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3,33

sur 106 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  

Tout d'abord, merci aux éditions fleur sauvage et à Armelle Carbonel de m'avoir fait parvenir ce nouveau roman quelques jours avant sa sortie officielle, qui plus est avec une belle dédicace.
Dès réception, je me suis précipité sur ce Majestic Murder qui m'attirait et ... le charme n'a pas opéré.

Oubliez totalement Criminal Loft. Enfin, tout comme celle de son prédécesseur l'histoire de Majestic Murder se déroule en Amérique ( dans différents quartiers de Saint Louis, dans le Missouri ) d'où probablement son titre à nouveau anglophone et nous présente un nouveau huis clos, un nouveau spectacle également, mais dans une version beaucoup plus intimiste ( difficile en même temps de faire moins intime que la télé-réalité ).
Et une allusion est faîte au personnage de John Natas, "sociopathe notoire", comme un petit clin d'oeil aux lecteurs.
Mais finalement, pour ceux qui connaissent les précédents romans de l'auteur, on est ici beaucoup plus proche des marais funèbres puisqu'il est à nouveau question d'une macabre représentation, d'un compromis grinçant entre horreur et thriller.

Ce roman nous raconte l'histoire de Lillian, ancienne actrice vivant désormais dans un entrepôt abandonné qu'elle surnomme "le royaume des désoeuvrés". Dans ces bas fonds où règne alcool et drogue, elle sera sauvée d'une tentative de viol par un dénommé Seamus, un homme "enjôleur, ténébreux, séduisant, mystérieux".
Celui-ci va s'apercevoir rapidement que la comédie est une véritable vocation pour Lillian. Quand il trouvera un prospectus sur lequel est mentionné qu'une troupe de théâtre embauche deux acteurs pour jouer une pièce inédite, ils iront tenter leur chance au Majestic, un vieux théâtre abandonné. Ils feront connaissance d'Allan "l'extravagant balâfré au charisme incontestable" qui leur fera passer une audition, puis du reste de la troupe : Clark le machiniste, Maddy la couturière et intendante et Sarah l'accessoiriste.
Ils seront embauchés, nourris, logés et auront une semaine pour répéter leur spectacle répondant au doux nom de "Au commencement était la mort".

Majestic Murder est un hommage à Shakespeare et à Peg Entwistle.
Le célèbre dramaturge anglais est à l'honneur avec un roman construit comme une pièce de théâtre ( avec actes, scènes et entractes ), une couverture qui fait référence à Hamlet, des citations au début de chaque partie qui sont extraites de ses oeuvres ou encore le personnage de Lillian qui le cite sans arrêt, clamant des répliques qu'elle connaît par coeur. Outre Hamlet, on retrouve des références à des oeuvres comme Roméo et Juliette, Antoine et Cléopâtre, Macbeth ou les deux gentilshommes de Vérone.
Je ne connaissais en revanche pas Peg Entwistle, que Lillian va devoir incarner pour l'étrange troupe. Il s'agit d'une actrice américaine du début du siècle qui a d'abord joué dans des pièces de théâtre comme ... Hamlet. Et qui verra sa carrière d'actrice rapidement brisée par les critiques. Elle se suicidera en se jetant du H d'Hollywoodland ( devenu Hollywood en 1949 ) à l'âge de 24 ans.
De nombreuses références sont également faîte à la chanteuse de jazz Mildred Bailey, et une atmosphère musicale rétro baigne régulièrement le roman.

Je me suis régalé avec le premier acte et ensuite, je me suis perdu. Ou l'auteur m'a laissé sur le bord de la route.
Egarer le lecteur paraît d'ailleurs être le principal objectif d'Armelle Carbonel. Une fois que nous disposons de tous les tenants et aboutissants on se rend compte que l'intrigue est au final relativement simple, mais mon impression a été que tous les moyens étaient bons pour la complexifier. Tous les personnages s'avèrent donc à plusieurs facettes. Très vite, on apprend que Seamus est schizophrène et probablement dangereux. On devine l'addiction aux stupéfiants de Lillian n'en fait pas un personnage très honnête non plus. On se doute que si la compagnie théâtrale est surnommée la compagnie des fous, c'est parce que chacun de ses membres n'est pas exactement sain d'esprit. Dans ce tableau seul l'inspecteur Liéger, à la recherche d'un serial killer, paraît fiable.
En général, j'aime bien être manipulé et j'admire après coup le génie de l'auteur mais ici ... on sait d'emblée qu'on est dans l'illusion avec un énorme vernis de secrets, de mensonges, de simulacres et de démence.
"Parquer les individus en deux catégories distinctes - les méchants et les gentils - me paraît simpliste. La réalité est plus complexe... " résume assez bien que dans ce livre, le lecteur ne peut se fier à personne.
Ce qui a rendu impossible l'identification à des personnages exagérément meurtris dont la psychologie est à peine esquissée. Pas d'empathie, pas d'attachement, et donc pas d'implication. Je n'ai jamais cru à ce que je lisais.
J'ai fini par me désintéresser des rebondissements, noyé en quelque sorte dans un brouillard d'informations et d'évènements difficilement compatibles tant que l'auteur n'en n'a pas décidé autrement.
Quant au style, il a également contribué à ma sensation d'être mis de côté. le livre est bien écrit mais la qualité de l'écriture soignée ( elle l'est bien davantage que dans les précédents romans ) fait aussi perdre en fluidité et additionnée à des protagonistes toujours trop ambiguës, j'ai du relire certaines phrases voire certaines pages à plusieurs reprises pour tenter d'assimiler les informations éventuelles.

Pour toutes ces raisons, ce fût une lecture finalement assez laborieuse et peu captivante à l'exception de la première partie et du grand final, quand tout s'imbrique enfin.
Cette opinion n'est évidemment qu'un ressenti personnel et je ne peux que vous encourager à vous faire votre propre avis en lisant ce thriller baroque.
Et ça ne m'empêchera pas de lire les futurs romans de la nécromancienne.
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J'ai acheté ce livre lors d'un salon littéraire et j'ai eu la chance de rencontrer l'auteure qui est vraiment très sympathique, j'avais déjà Criminal loft dans ma PAL qui a vraiment de très bonnes critiques mais que je n'avais pas encore lu, mais j'ai décidé de commencer par Majestic murder qui lui n'a malheureusement pas de bonnes critiques. Il faut dire que ce livre est vraiment très étrange, j'ai eu un peu de mal à cerner l'histoire au début de ma lecture, mais une fois que l'histoire a été établit, j'ai eu envie de connaître la suite. Vers le milieu du livre, cela part un peu dans tous les sens, on ne comprend pas trop où l'auteure veut en venir et surtout le rôle des différents personnages, des révélations entre eux rendent l'histoire un peu brouillon, j'en suis arrivé à me demander si j'avais bien compris ce que j'avais lu depuis le départ. En continuant ma lecture, tout devient clair, mais l'histoire perd de son attrait car le but final de ce livre n'a pas vraiment d'intérêt. J'adore lire des thrillers, des policiers, des polars, l'hémoglobine ne me fait pas peur, mais j'aime que l'histoire ait un sens, que le meurtrier ait vraiment une "raison valable" d'accomplir ses meurtres, là la raison finale est vraiment trop légère pour intéresser le lecteur, l'idée de base était pourtant bonne, le théâtre, les répliques de Shakespeare... mais je n'ai pas réussi à être convaincue par ce livre, je sais par les critiques, que Criminal loft est vraiment meilleur, ce sera donc sans aucune appréhension que je lirais ce livre, mais je ne recommanderais pas la lecture de Majestic murder, car je ne me suis pas éclaté à le lire.
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En ouvrant ce livre, j'avais envie de me plonger dans une ambiance à la criminal loft ... C'est plutôt dans un mauvais remake du fantôme de l'opéra que je me suis retrouvée !! Bienvenue au Majestic, un théâtre abandonné ... ou presque 😛 J'ai aimé ce côté huis clos où une fois entré dans le théâtre, personne n'en ressort ... On sent bien le côté malsain de cette troupe mais les rebondissements de l'histoire sont tellement "gros" que le côté "surprise" est gâché ! L'idée est géniale mais le rendu est décevant ... Bien loin de criminal loft que j'ai adoooooré !
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Bonjour,

Voici un thriller que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Majestic Murder" de Armelle Carbonel aux éditions Fleur Sauvage.

L'histoire de Lillian, droguée SDF, qui se voit proposer de réaliser un rêve jusque là inaccessible : un rôle à jouer dans une pièce de théâtre pour une seule représentation. Elle a pour partenaire Seamus, un jeune homme mystérieux qu'elle a suivie alors qu'elle le connait à peine. Ils vont tenter leur chance parmi une troupe très étrange dans cet endroit lugubre, énigmatique, appelé le Majestic.

Roman que j'ai eu du mal à comprendre tant l'écriture est tellement différente de ce que je connais. Nous voilà plongés dans les méandres d'une pièce de théâtre au texte très métaphysique, du point de vue d'un junkie dopé par la came en mal de reconnaissance.

Je ne sais pas trop comment vous en faire un retour tellement je suis controversée par ce récit dont je ne fut qu'une simple spectatrice amateure. Un mélange de sentiments disparates qui m'ont laissée perplexe.

Le récit est construit à la manière d'une pièce de théâtre, avec ses actes, ses scènes et aussi ses entractes. Jusque là, c'est facile à suivre.

Ce qui l'est moins, c'est toute la psychologie des personnages, leurs actions et leurs rôles assez confus qui m'ont fait penser à un bad trip d'un drogué schizophrène en manque d'adrénaline. Un univers très déroutant qui peut paraître brouillon lorsqu'on ne s'y attend pas.

Je n'ai pas saisi l'essence même de ce roman. J'avais déjà lu "Criminal Loft" d'Armelle mais ici, c'est carrément à l'opposé de son premier livre. Un revirement de style trop confus pour moi qu'il ne faudrait tenter qu'une seule fois.

L'histoire est loufoque, le personnage du Dramaturge qui agit dans l'ombre tel un fantôme, cet enfant sans nom (Noname) qui erre dans ce lieu, abandonné à son propre sort dans ce monde, cette ambiance macabre, inquiétante, affole les sens du lecteur qui se demande bien où il est tombé.

Le dénouement final m'a laissée de marbre. Je n'ai pas su ressentir ma lecture comme j'avais pu le faire avec le volume précédent. Finalement, le rideau est tombé prématurément sur cette dernière représentation sans que ce fusse un coup de théâtre pour moi.

Je retenterai l'expérience avec un autre livre d'Armelle. En tout cas essayez-le, peut-être l'adopterez-vous ?
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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L'intrigue est bien menée, dans un huis clos théâtrale. Mais c'est tout ce que je vais retenir. Je suis passé à côté. Des personnages loufoques, mais sans constance. Aucune émotion, quelle qu'elles soient. J'ai subit la lecture de bout en bout. Rien ressenti au moment crucial. Autant Criminal loft m'avait fait vibrer autant celui-là m'a ennuyé.
Pas vraiment grave, il y a pire dans la vie. Je lirai Sinestra quand il sera dispo. Je ne vous en veut Armelle.
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