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EAN : 9782863748602
350 pages
Mazarine (17/03/2021)
3.85/5   298 notes
Résumé :
Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée, érigée au creux d’une vallée perdue de l’Arkansas pour un week-end de création dans une ambiance propice à l’imagination la plus lugubre. De fait, la rumeur locale prétend qu’en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan. D’autres disent qu’il aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort.
Alors que le week-end passe,... >Voir plus
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3,85

sur 298 notes
Je découvre cette auteure grâce à un concours remporté sur le blog Des livres et moi de la très généreuse Aurélie. Et j'en suis absolument ravie car j'ai vraiment accroché avec la plume ciselée d'Armelle Carbonel qui recèle une vraie personnalité pour raconter des choses très sombres avec des accents poétiques très évocateurs, qualité plutôt rare dans le monde du polar / thriller.

J'ai également apprécié la grande maitrise scénaristique dont fait montre l'auteure à enchâsser plusieurs arcs narratifs ( deux en simultané dans le présent, l'autre dans le passé en 1965 ) autour de deux parties radicalement différentes jusqu'à ce que tout fusionne avec une grande intelligence dans le propos.

La première partie reprend les codes du slasher movie : un lieu isolé très inquiétant, une maison dite hantée, un grenier et une cave plein de surprises, un huis clos, des personnages qui disparaissent les uns après les autres la nuit, une menace quasi surnaturelle, celle de l'Empereur blanc. Ce n'est pas forcément ma came, mais c'est très bien fait. L'auteur a un talent réel pour créer une ambiance oppressante tout en s'amusant avec ces personnages d'écrivains de polar qui se retrouvent dans cette Crescent House pour stimuler leur imagination. On retrouve là beaucoup de références, à commencer par Stephen King, et c'est plutôt réjouissant.

La deuxième partie, très psy, ça c'est ma came ! Elle m'a scotchée avec son changement de braquet radical. C'est là que la première prend tout son relief. Certains passages de la première m'ont chiffonnée, des détails m'ont laissé perplexe. Et là, j'ai compris là où Armelle Carbonel voulait amener son lecteur. le procédé n'est pas neuf en soi et on comprend assez vite la bascule mais la façon dont l'auteure la déploie, l'exploite à fond est très élaborée et au final assez brillant. J'ai eu souvent l'impression de toucher la vérité sans parvenir à appréhender totalement toutes ses facettes, comme si elle reculait à mesure que je m'approchais.

Et puis il y a cet arc narratif qui nous plonge en 1965, avec un Ku Klux Klan encore très actif en Arkansas qui pourchasse un écrivain noir venu se réfugier dans la fameuse maison de Crescent House. Ce sont sans doute les pages que j'attendais le plus pour l'émotion et l'effroi qui s'en dégagent. Ce traitement de la question raciale aux Etats-Unis à travers le thriller est vraiment très pertinent, très actuel aussi pour dire l'empreinte terrible du racisme qui pèse sur la société américaine encore aujourd'hui. Bref j'ai adoré cette maison aux interactions étranges qui déterre les secrets, les failles et la nature profonde de chacun comme lors du Jugement dernier.
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L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc L'empereur blanc

Ce sont les seuls mots, obsédants, que semble capable d'écrire d'écrire Anton Desmond, auteur de thrillers adulé par le public.
Ce qui ne fait que confirmer les doutes de son confrère Steven Dawson, qui le soupçonne depuis longtemps d'avoir recours à un nègre pour rédiger ses derniers chefs d'oeuvre, écrits avec un talent qu'il n'a jamais eu.

Ah mais pardon, on ne dit plus nègre pour désigner un écrivain restant dans l'ombre d'un auteur renommé, mais ghost writer.
On ne dit plus les dix petits nègres depuis que le roman d'Agatha Christie a été renommé à la demande d'un de ses descendants mais Ils étaient dix.
Les pâtisseries têtes de nègre commencent à disparaître dans certaines régions au profit des têtes au chocolat ou merveilleux.
Alors évidemment il s'agit d'une insulte quand il désigne un homme de couleur, il s'agit d'un mot incontestablement raciste, mais de là à le bannir progressivement de notre langue ?
J'avoue que j'étais sceptique. Et en me plongeant dans L'empereur blanc je ne me suis pas retrouvé confronté à de la simple discrimination ( si je peux m'exprimer ainsi ) mais à une vague de haine absolue, une soif de sang, un extrémisme voué à l'épuration ethnique rappelant des années plus tard celle d'un certain Hitler.

Le premier janvier 1863 Abraham Lincoln a aboli l'esclavage.
A la même date naissait le Ku Klux Klan dont les membres allaient prôner la supériorité blanche et qui, revêtus courageusement d'une capuche, allaient semer la mort et le chaos chez la population afro-américaine et leurs sympathisants. Ces nobles au sang pur voyaient d'un regard destructeur toute union mixte et aucun enfant métisse ne devait en réchapper, fussent-ils le fruit de leur propre viol.
Tout ça pour une couleur de peau.
"Suis-je responsable d'être mal né ?"
"Je suis l'ennemi de la suprématie blanche, incarnée par des hordes de fous encapuchonnés."

En 1965, dans l'Arkensas, Billy Ellison et son épouse Myra mourront brûlés vifs dans leur demeure de Crescent House.
Pour une couleur de peau jugée sale, non seulement les Afro-américains ne pouvaient pas fréquenter de nombreux établissement ni uriner dans les mêmes toilettes que les blancs, mais ils étaient persécutés pour empêcher leur intégration et mis à mort sans autre crime que d'être noirs.
Alors non, il ne faut pas rayer le mot nègre du dictionnaire parce qu'il renvoie à ces évènements honteux encore d'actualité. Mais quel que soit le contexte il rappelle à tout un peuple qui a souffert sans la moindre raison justifiable qu'ils ont été esclaves, qu'ils ont été écartés et même exécutés sans le moindre début de légitimité.
Dès lors, je conçois bien mieux la raison pour laquelle je mangerai désormais des merveilleux au chocolat et non des têtes de nègre.

De nos jours, la lugubre maison de Crescent House appartient à Anton Desmond, qui va inviter quatre de ses confrères écrivains à le rejoindre pour un week-end de folie. Enfin au départ ça devait être une séance d'écriture dans un cadre volontairement anxiogène et donc idéal pour ces auteurs de thrillers, de romans noirs ou policiers.
"Une terre nourricière qui alimenterait leur talent."
D'une part parce que les circonstances exactes de la mort du couple Ellison, au-delà de la barbarie de leurs bourreaux, sont encore aujourd'hui le fruit de nombreuses légendes et suppositions.
D'autre part parce que l'architecture même de la maison fait froid dans le dos.
"Crescent House était l'archétype de la maison hanté."
"Les murs froids, écaillés par endroits, classaient Crescent House au rang de demeure hybride. Un croisement entre le luxe et le délabrement."
Vous ferez ainsi connaissance du gros Dan, de la romantique Rachel, de la sensible Sue et de l'inquiétant Steven, armé et alcoolique.
Et bien évidemment leur week-end ne va pas se passer tout à fait comme prévu.

C'est toujours très difficile de coller une étiquette aux romans d'Armelle Carbonel. Tout comme l'ancien son nouvel éditeur, Mazarine, lui a collé celle de "thriller" alors que, même si certains chapitres nous amènent à tourner les pages très rapidement, il s'agit davantage d'un roman d'ambiance macabre, avec des clichés totalement assumés.
"Le fracas du tonnerre jetait un froid supplémentaire sur cette nuit d'angoisse."
De vieilles rancoeurs sont mises à jour, des secrets, le tout dans une ambiance glaciale pouvant rappeler Shining de Stephen King.
Le lecteur est confronté à des phénomènes inexplicables, l'auteure jouant avec nous. Comment expliquer certains évènements autrement que par le paranormal ?

L'empereur blanc est aussi un roman policier puisqu'il propose dans un second temps un crime abominable ayant eu lieu à Shannon Hills, communauté voisine de Crescent House. Une famille au grand complet, les parents et leurs trois enfants, ont été retrouvés assassinés, mutilés, les mains clouées sur la table. Une semaine après...
L'officier Dudley sera en charge de l'enquête.

Et c'est aussi un roman qui accorde une belle part de psychologie à tous ses personnages, très travaillés.


On sent qu'Armelle Carbonel a pris énormément de plaisir à écrire ce livre. Un plaisir qui s'avère communicatif.

D'abord, Sue, c'est elle. du moins une version fantasmée de l'auteure qui s'imagine prise au piège dans cette demeure hantée dans une mise en abîme qui prête à sourire.
"L'auteure controversée de True Loft, Mortelle Audition et Les Sinistres s'attelait désormais à un tout autre registre." le pas à franchir pour penser à Criminal Loft, Majestic Murder et Sinestra est minuscule.
Et si vous avez encore un doute, cet autre passage devrait vous l'ôter :
"Selon elle, Sue Liddle écrivait des romans d'ambiance qui divisait son lectorat et lui valait le surnom de "Sorceress"."
Sachant qu'Armelle Carbonel est surnommée la nécromancienne, sans même parler de l'atmosphère de ses écrits, le clin d'oeil à elle même et à ses lecteurs n'est-il pas évident ?

Ensuite elle n'hésite pas à s'intégrer elle même en tant qu'auteure, telle un deus ex machina.
"Dans un roman policier - le genre de fiction que Mary affectionnait -, l'auteur aurait sans doute disséminé des indices un peu partout à l'intention du lecteur, et Dudley regrettait qu'il n'en soit pas ainsi dans la vie réelle."
"Même le plus audacieux des auteurs de polars ne se risquerait pas à pousser le vice aussi loin..."
Or, comme vous pouvez le deviner, les indices sont nombreux quand on sait les interpréter et par ce procédé elle va d'ailleurs amener un final aussi magistral qu'inattendu ( et perfide ! ) à un roman difficile à conclure de façon satisfaisante.
Quand un roman est bien construit, rien n'est jamais là par hasard.

Ni même à se moquer de ce qu'elle écrit ou de la situation grotesque dans laquelle elle met ses personnages.
"On se croirait plongés dans un slasher ! Tu sais, le genre de fiction de seconde zone qui ne remporterait assurément l'adhésion d'aucun lecteur !"


Vous me l'aviez demandé en 2019 au salon de Noeux les mines : Allais-je lire votre prochain roman ?
En effet j'appartiens aux lecteurs qui vous suivent depuis quelques années désormais, sans pour autant avoir totalement adhéré à votre bibliographie.
Je fais partie de tous ces chroniqueurs que vous estimez ou égratignez d'ailleurs au passage dans l'Empereur blanc, rappelant l'importance des blogs et des réseaux sociaux pour accueillir favorablement un livre ou le détruire de façon gratuite et blessante.
"Les chroniques dithyrambiques, assassines, complaisantes, intelligentes, chaque intervenant défendant son point de vue comme une vérité absolue."
Et oui, j'allais le lire.
Je me suis souvent perdu dans vos précédentes oeuvres, labyrinthiques et complexes pour moi, avec cette frontière floue entre réalité et surnaturel. Ce qui ne m'a jamais empêché de leur trouver un grand potentiel.
Le manque de fluidité ne rendait pas votre plume moins talentueuse, certaines phrases étaient si bien écrites qu'elles paraissaient magiques.
Mais vous aviez ce carcan du huis-clos, dont vous avez réussi à sortir ici après une première partie partie purement Carbonel. Les deux sont différentes autant qu'elles se complètent ce qui confirme que vous avez le talent pour faire évoluer vos personnages en extérieur avec autant de succès, voire plus encore.
Indide, Outside. Tout est résumé.

Comme je cherche toujours la petite bête je vais quand même vous faire part de mes minuscules réserves.
D'abord, on devine trop tôt la solution de l'énigme principale. Heureusement, ce n'était pas la seule et d'autres mystères et rebondissements ont maintenu tout mon intérêt.
Ensuite, ce que votre plume a gagné en fluidité, elle l'a perdu en beauté. Enfin elle se démarque moins de celle de vos confrères qu'auparavant même s'il demeure quelques phrases sublimes.

Mais L'empereur blanc est un roman qui, sans désorienter votre public, touchera un plus grand nombre de lecteurs.
Il m'a rappelé l'horreur de Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giébel, avec une approche totalement différente.
Bref, c'est bien construit, les sujets abordés sont forts et traités avec beaucoup d'intelligence, le mélange des genres rend quant à lui votre roman totalement incomparable.
Et on sent que vous avez su lâcher prise, en particulier dans le second degré. On ne peut pas parler d'humour, plutôt d'ironie très noire et de nombreux clins d'oeil, ce qui allège l'horreur de l'atmosphère et des références historiques macabres.

Et oui, je lirai encore le prochain. Et celui d'après !

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Une maison réputée hantée depuis qu'un drame s'y est produit des années plus tôt est le lieu où vont pourtant se rassembler cinq auteurs de roman d'horreur, pour une cession d'écriture créative.
L'intrigue générale me tentait, même si c'est exactement la même que dans le roman « L'horreur de Kill Creek » qu vient lui aussi de paraître tout récemment et que je viens de lire avec grand plaisir.
Mais j'ai quand même voulu donner une chance à cette auteure française que je ne connaissais pas, et bien m'en a pris car j'ai beaucoup aimé ce roman.
L'auteur a choisi de faire démarrer son intrigue de façon assez classique, on y découvre des auteurs qui tous ont choisi la voie de l'horreur pour leurs écrits, et à qui des choses évidemment étranges inquiétantes ou affreuses vont arriver dans cette maison.
Mais peu à peu le récit va prendre une tournure toute autre et j'ai aimé ce changement de cap dans l'histoire, car cela reste cohérent, intriguant et bien évidemment macabre à souhait.
Un fait divers historique sert de lien à tout le récit, un drame local mettant en scène un couple mixte de l'Arkansas et le Ku Klux Klan, et on devine que ça ne peut que mal finir, mais j'ai bien aimé la façon dont tout est amené, les ficelles du récit ne sont pas invisibles, on devine certaines choses rapidement, mais l'ambiance est bien décrite, les personnages sont attachants, du moins certains d'entre eux et l'histoire se tient.
Une très chouette découverte.
Je remercie NetGalley et les éditions Fayard-Mazarine pour cet envoi.
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Mireille Carbonnel sait rendre les atmosphères lugubres (cf. citation) autour des cinq auteurs de thrillers réunis à Crescent House, venus chercher une stimulation pour leurs écrits. le huis clos anxieux est décrit avec efficacité.

Situé de nos jours en Arkansas, le roman fait un retour en arrière dans les années 1965 quand les personnes de couleur étaient soumises aux exactions du Ku Klux Klan qui prônait “ la suprématie blanche incarnée par des hordes de fous encapuchonnés”.

Dans les deux périodes la tension est palpable : les cinq petits blancs, oh pardon “Ils étaient cinq" (évitons le racisme du titre comme celui d'Agatha Christie !) ont des comportements étranges.
Ils vous emmèneront de mystère en mystère dans la première partie.

On est intrigué de voir également l'univers des auteurs de thrillers mis en abyme.
Dan en panne d'inspiration, Sue la “Borderline “ ou “Sorceress”, Steven “le Monsieur Bizarre”, Anton a peut-être recours à un “ghost writer" et Rachel la gentille fille.
On y retrouve l'influence des réseaux sociaux et même une blogueuse en la personne de la femme de l'enquêteur.

La deuxième partie concerne l'enquête sur l'assassinat d'une famille de cinq personnes, survenu à quelques encablures de Crescent House.

Les deux périodes et les trois narrations sans temps mort trouveront leurs liens en un final dont je n'avais deviné qu'une partie et qui nécessitera la coopération d'un officier de police et d'une psychiatre.
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Je remercie énormément les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, du roman L'empereur blanc d'Armelle Carbonel.
Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée érigée au creux d'une vallée perdue de l'Arkansas, pour un week-end de création dans une ambiance propice à l'imagination la plus lugubre.
De fait, la rumeur locale prétend qu'en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan. D'autres disent qu'il aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort.
Alors que le week-end passe, les nouveaux habitants de Crescent House disparaissent l'un après l'autre …
Une famille entière, bien sous tous rapports, est massacrée dans la ville voisine.
Quel est le lien entre passé et présent, entre locataires d'hier et d'aujourd'hui – entre légende et réalité ?
En commençant L'empereur blanc je m'attendais à lire un thriller classique voir gentillet avec cinq auteurs, une maison hantée, une légende du passé.. Bref rien de très surprenant.
L'empereur blanc n'a pourtant rien à voir avec un roman gentillet et classique.
Oui nous avons bien cinq auteurs, et une maison hantée dans laquelle il s'est passé de drôles de choses. Mais aussi un fantôme du passé, un meurtre d'une famille de cinq personnes dans la localité voisine, un policier bien décidé à démêler le faux du vrai...
Bref on remue tout ça et on a un sacré panier de crabes surtout quand les auteurs disparaissent tous... sauf un !
Que s'est-il donc passé dans cette maison ? Qui a tué la famille dans la localité voisine et surtout pourquoi car c'était des gens sans histoire.
L'empereur blanc est un thriller qui m'a scotché du début à la fin. Il y a deux parties et elles sont très claires, bien définies. Il y a plusieurs personnages, mais ce n'est pas brouillon pour autant.
J'ai été stupéfaite par de nombreuses révélations qui nous sont faites au fur et à mesure que les pages se tournent.
J'ai adoré ma lecture, très différente de ce que j'imaginai au premier abord... pour mon plus grand plaisir de lectrice :)
L'autrice m'a scotchée, nous avons là un excellent thriller qui mérite un énorme cinq étoiles .
Si vous aimez ce genre, je rajouterais juste : foncez :)
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Il n'existe pas plus belle souffrance que celle d'un bonheur caressé avant qu'il ne vous soit ôté.
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L’obscurité s’asphyxie derrière les volets clos. Les huis grippés de rouille emprisonnent la lumière, leurs lames grossières matérialisent les ombres sur les cloisons tapissées de moisissures. Le parquet craque, les portes gémissent dans le brouillard de mes angoisses, les particules d’air s’étouffent dans un nuage de poussière nourri par les saisons et glissent le long des fenêtres condamnées.
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Comme lui, je fais partie des êtres inférieurs, ceux de nature sombre et vicieuse. C’est ce qu’ils prétendent. Je suis l’ennemi de la suprématie blanche incarnée par des hordes de fous encapuchonnés. Les sabots de leurs montures foulent la terre qui m’a vu naître et piétinent une race tout entière. L’écho de l’abolition s’éloigne à mesure qu’ils progressent. Ils viennent pour me tuer, espérant par un acte barbare redorer une Nation à jamais marquée au fer de leurs lances.
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Des hommes de tous âges descendent au fond du gouffre où la nature foisonnante émerge derrière leurs croix enflammées. L’étroitesse des sentiers ralentit leur course, mais les vents charrient la puanteur d’une haine solennelle. La Bannière étoilée flotte près d’une croix embrasée. Nous avons cru le Klan de l’intolérance anéanti à jamais, mais tant qu’il y aura des sympathisants, les maquisards de l’extrême droite piétineront les ruines fumantes de nos libertés.
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Le parquet craque, les portes gémissent dans le brouillard de mes angoisses, les particules d’air s’étouffent dans un nuage de poussière.
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Vidéo de Armelle Carbonel
ENIGMA, le nouveau thriller d'Armelle Carbonel est en librairie ! https://www.fayard.fr/romans-policiers/enigma-9782213721903
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