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Longs claviers amoureux. Poètes de l'étreinte. Petite musique de chambre.
Sous les draps blancs froissés, des rires, des caresses, une main chaude posé sur ta cuisse, et son « plus bel argument » que tu contemples, « légèrement arqué, dressé vers son nombril ».
Tu n'as plus envie de te restreindre, de te raisonner. Tu lui abandonnes « les parties secrètes de ton corps ». Tu donnes tout, sans compter. Tu ne veux plus jamais quitter « la vie haute ».
« L'incandescence ou rien ».
Dans ces moments d'étreinte, tu es Reine et il est Roi. le désir fait « chérir les petits défauts du corps de l'autre ».
Haute bassesse de l'amour qui « conjugue grandeur et fragilité, muqueuse et langue humide, danse et luxure, mots d'amour et mots obscènes, beauté et crudité ».
Puis vient la somnolence après l'amour ; l'autre qui prend une douche interminable ; les matins clairs et les fous rires ; les petits déjs pantagruéliques.
Avec lui, plus que tout, tu te sens vivante. Tu es joyeuse, et la joie te rend désirable. Tu dois être constamment relié à lui, sinon « tu étouffes, l'air te manque ». Sa vie traverse la tienne comme « une mèche enflammée semant le bonheur ».
250 courts chapitres, 250 poèmes, intenses, fiévreux, véhéments, langoureux qui rendent un hommage vibrant au désir sous toutes ses formes. Vous savez ! quand une foudre délicate vous touche au coeur, quand la « chair entre en majesté », quand vous ne touchez plus terre et que vos jours deviennent colorés.
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Petit éloge du désir... Que voici un fort sympathique livre de philosophie. Si, si, si! Au-delà du titre évoquant érotisme et volupté, Belinda Canonne se livre à des réflexions à propos et autour du désir.

Pas de structure linéaire dans cet opuscule, ni d'argumentation calibrée mais 250 paragraphes dans lesquels l'auteure explore le vaste domaine du titre. Car le sujet est effectivement très étendu, et très personnel. D'ailleurs Belinda Canonne ne cache pas sa totale subjectivité puisqu'elle se base en premier lieu sur sa propre expérience.

Si l'ouvrage n'est pas exempt de descriptions véritablement érotiques et charnelles, l'auteure définit page après page ses conceptions du désir.
Comment désirer l'autre n'est pas se l'approprier mais au contraire apprécier - et désirer - toute son altérité.
Comment désirer n'est pas qu'une question de pulsion sexuelle mais l'envie de fusionner deux corps-esprits.
Comment le désir d'autrui et l'amour physique rendent vivant et sont autant de parcelles dérobées au temps, aux contraintes, à la mort.
Comment la rencontre entre deux désirs se crée. Et en corollaire, comment elle aurait pu ne pas advenir; et l'auteure de renchérir sur la chance offerte par le hasard, le destin ou quoi que ce soit de pouvoir la vivre.

Voilà quelques exemples de ce qu'on peut trouver dans ce Petit éloge. Pour ma part, ce qui m'a frappée, c'est la joie de vivre et d'aimer qui émane de ce court texte. le désir tel que défini par Belinda Canonne incite plus grande bienveillance vers tout un chacun. A une plus grande réceptivité aux beautés et petits bonheurs de la vie.

Et pour ne rien gâcher, Belinda Canonne écrit très bien. Et décrit très bien. Elle rend sensible et évocateur chacun de ses mots et on aurait bien envie de disserter plus avant à partir de certains de ses paragraphes.

J'adhère plus facilement à ce type de réflexion qu'à toutes ces méthodes de développement personnel sino-nippo-argentino-scandino-indo-zélandais.
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Un magnifique recueil de douceur, d'une puissance érotique incroyable. Écrit sous forme de courtes pensées qui se succèdent dans une suite logique, comme la réflexion d'une vie, Belinda Canone choisit ses mots et quels mots! C'est de la poésie des sens, une belle ode au désir et à la passion amoureuse. Si bien que parfois, on aurait envie de la prendre dans nos bras et de la serrer délicatement contre nous Belinda Canon, pour lui dire merci de rendre visibles de si belle manière les émotions cachées dans notre monde intérieur.

C'est le désir qui nous fait avancer, il est source de vie et de volonté. Quand il nous manque, le monde s'estompe, perd ses couleurs pour finir par disparaitre et l'autre avec. Mais qu'est ce qui fait qu'il se dissipe et qu'est ce qui le met en mouvement?

Ce livre, il faudrait qu'on le lise et qu'on le reprenne de temps en temps, un paragraphe par ci et un par là, même choisi au hasard pour se souvenir de nous, ce qui nous unis dans le désir. Un livre de chevet surement. "ha ouais encore un!" m'a dit ma compagne. Non mais sans blague, si si, cette fois c'est encore vrai.
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Un tout petit fascicule, viens-là que je t', empli de désir, émoustillé par le désir du souvenir, par le plaisir du désir, un petit éloge, hommage sous ma toge. Une centaine de petites pensées distillées dans la nuit. Parce que le désir est nocturne, et ma lecture de ce désir également. J'aime me réveiller au milieu du silence et des ombres endormies, sentir ton ombre me caresser sous la lumière éphémère d'une lune bleue ou du halo tamisé d'un lampion, sentir mon membre s'éveiller dans ce silence nocturne lorsque je me souviens de notre première rencontre. Oui Belinda, tu m'as tant chauffé dans ton précédent roman, « l'adieu à Stephan Zweig » avec cette scène anthologique d'une fellation avec ton amant archéologique et aimé, ta bouche aimantée à son magnétisme volcanique, poussée de lave, une jouissance de l'instant et de la page consumée. Elle est dans mon sommeil comme une fleur, un soleil sans chaleur vous pouvez m'aider à la trouver. Elle a les yeux bleus Belinda... Oui Belinda, je te suivrais n'importe où surtout aux portes du plaisir et du désir, l'un ne va pas sans l'autre.

Au milieu de la nuit et du silence, j'aime reprendre ce petit livre, qui à l'origine avait une autre destination que mon plaisir onaniste, je le picore au hasard d'une page inconnue, savoure chaque aphorisme, chaque posture érotique, chaque plaisir éjaculatoire qui gicle de mes pensées nocturnes comme autant de désir malsain, obscène, pornographique, tendre, un petit éloge du désir mais toujours conjugué avec l'amour. Parce qu'entre des notes philosophie et de poésie, l'amour joue toujours une partition essentielle dans la musique de la vie et du désir.
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Le Plaisir ...... le Désir ....
L'envie irrépressible d'un accomplissement du corps et de l'âme !

Ah ! Désir quand tu nous tiens ...
Plaisir quand tu nous envahit
Plus rien, alors, n'existe au monde
Que deux coeurs et deux corps réunis en UN !

Le désir est si désirable et si éphémère, parfois, et s'évanouit quand l'Aura n'est plus là !

Vous faire poètes de l'étreinte ,
... mots d'amour et mots obscènes, beauté et crudité ...
Haute bassesse du Désir !

Tu lui écris : "Je te pense", malicieux il te répond : "Je te bande" (p.34)

Le Summum de tout :
Etre désirée !
Mais qui te rend si hardie ? Qui te donne cette ardeur !
Rien que le Désir !
Inespéré !
Mot qui exprime exactement le désir comblé.
L'étreinte volée, est inoubliable ....

"La sensualité ne cesse jamais de donner un sentiment d'émerveillement".

Ne pas garder les yeux ouverts pour se concentrer sur les sensations et qu'elles se déploient dans tout ton corps-esprit !

L'éloge du Désir en donne la rencontre, le délicieux abîme = - Comme des bêtes à antennes qui s'approchent l'une de l'autre, hument, palpent, tournent, antennes contre antennes, se dégagent, s'approchent, reculent, recommencent, se frôlent, s'écartent puis reviennent, s'envisagent .... se dévisagent ... murmurent et fourmillent de fastueuses pensées aussi floues que détailleuses -

Le Désir exalte la poésie du monde !

Le Désir nous garde Vivant ! Vibrant !


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Si tu cherches un livre érotique, passe !

Mais si tu as l'âme mélancolique, joueuse et poétique, ouvre ce petit éloge. Et laisse-toi porter par ces chapitres comme des pensées, émues de l'autre, de soi et du partage érotique.

Un livre qui s'ouvre sur une passion, qui monte et qui vit comme elle…

… et c'est beau comme un voyage
Lien : https://www.noid.ch/petit-el..
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Un recueil court mais intense !

"Pour ceci que danser dans l'étreinte ressemble à s'avancer dans la forêt enchantée de Brocéliande, tu écris ce petit éloge que tu veux grand"

Belinda Cannone nous offre une succession de textes tous aussi sensuels les uns que les autres, certains à la fois sont très érotiques et charnels, d'autres sont une ode à la liberté et le fait de contempler la nature. L'autrice sait si bien manier la plume avec regard poétique philosophique et démontre comment s'éveille le désir mais comment aussi redéfinir l'amour et le rapport amoureux.

J'ai aimé les mots de Belinda Cannone qui apportent toujours de la joie et de la douceur dont on apprécie d'autant plus chaque textes dans un endroit calme à l'éclairage tamisé.

"L'incandescence ou rien."
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« Petit éloge du désir » Belinda Cannone (114 pages, Folio)
250 brèves considérations personnelles (de trois lignes à une page) sur le désir tel que le perçoit, le vit et le pense Belinda Cannone. C'est donc un livre qui interpelle, tant la vérité du désir de chacun comporte sa part de vertige. Et un livre qui l'évoque (l'invoque) aussi bien mérite évidemment qu'on s'y arrête et qu'on y revienne. Certes, Belinda Cannone, avec humilité, parle d'abord d'elle, de son désir et de ses désirs, sans prétendre en faire forcément des généralités communes à tous et toutes. En féministe lucide et joyeuse qui ne rejette pas la moitié de l'humanité, mais qui sait combien l'incomplétude merveilleuse de chaque sexe est aussi soif de l'autre, elle rappelle que les différences individuelles sont sans doute plus importantes que les différences de genre ; qu'une morale sclérosée peut étouffer. Et si elle parle du chemin qui reste à parcourir pour parvenir à une véritable égalité respectueuse entre les sexes, si elle revendique en tant que femme sa part de liberté, c'est sans amertume aucune, sachant aussi que chacune et chacun doit en assumer le prix. Et elle tricote ici avec finesse le désir comme gourmandise et le plaisir comme satiété.
Il y a dans son écriture ce « tu » qui jalonne tout son essai. Ce « tu » auquel elle s'adresse c'est elle-même, dans une mise à distance sans prétention mais qui trouble : j'avais beau savoir dès le début que cette deuxième personne du singulier n'est ni l'être désiré ni moi lecteur, je me suis laissé prendre plusieurs fois, croyant qu'elle lui parlait, croyant qu'elle m'interpelait ; drôle de piège dans lequel je me suis bizarrement laissé embarquer plusieurs fois. Mais conjuguer une langue sans retenue avec tant de finesse est un bel exploit littéraire.
Son (ses) amant(s), qu'elle désigne d'une manière assez drôle sous le sobriquet générique de Beloizo (un bel oiseau qu'elle invoque - évoque, convoque - sans fausse pudeur ici et là…), son Beloizo donc c'est l'émoi qu'elle recherche dans un lien fait de sensualité et de complicité intelligente, cherchant sans cesse à marier l'esprit et le corps. Ce texte pourrait ressembler à une belle petite annonce ? Hélas, je songe à ce « messieurs, soyez beaux » de « La tentation de Pénélope », un de ses essais précédents ! Mais c'est plus sérieux que cela.
Parfois ses considérations s'articulent entre elles pour former un vrai raisonnement argumenté sur la place respective des femmes et des hommes, l'évolution de leurs liens, la redistribution des cartes de leurs positions respectives, une esquisse de théorie du désir dans ses nouvelles formes, et les modalités possibles du couple d'aujourd'hui et de demain. Et parfois son texte reste à fleur de peau, à fleur de sexe même, dans une écriture qui fredonne ici et là un érotisme élégant.
Belinda Cannone nous rappelle encore que savoir donner c'est aussi savoir recevoir, et vice versa. Et que notre sexualité n'est pas affaire banale ; qu'elle est importante, qu'elle fonde une part essentielle des liens des humains aux autres et au monde, et qu'elle mérite donc attention et respect.
Voilà un essai simple et passionnant, délicieux comme un bonbon sur la langue, profond pourtant, une sorte de vadémécum des désirs, qui a la modestie d'une réflexion qui chemine, qui avoue parfois ses impasses ou ses contradictions, et qui laisse ouverte une suite comme les points de suspension du paragraphe 250…

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Un petit livre, mais un bon moment.

Il est certain que la forme retenue ( des sentences de quelques lignes à de mini nouvelles ) donne un dynamisme qui incite au vagabondage dans le livre.
Mais Belinda Cannone a installé un fil conducteur, bien sûr avec le thème annoncé dans le titre, mais aussi avec la permanence de son complice Balezio dans plusieurs des 250 strophes.

Laissez vous porter par cet éloge du désir, de la très brève " Vous faire poète de l'étreinte" à la question/ suggestion/ proposition: "vivre avec sagesse ne consiste- t -il pas à créer les conditions de la joie?"
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Cet essai est une voluptueuse décortication du désir. Que dis-je, il est une ovation au désir, habilement et délicatement morcelée sous 250 petits chapitres. La forme, originale, est une mise en scène des situations, des sensations et des pensées.

L'emploi du tutoiement est intelligemment choisi. Il ne m'a pas gêné. le recul était sans doute nécessaire à l'écrivaine pour décrypter et exposer le désir de la femme. le « je » aurait été trop intime, le « elle » trop éloigné, le « tu » est donc idéal. La sensualité est très présente, et c'est bien ce qui importe.

Un grand merci à Bélinda Cannone de m'avoir réconciliée avec « la hauteur ». Jusqu'à cet ouvrage, sa définition de la hauteur provoquait méfiance, tant j'y soupçonnais arrogance et mépris.
Pour l'avoir lue à plusieurs reprises (romans et essais), je peux affirmer sans complexe que l'écriture de Mme Cannone évolue, qu'elle devient moins académique, bien que toujours très joliment exprimée. Constance agréable, il est vrai. Mais peut-être est ce moi qui suis moins suspicieuse ?

Enfin, je suis enchantée de cette nouvelle proximité. Enfin, je suis satisfaite d'avoir persévéré. Enfin, je vois bien une femme derrière ces mots. Être de chair, de chaleur, de sentiment. Vibrante. Vivante.
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