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EAN : 9782811218300
480 pages
Milady (18/11/2016)
  Existe en édition audio
3.7/5   484 notes
Résumé :
Etats-unis. Kentucky. Sanatorium de Waverly Hills. Ils sont huit. Six hommes, deux femmes, condamnés à la peine capitale et sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui ait jamais existé : « CRIMINAL LOFT » !

Chaque semaine, les votes du public élimineront un candidat afin qu’il reprenne sa place dans le couloir de la mort.
Un seul d’entre eux recouvrera la liberté… Mais lorsque huit dangereux criminels se retrouvent prison... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (196) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 484 notes
Un loft. 8 candidats. Des caméras.

Manque juste Loana et sa piscine … Non, je blague car en fait ici le loft, c'est le sanatorium de Waverly Hills, un lieu glauque à souhait propice à la folie ; les 8 candidats n'ont rien de blondasses siliconées puisqu'il s'agit de meurtriers condamnés à mort qui vont devoir se déchirer car un seul gagnera la liberté.

Lecture d'été, page turner efficace mais qui pour moi a manqué de surprises. On voit venir beaucoup de choses hélas et on arrive au bout sans peine mais sans non plus tomber de sa chaise (electrique ?).

Le sujet reste malgré tout original. Auteur à suivre
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« Criminal Loft » d'Armelle Carbonel - La chronique qui revient tout de suite après la pub !

Les jeux de télé-réalité ont finalement un concept très proche du film "Highlander" : à la fin il ne peut en rester qu'un !
Et comme il est dit dans le Cid "Nous partîmes à huit, mais par un prompt coup du sort,nous nous vîmes un, en arrivant au port..."
Et là, tout de suite, les jeux télévisés racontés par Corneille, c'est moins engageant...

Mais, laissons-là toutes ces références culturelles à l'élégance raffinée et au charme désuet et plongeons avec délice dans les méandres du reality show.

Si vous voulez lire la chronique, tapez 1 !
Si vous préférez plutôt lire la chronique, tapez 2 !
Si vous souhaitez finalement lire la chronique, tapez 3 !

Comment ça, c'est un non-choix et c'est truqué ? Bienvenue dans les mécanismes tortueux et les arcanes noueuses de la télévision ! Vous venez d'en comprendre les principes, malheureux...

Plus qu'un pitch intrigant, un scénario habile et un thriller haletant, c'est une formidable leçon d'écriture et de style que nous donne Armelle Carbonel.

L'auteure nous construit une belle galerie de psychopathes, de névrosés, d'esprits dérangés. Difficile de s'y attacher mais ce n'est pas tant l'empathie que l'ambiance savamment distillée qui prime ici.
Armelle en profite pour sonder les tréfonds de l'âme humaine. Les portraits brossés font l'effet d'une lame froide et tranchante glissant sur votre dos, rendant la lecture délicieusement frissonnante.

L'écriture à la première personne permet une immersion complète dans cet univers ludo-meurtrier. Nous rentrons dans la peau de John T., notre candide, tueur en série précieux et présomptueux, sorte d'Hannibal Lecter.
C'est ce personnage qui nous offre ses yeux, sa vision, son ressenti pour mieux pénétrer cet univers d'entertainment carcéral, aux enjeux funestes, qu'est Waverly Hills.

Ce sanatorium est un vrai personnage à part entière. Sinistre, inquiétant, hanté. Il distille terreur et peur glacée. Le lecteur sentira son échine se refroidir, son sang se liquéfier.

Évidemment en plus d'être un thriller haletant et diablement excitant, Armelle jauge l'état de notre société à l'aune de nos plus vils instincts. Elle pousse le concept de la télé-réalité à son extrême, couplant "Loft Story" à la trame de "Dix petits nègres" en s'interrogeant sur notre capacité grandissante de voyeur de l'indicible. Quelle est la limite et jusqu'où faudra-t-il la repousser pour gagner de l'audimat ?

On reprochera un léger manque de rythme mais le sujet est tellement novateur et interpellant que cela ne gâche en rien le plaisir.

Pour finir, les phrases sont somptueuses, d'une beauté sombre, vénéneuse pour mieux inoculer leur poison dans vos veines de lecteurs, élevant l'addiction comme un art incantatoire inaliénable.
La marque d'un grand écrivain !

Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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J'avais ce livre depuis un bon moment dans ma Pal, et c'est à l'occasion de plusieurs challenges sur Babelio que je me suis enfin décidée à le déterrer !
Je n'avais pas encore lu de livre d'Armelle Carbonel, même si j'en avais entendu parler à plusieurs reprises de manière très positive
Le sujet est clairement aux antipodes de mes intérêts puisque ne regardant quasiment jamais la télévision, je n'ai aucune expérience en ce qui concerne la télé-réalité. Et ce n'est pas ce livre qui risquait de me faire changer d'avis, il faut le dire.
Et la, nous sommes bien dans ce qu'on peut appeler une critique de ce genre d'émission qui va être poussée à l'extrême. En effet, des condamnés à mort vont être sélectionnés pour participer à « Criminal Loft ». L'endroit où ils vont évoluer est un ancien sanatorium auréolé d'un tas de légendes sinistres plus ou moins avérées. le gagnant de ce « jeu » (?!) se verra attribuer une remise de peine et retrouvera la liberté. Je précise que l'histoire se déroule aux Etats-Unis.
Le personnage principal, John, qui est aussi le narrateur d'une partie de cette histoire m'a un peu fait penser à Hannibal Lecter, sans pour autant lui arriver à la cheville.
Une histoire dont j'ai eu de la peine à croire en sa crédibilité, même si j'ai trouvé le postulat de départ fort intéressant.
Un polar bien écrit, clairement, mais pas de véritable surprise pour ma part, car je m'attendais à un dénouement de ce genre.


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Huit condamnés à mort.
Un sanatorium réputé hanté.
Neuf semaines de jeu.
Un seul criminel sera réhabilité par le vote des téléspectateurs.

Qui regarderait une telle émission ? Personne.
Enfin, à part un petit coup d'oeil peut-être, juste par curiosité ?
"La plupart d'entre eux seraient rivés à leur écran, dénonçant le concept immoral d'un tel jeu."
En lisant cette phrase, je ne suis pas très fier de m'être reconnu. J'aurais plutôt tendance à dénoncer ces stupidités mais je mentirais si je disais que je n'avais jamais suivi un programme de télépoubelle. Et je ne suis
probablement pas le seul "à l'image de ces automobilistes qui
ralentissent aux abords d'un grave accident , sans manquer une miette du spectacle sanglant qui ne les concerne pas."

En imaginant ce nouveau concept, Armelle Carbonel est-elle visionnaire ou son idée est-elle totalement invraisemblable ?
Peu probable mais je me garderais bien de dire impossible.
Dans "The big donor show", aux Pays-bas, les téléspectateurs ont cru avoir le droit de vie et de mort sur autrui en votant pour leur candidat préféré : celui qui allait pouvoir bénéficier d'une greffe de reins au terme du morbide spectacle.
Dans "Farma", l'équivalent serbe de la ferme des célébrités, le récent chouchou du public avait passé vingt-trois années derrière les barreaux pour braquage à main armée, coups et blessure et extorsion. Il terrorisait et frappait les autres participants. Les producteurs tout puissants l'ont reconverti en star du petit écran.
Et s'il subsistait un doute pour la fascination du public envers les criminels, "60 days in" aux Etats-Unis est une émission filmée dans une prison. Sept innocents y sont enfermés mais ni les autres détenus ni les gardiens ne sont au courant de cette particularité.
Tout ça pour dire que l'idée de la romancière n'est pas si farfelue. le public serait présent, les producteurs également étant donné l'enjeu financier, et le rempart éthique paraît une protection bien mince à l'heure où seul le sensationnel fait vendre.
" le concept en lui-même suffisait à déchaîner les médias et à capter l'intérêt morbide du peuple américain, tout en laissant la part belle au but mercantile de la télé-réalité."

L'histoire de Criminal Loft nous est présentée avec le point de vue du sympathique John, l'un des huit participants choisis.
"Mais je réponds parfaitement à la définition d'un tueur organisé : gonflé d'un égo surdimensionné, dénué d'empathie, sadique sexuel, fétichiste et doté d'un mode opératoire très élaboré."
Les autres participants ne valent guère mieux cela dit.
Six hommes et deux femmes avec chacun leurs particularités, leurs spécificités ( on sait très vite qui est qui sans confondre les personnages ) se retrouvent donc enfermés dans cet ancien sanatorium désaffecté. Afin de trouver grâce aux yeux du public, ils seront amenés à lutter contre leur nature meurtrière, ce qui n'empêchera pas certains incidents fâcheux.
Eux qui jouaient avec leurs victimes sont devenus des proies. Eux qui ne respectaient aucune règle doivent composer bon gré mal gré avec celles qui leur sont imposées.
Chaque semaine, lors du prime time, les téléspectateurs peuvent voter avec leur portable ou via les réseaux sociaux et décider quel candidat repartira dans le couloir de la mort.
"Eux peuvent me voir, confortablement installés devant leur poste, me juger, m'adorer ou me mépriser en toute impunité."
Alors les criminels essaient de se faire bien voir, ou de remporter l'épreuve d'immunité pour gagner une semaine supplémentaire. Un jeu d'alliances et de trahisons se met en place, à l'instar d'un Koh Lanta qui se déroulerait dans les couloirs d'un hôpital hanté.
"Pourquoi devrais-je offrir mon appui au plus mal barré de mes adversaires ?"

La production a quant à elle un rôle énorme à jouer. Par exemple elle organise des mini-jeux sadiques, elle s'assure que les règles soient respectées par tous ( mais qu'y a-t-il derrière cette porte 52 que nul n'est autorisé à franchir ? ), elle punit le cas échéant les réfractaires par de gentilles petites tortures, elle donne une dimension surnaturelle au sanatorium afin de pimenter encore le jeu et fragiliser
les esprits les plus manipulables. C'est tellement plus drôle si les candidats sont brisés ou s'ils font des crises de démence. L'une entendra les pleurs d'une petite fille, l'autre une balle invisible sans cesse en train de rebondir.
Et bien sûr, elle doit réviser la copie de son scénario pré-établi quand un incident chamboule le déroulé initial prévu de l'émission ( "L'avantage, mon cher ami, quand on édicte les règles, c'est la liberté dont on dispose pour les contourner." )

Malgré l'alléchant scénario je n'ai pas totalement adhéré à ce roman d'Armelle Carbonel. J'ai été transporté par les premières pages et par les dernières, quand toutes les explications aux multiples mystères nous sont révélées mais entre deux la lecture a été plus laborieuse.
Pourtant, les rebondissements sont nombreux, l'écriture n'a rien de rédhibitoire, le machiavélisme de l'ombre aux commandes de l'émission Criminal Loft et celui des candidats est censé tenir en haleine. Mais par moments j'avais l'impression de lire une véritable émission de télé-réalité.
C'est toujours mieux que de regarder, et c'est le thème du livre après tout. Mais chaque personnage - participant ou gardien - est antipathique, fourbe, manipulateur. Alors quelle importance si le public vote pour l'élimination de Michaël, de Léonard ou de Lynda ? Je n'irais pas jusqu'à dire que je n'ai jamais ressenti la moindre empathie, malgré sa cruauté on s'attache à John, mais elle était trop infime pour que je me sente révolté par le devenir de quiconque.

Finalement, choisir ce sujet si particulier s'est avéré à double tranchant. le roman distille une ambiance de paranoïa très réussie et a le mérite de dénoncer les dérives d'une téléréalité qui cherche à récolter toujours davantage de millions en provoquant, humiliant, choquant ; en s'adressant à nos instincts les plus primaires. Il y a également une vraie réflexion sur la peine de mort qui est encore appliquée dans vingt états des USA ( les téléspectateurs qui se substituent à la justice, l'éventuelle innocence de l'un des candidats ).
Mais même si on aurait envie de voter pour lui, il est difficile de s'émouvoir totalement du sort d'un narrateur qui proclame
"Il me faut trancher les chairs et sentir le sang se répandre sur mes mains. Donner la mort n'est pas le plus important. Ce n'est qu'une conséquence inéluctable de la souffrance." Ou de tout autre psychopathe condamné à respecter les consignes imposées pour avoir une maigre chance de sortir vainqueur et de pouvoir recommencer à tuer à peine à l'extérieur.
Quant à ceux qui tirent les ficelles, ils sont plus méprisables encore ("L'instigateur de ce reality show aurait mérité sa place dans le couloir de la mort ou, tout au moins, dans un institut psychiatrique.").
Au final, malgré sa mécanique bien huilée, ce thriller à l'américaine n'a provoqué chez moi aucune tension, aucune inquiétude, comme desservi par l'intérêt même de son sujet.
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Je viens de finir ce bouquin et mon avis est mitigé cela commence très fort, l'idée est très originale d'enfermé 8 meurtriers des Etats-Unis condamnés à mort dans un ancien sanatorium dans la ville de Waverly Hills (un des lieux réputés les plus hantés au monde) et de les filmer pour une télé-réalité. le gagnant désigné par les téléspectateur ne repartira pas en prison et pourra continuer sa vie normalement.

Dans le pitch tout me plait, le lieu, les psychopathes enfermés à l'intérieur. La narration est plaisante également car on suit l'histoire du point de vue de John un des prisonniers. On découvre dans ce livre beaucoup de manipulation lié "au jeu de la téléréalité", lieu interdit, lieu ou il n'y a pas de caméra, montage télé favorable aux uns et pas aux autres.

Mais vers le milieu du livre je trouve que le rythme s'essouffle et que la mécanique reste toujours un peu la même. Je n'en dirais pas plus à ce sujet pour ne pas spolier les lecteurs qui souhaitent lire ce livre. La fin ne m'a pas tellement plût ce qui est quand même vraiment dommage pour un thriller.

Il ne faut pas oublier qu'il s'agit ici aussi du premier thriller de cet auteur et donc par conséquent reconnaître qu'il y a du talent et que je suivrais ses prochaines parutions.
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
La suite n'est qu'une succession d'images retraçant nos faits et gestes les plus marquants depuis notre entrée au loft. Des confessions tronquées pour isoler des bribes de phrases qui, sorties de leur contexte, présentent un impact plus percutant ; l'évacuation de Lynda survenue lorsque le système a complètement disjoncté ; le zoom sur son visage déformé par les spasmes, zoom qui vise à ajouter un effet télévisuel obscène. Un procédé efficace destiné à procurer des sensations fortes au public, avide de sensationnel.
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Je suis née le jour de Thanksgiving. Ce fut le jour le plus heureux dans l'existence de mes parents, mais également le plus tragique. Je poussai mon premier cri tandis que ma sœur jumelle mourait dans le plus grand silence. J'ai porté ce fardeau durant toutes les années qui ont suivi. Il ne s'est pas passé un seul jour sans que ma mère prononce le prénom de cette enfant mort-née. Je crois qu'elle voulait me faire payer le prix de sa souffrance. La culpabilité me torture encore à chaque instant. Pourquoi m'a-t-on laissée vivre, moi ? Je suis toujours restée dans l'ombre de ma sœur.
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Même les victimes ont leur mode opératoire.
Celle-ci reproduit fidèlement le schéma habituel. Après une tentative avortée de conciliation viennent la colère, puis les menaces. Elles réagissent toutes de la même façon. C'en est presque lassant de constater à quel point elles manquent d'originalité.
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Nous avons toujours le choix. Certains basculent vers le côté obscur, parce qu'ils naissent sociopathes, pour une raison que même la science ne saurait expliquer. Existe-t-il un gène de la violence ? Un mauvais karma ? Qu'importe le nom qu'on donne à notre pathologie criminelle, il suffit d'un déclencheur - dans le cas d'Aileen, le viol - pour révéler notre nature profonde.
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Le halo virginal de la lune étend sa cape argentée à travers l'unique fenêtre, repoussant les ténèbres pour révéler une pièce qui renferme plusieurs écrans de surveillance.
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Videos de Armelle Carbonel (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Armelle Carbonel
ENIGMA, le nouveau thriller d'Armelle Carbonel est en librairie ! https://www.fayard.fr/romans-policiers/enigma-9782213721903
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