AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Premier Homme (246)

Non, un homme ça s'empêche. Voilà ce que c'est un homme, ou sinon…
Commenter  J’apprécie          673
Quelque chose ici n'était pas dans l'ordre naturel et, à vrai dire, il n'y avait pas d'ordre mais seulement folie et chaos là où le fils était plus âgé que le père. La suite du temps lui-même se fracassait autour de lui immobile, entre ces tombes, qu'il ne voyait plus, et les années cessaient de s'ordonner suivant ce grand fleuve qui coule vers sa fin.
Commenter  J’apprécie          410
... les hommes font semblant de respecter le droit et ne s'inclinent jamais que devant la force.
Commenter  J’apprécie          353
.
Une houle légère et courte faisait rouler le navire dans la chaleur de juillet .
Jacques Cormery , étendu à demi nu dans sa cabine , regardait danser sur les rebords de cuivre du hublot les reflets du soleil émietté sur la mer .
Commenter  J’apprécie          324
lettre à son instituteur
Cher Monsieur Germain,
Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé.
Cet honneur là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été et êtes toujours pour moi et pour vous assurer que vos efforts,
votre travail et le coeur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants
chez un de vos petits écoliers qui, malgré l'âge, n'a pas cessé d'être votre
reconnaissant élève.
Je vous embrasse de toutes mes forces.
Commenter  J’apprécie          300
Seule l'école donnait à Jacques et à Pierre ces joies. Et sans doute ce qu'ils aimaient si passionnément en elle, c'est ce qu'ils ne trouvaient pas chez eux où la pauvreté et l'ignorance rendaient la vie plus dure, plus morne, comme refermée sur elle-même ; la misère est une forteresse sans pont-levis;
Commenter  J’apprécie          290
Ce que contenaient ces livres au fond importait peu. Ce qui importait était ce qu'ils ressentaient d'abord en entrant dans la bibliothèque où ils ne voyaient pas des murs de livres noirs mais un espace et des horizons multiples qui, dès le pas de la porte, les enlevaient à la vie étroite du quartier.
Commenter  J’apprécie          280
Dans cette obscurité en lui, prenait naissance cette ardeur affamée, cette folie de vivre qui l'avait toujours habité et même aujourd'hui gardait son être intact, rendant simplement plus amer - au milieu de sa famille retrouvée et devant les images de son enfance - le sentiment soudain terrible que le temps de la jeunesse s'enfuyait, telle cette femme qu'il avait aimée, oh oui, il l'avait aimée d'un grand amour de tout le cœur et le corps aussi, oui, le désir était royal avec elle, et le monde quand il se retirait d'elle avec un grand cri muet au moment de la jouissance retrouvait son ordre brûlant, et il l'avait aimée à cause de sa beauté et de cette folie de vivre, généreuse et désespérée, qui était la sienne et qui lui faisait refuser, refuser que le temps puisse passer, bien qu'elle sût qu'il passât à ce moment même, ne voulant pas qu'on puisse dire d'elle un jour qu'elle était encore jeune, mais rester jeune au contraire, toujours jeune, éclatant en sanglots un jour où il lui avait dit en riant que la jeunesse passait et que les jours déclinaient: "oh non, oh non, disait-elle dans les larmes, j'aime tant l'amour", et, intelligente et supérieure à tant d'égards, peut-être justement parce qu'elle était vraiment intelligente et supérieure, elle refusait le monde tel qu'il était.
Commenter  J’apprécie          280
Et dans tous les cas elle n'avait jamais entendu parler de l'Autriche-Hongrie ni de la Serbie, la Russie était comme l'Angleterre un nom difficile, elle ignorait ce qu'était un archiduc et elle n'aurait jamais pu former les quatre syllabes de Sarajevo. La guerre était là, comme un vilain nuage, gros de menaces obscures, mais qu'on ne pouvait empêcher d'envahir le ciel...
Commenter  J’apprécie          260
Un enfant n’est rien par lui-même, ce sont ses parents qui le représentent. C’est par eux qu’il se définit, qu’il est défini aux yeux du monde. C’est à travers eux qu’il se sent jugé vraiment, c’est-à-dire jugé sans pouvoir faire appel.
Commenter  J’apprécie          260







    Lecteurs (5084) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur l´Etranger par Albert Camus

    L´Etranger s´ouvre sur cet incipit célèbre : "Aujourd´hui maman est morte...

    Et je n´ai pas versé de larmes
    Un testament sans héritage
    Tant pis
    Ou peut-être hier je ne sais pas

    9 questions
    4736 lecteurs ont répondu
    Thème : L'étranger de Albert CamusCréer un quiz sur ce livre

    {* *}