées, lieux où la chair ... n'est plus à l'ordre du jour. Il faut un véritable effort moral pour l'y réintroduire, parmi des organismes qu'ont abrutis l'abstinence et l'inespoir." (p. 100). Ce qui est dit de la chair vaut aussi pour les idées, les arts, le bonheur.
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