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EAN : 9782918265009
190 pages
Sombres Rets (26/01/2009)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Quatrième de couverture :

Après le mystérieux incendie de leur bistrot, Ange Saint-Gabriel et Robert Gianotti, deux sympathiques quinquagénaires, aidés de Luigi dit l’Anguille, doivent faire face à une palanquée de problèmes. Mais les trois hommes ne sont pas à cours de ressources et dans leur quête de vérité, de justice et de plaisirs, ils croiseront dans la cité phocéenne, de la Joliette aux Goudes, en passant par l’opéra et la Canebière, des flics ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'Ange de Marseille raconte les tribulations de deux compères (ou plutôt trois) dans la cité phocéenne. Eh bien, voilà un ouvrage qui ne manque ni de corps ni d'âme! Un livre qui sent le terroir mais au bon sens du terme. le verbe est haut et goûteux, l'écriture inspirée, les expressions truculentes. Une agréable odeur de pastis (la liqueur favorite de nos héros qui en usent et en abusent souvent) vient parfumer l'ensemble et vous enivrer gentiment. Il y est question de vengeance et de magouilles, de flics ripoux et de jolies filles, de cuites d'anthologies et de galéjades cosmiques ! Mais il y est surtout question de Marseille. Car, de la Joliette aux Goudes en passant par la Canebière, le roman est une déclaration d'amour à la ville natale de l'auteur.Tour à tour prenant, drôle et émouvant, c'est un polar à consommer sans modération !
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Ange Saint-Gabriel et Robert Gianotti sont deux quinquagénaires. Ils sont propriétaires d'un petit bar, et comme tout bon alcoolique qui se respecte, ils boivent plus que leurs clients. Lors d'une de leur cuite, leur bar prend feu. Ils s'en tirent indemnes, fort heureusement. Quand ils vont à l'agence d'assurance, l'expert est formel : il s'agit d'un acte criminel. Ils se font confirmer cela par le neveu d'Ange, Luigi dit l'Anguille, sorte de petit génie de l'électricité. Comme la police se moque de cet incendie, et comme ils manquent d'argent, ils vont chercher à savoir qui a bien pu commettre ce méfait et pourquoi.

Ce court roman est le premier d'un jeune homme qui a écrit nouvelles et contes et qui a créé la revue polar Ananké (c'est ce qui est écrit sur la quatrième de couverture). C'est un roman dense avec plusieurs péripéties mais c'est surtout un roman bigrement bien écrit. C'est très plaisant à lire et découpé en trois parties qui sont très différentes les unes des autres :
La première partie est bourrée d'humour, avec des situations très drôles et cocasses. Elle présente les personnages aux noms plus improbables les uns que les autres et cela nous aide à trouver ces deux quinquagénaires très sympathiques.
La deuxième partie est l'enquête à proprement parler, et c'est celle qui m'a le moins accroché. même si le déroulement est logique, je trouve qu'on a perdu l'humour et l'allant du début. Et du coup, on ne s'attend pas du tout à une telle troisième partie.
Car cette troisième partie est un vrai feu d'artifice. de ceux qui font les grands polars. Sans vouloir vous donner le fin mot de l'histoire, attendez vous à prendre une grande claque dans la g…
Parsemé d'expressions du Sud, bavard comme le sont les gens du Sud, ce roman très sympathique mérite que l'on en parle. S'il n'est pas parfait (je trouve que cela manque de dialogues), il nous fait passer un très bon moment de lecture entre franche rigolade et grande émotion. Imaginez juste que pour gagner de l'argent, nos deux presque vieux imaginent un cabinet de médiums ! ! !
Alors comme le disent les gens du Sud, ce roman est un putaing de bon polar.
Je ne sais pas où vous pouvez acheter ce livre, mais allez voir sur le site des éditions Sombres Rets, l'esthétique du site est très réussie.


Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Par son bagout, par la magie de sa parole, par l’entrain qu’il mettait à raconter des anecdotes fabuleuses, je ne savais comment, il provoquait dans l’organisme des gens une soif joyeuse et communicative. Elle se propageait de l’un à l’autre et tous l’écoutaient dans une furie consommatrice. Et, dans ce waï, moi je remplissais les verres de ce soleil glacé et désaltérant qu’on appelle un flaï. Diable ! que c’était beau à voir. Chacun mettait toute sa bonne volonté à vider son portefeuille (ou à grossir l’ardoise) et satisfaire son gosier de brumes, de rêves et de paysages enivrants.

Je crois que notre collaboration, qui voyait l’un au comptoir et l’autre à la tchatche ou à l’engatse, plaisait bien au beau monde. Grâce à ce « rite » devenu quasiment immuable, nous maintenions à flot notre affaire à la Joliette. Notre bistrot avait bravé toutes les tempêtes économiques du Port. On avait tenu bon. Seulement l’adversité s’était montrée un peu trop coriace et nous, qui sait ? peut-être un peu trop tendres ! La crise nous avait bouffés.

Depuis - comme par mimétisme vis-à-vis de nos voisins maritimes - le chiffre d’affaire n’avait cessé de couler à pic. Pourtant les consommateurs ne manquaient pas, mais le liquide si. Un problème de pouvoir d’achat ! Je ne vous raconte pas les ardoises impayées, ni les coups de pieds laissés pour compte. À la fin, il n’y avait plus eu que des déboires.

Pourtant on craignait dégun. Ça non ! Au cours de notre histoire de bistrotiers, on avait fièrement résisté à l’entrave de nos libertés. Ils avaient tous essayé de nous mettre le grappin dessus. Des mafias, corse ou napolitaine, aux barbeaux locaux, sans même parler d’une bande de Viets guère civilisés… ils s’étaient cassés les dents sur cet écueil - notre obstination - en voulant contrôler tout le quartier. On avait même refusé les rentrées faciles de flouze, la tentation des machines à sous dans l’arrière-salle. On tenait à notre autonomie. Ouais, jusqu’au bout indépendants, le Robert et l’Angelot ! Notre carrière durant, nous avions eu un respect inébranlable pour un précepte de mon grand-père : « Les bénéfices doivent tinter dans ma poche et pas dans celle du voisin ». Sacré pépé, il en avait du bon sens. Son côté sarde.
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