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EAN : 9782363721907
290 pages
Rroyzz (22/11/2018)
3.94/5   8 notes
Résumé :
Lorsque le grand maître ès suggestion Iradok quitte Euskala à bord d'un vaisseau piloté par Izarra, la navigatrice qu'il convoite, il est loin de deviner que rien ne se passera comme il l'avait planifié. Le navire transporte, à l'abri d'un stabilisateur du temps, un vivarium de jeunes gogorkis issus du troupeau.
Les euskaliens, de grands oiseaux aux pouvoirs psy, ont en effet asservi ces primates au moyen de la religion. Ainsi tirent-ils du sol la précieuse ... >Voir plus
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Que lire après Poussière de sable : L'épopée EuskalienneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
La toute première chose qui titille ma curiosité avec ce roman c'est sa mystérieuse couverture ; cet oeil unique, magnifique, qui vous fixe - presque... accusateur -, et en même temps... ; tout ce qu'il semble vouloir nous dire... ; tout ce qu'il semble contenir... ressentir...

• Et là j'entends cette petite voix dans ma tête :
" Hume ami lecteur ! Voilà un regard qui en dit long ; ça fleure bon ! "

(même si à cet instant précis j'ignore encore de quoi il s'agit précisément - enfin si, c'est un des nombreux livres offerts par Babelio lors d'une Masse Critique - J'en profite d'ailleurs pour remercier toute l'équipe qui gère ces opérations et RROYZZ Éditions)

• Du coup, je décide de porter le mien — de regard (^^) — sur la quatrième...
> hun hun... mauvaise idée !
Erreur que je ne conseillerai que, si et uniquement si, vous tenez vraiment à vous prendre un bon spoiler en pleine face. C'est toujours dommage je trouve :(


• Me voilà donc lisant Poussière de sable : l'épopée Euskalienne - premier roman de Claudine Candat.



📖
« [...] Autrefois, le monde était plus beau. Nous qui sommes nés à l'ombre des terrils, nous ne connaissons de lui rien d'autre que ce qu'il est devenu. Il paraît qu'autrefois le jour était clair, l'air transparent et qu'on pouvait respirer sans s'obstruer le nez et la bouche. Les anciens comparaient le soleil d'aujourd'hui à une braise mal éteinte. Il n'y avait pas de mines et pas de mineurs, mais de l'herbe grasse et verte. Et des arbres si pressés les uns contre les autres qu'on pouvait marcher longtemps, longtemps dans la peine ombre des feuillages. Les anciens appelaient « forêt » le pays des arbres. On mangeait à sa faim et dormait son content. C'est la nature qui offrait le boire et le manger... »


Un SF d'une rare originalité ; le fond et la forme, fluides, riches et intéressants, nous baignent très rapidement dans une atmosphère de space-opéra digne d'une saga intergalactique...
L'auteure a l'imagination on ne peut plus fertile et un véritable don pour créer des analogies qui sautent aux yeux dès les premiers chapitres.
Un texte qui pousse à une véritable réflexion...


📖
«... Autrefois, le monde était plus juste, disaient les anciens. La peau de l'ours appartenait à celui qui l'avait tué. Tous connaissent la raison de chacun de leurs gestes. Et puis sont arrivés les missionnaires. Au début, les anciens leur rire au nez.
— Quelle idée de se hérisser la tête de plumes !
— C'est pour mieux capter la volonté de la Déesse-Oiseau.
Parce qu'avant de répandre sa parole, mieux vaut l'entendre, répliquaient les missionnaires.
— Quand les oiseaux se mettront à parler, alors nous, nous volerons. [...] »



Oui,
mais...

C'est assez perturbant, car l'on se retrouve directement projeté dans un monde qui nous est totalement inconnu (bien que relativement similaire au nôtre dans une certaine mesure) mais sans véritables repères ni introduction d'aucune sorte...
Néanmoins, une fois le vocabulaire et les différentes dénominations intégrées, l'histoire coule toute seule et suit son cours naturellement.
> Cette entrée en matière quelque peu "abrupte" m'a personnellement fait songer à la trilogie « Les Guerriers du silence » de P. Bordage, où l'immersion au coeur du récit se fait là aussi ressentir après quelques minutes de lecture à peine et manquant cruellement d'un glossaire (!) ...
Un choix qui saura certainement plaire aux plus assidus du genre, mais qui pourrait peut-être perdre les lecteurs plus novices qui s'y essaieraient.

Malgré quelques petits défauts (maintes répétitions, longueurs inutiles et l'absence notable de références temporelles) - qui m'ont malheureusement souvent bloquée dans ma lancée - , le récit reste agréable et surtout extrêmement visuel.
Les descriptions sont léchées, qu'il s'agisse des différentes espèces ; de la hiérarchie existant entre elles ou du relationnel plus généralement, des décors également ; du monde des Euskaliens, luxuriant et coloré, aux maisons en « verre étirable » jusqu'au paradoxal néant du désert de sable rouge, que les pauvres Gorgorkis doivent traverser, forcément à quatre pattes (question de domination évidente), de mine en mine pour extraire un minerai vital...

📖 « (...) Les dieux m'ont dit aussi que le seul remède à ce fléau se nommait Travail, Travail, Travail ! »



Au final, c'est un peu mitigée que je rédige cet avis...
Difficile de dire si j'aime réellement, bien que je ne déteste pas non plus.
(Après, pour être honnête, je me dois de dire que je n'avais peut-être pas l'esprit totalement "libre" au moment de cette lecture.)

Un livre pourtant profond et porteur de messages, pour qui saura lire entre les lignes...
Un bon premier roman très prometteur en tous cas :)
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Complexe - Mystérieux - Mitigée.

Ce livre est un roman de science fiction difficile d'accès. Et si je commence ma critique ainsi, c'est parce que c'est bien là le premier ressentie que j'ai eu pour cette histoire. L'auteure ne pose aucun décors, aucun terme et jette lecteur dans ce monde complexe, fait de termes inconnus et d'espèces difficilement identifiable.
Je dois l'avouer, même ma lecture achevé, je suis encore incapable de me faire une image précise de l'espèce des Euskaliens.

L'auteure a pris le partie, d'écrire de la science fiction, tout en laissant un sous-texte de problèmes d'actualités, facilement identifiables. C'est assez réussit dans l'ensemble, bien qu'il faille totalement adhéré au côté SF pour saisir les aboutissants de critiques. Ce qui n'est pas à la porté de tous.

Les personnages sont attachants et j'ai apprécié l'écriture fluide de Claudine Candat, qui rends grâce à cette multitudes d'intervenants. de Sagar, dont l'histoire m'a fortement rappelé celle de Spartacus, aux Euskaliens aussi dieux que bourreaux, en passant par Agoun et Izarra, tous prennent vies et nous racontent une seule et même histoire, mais vu par tous les points de vues.
Malheureusement je regrette le manque d'enjeux galactique, car il y avait pourtant matière à cela, et pas seulement à épiloguer sur les enjeux propres à nos personnages.

Malgré la force de ses personnages, ce livre m'a parfois perdu. Je pense notamment à la manière dont l'auteure s'attache à imager le sexe entre Gogorkis, frôlant parfois le ridicule, pour nous livrer par la suite une scène de violence aussi brut que gratuite avec l'enfant de Sagar. Est-il plus facile de parler de violence que de sexe ? de toute évidence.

Je pense aussi, à la quatrième de couverture, qui passe totalement à côté. le résumé ressemble plus à une fiche de lecture qu'a une incitation à la découverte, et il spoile allègrement le récit, en dévoilant des éléments qui n'interviennent pas avant la troisième parties du livre !
Heureusement, la couverture est magnifique, alors cela compense un peu...

En bref, un roman de science fiction complexe, qui ne fera pas l'unanimité, mais qui pourrait fortement plaire aux addicts.

Belle lecture à tous.
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Reçu ce livre dans le cadre de masse critique sur conseil de mon irremplaçable Muse. Il faut un début à tout.
Ici le problème est que ce genre d'ouvrage n'est pas ma came. Comment en préciser le style : SF orientée fantaisie ? je ne sais pas trop.
Bref j'ai fait l'effort de le lire, avec attention au début, cette dernière s'étiolant au fil des chapitres.
Qu'on ne se méprenne pas, j'ai un certain âge, des habitudes/tropismes, ai bcp lu et suis donc difficile. Dès lors pour m'embarquer dans un "monde nouveau", car c'est ce que Claudine Candat entreprend, il faut se lever tôt.

En résumé je n'ai rien de négatif à dire de ce livre excepté ce qui précède. Pour le reste pas de problème : gros boulot, personnages qui évoluent, trame générale qui tient la flotte, style pas exceptionnel mais qui le demande ? C'est donc tout à fait digeste.

Bonne chance à l'auteure, qu'elle ne se décourage pas.

Ps : Et la citation que nous avons prédatée - voir lien-ci-dessous -nous plait beaucoup

Lien : https://filsdelapensee.ch/qu..
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Malmené par les nagusis (gardiens euskaliens), Sagar (gogorski) avance à quatre pattes dans la poussière rouge ainsi que ses compagnons formant un troupeau.
La nuit venue, accroupi et la tête entre les genoux, il repense à sa vie d'avant. Celle où il était dans une famille Euskalienne en temps que fils adoptif.
Mais depuis qu'il est dans le troupeau en partance pour une ville minière, il n'a plus dans son esprit que de trouver la solution pour déjouer les pièges de la Suggestion !

L'imagination débordante de l'auteure et sa plume fluide m'ont entraîné dans un envoûtant voyage inter-galactique !
Dans ce récit, les Euskaliens qui sont de grands oiseaux aux pouvoirs psy et au plumage luminescent, ont asservi, au moyen de la religion, les Gogorskis qui sont une sorte de primate humain. Ils les font extraire du sol la précieuse silice fluidique génératrice de lumière. Sans elle, Euskala leur planète rouge ne pourrait survivre...
Une fois les noms des personnages et celui de leur espèce bien encrés dans mon esprit, je me suis laissée aspirer avec eux dans les tunnels spatio-temporels à travers la Galaxie, à la recherche de nouveaux gisements. Mais pas que !
Ce récit est également une belle réflexion sociologique sur l'asservissement avec un combat entre dominants et dominés. Les Gogorskis sont exploités par les Euskaliens qui ont le pouvoir de Suggestion, mais les Euskaliens sont soumis à la loi des castes.
Au fil des chapitres, Sagar, Agoun et bien d'autres m'ont entraîné dans une épopée tout à la fois imaginaire et si proche de notre réalité !

Lien : https://imagesderomans.blogs..
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De Claudine Candat, on connaissait l'ébouriffant “Diabolo Pacte” et l'étrange “Elwig de l'Auberge froide”, déjà chroniqués dans ces colonnes, voici venir le planant “Poussière de sable”. Ça n'est rien de dire que C. C. brouille les pistes mais si c'est pour notre plaisir, laissons-nous embrouiller. Ici, une planète, très loin, peuplée d'Euskaliens, fantastiques créatures de plumes et de lumière qui, comme nous, ont besoin d'énergie pour vivre. Pour extraire du sous-sol le précieux minerai, ils exploitent des gogorkis, sortes d'humains vivant à quatre pattes et qui nous ressemblent furieusement, bernés qu'ils sont par la religion et asservis par la technologie. Et une fois toutes les ressources épuisées, ils iront ailleurs, par des tunnels spatio-temporels, dans de grands vaisseaux de verre étirable, négocier avec les pieuvres de Gora. Propulsé par la plume galactique de C. C., un voyage inter sidérant dont on revient un rien chahuté avec le voluptueux sentiment d'avoir rêvé. Embarquement immédiat! (M. D.)
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Sagar fut le seul à ne pas s’étendre. Il s’assit contre un tronc d’arbre. Le tronc tenait davantage de la tige et l’arbre du buisson car, sous l’air sec, la terre rougeâtre ne pouvait produire produire que du maigre et du terne. Pourtant, le dos à moitié calé, Sagar rentra sa tête dans les genoux et chercha à s’assoupir. C’est ainsi qu’il dormait, jadis, contre le duvet tiède de son frère. Tout petit, sa mère ou son père le prenait sous l’aile et il éprouvait alors un sentiment de bien-être et de sécurité absolus.
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[...]
Avancer à quatre pattes pour des bipèdes en âge de marcher sur leurs deux pieds était une torture pour le corps et pour l’âme.
Contraindre la deuxième en brisant le premier, tel était le but des nagusis. Si les muscles et les os avaient fini par s’adapter, les esprits souffraient et se révoltaient en silence. Mais à cet instant précis, c’est la soif qui prenait le pas sur toutes les douleurs.
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Le troupeau se traînait dans l’infâme poussière rouge qui bouchait les yeux et les narines. Soudain, l’avant-garde s’écroula sous les assauts d’un vent tourbillonnant et ceux qui suivaient trébuchèrent. L’instant d’après ils gisaient tous, front contre terre, les muscles agités de spasmes de souffrance.
— A quatre pattes, gogorkis ! hurla le nagusi de tête.
Un sifflement lacéra les murmures et les halètements. La lanière du fouet se frayait un chemin à travers l’air roussâtre. Des cris et des plaintes jaillirent du troupeau. Pourtant le cuir se gardait bien de mordre les chairs mais le souvenir cuisant des premiers châtiments demeurait si vivace qu’à lui seul il ravivait les douleurs et faisait lever l’odeur fade des pelages poissés de sang.
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- Un vieillard comme moi a plus de souvenirs que d'avenir, c'est pourquoi il a tendance à négliger le présent pour se réfugier dans le passé.
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L'irréel est le meilleur allié de l'espérance. De leur union naissent des générations d'esclaves qui suent sang et eau en échange d'une promesse qui ne sera jamais tenue.
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Videos de Claudine Candat (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claudine Candat
Claudine Candat au micro de Greg Lamazères sur Télétoulouse
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