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3,67

sur 267 notes
une histoire passionnante, sans temps mort, difficile de le lâcher avant la fin.

Après le départ des hommes, enlevés ou tués par les guérilleros, reste au village :
37 veuves
44 vieilles filles,
10 adolescentes,
5 enfants,
Julia (Julio) Morales
Santiago Marin, l'Autre veuve
et le prêtre
La vie s'organise peu à peu et le plus grand problème est la survie du village. Plus d'hommes veux dire aussi plus d'enfants et les femmes vont s'éteindre.

Le prêtre suggère un plan de repeuplement que "dieu" lui a inspiré. Sans grand enthousiasme le maire et les autres femmes acceptent la proposition et monsieur le curé, rend visite tous les soir à 8h00 à ses dames... seulement, inspiré ou pas par "dieu" aucune des femmes ne parvient à enfanter, monsieur le curé est stérile.

Madame le Maire tourne donc ses regards vers les 4 adolescents masculins âges d'une quinzaine d'année. Seulement une catastrophe survient, aucun des quatre n'est en mesure d'être opérationnel (l'un voit des seins lui pousser, l'autre voit son pénis tomber, un autre voit "ses" règles arriver...). L'infirmière du village les déclares atteint d'une maladie contagieuse, et les met en quarantaine sous bonne garde.

Sous prétexte de leur apporter la sainte Eucharistie, le padre va leur rendre visite et les empoisonnent. Les femmes ulcérées, chasse l'horrible bonhomme.
Ces dames prennent conscience que le village est condamné à mourir avec la dernière d'entre elle, dans le silence et la solitude. de doux liens se tissent entre elles, des couples se forment, une certaine forme de bonheur enfin.
Un malheur ne venant jamais seul, voilà que l'horloge du village s'arrête... et le temps disparaît du village... tout comme les vêtements, usés.

Le maire et l'institutrice décide de créer un nouveau système de temps, un temps féminin pour n village de femmes, n'ayant rien de commun avec le monde d'autrefois, le monde des hommes. Et le village revit...

...jusqu'au jour ou un homme apparaît brusquement... un journaliste américain, grand et blond. Madame le Maire se prend a espérer de nouveau des naissances... mais les villageoise ne sont pas d'accord, elles veulent des enfants qui leur ressemble, bronzés, bruns comme des indiens. Et puis, un tendre sentiment entre Julia (Julio) Morales et l'étranger, viennent faire abandonner cette idée. Tous deux quittent donc le village.

Grace à la nouvelle organisation (tous les biens sont mis en commun) les veuves entreprennent de se créer une économie. le village redevient florissant et la vie semble vouloir se dérouler sans heurt en toute harmonie jusqu'à l'endormissement du village...

Mais bientôt, en pleine nuit, les femmes sont réveillée brusquement par des bruits de pas... quatre silhouettes sont sur la place... quatre hommes qui ont déserté soit des guérilléros, soit de l'armée, soit des paramilitaires... et ses quatre hommes sont les hommes enlevés jadis.

Contentes ces dames ? la mère qui retrouve son fils, oui, mais pas vraiment celle qui retrouve son mari, une brute autoritaire, alors qu'elle vit tendrement avec son amante.

Que va-t-il se passer ? pour le savoir il vous faudra lire le livre. Mais la fin est assez originale.
Lien : http://mazel-au-fil-des-livr..
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Colombie, années 90. Un petit village est pris d'assaut par les guerilleros qui viennent réquisitionner les hommes du village pour grossir leurs troupes.
Les femmes se retrouvent donc orphelines de maris, de fils, de pères... et doivent survivre, voire vivre !
Les débuts sont plus qu'anarchiques, pas d'organisation, un village en déperdition totale rythmé par le deuil puis... doucement, certaines de ces femmes vont vouloir reprendre les choses en main par sursaut d'orgueil et par amour pour leur village.
Et l'auteur nous emmène alors dans une fable teintée d'humour, d'émotion et de gravité...

Mon avis : L'auteur m'a baladée grâce à ce roman à travers tout un tas d'émotions qui ne semblent jamais être laissées au hasard.
On navigue entre le désespoir de ces femmes, victimes de la guerre à leur manière, l'humour poussé à son extrême [les femmes mettront en place un système de décompte du temps spécifiquement féminin et tout à fait loufoque... mais qui tient la route !], l'amour à tout prix, peu importe comment, peu importe avec qui...
je dirais que le mot d'ordre de cette histoire est "loufoque". Cependant, l'auteur maîtrise parfaitement son histoire de bout en bout et tout reste crédible.
Au-delà de l'histoire de ce village, le roman est ponctué de chroniques de combattants qu'ils soient guerilleros ou paramilitaires où l'on comprend qu'il n'y a pas d'ennemis, d'attaquants, juste des hommes qui veulent retrouver leurs femmes, leurs enfants, leur travail, leurs terres, et leur quotidien, peu importe qui gagne ou qui perd !
En bref, un joli conte drôle, émouvant, très bien écrit, très bien mené où je me suis laissée embarquée malgré la "loufoquerie" ambiante.
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Je n'arrive pas réellement à savoir si j'ai aimé ou pas. Je l'ai lu sans réel déplaisir, certains passages m'ont paru un peu longs et répétitifs, certaines anecdotes un peu trop tirées par les cheveux, mais, en le refermant ce matin, je me suis quand même dit que j'avais passé quelques bons moments en le lisant. J'ai aimé l'originalité de la narration, la construction qui finit par se boucler, les réflexions sur une société matriarcale et certains portraits de femmes, ainsi que la façon de traiter la Révolution colombienne des années 90 et notamment en mettant en parallèle la vie des femmes restées seules au village et la vie des hommes engagés malgré eux. C'est un avis donc ni-oui ni-non que je vous livre ici, vous laissant le plaisir de le découvrir par vous même, si le coeur vous en dit.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Une très belle découverte. C'est un roman qui a beaucoup d'allant, on avance à cent à l'heure avec une écriture vive et alerte. Les personnages nous sont vite rendus sympathique.
Pour ma part j'ai bien apprécié les chapitres consacrés aux guérilleros bien que le lien avec l'histoire du village de Marquita ne soit pas vraiment évident. Ces passages ont fonctionné un peu comme une bouffée d'oxygène bien venue car plus j'avançais dans le roman plus l'absurdité de certain rebondissement et le repli sur soi des femmes de Marquita me donnait une impression étouffement.
J' ai trouvé que l'histoire qui par moment prend vraiment son temps pour se développer, faisait quelques fois de subit bon en avant. Cette disparition des hommes est une idée intéressante mais j'ai vraiment été gêné par les raccourcis que James Canon fait prendre à son intrigue, j'aurais préféré qu' il aille un peu moins loin dans son idée et développe plus certain changement.

Un roman qui m' a énormément fait pensé à ceux dans la même veine Arto Paasiilina, seule l'écriture change.
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Dans une Colombie ravagée par les horreurs de la guerre civile, le village de Mariquita se voit privé de tous ses hommes, enlevés par les guérilleros ou tués. Il devient alors un village de femmes, veuves et vieilles filles, qui tenteront d'y faire naître une sorte de société idéale...
C'est donc à travers l'histoire de certaines "personnalités fortes" du village que l'on suit les différentes étapes, et tout autant de péripéties, qui vont contribuer à la construction de la Nouvelle-Mariquita.

Dans la lignée de Gabriel Garcia Marquez, James Canon nous livre là un récit qui oscille délicieusement entre légende et vérité, qu'il n'hésite toutefois pas à ponctuer de dénonciations subtiles de l'absurdité de la guerre civiles, et des horreurs perpétrées entre guérilleros et paramilitaires.
C'est un livre comme je les aime: on rit, on imagine, on voyage...C'est aussi un livre sur la tolérance et sur le féminisme intelligent.

En résumé, il s'agit d'un grand moment de littérature, on se régale d'exotisme, d'humour et de tendresse.
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C'est un portrait très vivant et haut en couleur d'un village à l'écart du monde. On est totalement hors du temps, de très rares références sur des personnes connues ou des objets rappellent que l'histoire se déroule à notre époque. L'état de désolation et de solitude du village et de ses habitantes disparaît après plusieurs efforts de transformation (car elles n'y parviennent pas sans mal, il y a de la résistance, des maladresses...) pour laisser place à une communauté où doivent régner partage et bien-être de toutes.

L'auteur déploie tous ses talents pour doter ses personnages de traits de caractère originaux et fantaisistes, et d'un passé parfois révélateur raconté à travers des tranches de vie drôles ou émouvantes.

N"hésitez pas à vous plonger dans la lecture de ce roman où les femmes inventent un monde. Quand l'homme apparaît c'est pour nous parler de violence, car l'histoire de ce village de femmes est entrecoupé de chapitres consacrés à des guérilleros, des militaires, qui décrivent des scènes de guerre, de cruauté, de malheurs. Heureusement que ces chapitres sont brefs car on a qu'une hâte, c'est retrouver ces femmes !

Voilà, c'est cocasse sans être trop loufoque, ce qui était ma crainte à l'ouverture de ce livre. Souhaitons à cette petite société des échelles et des échelles de bonheur !

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Remarquable! féministe et écris par un homme. L'histoire, inspirée de faits réels, se déroule en Colombie dans les années 90 où la loi des hommes rime avec guerre, morts et pertes et quand les femmes décident de composer leur société à leur image; avec les erreurs, leurs difficultés, créativités et… le "C'est à votre tour de vous laisser parler d'amour!".
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Voilà, je suis enfin arrivée au bout de cette lecture. mais que ce fut long, qu'est ce que je me suis ennuyée.
En dehors des 3 ou 4 personnages principales, je me suis perdue dans la foule des veuves, je ne savais plus qui était qui.
C'est pendant les trois quarts du roman une succession de chapitre qui sont des histoires à part entière, et pourraient des nouvelles. Puis arrive le basculement : les femmes se reprennent en main, et s'organisent et réinventent leur calendrier. Et donc je n'ai trouvé un intérêt que dans le dernier quart de ma lecture. Je n'aime pas abandonné un roman, c'est certainement la seule chose qui m'a fait le finir
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Malgré une idée intéressante j'ai eu du mal à entrer dans ce livre. Peut-être du fait de sa construction, de l'intrigue qui s'étale sur 16 ans ou la multiplication des personnages. Comme je devais le lire dans le cadre d'un cercle de lecture j'étais curieuse de l'avis de ceux qui l'avaient lu. Et là ce fut un enthousiasme général pour cet ouvrage. Ils ont adoré. Alors je me suis dit que peut-être j'étais passée à côté d'une pépite. Je me suis replongée dans sa lecture avec un regard nouveau et je me suis mise à m'attacher à tous ces personnages et à leur vie. Même si je reste un peu sur ma position initiale c'est un bel ouvrage. Un village reculé, qui vit replié sur lui même et qui cherche après la disparition des hommes à vivre quand même. Des valeurs sont véhiculées comme le partage des biens entre pauvres et riche. L'argent ne fait pas le bonheur si on n'a personne avec qui le partager. Ces femmes s'inventent une sorte de communauté à part, basée sur les fondements du communisme en quelque sorte. Alors au début les plus riches sont réticentes à partager leur bien, elles cherchent même à fuir mais à ce moment là on leur demande si elles seront plus heureuses ailleurs, que c'est une utopie de croire que la fuite va résoudre les problèmes. J'ai pu avoir aussi l'impression d'être dans un kibboutz, tout est collectivisé et les tâches sont réparties entre tous, les repas sont pris dans des cantines réservées à cet effet. Chacun apportant sa contribution à la communauté. La notion de temps aussi est revisité et modifié. La question de la nudité aussi est interrogée. Enfin l'homosexualité est vu sous un angle différent, normal. Ce sont les sentiments qui s'expriment et peu importe avec qui, qui ce soit un homme ou une femme, l'important est de compter dans le regard d e l'autre.
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Mariquita, Colombie, un village ravagé par les guerilleros, emportant ou tuant tous les hommes. Et que reste-t'il ? Des veuves, des célibataires, qui après un temps de famine, de manque, vont s'organiser entre elles.

Roman burlesque ou fable, ce premier roman fait la part belle aux femmes, à leur pouvoir de résilience. Rosalba, les soeurs Morales, Francisca et les autres ont chacune des particularités, qui unies entre elles vont permettre de créer un village autonome.
Bien joli tout cela, mais quid de la suite ? Si pas d'homme, pas de reproduction possible. Rosalba, proclamée maire, va tenter de trouver la solution au problème, de manière assez farfelue, mais son plan échouera.
Le salut éventuel ne viendra qu'en fin de roman, lorsque certains des disparus reviennent au village. Mais ils ne seront plus jamais acceptés comme auparavant, loi des femmes oblige !
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