Le livre est d'actualité en ces temps, où à cause de la crise sanitaire, différentes conceptions morales s'opposent violemment. Faut il au nom d'une éthique utilitariste (viser le bonheur du plus grand nombre) sacrifier certaines libertés pour préserver la santé de tous? Ou faut il reconnaître la liberté comme un impératif premier qui prime sur les autres?
Cet ouvrage dresse un tableau remarquablement complet des différentes philosophies morales, et même des tentatives de meta-éthique. le sujet est très vaste et on se sent un peu perdu dans la jungle des différentes éthiques mais le travailpour les classer, et pour les expliciter par des exemples est remarquable. On en arrive au constat que nos éthiques modernes sont des patchworks plus ou moins conscients de traditions,d'impératifs qui nous semblent catégoriques, de perfectionnisme et de déontologies.
C'est la que l'ouvrage aborde la question encore plus redoutable de la légitimité. Comment accorder une légitimité à telle ou telle approche? Comment faire cohabiter des éthiques de nature différente? J'ai beaucoup apprécié la réflexion sur la cohérence qui est une fausse solution. Enfin, on arrive au problème de la tolérance… que peut on tolérer ? Ou s'arrête t elle?
Ma dernière partie de l'ouvrage parle d'éthiques adaptées ou du moins influencées par différents milieux professionnels, c'est finalement plus pragmatique mais en un sens plus anecdotique par rapport au projet initial qui est de dresser un panorama de la philosophie morale.
En conclusion : aucune réponse à la question « que dois je faire de bien? ». Trop de réponses tue la réponse, mais il est salutaire de relativiser. La morale ne peut en aucun cas être un poids imposé dans une société pluraliste, elle se doit d'être attractive, c'est la conclusion que j'en tire.
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La méta-éthique s’est donc en quelque sorte séparée de la philosophie pratique, définie comme la réflexion sur l’action morale. La force des critiques adressées aujourd’hui aux théories morales formelles est en rapport direct avec l’exclusivité qui a marqué jusque dans les années 1950 la domination de la méta-éthique.
Il serait fâcheux que, dans les débats portant sur les questions d'éthique concrète, on se serve des philosophes comme un homme saoul se sert d'un lampadaire, non pour y voir plus clair mais simplement pour s'y appuyer.
il faut se rendre, dit Kant, "digne du bonheur". Vouloir le souverain bien comme une fin, c'est vouloir la volonté bonne. L'existence humaine prend ainsi une finalité morale.
Près de 12 millions d'élèves viennent de reprendre le chemin de l'école - école française qui est, d'après le dernier classement de l'OCDE, des plus inégalitaires. Face à ce constat, la philosophe Monique Canto-Sperber, appelle à octroyer une plus grande marge de manoeuvre aux établissements scolaires. Elle détaille les pistes au micro de Guillaume Erner.
#education #inégalités #ecole
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Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici https://www.youtube.com/watch?v=IgC8h1Mw5dM&list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj
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