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EAN : 9782092535981
224 pages
Nathan (07/06/2012)
3.59/5   146 notes
Résumé :
Azami vit depuis toujours avec sa grand-mère un peu sorcière au pied du mont Kaïdo. Et voilà que son père lui propose de l'emmener en vacances à Paris ! Pour la jeune Japonaise, c'est le choc des cultures. Ses habits d'enfant sage forment un drôle de contraste avec les cheveux verts de Myo, l'adolescente qui l'accueille. En plus, Myo se montre détestable avec elle. Son petit ami Joan, en revanche, est bien charmant ...
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 146 notes
La première fois que j'ai tenu Azami entre les mains, l'illustration m'a immédiatement séduite au point de vouloir le lire sur le champ. Sur le moment, un sourire s'est affiché sur mon visage, car j'étais ravie de recevoir ce petit roman. Toute la journée, je l'ai gardé à proximité afin de pouvoir jeter un oeil dessus puisque j'ai eu un coup de foudre pour la couverture. Je la trouve tellement jolie. Bref, je n'avais qu'une envie : plonger immédiatement dedans. En effet, les Éditions Nathan est une maison que j'aime énormément car je n'ai jamais été déçue par leur catalogue. Certains des ouvrages proposés ont une grande place dans mon coeur... Azami ne fait pas exception à la règle !

Élevée essentiellement par sa grand-mère au pied du mont Kaïdo, Azami est japonaise de naissance. Elle aime les traditions, en particulier parce qu'elle a été éduquée ainsi. La jeune fille pense aux vacances, des moments de rigolades avec ses amies mais voilà que son père lui propose de l'accompagner en France plus particulièrement à Paris. Ce dernier lui explique qu'ils seront hébergés chez des amis - et que ces personnes ont une fille du même âge qu'elle. Sous l'annonce, faut bien reconnaître que la jeune asiatique est ravie de ce voyage jusqu'au moment où elle reçoit une photo de Myo sur son portable. Myo, parisienne, qui a hâte de la rencontrer car elles partageront la même chambre sur Paris...

Sur la quatrième de couverture, il est indiqué qu'Azami peut se lire dès 11 ans. du haut de mes trente printemps, je ne me suis pas sentie vieille pour cette découverte. Bien au contraire, c'était ce qui me fallait pour me requinquer. Autant être franche, j'ai littéralement dévoré ce petit bouquin... Il est vrai que l'histoire est simple, les auteurs vont à l'essentiel, le récit est condensé mais qu'importe car la mayonnaise a prise dès les premiers mots.

Marc Cantin ainsi qu'Isabel Lopez se focalisent essentiellement sur la jeune Azami débarquant dans un pays qu'elle ne connaît pas. La rencontre avec Myo sera un choc... Sur de nombreux points, elles sont à l'opposé l'une de l'autre, ce qui nous amène à une histoire fondée sur la différence. Différence, qu'elle soit culturelle, physique, mentale...

En effet, Azami a reçu une éducation stricte, avec des valeurs, des principes. Elle est réfléchie, sage et surtout modeste, autant dans sa façon de se vêtir ou de parler. le respect est une qualité, qui est très profondément ancrée en elle. A l'inverse, citadine depuis le début, Myo est délurée, extravertie. Elle a un comportement sans gêne, irrespectueuse... Un vrai choc culturel autant pour l'une que pour l'autre. Deux personnages qui ne semblent n'avoir rien en commun, mais auquel on s'attache. C'est la magie des mots. Merci aux auteurs ! ;)

Azami est mon petit bijou,
ma petite bulle d'oxygène que je recommande chaudement.

La différence n'est pas une tare mais beaucoup ont encore du mal à le comprendre. Je le remarque au quotidien. Lorsqu'on n'entre pas dans la norme, on est montré du doigt comme des pestiférés parce qu'on est différent. Pourtant à mes yeux, ce n'est pas un mal, c'est une richesse. Cela permet d'apprendre, de comprendre et de s'enrichir intérieurement. Malheureusement, ceux que je croise, sont très loin de partager ma vision des choses. D'ailleurs, un de mes voisins est juste un abruti fini pour ne pas voir que sous mes kilos (ou ma couleur de peau), je suis une personne riche, et que j'ai beaucoup à partager. A vrai dire, tant pis pour lui, il quittera la terre avec ces préjugés, et gardera sa connerie jusqu'au bout. Alors que moi, j'aurai appris des autres avec plaisir.

Au-delà d'un message véhiculé par les romanciers, l'humour est au rendez-vous grâce à la grand-mère. Obâsan est une manie mystérieuse, des croyances particulières notamment sur le sujet des offrandes. Elle est à mourir de rire lorsqu'elle correspond avec sa petite fille. Je vous promets que ça vaut le détour. Faut juste ne pas la laisser à proximité d'un ordinateur, c'est à vos risques et périls :P

Les personnages sont des crèmes, l'histoire elle-même est mignonne, tous les ingrédients d'un bon livre sont réunis à mes yeux. C'est la première fois que je lisais un poche de cette maison, et je suis charmée... Une écriture simple, fluide, aucune lourdeur, car nous allons à l'essentiel. Une lecture idéale pour les plus jeunes, comme les plus grands. Cette rencontre avec Azami fut un plaisir. Conquise comme je suis, j'ai craqué pour d'autres ouvrages de cette collection. Celui-ci a tout pour plaire, alors pourquoi pas tenter de nouvelles aventures... ?!

De Kaïdo à Paris, un voyage qui va changer la vie d'Azami...
C'est certain, croyez-moi !

« Voyager, c'est accepter les différences... »
Lien : http://bookmetiboux.blogspot..
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C'est une histoire simple mais touchante que nous présente les auteurs de ce roman, celle d'une jeune japonaise qui découvre Paris lors de vacances avec son père. Bien sûr, le livre ne se résume pas à cela. Il nous dévoile, entre autres, une culture que j'apprécie tout particulièrement et y associe une dramatique familiale. Un récit à deux visages qu'il m'a plu de découvrir. D'autant que j'adore la couverture de ce roman, magnifique ! J'avais hâte de me plonger dans ses pages.



Dans un premier temps, je dirais qu'il est agréable de constater que le style d'écriture adopté par les auteurs pour ce roman se rapproche de celui des auteurs japonais que je côtoie en général. J'apprécie beaucoup cette apparente simplicité, cette pudeur, cette pureté, concision parfois clinique mais surtout j'aime la mélodie, la poésie qui se dégagent de leurs oeuvres et que j'ai retrouvé ici. Ce qui m'émeut, me touche le plus dans la littérature japonaise je n'ai pas eu à le chercher bien loin, ça m'a été de nouveau offert par Marc Cantin et Isabel, cette sensation de beauté brute, timide, qui perce sous les mots. Pas besoin d'en dire trop, le non-dit et les silences parlent pour nous. C'est toujours enchanteur, rien n'est superflu, on ne s'encombre pas, tout est millimétré pour nous faire aller à l'essentiel et nous faire comprendre le reste. Il est impressionnant de voir à quel point les auteurs ont poussé le détail pour coller à leur thème. J'ai plus qu'apprécié cela !



Car ça ne s'arrête pas à l'écriture en elle-même. On nous parle d'Azami, certes, mais on nous va bien au-delà puisqu'on nous montre surtout ce que cela implique d'être Azami, à savoir une jeune japonaise, de nos jours. Tout simplement fascinant ! le choc des cultures est amorcé dès les premières pages. Au sein de ce Japon qui l'a vue grandir, Azami vit à la campagne avec sa grand-mère. Cette dernière, un peu sorcière et guérisseuse, lui a appris à croire aux croyances ancestrales de son pays et à vivre en respectant traditions et coutumes. C'est un héritage hors du temps que possède Azami, qui vit entourée des esprits de la forêt et qui y croit. Elle va d'ailleurs devoir partager ses aventures avec un yôkaï, un esprit que sa grand-mère a délégué pour la surveiller et l'empêcher de faire des bêtises, un être de fumée plutôt drôle et pas vraiment au courant de ce qu'on appelle "intimité" puisque son truc à lui c'est d'apparaître dans les toilettes !



J'ai adoré me plonger dans ce côté mystique du livre avec au coeur de celui-ci le personnage plein de tendresse qu'est la grand-mère d'Azami que tout le monde surnomme Obasan. La voir faire des offrandes au kami (Dieu) vivant dans l'ordinateur portable d'Azami afin que ce dernier accepte de lui transmettre ses mails est tout simplement tordant ! On se demande d'ailleurs commencer l'ordinateur arrive encore à fonctionner après avoir été aspergé de divers liquides et enseveli sous les offrandes florales ou autres, un miracle ! Cette sorte de naïveté dont fait preuve Obasan face à la technologie est touchante. On sent qu'elle est à l'aise avec son monde, ses croyances, et qu'elle a du mal à concevoir qu'il pourrait en être autrement. C'est vraiment fascinant de voir qu'elle a réussi à inculquer tout ça à Azami et que cette dernière ne remet pas en doute sa parole malgré sa modernité. Et nous aussi, ça nous donne envie d'y croire, à ces Dieux invisibles et à ses esprits farceurs.



A côté de ça, il a l'opposition avec le Japon moderne incarné par le père d'Azami. Un homme vivant à Tokyo, cette immense ville si loin et si différente de la campagne d'Azami et dans laquelle il évolue comme un poisson dans l'eau. Il représente l'homme d'affaires impliqué dans son travail, dévoué à son entreprise, le japonais typique. J'avoue que ce personnage paraît tout de suite plus froid, plus rigide que tous les autres, guindé dans son rôle, emprisonné dans les conventions. Il voit d'ailleurs la France comme un échappatoire à ce monde qui l'étouffe. A travers lui, c'est justement la rigueur japonaise qui nous est dévoilé, les formules de politesse, le feu sous la glace ... C'est impressionnant de voir toute cette pression que les japonais se mettent dans la vie quotidienne. Pourtant, le père d'Azami ne se résume pas à ça puisqu'il a décidé de changer. Je n'en dirai pas plus sinon je vais dévoiler le suspens du livre ! Mais j'ai beaucoup aimé voir ces deux aspects du Japon moderne être développés dans ce roman, le côté ancestral et le monde moderne, très instructif, surtout de voir comment ils arrivent à cohabiter.



Azami quant à elle essaie au maximum de respecter les conventions japonaises, surtout arrivée en France. Elle se montre aimable, serviable, elle a toutes les qualités d'une jeune fille bien élevée. Elle nous explique aussi ce qui la met mal à l'aise dans notre beau pays : la transpiration de son voisin dans le métro, le fait qu'un enfant parle mal à ses parents, etc (on a droit à tous les stéréotypes habituels : les français sont sales, pervers, malpolis, dragueurs ... voilà notre beau pays !). Cette opposition de deux mondes, de deux cultures, nous dessine un tableau fascinant de ce qui nous rapproche et de ce qui nous sépare. On a le sentiment que les japonais tels qu'Azami sont presque prisonniers de leur condition et que nous autres occidentaux avons plus de libertés et pourtant on en viendrait presque à la fin à envier la leur. D'ailleurs Azami reste avant tout une japonaise, on le voit bien tout au long du roman. Même si elle tente de s'adapter, on sent bien qu'elle n'est pas dans son monde en France. Finalement, l'éducation nous forge, qu'on le veuille ou non.



L'autre attrait de ce roman c'est l'histoire qu'il raconte, celle de cette jeune japonaise qui débarque en France avec son père. le temps de ces vacances, elle va faire la connaissance de Myo, une jeune franco-japonaise de son âge au look totalement délirant et qui est son exact opposé point de vue caractère. J'ai eu du mal avec ce personnage au début mais je m'y suis vite attachée ! Avec elle, Azami va découvrir les exigences de l'amitié et ce qu'est la jalousie, le secret, le pardon. J'ai beaucoup aimé voir leurs différences finirent par les rapprocher. A côté de ça, elle va rencontrer Joan ... quoi de plus romantique que d'embrasser pour la première fois un garçon à Paris ? Mais à quel prix ? Elle va aussi nouer une belle relation avec la mère de Myo, même si elle reste discrète, ça m'a touchée de les voir ainsi devenir complices. Idem avec la petite soeur de Myo. Toutes ces péripéties vont la faire passer par de nombreux stades émotionnels et l'obliger à sortir de sa "rigidité" apparente pour nous dévoile son coeur. C'est à la fois très touchant et émouvant, j'ai beaucoup aimé voir la transformation du personnage d'Azami.



Pour conclure je dirais que ce roman est un très bon livre qui nous permet de découvrir une autre culture tout en partageant la vie d'une jeune fille à laquelle on s'attache vite, Azami, et dont l'histoire, bien qu'elle n'est rien de palpitant, saura vous toucher par sa simplicité, sa pudeur. C'est une lecture agréable, instructive et pleine de tendresse. En tout cas, je vous recommande de le lire pour ceux qui, comme moi, apprécié la culture japonaise et les jolies histoires.
Lien : http://coeurdelibraire.over-..
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Ma chronique sera assez courte, comme l'est ce petit livre, mais ne sera malheureusement pas super emballée, étant donné que je ne fais clairement pas partie du public ciblé.

Vu la taille du livre, il n'est pas évident de le résumer sans en raconter la moitié.
Attention, ce n'est pas un mal en soi. L'histoire, ici, est condensée, mais au fond, rien ne manque !
Azami a 15 ans et est une jeune japonaise respectueuse et sage, ayant toujours fait preuve d'amour et d'obéissance envers sa grand-mère qui l'élève depuis toute petite.
Quand elle a l'occasion d'aller en France pour des vacances, en compagnie de son père, elle saute sur l'occasion, bien qu'elle soit très nerveuse à l'idée de ce choc culturel.
Rien ne sera simple pour la pauvre Azami, qui non seulement va découvrir que Myo, la fille de la famille chez qui elle loge, est une vraie peste, mais en plus que sa grand-mère l'a fait suivre par un yôkai, un esprit familier, pour veiller sur elle !
Déjà peu sûre d'elle, et face à des mentalités complètement différentes de la sienne, Azami va avoir bien du mal à se faire à la vie parisienne ...

En lisant ce récit, j'avais un peu l'impression de voir une promotion du Japon.
Au Japon, les jeunes sont mieux élevés. Les gens sont plus polis et respectueux. Tout le monde est plus calme et il n'y a jamais de débordement. Tout le monde est sage et serein.
Ça part d'une belle intention, et c'est aussi une façon de montrer aux jeunes lecteurs d'autres aspect de ce pays qu'au travers de mangas.
Mais bon, il y avait énormément de comparaison France/Japon, et bien que ne vivant dans aucun de ces deux pays, j'ai trouvé la manoeuvre assez maladroite. On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable, et on avait l'impression ici que les auteurs disaient, en gros, "tout est mieux au Japon, surtout les gens".
Mouais, bof, pas convaincue par le message.

Après, il faut dire ce qui est, c'est un roman clairement axé jeunesse, et autant pour les personnages, l'histoire en elle-même ou son ton, je me suis sentie vraiment bien trop vieille que pour l'apprécier réellement.
C'est un petit conte contemporain mignon, avec une micro couche de magie grâce à la présence du petit yôkai, un brin de romance et une bonne tartine de morale et de bons sentiments cachés dans une histoire d'amitié internationale, prônant l'ouverture d'esprit et tout le tremblement.
Alors, oui, bien sûr, c'est adorable, c'est pas mal pensé et les jeunes lecteurs adoreront sûrement suivre Azami qui découvre plein de nouvelles choses (ville, gens, émotions, ...). Mais je ne crois pas que les lecteurs plus âgés y trouveront leur compte.
On sait dès le début comment cela va se terminer, il n'y a pas vraiment de surprises et le tout a un côté fleur bleu un peu gnangnan, doté d'une ultime happy end où tout le monde est heureux, qui a fait grincer mon côté cynique et blasé.
Il n'y a pas vraiment d'originalité et l'histoire contient beaucoup de clichés.
Un livre sûrement à réserver principalement à la nouvelle génération, à qui le côté japonais du livre plaira sûrement beaucoup. Ou aux plus grands qui n'ont pas peur de lire du déjà-vu mignonnet un peu innocent.

Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Etant une passionnée de la culture japonaise (je l'avoue, surtout des mangas, mais j'adore aussi les légendes avec les yokais), je m'intéressais à ce livre, surtout après avoir lu une chronique positive dessus. Ainsi donc, je l'ai fini, et à mon tour j'en fais la chronique. Tout d'abord, je tiens à dire que l'écriture est intéressante, faisant presque office de documentaire ou de biographie, un style dans ce genre là. Ensuite, que bien que cela soit surprenant et que certains pourrait trouver cela malvenu, j'ai adoré l'apparition du yokai (forcément j'adore les yokais). L'histoire est en somme assez simple, il n'y a guère de suspens, on se doute de ce qu'il va arriver, sauf pour une seule chose au niveau de Joan. Je savais quel serait le choix d'Azami, parce que je pense que j'aurais fait exactement le même (mais pas pour les mêmes raisons). Azami est un personnage intéressant, étant l'archétype même de la japonaise, idéale, une vraie Yamato Nadeshiko…Avec juste un peu plus de caractère ce qui la rend tout à fait adorable. Bien évidemment, elle a du mal à s'y faire dans cet univers qu'est la culture française, et les différences remarquées étaient tout a fait réaliste. Bien que, la jeune fille faisant passer le Japon pour un pays idéal à ses yeux (logique, là pas de reproche, elle est japonaise), je ne pense pas du tout la même chose qu'elle et me mettrait plus du côté de son père…. Mais après c'est en somme une certaine culture et je comprends qu'Azami aillant toujours vécu là bas, la préfère. Les autres personnages sont plus ou moins bien, par exemple j'ai adoré Charline, ou bien Beto-beto-san qui a bien le sale caractère qu'ont la plupart des yokais. Myo m'est au départ été très insupportable puis j'ai bien vu qu'elle ne méritait pas cette haine…. le père et Floriane sont sympathiques, sans plus, mais la grand-mère et sa façon de tenter d'apprivoiser l'ordinateur remplis de kamis m'a fait mourir de rire. J'ai plains l'ordinateur d'ailleurs…. J'ai apprécié Nayoko, aussi, bien qu'on la voit peu, et j'ai presque toujours adoré Joan…Presque. En somme, c'est un bon livre, qui traite d'un choix assez difficile à faire surtout pour un enfant de quatorze ans, et de la différence des cultures. Il ne le fait pas sans caricaturer, sans dire que tel ou tel pays est meilleur, il le fait dans une certaine neutralité, laissant presque le lecteur choisir à son tour ce qu'il veut. Ainsi ce fut une sympathique lecture, mais qui tout de même manquait de quelques petits trucs, à mon goût, bien que je ne saurais les citer.
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Azami, une jeune japonaise, vit avec sa grand-mère depuis que son père, très absorbé par son travail, a déménagé à Tokyo. Jusqu'au jour où celui-ci lui propose de l'accompagner lors d'un déplacement professionnel et de passer une semaine à Paris. Pour Azami, c'est une expérience très excitante !

La confrontation entre la jeune japonaise et Myo, l'adolescente française qui l'héberge, est au centre du roman, mais hélas pas assez exploitée à mon goût...

A travers Azami, c'est toute la culture japonaise que l'on découvre, et avec grand plaisir : l'importance de la politesse et des formules, les relations humaines, le thé, le poids des croyances...) et derrière nos yeux, nous imaginons facilement les paysages orientaux magiques (ah, la maison de la grand-mère, avec ses tatamis, son plancher de bois, la cérémonie du thé autour de la table basse !...). Pas sûre d'ailleurs que les jeunes lecteurs auxquels ce livre est destiné aient ces représentations-là, et une lecture accompagnée d'images pourrait grandement faciliter la compréhension de cette culture.

Toutefois, quelques incohérences subsistent : Azami a pris des cours de français renforcé, certes, mais elle peut en toute tranquillité converser avec des Français, les comprendre et se faire comprendre... (ils sont forts les profs japonais !!). de plus, rien de ce qu'elle voit ne l'impressionne : elle, si pressée de découvrir la France, ne profite pas de sa semaine : et les monuments parisiens ? et l'alimentation française ? Car autant le lecteur découvre le Japon par son biais, autant l'héroïne ne semble pas découvrir la culture française...
Tout le reste de l'histoire est en effet concentré autour d'une pseudo histoire d'amour entre elle et Joan, et la jalousie que cela déclenche auprès de Myo, par ailleurs impertinente et très désagréable...
Il n'en est pas mieux de Joan, qui n'est qu'un profiteur, ou encore des pervers croisés dans le métro qui pelotent Azami à tout va, ou ceux qui veulent absolument lui vendre de la drogue... Bref, on se réjouit qu'Azami rentre chez elle, au moins elle sera à l'abri de tout ça !
Alors que le début est prometteur, la suite du roman me laisse un avis très mitigé...
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critiques presse (1)
Ricochet
05 octobre 2012
Ce roman très bien mené, au ton alerte, traite de façon juste et sensible du choc des cultures, des différences, des codes sociaux à découvrir. […] Le personnage d’Azami devrait toucher de nombreuses jeunes lectrices, férues de culture japonaise et de manga.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
[...] il y a dans ce monde des personnes qui sont faites pour s'aimer. Un fil les relie l'une à l'autre. Peu importe qu'elles embrassent d'autres gens et même qu'elles se marient avec ; un jour ou l'autre, ces deux êtres finiront par se rencontrer et, ce jour-là, ils s'aimeront pour toujours. Il leur faudra peut-être plusieurs vies pour se croiser, mais elles y parviendront.
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Le silence noie la maison sous une vague de tristesse. Même les braises semblent s'éteindre.
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Azami n'apprécie pas vraiment le genre Cosplay qui lui donnerait l'allure d'un personnage de manga. La mode Fruit lui permettrait d'être éclatante de couleurs, mais trop voyante à son goût. Même chose pour le Pink qui la couvrirait de rose et ne lui laisserait aucune chance de passer inaperçue. Le Cyber l'enroberait de plastique et on lui demanderait sûrement de quelle planète elle débarque. En Sweet Lolita, on lui donnerait dix ans! En Gothic Lolita, elle risquerait de déprimer. En Horror Loli, elle se ferait peur en croisant son reflet dans le miroir. En Yamamba, elle aurait l'air d'une sorcière...
Malgré les nombreux essayages et tous les efforts de son père pour l'encourager à trouver son style, Azami n'a pas réussi à se décider.
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Elle tente de se calmer en se répétant un proverbe que lui a appris Obâsan : "Ne pas perdre patience, même si cela semble impossible, c'est déjà faire preuve de patience".
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Azami est à deux doigts de s’évanouir.
« La France est sale », se surprend-elle à penser. Ces mots s’affichent dans sa tête comme une enseigne aux néons clignotants. Tout lui paraît souillé, crasseux. Les odeurs deviennent insupportables, et pas seulement celles de son voisin. Au Japon, les trains sont d’une propreté irréprochable, astiqués par une équipe de nettoyage qui salue les voyageurs avant leur départ. Il n’y a pas de détritus sur le sol. Les gens utilisent des éventails afin de ne pas transpirer. Les hommes s’épongent le visage. Et les Japonais sont certainement les plus grands consommateurs de déodorants du monde !
- Tu es malade ? s’inquiète Myo.
- N… non, bafouille Azami. I… il faut juste que je m’habitue.
« Voyager, c’est accepter les différences », se répète-t-elle en détournant tout les mêmes les yeux des aisselles humides de son voisin. « Je dois m’adapter à la vie française. »
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