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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce Carayon, quel coup de crayon !
Désolé...

La Vitarelle-du-Théron, 1924.
La bourgade a survécu à la grande guerre et son cortège de cadavres et de traumas.
L'ambiance, de peu folichonne, allait lentement mais sûrement tendre vers une psychose généralisée.
Faut dire que des crimes en série prêtent bien peu à la fête...au village.
Martial de la Boissière, appelé à la rescousse par son amie d'enfance, Camille, allait devoir se fader une police un brin ironique quant à ses méthodes d'investigation tout en allant accoucher au forceps la majorité des protagonistes aussi taiseux que suspicieux.

Le Diable sur les épaules est d'une efficacité redoutable.
Polar historique mêlant habilement ambiance de plomb, amour déchu, donc déçu, sans jamais faire dans le sirupeux rébarbatif, enquête au cordeau à l'approche novatrice, suspense savamment distillé et petit hameau austère, idéalement décrit, qu'on ne souhaiterait habiter pour rien au monde, ce récit fait preuve d'une maîtrise non seulement stylistique mais itou narrative pour un premier roman, le tout dans une constance de bon aloi.

Photographie d'une époque claudicante sise en un endroit mortifère propre à rendre claustro Diogène, ce Diable séduit au-delà de toute attente et n'appelle qu'une seule réaction, la suite, nom de Dieu...
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J'ai été attirée par ce livre par le nombre de bonnes critiques que j'ai vu passer. Et ça commençait très bien. J'ai beaucoup apprécié ce style où l'auteur prend le temps de planter le décor, de nous présenter ses personnages, la façon dont ils se sont rencontrés, leurs histoires, pour en arriver à ce moment précis, où une mort suspecte a lieu et où Martial et Camille vont enquêter pour découvrir le fin mot de l'histoire.
L'intrigue se déroule dans les années 1920. le côté historique avec les références à la Première Guerre mondiale sont donc assez nombreuses. L'enquête est aussi un prétexte à décrire la vie dans les campagnes reculées à cette époque. L'auteur nous plonge entièrement dans cette ambiance. Mais bien que j'ai apprécié le départ tout en longueur, je suis un peu plus tombée dans l'ennui lors du déroulement de l'enquête. L'enchaînement des évènements se traîne en longueur, j'ai eu l'impression de ne jamais voir la fin arriver. Les rebondissements sont intéressants, mais mous.
C'est donc un ressenti très mitigé sur ce polar qui s'annonçait bien. Bien ficelé, mais long à se dénouer.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Juste après guerre en 1924, Martial de la Boissière est appelé à l'aide par son amie d'enfance, Camille Purseau. Un meurtre a été commis dans le petit village du Tarn dans lequel elle est institutrice et elle a peur. A juste titre puisque dès l'arrivée de Martial, un second meurtre est à déplorer. Martial va alors mener son enquête dans le village avec l'aide d'Edouard Alexandre, le fiancé de Camille , et de l'ancien maire Antoine Guiraud.

Le diable sur les épaules est un excellent polar français. Il est bien écrit malgré quelques coquilles. Les personnages sont bien campés et attachants, et j'ai immédiatement enchaîné sur la suite pour savoir comment ils allaient évoluer.

L'intrigue policière est très réussie, avec des fausses pistes, des secrets de famille, et un rebondissement final à plusieurs niveaux.

Le contexte historique de l'après première guerre mondiale est bien rendu, même si cela ne valait peut-être pas un prix.

En conclusion, une belle découverte et un auteur de polars à suivre.
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J'ai mis beaucoup de temps à sortir ce livre de ma bibliothèque, ayant lu le livre Un souffle une ombre que je n'avais pas du tout aimé de l'auteur. Mais un coup de pouce m'a aidé à sortir ce livre de celle-ci et à ma grande surprise j'ai beaucoup aimé ce récit.

Il faut dire que l'ambiance mystérieuse et angoissante joue beaucoup que ce soit avec les lieux, les personnes assassinées, les traditions u mythe du diable entre autre et au final même si l'on attends que le coupable se fasse arrêté ce n'est pas ce qui à mes yeux était le plus important dans cette histoire.

Ce petit village au milieu des montagnes, dans la neige, empli de tradition, de secrets de familles et avec le spectre de la première guerre mondiale qui plane toujours au-dessus des lieux.

Ajouté à tout cela un détective du cercle Cardan qui vient aider la police tout en aimant toujours une des habitantes du village.

Un bon moment de lecture qui me fait du coup revoir mes appréhension vis à vis de l'auteur, mais il est vrai que pour ce genre de roman ou l'on rentre dans l'ambiance très particulière ou l'on y reste hermétique de mn côté cela a fonctionné pour cette lecture.
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1924 dans le Tarn. Martial, criminologue, reçoit une lettre de son amie d'enfance institutrice dans un village. Elle lui explique qu'elle vit dans la peur depuis qu'un assassinat atroce s'est produit et lui demande de l'élucider. L'enquête démarrera sur cette famille glauque qui a hébergé, voici 15 ans, deux frères. Les deux seraient morts. Alors pourquoi des indices surgissent ? Des fantômes ? L'intrigue est bien menée. Des grottes, des cochons, des tortures, du froid, de la crasse. Dommage de deviner le meurtrier très tôt parce que le lecteur se demande pourquoi, tout le long des rebondissements, il donne peu de détail de ce personnage-là.
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Un meurtre atroce est commis, puis un second. Il n'en faut pas plus pour Camille d'appeler à la rescousse des gendarmes son ami d'enfance spécialisé dans les affaires non résolues.
Lors de son enquête, au sein de ce village vivant en autarcie, Martial va déterrer une histoire encore plus sordide datant de quelques années.

Ces meurtres sont-ils liés ?

Christian Carayon emporte ses lecteurs dans les pas de l'enquêteur, son écriture est formidablement travaillée. Pour un 1er roman, auto-édité, je dois dire que j'en suis très impressionnée !

On reste enfermé dans ce village glauque, entre êtres taciturnes, jaloux, où l'étranger, celui qui vient du village du côté n'est pas accepté, où la tension est palpable entre les deux fermes du village.
De nombreux personnages, mais tous bien distincts dans leur personnalité, leur histoire.
L'histoire est bien menée, sans trop de rebondissements improbables, tout coule de source et tout trouve son explication.

Très bon roman policier - et pourtant vous savez que ce n'est pas pas tasse de thé - mais j'en reprendrai bien une petite tasse !
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Ce qui est vraiment chouette avec ce blog, c'est ça me donne l'occasion d'expérimenter des trucs sur lesquels je ne me serai jamais arrêtée avant. En m'inscrivant au Club de Lecture organisé par Victoria, du blog Mango&Salt, je m'étais juste dit que ce serait une bonne occasion pour échanger autour d'un livre, ce que je n'ai pas vraiment l'opportunité de faire "in real life" (comme disent les geeks). le premier livre proposé, Petites Recettes du Bonheur pour les Temps Difficiles, ne m'intéressait pas, je l'avais déjà lu et il ne m'avait pas emballé plus que ça. Par contre, le deuxième, celui dont il est question ici, me tentait pas mal ! L'auteur est un inconnu, la couverture rappelle aisément les maisons hantés "classiques", le résumé promet une histoire de "diable", de "malédiction" dans un village français paumé : en gros, une lecture parfaite pour le mois d'octobre ! Je me suis donc lancée (bon, je ne vous raconte pas l'attente, ma librairie de quartier n'a jamais été aussi longue pour avoir ma commande...).

Nous sommes en 1924, dans un petit village du Tarn. Suite à la mort d'un habitant, Camille Purceau ne dort plus la nuit, peu convaincue de la véracité de la théorie du suicide, avancé par la police. Elle prend alors sur elle d'appeler son ami d'enfance, Martial de la Boissière (quel joli nom !), Sherlock Hiolmes à ses heures perdues. Mais dans cette communauté, la superstition et les secrets font rage et son arrivée n'est pas très bien vue.

Ce qui est le plus plaisant dans ce roman à tendance historique, c'est l'atmosphère. L'ambiance, lourde, pesante, l'isolement, tout cela est vraiment très bien transmis et franchement, ça fiche les poils, on rentre alors assez rapidement dans l'hypothèse du "diable", du "fantôme", tout est créé pour que ça devienne plausible et l'angoisse monte assez rapidement.

Les personnages sont attachants, même si Camille, le personnage féminin à une tendance à la perfection (principalement dans le regard des mâles qui l'entourent) qui m'a un peu agacé. Martial, fait office d'enquêteur principal, est très sympathique et très intéressant (j'aurais d'ailleurs aimé en apprendre un peu plus sur lui), sa technique d'investigation (où l'on oublie les procédés scientifiques et les ordinateurs), très analytique, change de ce que l'on a l'habitude de retrouver dans un polar classique, les interrogatoires sont tout en douceur, chaque élément est décortiqué calmement. Et c'est plutôt agréable. Pourtant, ce calme apparent est trompeur, l'intrigue file à toute vitesse, les hypothèses s'enchaînent, les morts sont peu ragoûtantes et les pages se tournent très vite ! Bon, on capte relativement vite qui est l'assassin mais les doutes et les rebondissements sont suffisants bien menés pour qu'on s'interroge sans cesse et, finalement, je n'ai pas été déçu !

Un très bon roman, que je n'aurai sans doute jamais lu si on ne m'avait pas mis le nez dedans (un polar historique dans le Tarn, je peux comprendre que ça ne fasse pas rêver !). Une lecture idéale pour les mois d'hiver, en restant planqué sous un plaid, toutes lumières allumées et un chat prêt à vous défendre en cas d'une attaque de fantômes ! (tu parles...)

Lien : http://merlin-brocoli.blogsp..
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Christian Carayon à l'art et la manière de vous décrire une intrigue où se mêle l'horreur et l'insoutenable.

1924, un village isolé est le lieu de crimes horribles et inexplicables. Les vieilles croyances resurgissent, mais également les vieux racontars. Camille, l'institutrice va demander de l'aide à Martial, un ami criminologue.

Toutes ces histoires de sorcellerie, de revenants, toutes ces superstitions ne cachent en fait que la peur et la détresse des gens. Pourquoi l'occultisme est devenu autant à la mode ces dernières années si ce n'est pour soulager ceux qui ne parviennent pas à surmonter la mort d'un fils, d'un mari ou d'un père ? À chaque fois qu'une de ces croyances naît, elle prend sa source dans la faiblesse de ceux qui croient.

Une intrigue palpitante. Des crimes odieux. Un village qui vit en autarcie. Un climat rude. L'auteur a tous les éléments pour un bon bouquin et pour un premier roman (depuis il y en a eu d'autres 😉 ), il s'en sort brillamment.

Mon seul regret, il est annoncé comme polar historique. Outre l'époque et l'allusion à de rares occasions à la Première Guerre mondiale, cette intrigue pourrait être située n'importe où et n'importe quand. Rien avoir avec un Caleb Carr par exemple.

Il n'empêche que j'ai beaucoup apprécié la lecture de ces 544 pages. Même si je dois vous avouer que j'ai découvert l'auteur des crimes bien avant la fin. Cela n'a en rien gâché ma lecture, car la plume de l'auteur est vraiment immersive et le sentiment du « alors j'ai raison ou pas ? » l'emporte 🙂

Si vous ne connaissez pas cet auteur, je vous invite à le découvrir. Je ne peux vous dire que c'est son meilleur, n'ayant pas lu les autres. C'est son premier, comme je vous disais, mais honnêtement je ne m'en serais jamais douté.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Un polar finement ciselé qui m'a tenue en haleine de la première à la dernière page. Je me suis facilement identifiée au personnage de Camille, jeune femme nouvellement arrivée au village et logeant seule dans les appartements de l'école (pour avoir moi-même débarqué de la sorte dans un village isolé de Lozère). le village dépeint par l'auteur ressemble d'ailleurs fortement à mon cher village des gorges de la Jonte, je n'ai donc eu aucun mal à m'y projeter.
J'ai suivi Christian Carayon partout où il voulait m'amener, me laissant porter par les multiples rebondissements et sans m'apercevoir qu'il me faisait parfois tourner en bourrique ! Super lecture !
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Un assez long prologue permet à Christian Carayon de présenter les personnages principaux de son histoire. Camille est la fille de Charles Purseau, professeur dans un lycée de Toulouse où Martial de la Boissière est un élève indiscipliné. Les relations entre le prof et le jeune garçon sont plutôt tendues, jusqu'au jour où, apercevant Monsieur Purseau en compagnie de Camille, l'attitude de Martial change radicalement.

Un petit bond dans le temps nous amène en 1924. La guerre est passée par là, et Martial retrouve Camille à la Vitarelle-du-Théron, petit village du Tarn, pour les funérailles de Charles. Il est amoureux de la jeune femme depuis longtemps mais Camille s'est fiancée à Edouard, un autre prétendant.
Martial, décidé à s'éloigner de l'élu de son coeur, ne peut cependant ignorer son appel à l'aide, ayant promis à Charles de veiller sur elle.

Institutrice de l'école de filles de Vitarelle, Camille a en effet demandé à Martial, dont les compétences en criminologie et phénomènes étranges ne sont plus à démontrer, d'apporter son aide pour élucider une mort à l'apparence accidentelle qui pourrait être un meurtre, les enquêteurs officiels ayant un peu rapidement classé l'affaire.

Dans ce village encore marqué par le récent conflit, qui a perdu de nombreux hommes dans la force de l'âge tombés sur les champs de bataille ou expatriés en ville, la mort violente et inexpliquée qui frappe les habitants exacerbe les tensions, fait remonter de vieilles haines, et resurgir quelques fantômes. de là à voir une intervention maléfique et diabolique, il n'y a qu'un pas. L'ambiance pesante qui règne est palpable et le suspense bien présent malgré la longueur du roman.

J'ai retrouvé dans cette intrigue policière en milieu rural une certaine ressemblance avec les polars de Pierre Magnan, souvent ancrés dans un terroir où les croyances et les peurs sont très présentes.
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