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Lucien est balayeur dans un parc public. Sa déficience intellectuelle en fait le souffre-douleur des beaufs du quartier. Il a pourtant le don d'apprivoiser les feuilles des arbres et de leur faire faire ce qu'il veut, et aussi une grande force physique jusqu'alors inexploitée. Certains prennent sa défense : l'épicier, Maria, le petit Paul. Mais il va être entraîné dans des aventures qui le dépassent. ● Il y a incontestablement beaucoup de poésie dans ce roman graphique et les dessins en noir et blanc sont beaux. Mais ce n'est pas du tout ce qui me plaît. C'est trop poétique et pas assez narratif, trop naïf et gentil, parfois assez confus. ● Je pense que ce roman graphique peut trouver son public, mais je n'en fais pas partie. ● Je remercie Netgalley et les éditions Delcourt de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Je n'ai pas été séduit plus que cela par cette histoire de balayeur qui se lie d'amitié avec un petit garçon qui ne l'oubliera jamais malgré le drame. Lucien souffre de déficience mental ce qui en fait une cible privilégiée de la méchanceté des gens. Alors, lorsqu'il découvre l'amitié, malgré toute la noirceur d'âme dont il peut souffrir, c'est un rayon de soleil qui le rend heureux.

Généralement, ce genre de récit ne me laisse pas indifférent mais cela est parti dans une sombre machination dont on perd petit à petit un peu la direction après une excellente première partie.

Un peu plus de simplicité n'aurait pas fait de mal. Pour autant, le graphisme en noir et blanc est plutôt sobre et me rappelle celui de Larcenet sur une oeuvre comme « Blast » sans toutefois l'égaler.

Je n'ai pas trop aimé sans doute ce balancement entre le naïf et le côté sombre du personnage. Cela m'a plutôt déstabilisé en qualité de lecteur. Bref, ce n'est pas ce que je préfère même si le final laisse place à l'indulgence.

C'est une BD qui peut trouver son lectorat sans aucun doute car elle bénéficie de qualités indéniables. Mais bon, les goûts et les couleurs peuvent mener à des appréciations différentes sur le fait d'aimer ou pas.
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Lucien c'est le balayeur de feuilles , un simplet comme on dit , un enfant dans un énorme corps d'homme avec une force herculéenne, il subit souvent des moqueries , certains profitent de lui .
Une vie qui aurait pu rester simple mais le destin s'en mêle , Lucien va faire une mauvaise rencontre et les choses vont méchamment basculer jusqu'au point de non retour .
Ça commence doucement par des images poétiques et puis la violence arrive , celle à laquelle je ne m'attendais pas .
Une histoire triste , tragique même .
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Si j'avais lu cet album sans en connaître les auteurs,j'aurais parié qu'il s'agissait de Larcenet ! le côté sombre surtout,et les planches " explosées " où seule la violence se comprend sans bien discerner la totalité de l'image. La force et l'angoisse qui s'en dégagent m'ont immédiatement fait penser à Blast.
Mais il y a le côté tendre, naïf, poétique. C'est par ce registre que la lecture s'engage et j'ai tout de suite été touchée par Julien. Un homme au corps de géant et au coeur d'enfant ,comme Lennie de Steinbeck.
Il est balayeur et laisse glisser les quolibets des crétins comme l'arbre laisse tomber ses feuilles mortes. Il a un art, celui de les faire voler,ces feuilles,d'en faire une telle chorégraphie avec son balai qu'il en émerveille un petit garçon avec lequel une belle amitié va naître.
L'histoire aurait pu s'arrêter là, dans la douceur et la poésie, avec son beau message sur la tolérance et l'enrichissement mutuel qu'elle permet. Pourtant les auteurs en ont décidés autrement. S'il y a de beaux personnages et la place pour la rédemption, je n'avais pas envie de me plonger dans la noirceur humaine. C'est pourquoi j'ai eu du mal à noter ce livre,mais la qualité du graphisme que j'aime énormément, et l'originalité du scénario m'ont décidée pour 4 étoiles à minima !
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Lucien, balayeur dans un parc parisien est le souffre-douleur du quartier. Une rencontre va faire basculer sa vie vers un avenir plus sombre.
Je commence par vous parler des dessins de Stéphane Sénégas, que j'ai beaucoup aimé. le trait et le choix du noir et blanc propose une grande simplicité visuelle, naïf, et pourtant, il arrive à offrir aux personnages des traits uniques et des sentiments parfaitement reconnaissables. Certaines planches sont d'une poésie folle, d'autres offre une ambiance plus sombre et inquiétante. Pour un résultat qui est toujours au service de l'histoire.
L'histoire justement est passionnante à suivre et pourtant là encore d'une grande simplicité. Si Lucien est au centre de l'intrigue, on le quitte parfois pour suivre d'autre personnages. Les chapitres ("actes") s'enchainent, pas toujours dans l'ordre chronologique et nous livre l'histoire de la vie de Lucien qui s'éclairent quand on arrive à la fin de l'album. La conclusion n'est pas forcément des plus heureuse au premier abord, mais elle porte une forme d'espoir, à l'image de toute la BD.
Je finis par les personnages, galerie de mines patibulaires, autour de Lucien, personnage naïf et peu instruit, perdu dans un monde qu'il ne comprend pas. Les seconds couteaux vont lui mener la vie dure et se servir de lui, sans qu'on arrive pour autant à les détester.
Et malgré ses dessins, l'album nous montre que la vie n'est jamais en noir et blanc. Un coup de coeur pour moi.

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Lucien est un peu simplet, il est balayeur au square, souvent le souffre-douleur des enfants, et aussi des adultes qui, lorsqu'il passe devant le bistrot, s'amusent à le charrier, à la limite du harcèlement. Mais son métier, il l'aime. Paul, un des enfants du quartier, découvre qu'il fait danser les feuilles mortes avec son balai, il décide alors de devenir son ami. La première partie de l'histoire est chargée de tendresse et de poésie, c'est presque trop naïf.
Puis soudain, cette poésie disparaît pour laisser place au drame social, au fait divers sordide, à la noirceur.
Le graphisme, en noir et blanc, est tout d'abord léger et sensible, un trait fin, la plume semble effleurer la feuille, à la manière de Sempé, puis le noir devient plus lourd, l'épaisseur d'un pinceau pèse sur le papier, le contraste entre le noir et le balnc participe au rythme et à l'ambiance du récit, c'est superbe.
J'ai beaucoup aimé la première partie, indépendamment, la seconde aussi, mais le contraste entre la poésie naïve de la première avec le sordide glauque de la seconde est cependant un peu trop brutal, sans doute trop prononcé dans la noirceur, avec une accumulation d'éléments de roman noir, violence, sports de combats clandestins, tripots clandestins, j'ai trouvé cette surenchère trop tapageuse, atténuant la sensibilité qu'exigeait la relation entre Paul et Lucien. Paul est bien trop effacé dans la seconde partie, au dépend de personnages plus caricaturaux.
C'est une très belle bande dessinée, j'ai adoré le graphisme, l'histoire aussi est touchante, mais le contraste entre la poésie naïve et la noirceur sordide manque singulièrement de nuances.
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Lucien est balayeur. Étrange, très timide, ayant du mal à comprendre ses semblables, il est très seul. Régulièrement, il est victime de moqueries et de harcèlement de rue. Paul, est un petit garçon solitaire, qui se fait embêter par ses camarades de classe et qui aime se réfugier au parc. Un jour, Paul voit Lucien balayer le parc avec amour, et il est émerveillé de voir ce qu'il fait avec ses feuilles mortes. Il va alors demander à Lucien d'être son ami. Une belle amitié née alors entre ses deux âmes solitaires, jusqu'au jour où un drame les sépare.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il se dégage autant d'émotions de cette bande dessinée. Uniquement en noir et blanc, les traits sont à la fois flous et très précis. L'absence de couleurs ne pas pas gênée car c'est une histoire terriblement triste, et le noir et blanc renforcé ce sentiment.
Pleine de poésie et de douceur, j'ai été touchée dès les premières pages par la solitude de Lucien qui semble totalement perdu au milieu des gens de son quartier. Il est beaucoup mieux dans sa bulle, seul, dans son endroit préféré : le parc. On le devine très traumatisé, il est à fleur de peau et peu parfois piqué de terribles crises de violence. Un lourd secret plane sur cette histoire beaucoup plus complexe qu'elle n'en a l'air de prime abord. L'amitié avec Paul est belle, mignonne jusqu'à l'incident qui va faire basculer cette bd dans une partie beaucoup plus sombre.
J'ai refermé cette bd avec un sentiment de tristesse, de voir comment Lucien, qui n'a pas toutes ses facultés mentales se fait manipuler.
C'est une bande dessinée destinée à un public adulte, car certaines sont assez crues.
Bref un graphique qui ne vous laissera pas indifférent.
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Lucien est balayeur municipal. Il est gentil, timide, plutôt grand et fort. Très fort. C'est un colosse, une force tranquille.
Il est aussi très habile de ses bras et manie balais et bâtons tel un virtuose. Mais Lucien a une drôle de tête de forme ovale bizarrement collée au reste de son corps.
Et puis, Lucien souffre d'un déficit mental congénital… Forcément, les affreux l'ont très vite repéré pour l'élire comme leur souffre-douleur favori. Par conséquent, Lucien évite la ville où la concentration d'affreux peut atteindre des sommets.
Son royaume à lui, c'est le parc. Et au sommet de son royaume ; sa mère, Loulou, une belle violoniste de marbre haut perchée sur son piédestal. Et sa musique l'enivre.

Un jour Lucien va rencontrer un jeune garçon qui va peu à peu devenir son ami… son seul ami.

L'histoire se déroule comme un jour d'avril, un jour de sourires et de larmes mêlés. le monde de Lucien est peuplé de salauds et de gens de bonne volonté ; il y a de belles éclaircies au milieu de journées très sombres, beaucoup trop sombres.
Une, deux décennies passent ; que reste-t-il ?

C'est un magnifique plaidoyer sur l'amitié avec en toile de fond la gamme chromatique de toutes les relations humaines ; les relations toxiques et destructrices, et puis toutes les autres, fort heureusement.

Le dessin est d'une tendresse et d'une violence infinie. C'est un noir et blanc dérivé d'un millier de couleurs, au moins !
Et il se forme au final un bel arc-en-ciel qui reprend toutes les couleurs de l'indulgence. Bravo !
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Lucien balaie les feuilles du parc comme aucun ne saurait faire. Sa vie est réglée comme du papier à musique. Et il est fort ce Lucien, il supporte toutes les brimades que les gens de la ville lui font subir...

Un peu sceptique lors des premières pages, je me demandais si cette histoire avait un sens. Mais où donc Guillaume Carayol et Stéphane Sénégas veulent-ils nous amener ?
Et au final, je me suis, tout simplement, laissée transporter par les dessins et ensuite par l'histoire.
Car, oui, l'histoire de ce Lucien est magnifiquement bien illustrée et racontée.
En lisant cette bande dessinée, c'est un merveilleux album que vous ouvrirez. Vous y rencontrerez des protagonistes sympathiques, touchants et attachants malgré un premier abord un peu compliqué.

J'ai tout simplement été séduite. Merci Guillaume Carayol et Stéphane Sénégas.
Un grand merci également aux éditions Delcourt et à #NetGalleyFrance pour cette découverte.
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Des feuilles qui volent, qui tournoient et virevoltent comme dans un ballet.
Le chef d'orchestre n'est autre que Lucien, balayeur de son état. Un homme simple, voire même un simplet, heureux de mener à bien sa mission de nettoyeur du parc.
Heureux mais moqué, raillé, harcelé par les habitués des terrasses du quartier… et seul, bien seul face à l'adversité. L'amitié de Paul, un jeune garçon, ne sera pas de trop pour affronter ce monde qui va basculer définitivement le jour où Lucien aura une réaction malheureuse…
Un récit noir, au propre comme au figuré, aéré par des instants poétiques et amicaux puissants. Un trait épais et sombre qui impose des émotions qui touchent le lecteur. Qui fait réfléchir aussi, sur la différence, l'acceptation de l'autre, l'amitié.
Lucien est plus qu'un personnage, c'est un symbole. Et son histoire ne manquera pas de toucher ton petit coeur de lecteur.
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