Dans ce livre de
Carco, tout se fige, s'immobilise, se met en hibernation...
La glace bloque le port et l'épidémie envahit la ville. Les bateaux ne partent plus ni n'arrivent et les affaires des quartiers louches s'éteignent.
Le froid gagne les coeurs et la mort rôde et frappe.
L' amour n'est qu'un souvenir lointain dont ne subsiste que de vagues fragments (tel une promenade en calèche le long de la mer) ou l'absence d'une main droite stupidement perdue.
Le sordide et le dérisoire emplissent le quotidiens de personnages englués, dépassés.
Au final, tout cela semble morne et corrompu, "trop tard".
Comme peu d'autres,
Carco sait faire partager et vivre au lecteur cette désolation si particulière du désastre ordinaire.
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