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3,96

sur 989 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
D'une certaine façon c'est avec ce tome que le cycle d'Ender commence vraiment. L'auteur lui-même a qualifié le premier roman de " livre orphelin " et on comprend pourquoi en lisant ce deuxième opus. Exit l'école de guerre, les stratégies, les batailles spatiales. Il est rare de voir un écrivain prendre de tels risques en rédigeant une suite, surtout quand on sait le succès du premier tome. Rien que pour ça La voix des morts mérite qu'on s'y attarde, et son auteur le respect.

Depuis l'extermination des Doryphores, 3000 ans ce sont écoulés. Ender, en voyageant fréquemment à la vitesse de la lumière, est toujours de ce monde et est devenu adulte. Grâce au livre qu'il a écrit, la Reine et l'Hegemon, il est connu dans l'ensemble de la galaxie comme étant le xénocide, le responsable du génocide des Doryphores. Devenu Porte Parole des Morts, il voyage de planète en planète pour rendre hommage aux défunts, à l'appel de leurs proches, et mettre en lumière, aux yeux de la communauté, quels hommes ou femmes ils ont été. L'histoire se déroule sur Lusitania, qui a la particularité d'abriter la seule race extraterrestre découverte depuis les Doryphores : les Piggies, de petits êtres bipèdes aux allures de cochon. Ender y est appelé pour porter la parole d'un xénologue (un ethnologue qui étudie les races extraterrestres) , récemment tué par les piggies.

Orson Scott Card réussie à rendre crédible une race qui, décrite sur le quatrième de couverture, parait plus ridicule qu'autre chose. Leurs moeurs, leurs coutumes et surtout leur mode de reproduction et leur physiologie en font un peuple qui, au delà de la simple apparence physique, est réellement très éloigné de nous. Ce n'est pas toujours le cas d'autres races extraterrestres dont les motivations semblent calquées sur les nôtres. La petite communauté humaine de Lusitania, dont le ciment est la religion catholique, regarde avec méfiance ces petits êtres si différents. Les xénologues tentent de comprendre leur fonctionnement tout en essayant de ne pas dénaturer leur mode de vie.

La Voix des Morts n'est absolument pas un roman où l'action est primordiale. Ender, personnage tragique qui accepte de porter seul la responsabilité de l'humanité dans le xénocide, essaye de trouver la rédemption à travers son rôle de Porte Parole des Morts. Lorsqu'il arrive sur Lusitania, il se rend vite compte que la famille du défunt qu'il doit parler cache de lourds secrets qui la gangrène. A travers le travail de libération par la parole il essaye de la ramener du côté de la vie, tout en soutenant les efforts de tous ceux qui tentent de comprendre les motivations de l'horrible traitement infligé par les piggies au xénologue.

Roman aux accents psychologiques et théologiques, La Voix des Morts est assez atypique dans l'univers de la science-fiction et ambitionne de faire réfléchir le lecteur sur de nombreux thèmes : le rapport à l'étranger, la famille (il est difficile de passer à côté des convictions chrétiennes de l'auteur, ce qui peut parfois agacer, mais a le mérite de susciter la réflexion), le travail de mémoire, le deuil, la vérité...

Si vous lisez de la SF pour la grosse machinerie classique (vaisseaux interstellaires, planète exotiques, batailles épiques, robots etc...) alors ce livre n'est pas pour vous. Si vous lisez de la SF pour la qualité des histoires, des personnages et la réflexion qu'elle peut provoquer alors vous avez sans doute déjà lu La Voix des Morts. Si par hasard ce n'était pas le cas, n'hésitez pas à le faire.
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Ender a trente-cinq ans et cela fait trois millénaires qu'il a exterminé les Doryphores. Haï par l'humanité et coupable à ses propres yeux, il passe sa vie d'une planète à une autre, ne demeurant que quelques mois sur chacune d'entre-elles. Andrew Wiggin est ainsi devenu un Porte-Parole des Morts, celui qui rend hommage aux défunts en disant la vérité, en « parlant leur mort ».

Il y a bientôt deux millénaires, le Congrès Stellaire a été constitué, marquant ainsi l'hégémonie de l'humanité sur les planètes de la galaxie. Il est vrai que depuis le Xénocide des Doryphores, aucune espèce intelligente n'a été découverte. Mais quand des colons de culture brésilienne et de religion catholique, qu'ils pratiquent avec la plus grande ferveur, explorent la planète Lusitania, ils constatent que les petits animaux des forêts, baptisés piggies, sont des êtres intelligents. C'est alors l'occasion de se racheter du Xénocide en s'installant de manière limitée sur la planète et en étudiant les piggies sans les gêner en quoi que ce soit. C'est en quelque sorte à un véritable travail d'anthropologie que les colons se livrent.

La donne va toutefois changer lorsqu'un xénologue est sauvagement assassiné par les piggies et qu'un Porte-Parole des Morts est appelé. C'est Ender qui y répond et qui, après vingt-deux ans de voyage, arrive sur Lusitania pour « parler les morts », celles-ci s'étant multipliées depuis l'appel initial.

Dès lors c'est une véritable enquête qu'Ender doit mener. Mais plus qu'une simple enquête policière, c'est une authentique étude des moeurs religieuses qu'il doit produire. La théologie est en effet au coeur de l'intrigue de la voix des morts, le pouvoir épiscopal local n'aidant en rien Ender dans sa quête de vérité, et influençant la population humaine de Lusitania en ce sens. C'est ainsi qu'il doit non seulement lutter contre ses propres démons, mais également contre une population qui lui est intégralement hostile, sans même savoir qui il est réellement.

Ce faisant Orson Scott CARD analyse tous les aspects humains du dogme religieux, en particulier du point de vue des conflits entre les valeurs imposées et les sentiments ressentis. Il s'appuie pour cela sur de sordides histoires de famille et des destins horribles, et évoque des sujets universels tels que l'inceste ou les rapports entre la religion et la science. Il y a d'ailleurs probablement beaucoup de l'auteur dans le roman, CARCD ayant été lui-même missionnaire mormon au Brésil.

Bien sûr, le lecteur peut ne pas être d'accord sur toutes les idées avancées, l'auteur se voulant parfois solennel et conservateur. Mais force est de constater que son histoire est passionnante et émouvante, peut-être même encore plus que celle de la stratégie Ender, parce que plus proche de nous. Il y a aussi une morale universelle, celle selon laquelle la cohabitation d'espèces antinomiques ne peut se faire sans souffrances qu'à la condition de se comprendre et de se respecter mutuellement. Il y a enfin le personnage d'Ender, aussi attachant adulte qu'enfant, et dont la culpabilité le rend particulièrement humain et sensible.
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28 ans que ce chef d'oeuvre était délaissé dans ma bibliothèque, exilé chez mes parents sur une planète peuplée de plantes et d'animaux. Heureusement que je l'avais acheté à l'époque, probablement en raison de la mention Prix Hugo. Mais jamais lu. Comme souvent à l'époque.

Ayant vu et apprécié le film "Ender's game" (La stratégie Ender), je n'avais néanmoins pas la volonté de lire le livre car je ne suis pas fan de SF militaire. J'avais néanmoins ce tome 2 et sur quelques conseils avisés, j'ai débuté par lui puisque je connaissais déjà l'histoire des Doryphores.

L'action se déroule après cette fameuse guerre - peu de temps ou 3000 ans après, tout dépend du référentiel -, il faut savoir être patient, comme avec mes 28 ans pour lire le livre.
Ender est devenu le Porte-Parole des morts - il "Parle les personnes disparues" après s'être imprégné de leur vie. A cette occasion, il se déplace sur une nouvelle planète à l'écologie plus qu'originale et passionnante. C'est ce point qui, appuyé par la qualité imaginative du roman et de la narration, m'ont conquis.

L'exobiologie y est très bien décrite, avec d'étonnants personnages : les Piggies. Les humains n'ont pas le droit de perturber leur évolution, ce qui revient à ne pas faire de vent lorsqu'on bouge, ne serait-ce que la main.
La posture tient quelques générations au sein d'une communauté portugaise gérée par la religion. Jusqu'à ce que la différence de cultures provoque un incident et que Ender soit appelé à la rescousse.

C'est à la fois une enquête palpitante, une aventure planétaire et une découverte d'une exobiologie surprenante et difficile à imaginer avant que, un à un, chaque mystère soit levé. C'est bien évidemment un traité exemplaire sur la relation à autrui, ou comment comprendre que l'autre peut penser différemment ou, à l'extrême, avoir une culture radicalement différente. Et ce n'est pas tout, ce livre offre tant de belles réflexions !

Les dialogues sont riches, les personnages profonds - quoique trop nombreux dans une certaine famille -, les réflexions et découvertes donnent matière à s'émerveiller par tant de créativité. le cycle de vie de la nature sur cette planète vaut à lui tout seul une lecture ! J'ai acheté le tome suivant car il semble être la suite directe et bien noté.

Pourquoi se priver de prolonger un immense plaisir, une très belle claque ?
Lien : https://www.patricedefreminv..
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La grande surprise .
Le premier tome était tourné vers la stratégie millitaire , les combats , ect .
Et pour ce deuxiéme tome l'auteur renverse complétement la donne en proposant un opus ou le coté guerrier céde totalement la place à une intrigue ou la philosophie régne .
Quelle immense surprise , et quelle grande réussite !
On pouvait craindre que ce parti pris soit catastrophique pour cet opus , il n'en estrien .
Les deux opus sont clairement séparés et la maestria de l'auteur est double .
Il maitrise d'une main experte cet opus d'une profondeur rare .
Les personnages sont passionants, les questions que ce livre met en avant sont plus que pertinente .
On se régale devant tant d'intelligence dans la narration et dans le style proposé ici .
Cet opus c'est le vrai début de la saga , et qu'on à envie de continuer !
Immense.
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Ce livre est un vrai coup de coeur !

Je tiens tout d'abord à dire qu'au début, il faut être quelque peu patient. Orson Scott Card place beaucoup d'éléments, et change la mise de départ en faisant faire aux personnages des bonds dans le temps (par le biais de voyages interstellaires de manière certes ingénieuse, mais perturbante). Ender a des buts multiples lorsqu'il arrive sur la colonie, et on se dit que le bouquin part dans tout les sens. Mais cette impression est passagère, et une fois que le récit se lance vraiment, on en oublie cette transition malaisée.

Encore une fois, le grand point fort c'est les thématiques, servies avec art dans une histoire pleine de suspens qui n'a rien d'un cours didactique ennuyeux. J'ai été très surprise du côté carrément psychologique du développement : on nous parle de la vie des gens, de pourquoi ils font tels choix de vies, de leurs peines et de leurs joies. le Porte Parole des Morts a ici un rôle de "psy" familial, et bien plus que cela. Il vient mettre les pieds dans le plats, révéler les non-dits qui empoisonnent l'existence de la famille des scientifiques de Lusitania, mais aussi par ricochet, de toute la colonie. Et j'ai été encore plus surprise, comme je vous l'ai dit, que ça n'ait rien d'ennuyeux. C'est tout simplement passionnant, et cela souligne et renforce le reste de l'histoire.

Parce que le deuxième grand thème, largement exploité, c'est la compréhension entre espèces. Pourquoi les Piggies agissent de façon si horrible par moment ? A t'on le droit de les juger ?

Orson Scott Card se permet au passage de démolir la méthode ethnologique qui préconise la non-intervention (observer seulement pour ne pas influencer les cultures indigènes), en prouvant que c'est non seulement inutile mais dangeureux, tandis qu'Ender et sa liberté de paroles, son refus du non-dit, arrive à comprendre cet autre espèce.

Au final, c'est un vrai plaidoyer pour la compréhension et l'ouverture d'esprit auprès de l'Autre, qu'il soit notre prochain ou extraterrestre. Tout en étant un livre de divertissement. Chapeau l'artiste !

Encore un chef d'oeuvre, différent du tome 1 mais tout aussi pasionnant, si ce n'est plus. 5/5
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Ender est un homme qui se cache. Il se cache sur une planète avec sa soeur Valentine où il est ce qu'on appelle la voix des morts. Il parle pour ceux qui ne peuvent plus le faire, pour ceux qui n'ont pas finir de dire les choses à leur être aimé.
Tout est chamboulé lorsque Ender reçoit un message de la planète Lusitania, où une jeune femme voudrait qu'il parle au nom de son père de coeur.

Cette planète est différente des autres, elle abrite les piggies, nouvelle race qui est étudié. Mais les êtres humains sont inquiets, les piggies ont tués deux des leurs....

Ender se rend sur cette planète, il a également le doux espoir de faire revivre sur cette planète les doryphores.

J'ai adoré, autant le 1er tome m'avait semblé long et pas passionnant autant le deuxième tome waouh j'ai dévoré les pages, j'attendais la suite avec impatience.
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Un tome sur le devoir de mémoire...

Nous retrouvons avec surprise Ender quelques trois mille ans plus tard après les événements du premier tome. L'humanité a fait un bon en avant tout d'abord parce que le Guerre contre les doryphores l'exigeaient mais ensuite parce que les humains ont hérité de la technologie de leurs anciens ennemis. Et pour se cautionner de tout cela, ils ont démonifié l'image d'Ender, le transformant en seul responsable, en l'appelant le xénocide, celui qui a détruit toute une espèce.

A ma grande surprise, celui ci ne s'est pas défendu. Il a repris l'anonymat, a écrit un ouvrage philosophique appelé la Reine et l'Hégémon, permettant à l'humanité de comprendre ces peuples qu'on ne connâit pas et enfin d'éviter la guerre. Ainsi, avec ces données, les catastrophes pourraient être évitées. Mais Ender va plus loin : il invente une vocation appelée le Porte parole des morts. Cela consiste, lorsqu'une personne meurt, de faire le bilan de sa vie et de la raconter aux autres. Pour faire le deuil, pour ne pas oublier...

Evidemment, personne n'a pris la Parole sur la vie d'Ender. Sa soeur a refait sa vie dernièrement. Aussi s'est-il fabriqué une amie virtuelle, une intelligence artificielle qui va lui permettre d'avoir un témoin impartial sur ce qu'il fait, et d'avoir une approche différente des morts.


Pour se souvenir, il faut se tourner vers l'avenir et sur la confiance.

Ainsi donc, le thème principal est le deuil, et sur deux plans différents. La première est la mort d'une personne sur laquelle Ender devra parler. La mort de cette personne suscite énormément de questions aussi est-il obligé de fouiner pour dire ce qui s'est passé devant sa communauté. On se rend compte que Porte parole ne consiste pas à rendre hommage de manière classique, cela consiste à dire la vérité nue avec le bon comme le mauvais. Cela m'a d'ailleurs effrayée mais je me suis rendue compte que la vérité impartiale, plutôt que de blesser, libérait certains secrets et permettaient aux proches de faire leur deuil et d'avancer vers l'avenir.

Orson Scott Card ne s'sst pas arrêté là car il pose la même question pour les doryphores. A-t-on vraiment dit la vérité toute nue sur leur extermination ? Ou avons nous tout simplement fait un récit modifié pour épargner le plus grand nombre ? Et bien, la méthode Ender aurait peut être mieux fonctionné lorsqu'on prend exemple des Piggies, nouveau peuple dont les moeurs à apparence sanguinaire pourraient nous faire croire qu'ils sont hostiles.

Ender va enquêter en profondeur sur ce sujet là aussi. Et qui écouterons nous ? Notre peur de l'inconnu ? Ou accepter la différence d'un peuple et prenant l'exemple des doryphores, accepter cette différence et et évoluer? On vous en dira plus sur les prochains tomes.

Juste un dernier mot sur l'inspiration de ce roman. Il fait beaucoup écho, selon mois, aux Guerres Mondiales et à la perception que nous avons eu des troupes anciennement ennemies après la fin des hostilités. Ce roman, quelque part, nous permet de voir dans quel état d'esprit on se trouvait juste après la Seconde Guerre Mondiale.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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On se retrouve 3 000 après l'extermination des doryphores par Ender contre son gré. Dans ce roman totalement différent du premier tome, on délaisse les tactiques de guerre, les combats et l'armée pour se rendre sur une autre Planète, Lusitania, où Ender devra mener une enquête sur des morts mystérieuses. Ici Orson Scott Card nous invite à la réflexion sur le deuil, la mort, l'extermination, la colonisation, le pouvoir destructeur des non-dits et bien d'autres. Il y a des moments ou le côté religieux est un peu barbant mais cela ne ternit pas l'ensemble. C'est tout de même une grosse prise de risque de la part de l'auteur car ce deuxième tome ne ressemble en rien au précédent mais c'est pour moi un pari réussi dans le sens ou les personnages et l'histoire m'ont réellement passionné.
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J'ai lu la stratégie Ender, il y a longtemps. J'ai reculé parfois, souvent, devant la perspective de lire la suite du cycle. Je craignais de me confronter à quelque chose qui n'avait rien à voir avec ce que j'avais tant aimé dans le premier tome d'Orson Scott Card. C'était une erreur. Bien entendu, avec ce tome, nous entrons dans quelque chose d'autre. L'école de guerre et le conflit contre les doryphores ne sont que de lointains souvenirs. J'irais même jusqu'à dire que le premier tome n'est pas nécessaire pour comprendre ce qui commence ici. Pour les personnages, y compris Ender, il ne s'agit que de lointains souvenirs. Des décennies pour lui, des millénaires pour ses contemporains (sauf pour Valentine qui a voyagé avec lui). Pour le lecteur, c'est tout un univers nouveau. L'humanité a pris son essor et la Terre n'est qu'une allusion lointaine, une planète humaine parmi tant d'autres. Ender est un anonyme largement dépassé par la légende noire à laquelle il a donné le jour en étant le xénocide et l'auteur d'un livre devenu, presque, un nouveau texte sacré.
Les pages nous conduisent sur une colonie humaine, catholique, lusophone, aux marges de l'univers connu. Juste quelques milliers d'âmes dans une enclave sur une planète où se trouve la seule autre espèce intelligente. Ender, entant que porte-parole des morts, va s'y rendre pour parler la mort d'un homme ou de plusieurs. Hérétique dans une société qui n'accepte que le catholicisme, il va surtout se confronter à son passé, aux crimes de l'humanité et à cet autre monde, celui des pequenios.
Tout le roman est une discussion autour de la confrontation à de nouvelles formes de vies. C'est un texte sur l'acceptation de l'autre et, quelque part, une discussion de la "directive première" que Star Trek, a su imposer comme paradigme de la rencontre d'autres espèces. Petit à petit, nous voyons comment les mentalités évoluent et combien il est difficile de faire un choix entre ne pas intervenir et, au contraire, diffuser la connaissance et la religion (puisqu'il est abondamment question de cela).
J'ai évoqué la gestion du temps relatif lorsque j'ai lu la guerre éternelle. Ici encore, nous sommes confrontés à un personnage qui se heurte à cela. le monde évolue, mais lui reste malgré tout prisonnier de son époque. La propagation des thèses de Démosthène est d'ailleurs assez intéressante, juste allusion marginale lorsqu'il quitte Trodheim, elles sont largement admises lorsqu'il marche sur Lusitania, jusqu'au point d'être employées par les pequenios eux-mêmes pour discuter de leurs relations à l'humanité.
Il y aurait beaucoup à discuter des relations qui se tissent entre les espèces, de cette xénologie lointaine héritière de l'anthropologie.
Bien entendu, je m'interroge aussi sur la place de la religion dans tout cela. Il ne m'échappe pas que l'auteur est mormon et qu'il accorde une place prépondérante au catholicisme. C'est une question à creuser. Par ailleurs, la gestion du portugais langue vernaculaire de la planète et des différentes langues des pequenios (langue des frères, langue des épouses, langue des arbres) qui ne sont que des évocations et tout aussi intéressante.
On pourrait croire en me lisant que c'est un texte intellectuel, pour ne pas dire intellectualisant, mais ça n'est absolument pas le cas. J'ai dévoré ce tome et je dois reconnaître que, sous de nombreux angles, je le trouve bien meilleur que le premier.
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Je ne m'attendais pas à un si bon roman. J'avais trouver le premier tome du cycle Ender plutôt bon, mais sans plus. Ce second volet m'a bluffé autant par l'histoire que par la profondeur de l'analyse.

A part Ender qui est l'archetype du héros indestructible (même ses moments de faiblesse son assez artificiel et sans conséquences), les personnages sont convaincants et touchants. le mystère de l'histoire est insondable et sa résolution jubilatoire. La réflexion sur la communication entre personnes et entre espèces donne matière à réflexion tant sur le concept que pour la vie quotidienne.
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