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EAN : 9782382670194
304 pages
Mnémos (14/10/2022)
3.63/5   12 notes
Résumé :
L’humanité a quitté la Terre pour essaimer dans les étoiles. Huit Quadrants, héritiers des anciennes puissances, se partagent l’univers exploré. Cet équilibre précaire est remis en question le jour où Kuniaki Toshigawa, maître du Quadrant le plus puissant, annonce qu’il va mourir. Rien n’est moins sûr, car dans ce monde où s’interpénètrent Digital World et Analog World, où coexistent individus réels, projections holographiques 3D et doubles physiques impossibles à d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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La Terre n'est plus la seule à accueillir les humains. Ces derniers ont réussi à conquérir d'autres planètes. Une Fédération dirige cet ensemble divisé en huit Quadrants. Mais évidemment, l'échelle ne change rien aux bonnes vieilles habitudes : chaque camp possède ses intérêts propres et est prêt à tout pour les défendre. Au centre de la partie, au début du roman, la question suivante : l'humanité doit-elle continuer à étendre son territoire à travers les étoiles ou doit-elle enfin s'arrêter et se concentrer sur ce qu'elle possède déjà ?

De Richard Canal, j'avais lu Swap-Swap et Ombres blanches, parus chez J'ai lu avec des couvertures, toujours marquantes de Caza. Et j'avais apprécié. Mais cela remonte à de longues années. Et puis je n'avais plus entendu parler de cet auteur jusqu'à son nouveau roman chez Mnémos, Upside down. J'ai hésité à le lire et les quelques critiques que j'ai pu apercevoir ne m'ont pas donné envie. Mais quand est sorti Cristalhambra, j'ai quand même voulu tenter à nouveau ma chance auprès de cet auteur. Et je ne le regrette pas. Ce roman ne m'a pas bouleversé, mais il m'a bien plu et a éveillé une légère nostalgie par certains thèmes abordés.

Trois personnages principaux, trois lieux, trois univers. Tout d'abord Zared, conseiller de la chancelière de la Fédération. À travers lui, nous découvrons les arcanes peu reluisants du pouvoir et les tractations égoïstes qui gèrent les relations entre les huit Quadrants. On en apprend un peu plus sur la géographie de cette zone. Les Quadrants correspondent, à une exception près, à d'anciennes régions de la Terre. le seul qui se différencie des autres est le Quadrant des Toshigawa. Issu d'une famille japonaise qui a découvert un moyen de voyager rapidement entre les étoiles, il ressemble furieusement aux zaibatsus dont William Gibson vantait les mérites et les dangers dans sa trilogie de Neuromancien. le chef du clan est un vieillard qui garde la jeunesse et la forme grâce aux technologies les plus à la pointe. Il aime vivre dans un univers calqué sur le Japon classique. Avec les cerisiers en fleurs et tout le tralala. Grâce au Digital World et aux puissantes I.A. qui le composent, tout un chacun peut s'imaginer vivre dans le cadre qu'il désire. Et donc, chez les Toshigawa, c'est un retour vers le passé nippon. Et il nous reste un protagoniste, bien différent des autres : Inti, un jeune garçon perdu sur une planète de glace. Il semble condamné, comme les autres habitants de cette planète oubliée de la Fédération. Car les villes-vertige qui permettaient aux humains de résister aux conditions particulièrement rudes qui règnent à la surface de ce monde se sont fait la guerre et sont en train de mourir, les unes après les autres. Quel intérêt pour l'histoire que cet individu dont le sort semble réglé ? Il va entrer en possession d'un objet recherché par beaucoup. Dont un secte religieuse extrêmement puissante et qui n'hésite pas à employer tous les moyens, même les pires, pour parvenir à ses fins. Où le roman se pique légèrement de réflexion sur le destin de l'être humain et d'eschatologie.

Voilà, vous avez le programme. Richard Canal tisse, au cours du roman, ces trois fils. Il noue et dénoue les intrigues pour amener, comme de bien entendu, la rencontre des personnages pour le climax final. Ce n'est pas d'une originalité folle, mais cela tient la route. Et certaines idées ne manquent pas de puissance. Et, si certains personnages sont à la limite de la caricature (j'ai eu du mal avec le chef du clan Toshigawa, qui est le modèle type du gros méchant égoïste prêt à sacrifier sa famille pour ses propres besoin, sauf que…), d'autres m'ont davantage touché. Zared, par moments. Même s'il est parfois trop larmoyant à mon goût. Et pour mixer tout ça, une histoire qui mérite le détour, sans trop de prise de tête mais sans simplisme outrancier. Les rebondissements m'ont permis de ne pas voir passer les pages. D'autant que l'auteur fait alterner des chapitres courts. Très efficace : les pages tournent à la vitesse de l'éclair. Et l'histoire file.

Ces retrouvailles avec Richard Canal se sont plutôt bien passées. Après Cristalhambra,je me sens prêt à repartir avec lui pour de nouvelles aventures.
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Découvrir l'univers de Richard Canal à travers son roman Cristalhambra fut une belle surprise pour moi, aussi je souhaitais en préambule, remercier Babelio ainsi que les éditions Mnémos de m'avoir envoyé cet ouvrage captivant.

L'histoire de ce Space opera est centrée sur une dystopie dans laquelle la terre n'est plus qu'une planète quasi désertée parmi tant d'autres. A l'aide de technologies extrêmement avancées, l'humain a fait le choix d'étendre son projet colonial et est maintenant capable d'explorer les différentes galaxies afin de coloniser toute planète qu'il souhaiterait s'approprier. L'univers est dirigé par Huit Quadrants, héritiers des anciennes puissances qui, au moyen de manipulation et de jeu politique, entendent maintenir la stabilité de leur pouvoir et avec lui, le monopole de leurs entreprises. Un capitalisme du futur en somme... Toute cette organisation se trouve cependant chamboulée quand le Shôgun Kumiaki Toshigawa, maître du Quadrant le plus puissant annonce qu'il va bientôt mourir.

L'auteur place l'univers du livre dans un futur certes lointain mais ternis par les conséquences des choix importants faits à notre époque et un parallélisme entre les problèmes soulevés dans ce futur imaginé par l'auteur et ceux que nous traversons aujourd'hui s'établit de façon intelligente et cohérente au fil des pages.
En effet, l'IA prend de plus en plus de place dans nos sociétés dites modernes, la digitalisation s'est déjà imposée dans toutes les sphères de nos vies sans que nous en ayons vraiment le choix, impliquant ainsi de nouveaux risques pour la survie de l'humanité et à la lecture de ce roman, il m'a semblé que Monsieur Canal nous invitait à nous poser les bonnes questions ainsi qu'à mesurer les risques d'une telle diffusion de cette technologie.

Mais les thématiques abordées dans ce roman vont au delà de notre rapport à la science et aux avancées technologiques car l'auteur aborde également de façon philosophique, poétique, spirituelle et futuriste, plusieurs questions essentielles à l'humanité telles que : la quête éternelle de la vérité, la question du sort réservé aux réfugiés, les discriminations envers les classes inférieures, la vie et la mort et enfin la question de la quête du pouvoir.

« — L'eau est l'âme de la contemplation. »

Pour terminer et afin de ne pas trop être long, je voudrais ajouter que nos élites, qui possèdent désormais les grandes entreprises liées à la science moderne, continuent de penser qu'ils peuvent dominer la nature. Or l'univers est soumis à des lois et certaines de ces lois resterons à jamais des énigmes pour l'intellect humain malgré tous les outils modernes que nous déployons. Rabelais disait d'ailleurs : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».

« — Tu te rends compte, l'avenir que tes fichues IA nous préparent !
Un univers rempli de dingues, condamnés à l'immortalité, enfermés dans leur folie, complètement dépendants ! Et les PO au pouvoir, gérant nos ressources, développant leur réseau par-dessus notre Trame. Parlant de qui, de quoi ? Agissant pour qui, pour quoi ? »
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Du très bon space-opéra : l'humanité a essaimé dans le cosmos , elle est organisée en fédération de 8 entités , « les Quadrants » issues des anciennes nations de la terre mère en grande partie ravagée et devenue un musée. La technologie a évolué au point que mondes réel et numérique se confondent .Trois personnages occupent le devant de la scène :Inti ,un enfant vivant sur une planète glacée où agonisent une civilisation de villes pensantes et sa propre communauté. Takanobu Toshigawa , promu héritier par son père mourant d'un des 8 Quadrants dont l'origine est la culture japonaise. Zared Koimène , proche conseiller de la dirigeante du Conseil des Huit. Ces personnages vont se trouver confrontés à des titres divers aux agissements d'une secte religieuse , à une étrange sorte d'Alien , les Mornes , et à la recherche d'une planète mythique , Animamea. Richard Canal , en courts chapitres alternant les arcs narratifs de chacun des personnages ,construit une histoire très réussie aux allures de thriller qui s'appuie aussi sur des référents culturels riches et variés : la culture du Japon classique (mais aussi Lovecraft, le voyageur Homère Rilke,..) , le numérique (ce que peut devenir le Métavers dans le futur) et notre monde qui transparait parfois dans la fiction :une chancelière au physique d'Angela Merkel, une secte nommée Renouveau Charismatique , une planète désertique nommée Pleskine où s'affrontent des puissances , des réfugiés climatiques . Outre la réflexion sur l'après-vie ce qui m'a séduit dans l'ouvrage , c'est la qualité d'imagination de Richard Canal créateur d' images originales et poétiques ,exprimées dans un langage raffiné ,qui emportent le lecteur. Excellent roman.
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En près de 10 ans sur babelio, c'est la première réception où je rédige un avis sans avoir fini ma lecture et je ne la finirai pas. Il y a eu des choses que je n'aimais pas mais jusqu'à présent j'avais toujours réussi à aller au bout. Celui-là n'était pas pour moi, ça arrive. Je pense avoir assez avancée ma lecture pour essayer d'en parler au mieux.
Dans un monde post-apo, l'espace est découpé en huit cadrans, chacun avec un chef. Ils correspondent à huit anciennes régions/pays de la Terre. On va suivre le quotidien de trois narrateurs masculins en alternance mais dans quel but, cela je n'en ai aucune idée après un tiers du récit. Zared est l'assistant d'une des rare chef femme. Takanobu est l'outsider pour prendre la succession de son père au détriment de sa soeur. Inti est un enfant de 11 ans survivant d'une planète gelée dont la colonisation est un échec.
Niveau personnage féminin, j'espère que les nuances existent dans la suite car on va pas se mentir en 2023 écrire un roman où les femmes discrètes à la maison ça passe mais dès qu'elles ont de l'ambition ou un poste prestigieux, ce sont forcément des garces, c'est fatigant. Entre la cheffe de cadran qui prend les colons pour des imbéciles et la fille évincée de la succession car elle aurait trop d'ambition, ce n'est pas très reluisant et je n'ai plus envie de lire ce genre de choses. J'aurai pu faire un effort sur ce point si l'histoire me captivait et/ou son écriture, malheureusement ça n'a pas été le cas.
Mettre en avant une écriture hyper travaillée, recherchée et onirique, ok mais il faut assumer jusqu'au bout : « sale garce » ce n'est pas très beau, ni recherché, les termes en anglais non plus. L'onirisme n'est pas forcément ma tasse de thé mais il arrive que j'adhère. Malheureusement, à l'instant où j'ai l'impression que l'auteur surjoue pour étaler son savoir, on me perd et c'est le sentiment que j'ai eu ici, c'était trop.
Dix lignes pour décrire une simple maison sur pilotis sans dire le terme ni décrire l'ambiance, pour moi c'est non. Une liste de caractéristiques techniques sans plus valu je le prends comm une périphrase inutile.
On ne va pas se mentir l'écriture n'était pas pour moi mais les thématiques n'étaient pas pour moi non plus. Entre l'idée de tout tourner autour des mâles, le gamin de 11 ans qui ne pense déjà que via ses hormones, le père en fin de vie, les oiseaux réels ou non torturés et le flou entre réel et virtuel rien n'était fait pour moi. Ceux qui aiment se perdre dans une réalité complètement mélangé au virtuel, y trouveront surement leur compte tout comme ceux qui aiment une écriture qui se veut élitiste.
De mon côté j'ai besoin d'avoir un minimum de choses tangibles dans une histoire et je ne les ai pas eues ici. Ce n'est pas tant chaque point individuellement qui m'a fait abandonner ce texte mais le fait de les avoir tous en même temps. Les personnes sensibles aux aspects qui m'ont bloquée devraient passer un bon moment.
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J'ai eu le plaisir d'être contactée par les Editions Mnemos pour recevoir en Service Presse Cristalhambra de Richard Canal. Je ne connaissais pas cet auteur et comme je vous l'ai souvent dit, j'adore découvrir des nouveaux auteurs, c'est souvent comme cela que je découvre des pépites et des nouveaux horizons à explorer de plus, le pitch de départ de ce space opera a fortement titillé ma curiosité !

L'humanité a quitté la Terre pour essaimer dans les étoiles. Huit Quadrants, héritiers des anciennes puissances, se partagent l'univers exploré. Cet équilibre précaire est remis en question le jour où le maître du Quadrant le plus puissant, annonce qu'il va mourir. Rien n'est moins sûr, car dans ce monde où s'interpénètrent Digital World et Analog World, où coexistent individus réels, projections holographiques 3D et doubles physiques impossibles à distinguer, la fiabilité des informations est devenue une utopie. le mensonge, un art !

J'ai adoré cette lecture qui nous propose une vision du futur où les travers de notre société actuelle sont exacerbés : course à la croissance et à l'expansion, compétitions économiques et politiques, coexistence du monde réel et du monde virtuel… Au travers des points de vue alternés de 3 personnages, l'auteur parvient à nous immerger totalement dans son univers riche mais également très poétique. J'ai particulièrement aimé le monde virtuel qu'il nous propose.

Au niveau des personnages, je me suis particulièrement attachée au petit Inti. J'ai eu un petit plus de mal avec les parties concernant Takanobu car les croyances japonaises et bouddhistes sont très présentes et c'est un domaine qui m'est quasi inconnu, donc je me suis quelques fois un peu perdue…

J'ai également énormément apprécié la réflexion autour de la mort, sujet qui m'obsède et me terrorise tout à la fois, et la recherche d'immortalité et l'approche qu'en a eue l'auteur est à la fois belle, poétique et réconfortante

Bref. Une excellente lecture et un nouvel auteur à suivre pour moi ! J'ai d'ores et déjà fait l'acquisition de Upside Down, son précédent roman paru toujours aux éditions Mnémos et qu'il me tarde de découvrir !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
— Ce que je vous enseigne n'est qu'une borne sur le chemin de la connaissance. Vous devez l'arpenter seul, ce chemin, éclairé par votre propre lumière. Bouddha nous a appris ceci : « Ne crois pas ce que je dis. Ne rejette pas ce que je dis. Ce qui reste à la fin sera ta vérité. »
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Les adultes n'entendaient rien aux rêves ou aux manifestations qui sortaient de l'ordinaire.
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Il y avait quelque chose d'enivrant à s'exiler dans le rêve vivant qui l'entourait, à nier la réalité ,mais il aurait beau attendre jusqu'à la fin des temps, se réfugier dans l'harmonie parfaite du présent ,le problème subsisterait .
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— La plume du héron n'effleure jamais l'eau qu'il boit.
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"A force de vivre dans le mensonge, on finit par vieillir."
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9 octobre 2020 - Upside Down - Richard Canal Le retour à la Science-Fiction d'un grand auteur français !
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