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EAN : 9782960132168
240 pages
Editions Diagonale (19/10/2016)
3.59/5   11 notes
Résumé :
"La terre n’était maintenant plus qu’à cinquante millions de kilomètres du soleil et était irradiée d’un flux solaire ultraviolet sept fois plus puissant que d’ordinaire. L’eau des océans s’évaporait à toute allure, tandis que la proximité combinée de Mercure et du soleil provoquait des raz de marée terrifiants qui engloutissaient les mégapoles humaines. (…) Il fallait agir vite. C’est à ce moment-là qu’une secrétaire amidonnée s’est pointée à ma table en me disant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Jacques a vingt-sept ans, il est chercheur en climatologie. Il vient de gagner une bourse de recherches à Tokyo. A peine débarqué au Japon au kaikan (foyer universitaire) et pris possession de sa petite chambre de 15 m², un coup de fil du professeur Nishimura, alors qu'il s'endormait lui demande de venir de suite..

Et voilà on bascule de suite dans les us et coutumes du Japon. Une culture bien différente de la nôtre.

Avec beaucoup d'humour et de légèreté mais avec une grande précision Manuel Capouet nous décrit la ville, les codes et rituels du Japon, les rapports entre les gens et entre les subalternes.

Jacques va faire connaissance avec Atmosphéric General Circulation Model (AGCM) qu'il baptisera Scylla. C'est un méga ordinateur capable de simuler l'évolution du climat en fonction de multiples paramètres renseignés. Jacques San sera complètement obsédé par la modélisation et Scylla. Il en perdra la raison.

Son objectif : prévoir les conséquences climatiques et démographiques. Il abordera le thème de l'immigration et ses conséquences.

Il vivra en véritable ermite, plongé jours et nuits dans sa modélisation, pour devenir une sorte d'oracle, de pythie prédisant l'avenir des cultures dans telles ou telles régions.

Un livre sympathique, bien rythmé qui nous permet d'apprendre beaucoup de choses sur les variations climatiques et leurs conséquences. Beaucoup de réflexions se dégagent à la lecture. On apprend tout en s'amusant.

Originalité du récit ; des mots en japonais avec chaque fois une annotation nous permettant de comprendre et de les assimiler pour s'imprégner de la culture japonaise. Une très belle écriture.

Autre particularité, un peu déroutante au départ, une partie des dialogues est en anglais ce qui donne encore plus de réalisme à la situation.

Un premier roman réussi, on a envie de savoir, on ne le lâche pas du début à la fin. On s'instruit, on sourit et rit à la lecture. Une belle réussite.

Soyez curieux.

Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Super découverte encore une fois aux éditions diagonale. Ici, un jeune chercheur en climatologie qui part au Japon et qu'il découvre pour notre plus grand plaisir par les coulisses de la climatologie. D'une incroyable beauté poétique par moment. L'histoire se lit d'un bout à l'autre. J'en ai appris des tonnes sur le climat sans en avoir la grosse tête et en riant de bon coeur. Je le conseille !
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Ce livre m'a été recommandé par un ami qui connaît mon intérêt pour le Japon, et il a eu bien raison !

Pourtant, le Japon n'est pas le sujet central de ce livre mais plutôt le cadre de l'histoire. Deux sujets cohabitent en fait : l'imperméable culture japonaise vue par un Occidental et la recherche expérimentale.

Ce livre relate les tribulations d'un jeune Belge, Jacques, qui débarque au Japon pour y faire de la recherche sur l'évolution du climat. Au-delà de l'occupation du héros, il y a le choc culturel intense, cette incompréhension des deux bords. On y apprend certains codes de la société japonaise qui nous paraissent vraiment particuliers avec nos yeux d'Occidentaux, tout comme on constate que des comportements qui nous paraissent totalement normaux peuvent susciter étonnement et embarras chez le Japonais.

L'immersion dans les rouages de la recherche est le deuxième sujet de ce livre. Projet complexe, dans lequel Jacques va se jeter corps et âme, dans un souci de réalisme exacerbé, au point de perdre justement tout contact avec la réalité.

Une excellente lecture, un peu poétique, assez critique, qui nous laisse pensif et nous pousse à réfléchir sur soi et sur notre société.
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Ce roman est pour moi une grande réussite. Il m'a tout d'abord donné l'occasion de découvrir un auteur belge dont je n'avais jamais entendu parler jusque-là. Ensuite, il m'a fait découvrir les us et coutumes de la culture japonaise. J'ai aussi pu me familiariser avec les recherches effectuées sur le climat ; sujet qui m'était inconnu.
J'ai beaucoup apprécié les notes d'humour et les touches poétiques disséminées au gré des pages.
C'est un roman qu'on ne referme pas facilement avant d'arriver à la dernière page. Il m'a donné des envies de voyage et d'évasion en me rappelant mon séjour Erasmus. Les dialogues en anglais et en japonais permettent une immersion totale en "terre inconnue"… le lecteur s'imprègne rapidement de la culture japonaise. En contre-partie, j'ai beaucoup moins aimé les nombreuses annotations qui renvoyaient non pas en bas de chaque page mais en fin de chapitre (la recherche de ces notes en fin de chapitre nécessitant une manipulation complexe du fait de la lecture via e-book).
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Ce livre se déroule entièrement an Japon, pays dont l'auteur évoque l'étrangeté, les particularités culturelles et linguistiques, dans le cadre d'un stage de fin d'études en climatologie.
Le style est plaisant, dommage qu'il y aient tant de dialogues en anglais (non traduits)...
L'intrigue, à défaut d'être passionnante, est interpellante, on se demande où l'auteur veut nous amener...
Peut-être un peu trop de termes scientifiques ?
Lecture agréable et dépaysante !
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Siraj fascinait en effet car Siraj était beau. Il avait la stature d'un mâle dans sa force de caractère , dans ses obstinations et ses ambitions, mais la manière était en courbes et en finesse. Sa générosité, son intuition et ses gestes à la fois lents et efficaces étaient empreints de féminité. Il avait ce regard intelligent, avenant, un peu curieux et teinté d'amusement qui se pose sur les hommes et les choses avec douceur. Siraj était beau comme un Jésus. Il était jeune, trop jeune même, pour être marié et père de deux enfants. L'expérience des responsabilités lui avait donné un esprit pragmatique et patient auquel était assujettie son énergie de jeune immortel. Sa peau ne portait aucune cicatrice et son sourire ne se plissait d'aucun regret. Il était pur et sans tache. (p 191)
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Le monde est fait de systèmes qui s'affrontent et se repositionnent comme des plaques techtoniques. Tu dois traquer les failles cachées sous le ciment des civilisations. Tu dois introduire le jeu de la thèse et de l'antithèse dans ton modèle. C'est cet équilibre qui introduit le temps et donne la direction de l'évolution de l'humanité. Retiens ceci : la contradiction est la racine de tout mouvement et de toute manifestation vitale. (Nope, Hegel)
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Les Japonais sont comme ça ; ils peuvent nous entretenir de sujets anodins pendant des heures. Comme le dit Selim, ces petites choses sans importance sont autant de nénuphars qui parsèment la surface de l'eau et cachent pudiquement la vase boueuse des vérités froides et nues. Les Japonais sont toujours en train de nous signifier autre choses que ce dont ils nous entretiennent.
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J'ai pensé qu'il suffisait de remettre l'amour à plus tard comme un achat. L'objet est toujours neuf quel que soit le jour où on l'achète. Peut-être que si je parvenais à vivre comme si demain était du bonus j'y gagnerais l'éternité et, après tout, c'est tout ce qui compte.
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En Occident, la confiance, on s'y résigne seulement quand il n'y a pas moyen de faire autrement. On la concède en maugréant des "si tout le monde faisait comme ça". Ici, on donne sa confiance d'emblée, simplement, parce que la fierté se porte sans mensonge. Quand bien même on la perdrait, ce n'est jamais définitif, car le suicide rend tout au Japon.
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