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Critique de visages


Après le très bon roman de J.G Vasquez " le bruit des choses qui tombent" j'avais envie d'une autre promenade en Colombie, plus légère et pourquoi pas plus folklorique. La superbe couverture de Botero (du moins je pense car cela n'est pas précisé) m'a invitée à entrer " Dans la ville des veuves intrépides".
Aucun regret même si ce roman n'est pas "que léger" ! Il est construit un peu comme un conte philosophique car il nous raconte comment la petite ville de Mariquita va devoir faire avec un nouveau paradigme, celui d'un monde sans homme depuis que les guérilleros les ont tous enrôlés de force en 1992. Tous les sujets de société sont abordés avec humour, sarcasme, parodie mais aussi tendresse: la démocratie, l'instruction, la sexualité, la religion, l'autoritarisme, l'homosexualité, le travail etc. Rosalba est désignée maire de la commune. Très fière de cette mission elle s'y acharne avec force mais pas toujours avec bon sens ni respect. Elle devra beaucoup cheminer et essuyer bien des déboires avant de parvenir à créer une communauté égalitaire, solidaire, écologiste et prospère. Je ne veux pas dévoiler comment elle y parvient pour préserver tout le plaisir des futurs lecteurs mais plusieurs notions m'ont beaucoup plu, comme l'abandon du "concept masculin traditionnel du temps, dans lequel celui ci est tout entier tourné vers la productivité..." et la création du calendrier féminin.Les portraits de ces veuves sont magnifiques et me font regretter de ne pas être metteur en scène ! Entre chaque chapitre qui compose l'épopée de ces femmes, James Canon insère des minis témoignages de guérilleros, de para-militaires (fictifs). Ces morceaux de vie viennent rompre avec la fantaisie et les frasques des veuves de Mariquita en replongeant le lecteur dans la réalité violente, parfois insoutenable de cette "guerre". C'est en cela que ce roman n'est pas si léger qu'il y paraît. J'ai pu parfois trouver quelques longueurs mais plus ma lecture avançait et plus elle me plaisait.
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