Villa Taylor

D'habitude, les ouvrages (les romans, tout particulièrement écrits à deux -mis à part les couples bien soudés- sont rares et ne sont pas réussis, chaque intervenant pouvant avoir des frémissements différents face aux situations décrites. Il faut donc croire que nos deux auteurs sont sur la même «longueur d'onde». L'histoire, au départ, est assez simple. Mais, elle se complique par la suite.

Au départ, il y a Diane de Verneuil, une belle «golden girl», encore jeune, «executive woman» , directrice (à succès) d'une banque parisienne. Une vie de «jet-setteuse» parisienne menée tambour battant et brûlée (selon son rythme et ses désirs) par les deux bouts. A cause d'une enfance pleine de zones d'ombre ? Elle a grandi à Marrakech dans une grande villa devenue célèbre car fréquentée par de grands noms européens de la politique, de la culture et des arts de l'époque (coloniale) : Winston Churchill, F. Roosevelt, Y. Saint Laurent, C. Chaplin, Forbes... et bien d'autres encore.

Orpheline de père et de mère, elle vit avec sa grand-mère maternelle et de serviteurs (indigènes, bien sûr), tous bien silencieux sur le passé d'une résidence qui a l'air chargé de bien des drames. Car la mère a, un jour, mystérieusement disparu.. .laissant une résidence fastueuse péricliter dans la tristesse généralisée.

C'est, donc, à la mort de la grand-mère, toute une quête assez laborieuse pour retrouver la mère «effacée» des mémoires. Grâce à une jeune et beau notaire, lui-même ayant une vie chargée de mystères, elle remontera le temps et, allant de surprise en surprise, elle se réconciliera avec un passé qu'elle pensait douteux... et elle retrouvera ses origines (d'Européenne française, elle découvrira que son vrai père est un Marocain musulman, ancien serviteur, devenu l'amant de la maman) comme d'ailleurs Selim, le notaire qui dit avoir découvert, lui, le Marocain, fils de musulman, que sa mère était de confession juive) Sa vie connaîtra alors un autre cheminement, plus apaisé... Sa banque aussi ! Quant à la villa Taylor, elle ne sera pas vendue aux rapaces de l'immobilier.
Avis : Un roman d'amour parcouru de perturbations et d'interrogations ; l'héroïne, comme son amoureux, étant à la recherche de sa mère et de ses origines. Mais, aussi, un livre d'amour pour... le Maroc (à travers Marrakech)... un pays présenté calme, accueillant, tolérant, ouvert sur les cultures et les religions du monde, dynamique économiquement. Quoi de mieux comme outil promotionnel ? A l'opposé d'«Alger sans Mozart»

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui prend en fait la forme d'une enquête d'une jeune femme, Diane, pour connaître sa mère, qui l'a abandonnée lorsqu'elle était petite fille.

La mort de sa grand-mère qui a toujours tu l'origine de cette disparition et qui n'a jamais voulu livrer un quelconque détail sur cette mère que Diane rêvait tant de connaître, est l'occasion de déterrer les souvenirs et recoller les morceaux du passé.

Il s'agit aussi de l'histoire d'une jeune femme qui peu à peu remplace l'action dans sa vie par la contemplation. J'ai regretté parfois quelques traits du personnages qui me semblaient caricaturaux : le portrait de la femme qui a sacrifié émotions et vie personnelle pour devenir un requin de la finance, qui s'est construite sur une fêlure (l'absence de sa mère) n'est pas toujours pleinement crédible.

Mais la grande sensibilité de ce roman, l'écriture poétique et très accessible des auteurs qui rendent hommage à la beauté sauvage et chaude de Marrakech a fini de me convaincre qu'il s'agissait d'une lecture à recommander pour ce mois de février!

Je remercie les éditions Anne Carrière

Pour moi, ce livre fut un véritable voyage au Maroc. Un voyage sensoriel: on imagine les paysages colorés, on ressent la chaleur des journées d'été et la bise du soir au milieu du Ryad, on sent les odeurs de thé autant qu'on le salive... Ainsi, on est littéralement baigné dans l'ambiance de l'histoire et rien que cela c'est remarquable. Car c'est fait toute en légèreté, par petites touches, et non avec de longs paragraphes descriptifs. Cette immersion, tient aussi à l'histoire en elle-même, qui est une plongée dans le passé de la narratrice. Cette dernière retourne dans la maison de son enfance, après le décès de sa grand-mère et elle va retrouver de façon beaucoup plus vive que ce qu'elle imaginait des souvenirs, des sensations. Elle va surtout réaliser à quel point elle y est liée, que cela fait partie d'elle. Pourtant, jusque là, elle avait très bien réussi à se construire une carapace qui la rendait insensible et intouchable. Mais au Maroc, tous ses sens se réveillent et c'est en quelque sorte une renaissance pour elle. Même si ce qu'elle découvre est parfois douloureux, il vaut peut être mieux ressentir cette douleur et apprendre à vivre avec, que de rester dans un présent froid et éteint.
J'ai beaucoup aimé ce roman, très bien écrit, il faut le souligner. De plus, j'apprécie lorsque les fictions ont un pied dans la réalité et c'est le cas ici. J'ai ainsi découvert le gout artistique de Winston Churchill qui a séjourné dans cette Villa.
Un roman qui fait voyager à travers le temps et l'espace, qui pointe habilement les contradictions des sentiments humains tout en laissant une belle place aux liens amicaux et familiaux, ce n'est pas tous les jours qu'on en trouve et qu'on en lit. Une belle découverte, merci Masse Critique.

J'ai aimé ce voyage reposant. "Villa Taylor" dans la main, un thé à la menthe sur un petit guéridon, un transat à l'ombre dans le grand parc, voilà j'y suis.
Livre plein de poésie dans la description des lieux. Tous nos sens sont en éveil.
Un récit ponctué de faits historiques puisque la villa Taylor a été un lieu de rencontre entre Roosevelt et Churchill. le premier ministre britanique y a fait plusieurs séjours.
Descriptions bien écrites, on semble connaître la villa, sentir les agréables odeurs des fleurs ou du parfum perdu. Ceux qui connaissent Marrakech doivent pouvoir associer des lieux, des odeurs et même des couleurs.

Lien : https://vie-quotidienne-de-f..

Ah, quel bonheur de retrouver Marrakech et sa Koutoubia, sa Medina, etc. Par contre, je ne connaissais pas la Villa Taylor, vestige des années '20 où les grands de ce monde ont séjourné. Diane, la Parisienne, y sera contrainte de s'interroger sur son passé. Un beau voyage sur l'importance de ses racines, sur la dichotomie entre notre vie occidentale trépidante et le rythme plus posé du Maghreb, le perpétuel questionnement entre le capitalisme et le retour aux vraies valeurs. Un livre vraiment très agréable à lire!

Diane, parisienne surbookée dont son métier est sa vie, doit se rendre à Marrakech à la mort de sa grand-mère. C'est un rendez-vous supplémentaire dans son emploi du temps mais elle doit bien cela à cette femme qui l'a élevée. Ce voyage sera le début d'une nouvelle vie, à travers les expériences de cette ville magique et mystique.
Qui était sa mère ? Pourquoi tant de mystères autour de cette femme ?
Diane a bâti sa vie sur des mensonges et des non-dits. Comment va-t-elle évoluer après plusieurs découvertes ?

Ce roman psychologique nous plonge dans les parfums et les couleurs de Marrakech. On a l'impression d'être catapulté directement dans la ville, à travers les ruelles étroites ou les grandes étendues de sables chauds dès qu'on en sort.
Je recommande vivement ce roman pour voyager à travers les sens et les émotions du Maroc. Un plaisir à lire !

Diane, est une jeune femme assoiffée de pouvoir mais inapte au bonheur, à la mort de " Moune " sa grand mère , elle se retrouve seule, elle n'a plus de famille et aucun espoir d'en fonder une, la solitude est sa compagne. Sa mère a disparu, peu après sa naissance depuis nul n'en parle jamais.

Héritière d'une grande villa à Marrakech, elle se retrouve plongée dans le monde oublié de son enfance, une civilisation sensuelle, monde de la lenteur, elle revoit les couleurs ,elle ressent les odeurs, elle entend la mélodie de la langue arabe. Elle se souvient d'une société mondaine oisive et futile dans le Maroc pauvre d'alors.

Une voix venue du passé, et le souvenir d'un parfum évaporé en même temps que sa mère, vont enfin lui révéler la vérité sur ses origines et lui permettre de se reconstruire et de devenir une autre femme.

Propriété aujourd'hui du roi Mohammed VI, la villa Taylor sert de cadre à ce roman ensorcelant. Une maison remplie de secrets qu'elle ne délivre que lentement. L'écriture raffinée des deux auteurs met tous nos sens en éveil, un voyage dépaysant au coeur de Marrakech.


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Livre qui se lit facilement et rapidement.
Je me suis laissé prendre par l'histoire de cette jeune femme, orpheline de mère et qui a travaillé dur pour s'imposer dans la vie. Les personnages que j'ai préféré le : le jardinier, la nounou, et la Villa Taylor, sans oublier l'omni-présence de Winston Churchill, pas au mieux de sa forme.
J'ai été par contre très déçu par la fin (assez incompréhensible) de ce roman (une femme peut-elle pardonner à son violeur ?)