AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 3 : L'Apprenti (14)

"Mon nom, c'est Mike Fink ! beugla t'il. J'suis l'plus salaud, l'plus maudit des fils de pute qu'à jamais marché d'sus l'eau ! J'peux rendre orphelins des bébés alligators à mains nues ! J'peux jeter un bison vivant dans un chariot et lui taper sus l'dessus du crâne jusqu'à ce qu'y meure ! Si j'aime pas l'coude d'une rivière, j'te l'attrape par un bout et j'la secoue pour la r'dresser ! Toutes les femmes que j'culbute se r'lèvent avec trois marmots, quand elles se r'lèvent ! Une fois que j'en aurai fini avec toi, mon gars, t'auras les cheveux qui te tomberont tout droit d'chaque côté de l'la goule, par rapport que t'auras plus d'oreilles. Faudra t'asseoir pour pisser et t'auras plus jamais besoin de t'raser !"
Commenter  J’apprécie          102
Il avait réparé son erreur au mieux.On peut regretter, on peut regagner le pardon, mais on ne peut rétablir les futurs possibles que les mauvaises décisions ont condamnés.
Commenter  J’apprécie          90
Comme un homme rouge, voilà comment il se déplaçait. Rapidement, ses vêtements d’homme blanc l’irritèrent ; il s’arrêta pour les retirer et les fourrer dans son sac à dos, puis se remit à courir nu comme un geai et sentit les feuilles des taillis lui caresser la peau. Bientôt il s’abandonna au rythme de sa course, il oublia son propre corps pour devenir partie intégrante de la forêt vivante et progresser plus vite, plus en puissance, sans manger, sans boire. Comme un homme rouge, capable de courir indéfiniment au fond des bois sans avoir besoin de repos et de couvrir des centaines de milles en une seule journée.
C’était la manière naturelle de voyager, Alvin le savait. Non pas dans des chariots grinçants qui bringuebalaient en terrain sec, pataugeaient dans les chemins boueux. Pas plus qu’à cheval, pauvre bête qui suait et se traînait sous son cavalier, esclave de l’impatience d’arriver de son maître, qui ne pouvait pas aller où elle voulait. Seulement un homme dans les bois, pieds nus sur le sol, visage offert au vent, courant dans un rêve.
Commenter  J’apprécie          60
De la maison parvinrent des cris de dispute, forts mais pas assez clairs pour qu’Alvin comprenne les mots.
« En colère, fit Arthur Stuart. Il regardait droit vers la maison, aussi figé qu’un chien à l’arrêt.
« T’entends ce qu’ils racontent ? demanda Alvin. La Peg Guester dit tout l’temps que t’as des oreilles de chien, qu’elles s’dressent au moindre bruit. »
Arthur Stuart ferma les yeux. « T’as pas l’droit d’faire mourir ce garçon d’faim », dit-il.
Alvin faillit carrément éclater de rire. Arthur imitait à la perfection la voix de Gertie Smith, il n’avait jamais entendu ça.
« L’est trop grand pour recevoir une roustée et j’veux y apprendre », fit Arthur Stuart.
Cette fois, c’était exactement la voix du patron forgeron. « Ben ça ! » murmura Alvin.
Le petit Arthur poursuivit aussitôt : « Alvin va manger cette assiettée, Conciliant Smith, si tu veux pas t’la recevoir sus la tête.
— J’aimerais bien voir ça, vieille sorcière, j’te casserais les bras. »
Alvin ne put se retenir, il éclata de rire. « Du djab si t’es pas un véritab’ oiseau moqueur, Arthur Stuart. »
Commenter  J’apprécie          50
On peut se faire par une foule de gens pour trouver le court chemin qui mène à l.enfer,mais on décide seul d'y poser le pied.
Commenter  J’apprécie          30
— Arthur Stuart est plus futé qu’tous les aut’ drôles qu’iront dans cette école, et vous connaissez ça.
— Raison de plus pour ne pas le bercer d’illusions si c’est pour les lui retirer quand il sera plus grand. J’exprime ce que nous dictent les usages, dame Guester, pas le cœur.
— Ben alors, pourquoi donc vous autres, les sages du conseil d’école, vous dites pas aux foutus usages d’aller voir ailleurs et qu’vous faites pas c’qui est juste ? J’peux pas vous obliger contre vot’ volonté mais, bon Dieu, j’vous laisserai pas faire accroire que c’est pour l’bien d’Arthur ! »
Horace grimaça. Il n’aimait pas entendre jurer la Pag. Ca l’avait prise dernièrement, la fois où elle avait injurié Milicent Mercher qui insistait pour qu’on l’appelle « Madame Mercher » au lieu de « dame Mercher ». Horace ne voyait pas ça d’un bon œil, des mots pareils dans sa bouche, surtout qu’elle n’avait pas l’air de sentir où et quand elle pouvait se les permettre, contrairement à un homme, du moins c’est ce qu’il disait. Mais la Peg répliquait que si on ne pouvait pas injurier une menteuse d’hypocrite, alors pourquoi avait-on inventé les jurons ?
Commenter  J’apprécie          30
Madame Modesty soupira. « Ah, mon enfant, toutes ces choses me dépassent. Je n’ai jamais eu de talent ; j’ai peine à saisir ce que tu fais.
— Vous ? Pas de talent ? » Peggy n’en revenait pas.
« Je sais… peu de gens admettent en être dépourvus, mais je ne suis sûrement pas la seule.
— Vous m’avez mal comprise, madame Modesty, dit Peggy. Je ne suis pas étonnée parce que vous n’avez pas de talent mais parce que vous croyez ne pas en avoir. Vous en avez un, évidemment.
— Oh, mais cela ne me gêne pas d’en être dépourvue, ma chère…
—Vous avez le talent de voir la beauté potentielle comme si elle existait déjà, et en la voyant vous la faites naître.
— Quelle idée charmante, fit madame Modesty.
— Vous en doutez ?
— Je ne doute pas que tu sois convaincue de ce que tu dis. »
Commenter  J’apprécie          20
Comme si on barbouillait une tâche de couleur sur l'aile d'un papillon de nuit brun.Ça n'en fait pas un papillon de jour,mais peut être qu'il se sent moins désespéré et ne se précipite pas dans le feu.
Commenter  J’apprécie          10
On peut regretter, on peut gagner le pardon, mais on ne peut rétablir les futurs possibles que les mauvaises décisions ont condamnés.
Commenter  J’apprécie          10
- Je te le dis, Alvin, si tu veux retrouver ce qu'accomplissaient autrefois les faiseurs, il te faut comprendre la nature des choses. T ne peux pas transformer ce que tu ne comprends pas.
- Et j'comprends pas c'que je vois pas.
- Erreur ! Complètement faux. Alvin Smith ! C'est en fait ce que tu voix qui demeure impossible à comprendre. Le monde que tu vois réellement n'est rien de plus qu'un exemple, un cas particulier. Mais les principes sous-jacents, l'ordre qui le maintient, cela reste à jamais invisible. On ne peut le découvrir que par l'imagination, précisément la partie de ton esprit la plus négligée.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (708) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La Stratégie Ender

    Comment s'appelle le frère d'Ender Wiggin ?

    Valentin
    Bean
    Peter

    10 questions
    209 lecteurs ont répondu
    Thème : Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender de Orson Scott CardCréer un quiz sur ce livre

    {* *}