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Planchais Nicolas (Autre) Hardigan (Autre)
EAN : 978B07J9LG52L
Hardigan (21/12/2018)
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3.87/5   511 notes
Résumé :
La rencontre entre les univers de Kazuo Ishiguro et The Walking Dead.

Tous les dons ne sont pas une bénédiction

Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.

Melanie est une petite f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (131) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 511 notes
Cauchemar intégral !
Mon premier livre sur les zombies, et franchement, je dois dire que c'est une belle réussite. Un récit sans invraisemblances. Pas d'outrance du grand guignol. Rien d'autre qu'une course contre la montre perdue d'avance ; qu'une fuite éperdue à travers ces villes vides où vivaient autrefois des millions de gens…
Un livre sur des survivants qui ont compris, un peu tard, qu'il ne fallait pas ouvrir la boite de Pandore. Après l'avoir vu s'effondrer comme un château de cartes, ils regardent impuissants leur monde disparaître dans les décombres des grandes cités orgueilleuses. Des survivants endurcis par les épreuves, des squatteurs de ruines ni bons ni mauvais, mais qui ont cette force d'âme de continuer à avancer tandis que tous les autres sont tombés depuis belles lurettes. Des survivants qui arrivés au bout de leur épuisement parviennent encore à voler à leur destin quelques précieuses minutes pour aider l'autre, lui permettre de fuir un tout petit peu plus loin. Un monde crépusculaire qui attend avec impatience que le dernier des hommes disparaisse… Qu'on en finisse une bonne fois pour toute…
Madame Justineau, la belle institutrice ; le sergent Parks, le dernier des soldats ; Madame Caldwell prête à tout pour trouver un remède à ce virus qui grignote le cerveau des hommes ; la tête farcie de légendes du jeune Callagher qui n'a pas connu le monde d'avant la cassure… Tous ces fantômes de l'ancien monde qui vivent auprès d'eux et l'ahurissement de nos quatre déguenillés d'être toujours là.
Il y a les affams bien sûr, nom donné dans ce livre à la multitude grouillante et grise des zombies. La perpétuelle menace… L'odeur, la terrible, la merveilleuse odeur de sang… le bruit qui joue le rôle de la clochette annonçant l'heure du diner…
Et puis il y a la petite Mélanie, avec ses cheveux blonds, ses yeux d'un bleu profond, et son teint de princesse de conte de fées. Sa fidélité, son amour inconditionnel pour Madame Justineau vont la contraindre à se surpasser. Elle a tant à faire pour la garder vivante dans ce monde qui n'est plus fait pour elle.
Le relève du vieux monde effondré sera-t-elle assurée par cette gamine devenue la Reine de tous ces petits sauvages efflanqués et voraces ?
Quel livre ! Captivant du début à la fin. Un souffle romanesque qui ne s'interrompt jamais…
On les suit, nos désabusés et courageux héros ; on les suit jusqu'à ce mur qu'ils ne pourront pas escalader où cette fatigue trop grande qui les fait s'arrêter au bord du chemin…
À lire absolument, quand bien même les histoires de zombies ne sont pas votre tasse de thé…
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La faute à Eric (@Eric76) si j'ai lu ce livre, oui c'est à cause de sa si convaincante critique que je l'ai ouvert par curiosité, ai lu les premières pages sans pouvoir ensuite le poser. Parce que le thème, franchement…voilà je suis gênée de vous dire que « Celle qui a tous les dons » de l'anglais Mike Carey est un livre de zombies…et encore plus de vous avouer que j'ai beaucoup aimé. La faute à Eric, je n'y suis pour rien dans cette faute de gout qui va venir entacher ma page Babelio jusqu'ici impeccable (quoique la SF pour certaines et certains ne serait pas de la « vraie » littérature – si j'en crois certains messages privés - donc le terme d'impeccable est à relativiser dans mon cas).

Allez, je me dois d'être franche : j'ai dévoré ce livre. Telle une affam(ée)…Est-ce le fait de n'avoir jamais lu ce genre de récit qui mélange le post-apo et le thriller, (et les zombies donc) ? Serais-je ainsi une éponge, une lectrice aux shakras bien ouverts facilement « émerveillable » ? Ou les amateurs du genre vont-ils eux aussi trouver ce récit bon et haletant ? Je ne sais pas du tout. Je demande l'aide d'une ou d'un ami, je téléphone à @NicolaK : si tu le lis, tu pourras me dire ce que tu en penses, toi l'amoureuse des thrillers ?

J'ai haleté, frissonné, grimacé…j'ai tourné les pages, avec effroi et dégout, parfois en sautant les mots ou en fermant les yeux…et ce livre m'a donné l'impression d'un livre en forme de ciseau : un début (assez épais, à peu près un bon quart du livre) formidable, une fin surprenante et un milieu de course poursuite de facture plus classique, un road trip post-apocalyptique aux questions darwiniennes. La 4ème de couverture parle d'un mélange de Kazuo Ishiguro et The Walking Dead. Pas faux…le début à la Kazuo Ishiguro : nous sommes dans les pensées de Mélanie et j'avais l'impression de reconnaitre le style singulier du livre « Klara et le soleil » d'Ishiguro, la fin magistrale un peu dans le même style et le milieu du livre est clairement du walking dead. Première partie et fin surprenante et milieu plus classique. Ce mélange fonctionne bien.

C'est une petite fille bien sage qui s'appelle Mélanie. Drôle de prénom pour cette petite fille toute pâle, Mélanie voulant dire « noire » mais quand elle est arrivée là, au centre militaire, on en était au M. Comme pour les chiens. Elle aurait préféré s'appeler Pandore, prénom qui signifie « celle qui a tous les dons », référence à la mythologie qu'elle aime tant. Elle va à l'école avec d'autres enfants qu'elle n'a jamais vu…oui car ils sont tous attachés, pieds, mains, et cous solidement sanglés à des fauteuils roulants. Plusieurs militaires amènent chaque enfant ainsi de leurs cellules à la salle de classe. Parfois certains disparaissent et ne reviennent jamais…devenus fruits d'expériences scientifiques. La seule touche de couleur, d'espoir est Mlle Justineau, une des enseignantes. Seule elle les voit comme des enfants alors que pour tous les autres ils sont juste des sujets et l'espoir d'en connaitre davantage sur ce qui a décimé les humains lors de la Cassure provoquée par un champignons infectieux il y a une vingtaine d'années. Regardez plutôt ce que ça donne sur des fourmis et imaginez :

« La voix aux intonations de miel du célèbre documentariste, évocatrice de douce campagne anglaise aux jardins parfaits, décrivait avec une tendresse incongrue la façon dont les spores d'Ophiocordyceps reposent inertes sur le sol, dans des environnements humides tels que ceux de la forêt tropicale sud-américaine. Collantes, elles se fixent sur d'innocentes fourmis cherchant leur nourriture en adhérant à la partie inférieure de leur thorax ou de leur abdomen. Une fois en place, elles étirent des filaments de mycélium qui pénètrent dans le corps de l'insecte, puis s'attaquent à son système nerveux. Les fungi court-circuitent les fourmis ».

Le fungus se répand à travers le corps de la fourmi pour finir par exploser hors de sa tête…il a fini par « sauté la barrière des espèces, puis celles des genres, des familles, des ordres et enfin des classes. Il s'est hissé jusqu'au sommet de l'arbre de l'évolution, si l'on admet une seconde que l'évolution est un arbre, qui possède un sommet ».

L'homme infecté n'est plus que l'ombre de lui-même (physiquement il ressemble aux zombies dans le clip de Mickael Jackson, vous voyez bien, j'en suis certaine) : complètement apathique, statique sauf lorsqu'il sent des phéromones, une source de chaleur humaine, qu'il désire impulsivement dévorer (et par le même coup il transmet la maladie). Ils sont appelés des affams. Mélanie est-elle une affam ? Si oui pourquoi pense-t-elle ? a-t-elle toujours des réflexions et des sentiments ? « Ces enfants ont beau être infectés depuis des années, ils parviennent toujours à penser et à parler. Et même à apprendre ». Cette immunité partielle justifie les expériences scientifiques dont ils font l'objet.

« C'est ainsi qu'il se propage – par la salive, essentiellement. La morsure sert à la fois à procurer un aliment à l'hôte et à diffuser la contamination. D'où l'extrême prudence dont nous faisons preuve dans le maniement des sujets d'expérience. Et d'où également – (soupir) – la nécessité de la présente mise en garde ».

Le début du livre met en valeur la vie et les interrogations de Mélanie…puis le rythme s'accélère et nous sommes dans un monde d'horreurs. J'avais l'impression d'une succession de cauchemars ponctués de scènes de toute beauté…mélange fascinant. Une lutte pour survivre dans des conditions horribles.

Pas du tout habituée à ce genre de littérature, j'ai été happée et bluffée par ce livre. Je ne connais pas les codes des livres de zombies et sans doute comporte-t-il des défauts que je n'ai pas su voir, si ce n'est, j'imagine, les éléments classiques de la course poursuite semée de moments de tension extrême. Je l'ai dévoré et ai trouvé l'écriture assez bonne, parfois même franchement excellente. Les interrogations sont riches. Oui, faire un pas de côté fait du bien de temps en temps ! Un grand merci Eric !! Et comme lui je vous conseille ce livre même si les zombies ne sont pas votre tasse de thé !
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Merci à Patlancien de m'avoir rappelé, en me parlant de l'adaptation, que je n'avais toujours pas fait mon billet sur mon premier roman de zombies.

C'est avec ce roman que ma façon de chercher des livres a été modifiée à jamais.

Avant, je croyais que la littérature se composait de deux styles : les romans de littérature pour les érudits et les romans pour nous, les barbares. Les gens de Lettre nous regardaient de haut : regardez ces gueux, ils ne lisent pas de la vraie littérature, crachons sur leurs Hoverboards psychédéliques ! Vous ne me croyez pas ? Et bien allez faire un tour dans une librairie, et demandez Ada de Antoine Bello ou Auprès de moi toujours de Ishiguro ou L'Aveuglement de Saramago, ses romans de Science-fiction ne sont pas classés en Science-fiction. Pour les éditeurs, se mélanger avec les cloportes pourrait ternir leur image. En réalité, la science-fiction et l'horreur sont des genres injustement ostracisés. Alors dès qu'un écrivain, écrit un roman SF, il ne faut surtout pas l'évoquer. (Et ne me dîtes pas que c'est pour réunir tous les romans de l'auteur parce que quand c'est l'inverse, cela ne pose pas de problème, par exemple Confessions d'un Barjot de Philip K.Dick ou le Festival de la Couille de Palahniuk que vous ne trouverez pas en SF).

Alors on va sortir un autre argument : « oui mais c'est cauchemardesque, on ne peut pas les mélanger ». Désolé mais j'ai été traumatisée par Les Noces Barbares de Queffelec et ce n'est pas de la SFFF. L'horreur c'est complètement subjectif.

Avant Mike Carey, je suis passée à côté d'un tas de romans, comme si placer Ishiguro ou Atwood dans le même rayon que Philip K.Dick était une hérésie (d'ailleurs je remercie beaucoup Babelio d'exister et les bibliothécaires que j'ai connu et qui furetaient tous les jours pour récupérer la SFFF placée dans les rayons de littérature blanche).
Mike Carey m'avait ouvert la porte : on pouvait lire un roman de zombies sans avoir l'air d'un sociopathe granguignolesque. Aujourd'hui, nous savons que les romans de zombies ne sont pas toujours des romans d'horreurs gratuits, écrit juste dans le but de faire peur, comme une vieille histoire de Chair de Poule racontée autour d'un feu de camp par des scouts puceaux. Ils fonctionnent assez souvent avec différents champs de réflexions dont un point important qui règne depuis que George Romero a réalisé La Nuit des morts-vivants (et plus efficacement depuis Zombies) : QU'EST-CE QUI DIFFERENCIENT LES ETRES HUMAINS DES ZOMBIES ?? (Et parfois viendra se rajouter : qui est le monstre ?)
***
Des enfants dans une cellule, sanglés même au cou, des enfants dans une base militaire… Des enfants qui étudient, qui pensent, qui réfléchissent et qui… aiment. Quel genre d'enfants est-ce ? Ils ont l'air d'être des enfants… C'est à travers la sensibilité de Mélanie, une fillette de 10 ans, qui connaît les règles et les respectent, que nous avançons dans l'histoire. Elle nous conte ses journées, de sa cellule à ses cours, de son repas composé d'asticots (protéine animale). Mais surtout Mélanie éprouve un amour incommensurable pour mademoiselle Justineau, prête à être « un Dieu ou un Titan pour la sauver ». Mélanie ne sait pas ce qu'elle est. Pourquoi est-elle enfermée, sanglée ? Pourquoi ne mange-t-elle pas du chocolat ou des spaghettis comme les enfants dans les livres ? Pourquoi ne peut-elle pas se faire des amis ?
Le monde est mort, des affams l'ont envahi. Mais l'humain n'accepte pas sa fin. A l'instar de Je suis une légende de Matheson, il veut trouver un remède et poursuivre son règne. le virus (un champignon de type Cordyceps, oui comme dans The Last Of us) réagit étrangement sur les enfants. Peut-on revenir à la vie d'avant ? Comme pour Les Enfants de Darwin de Greg Bear : si les enfants mutent c'est qu'il y a une bonne raison ? Faut-il les sacrifier pour trouver l'immunité ? Les enfants ne sont-ils pas là pour transmettre le savoir du passé pour le futur ? Qu'est-ce qui différencient l'être humain du zombie ? Qui est le monstre ?

J'adore Mike Carey. Je ne me lasserais jamais de son imagination et sa sensibilité. Il est très prolifique dans le domaine du comics, et ses romans méritent également d'être partagés.
Pour plus de contenance je vous invite à lire la critique de Eric76 qui est vraiment géniale.


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📖 « La jeune fille ET la mort, deux pour le prix d'une, malgré ses dix ans. »


Première critique de l’an neuf ; une vraie belle découverte !


• Résumé :
Tous les dons ne sont pas une bénédiction.
Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant.
Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.
Melanie est une petite fille très particulière…


📖 « Ces enfants ont beau être infectés depuis des années, ils parviennent toujours à penser et à parler. Et même à apprendre. (...)
Une immunité partielle. »


• Ma rencontre avec Celle qui avait tous les dons :
J'ai commencé par découvrir la bande-annonce de « The last girl » (l'adaptation cinématographique) il y a quelques temps déjà et je me souviens très bien m'être dit alors que ça avait l'air intéressant, que je devrais le noter dans un coin de ma tête et me le mater un de ces jours...
L'histoire semblait originale, mais bon, à l'époque je frisais un chouïa l'overdose de ce genre de films, et puis finalement je n'ai jamais eu l'occasion de le voir - tant mieux d'ailleurs ^^
J'ignorais aussi totalement l'existence du bouquin de M. R. Carey, donc vous pouvez imaginer quelle fût ma surprise de tomber dessus au détour de quelques-unes de mes pérégrinations littéraires.
Pour moi, c'était comme un signe ; une évidence.
Allez hop ! Dans l'panier !

Aucun regret.
J'ai dévoré telle une affam(ée !) le récit percutant qui s'offrait à moi.


📖 « Elle se débat contre une bête sauvage, et cette bête, c'est elle.
Donc elle sait qu'elle va perdre. »


• Celle qui avait tous les dons et moi :
Sorte de road-trip post-apocalyptique en mode darwinien, ou l'évolution des zombis est-elle envisageable ?

J'ai rapidement pris en affection le personnage de Melanie ; une gamine affam d'une intelligence rare. La vie, telle qu'elle est devenue, si l'on peut encore la nommer ainsi, lui est soudainement jetée au visage après que la base militaire dans laquelle elle se trouvait subisse une attaque lourde en conséquences. Sa fuite éperdue en compagnie de quelques adultes humains, se révélera riche en apprentissages, sur leur condition, sur ce monde post « Cassure », et plus particulièrement encore, sur elle-même.

📖 « - Comme on ne pouvait pas tuer les affams, on s'est tué nous.
Un tour de prestidigitation que chacun nous envie dans les soirées. »

Confrontés à une bien cruelle 'réalité', l'humanité peut-elle suffire ? Ou même subsister ?

Au final, c'est l'âme humaine et son panel varié de sentiments qui sont ici disséqués dans une singulière analyse. Et personnellement, j'ai beaucoup apprécié le point de vue que l'auteur a choisi de nous proposer - dans ce qui s'avère être à l'origine une nouvelle intitulée « Iphigenia at Aulis » et rédigée pour une anthologie américaine que dirigeaient Charlaine Harris et Toni Kelner.



• Celle qui avait tous les dons, en bref :
5 étoiles...
... voilà qui devrait en dire suffisamment, non ?



📖 « Personne ne sait. Pas plus qu'elle, personne ne sait où il va vraiment. »



• Celle qui avait tous les dons et vous...
Ferez-vous de ce roman votre prochaine lecture ?
Je vous le recommande ardemment !
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Elle s'appelle Mélanie, elle a 10 ans. Elle aurait préféré un autre prénom, mais quand elle est arrivée on en était au M. Elle va à l'école avec d'autres enfants. Mais pourquoi sont-ils attachés sur des fauteuils roulants, pieds, mains et cous sanglés? L'histoire débute dans un centre militaire où a lieu des expériences scientifiques. Mélanie aime y suivre les cours, surtout avec Mlle Justineau et ne connaît rien d'autre comme horizon que ces murs.
Avant, il y a une vingtaine d'années il y a eu La Cassure, suite à une histoire de champignons infectieux...
On entre peu à peu dans ce roman où de nombreuses questions se posent.
Après bienvenue dans un monde d'horreur.
Et puis fuyez les affams, les cureurs et sans doute aussi Caroline Caldwell
Et battez-vous pour survivre.
de ce livre il ne faut pas en dire trop, mais le découvrir page après page. Pages qui se tournent très rapidement. L'écriture est aisée, le point de vue de chaque personnage amène un intérêt non négligeable et un peu d'air tant on est au bord de la nausée dans certains chapitres.

J'ai été happée par ce roman, lu avec effroi et dégoût mais je n'ai pu le lâcher.

Peu habituée à ce genre de littérature j'ai été bluffée par ce récit. Certains y trouveront à redire sans doute. Je n'y ai pas vu les défauts.
Reçu dans le cadre de masse critique je ne l'aurais jamais lu sans doute. Mais je ne me suis forcée à aucun moment. L'écriture est habile, la réflexion passionnante, l'humanité désespérante...
Merci à Babélio et à l'Atalante.

Et puis j'ai découvert cette maison d'édition créée en 1982, qui a débuté comme librairie à Nantes en 1979. L'histoire se poursuit.
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critiques presse (1)
LesVagabondsduReve
23 février 2015
La forme est celle d’un thriller. Le fond, sous des airs de ne pas y toucher, une fine recherche de ce qui définit précisément l’être humain. Pas pour y apporter de réponse mais plutôt, par petites touches, pour que chacun puisse y apporter la sienne propre.
Lire la critique sur le site : LesVagabondsduReve
Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Ensuite, l’équipe de Sergent apporte des bols pour la mâche. Ils en posent un sur les genoux de chaque enfant, avec une cuillère déjà plantée dedans. Dans le bol, il y a des millions de larves vertes qui se tortillent et qui rampent les unes sur les autres. Les enfants mangent. Dans les contes qu’ils lisent, un enfant, ça mange parfois autre chose : des gâteaux, du chocolat, des saucisses, de la purée, des chips, des bonbons, des spaghettis, des boulettes de viande. Eux, ils n’ont droit qu’à des larves, et seulement une fois par semaine, parce que – comme le professeur Selkirk l’a expliqué une fois, quand Melanie a posé la question – leur corps est d’une efficacité spectaculaire lorsqu’il s’agit de métaboliser les protéines. Ils n’ont pas besoin d’absorber quoi que ce soit d’autre, pas même d’eau. Les larves leur fournissent tout ce qu’il faut.
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L’équinoxe vernal. Bien, qui va m’expliquer ce que c’est ?
Les élèves braillent tous pour répondre. En général, personne ne prend la peine de leur indiquer la date, et ils ne voient jamais le ciel, bien sûr, mais ils sont forts côté théorie. Depuis le solstice, qui remonte à décembre, les nuits raccourcissent et les journées rallongent (même si les enfants ne voient jamais la nuit ni le jour, puisque aucune pièce du bloc n’a de fenêtre). Aujourd’hui, c’est le moment où nuit et jour sont enfin à égalité, douze heures chacun.
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Curieusement - il tâte son impression comme on plante la langue dans le trou après la chute d'une dent -, il se rend compte qu'il l'aime bien, cette gamine. Entre autres parce qu'elle est très différente de lui. Elle a beau être petite comme tout, elle ne se laisse marcher sur les pieds par personne. Elle répond même au sergent, on croirait carrément voir une souris qui aboie au nez d'un pit-bull. Pétard, ça dépote !
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La voix aux intonations de miel du célèbre documentariste, évocatrice de douce campagne anglaise aux jardins parfaits, décrivait avec une tendresse incongrue la façon dont les spores d’Ophiocordyceps reposent inertes sur le sol, dans des environnements humides tels que ceux de la forêt tropicale sud-américaine. Collantes, elles se fixent sur d’innocentes fourmis cherchant leur nourriture en adhérant à la partie inférieure de leur thorax ou de leur abdomen. Une fois en place, elles étirent des filaments de mycélium qui pénètrent dans le corps de l’insecte, puis s’attaquent à son système nerveux. Les fungi court-circuitent les fourmis.
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(...) La sécurité prime. Elle laisse la tête sur le plan de travail une seconde ou deux, le temps de repartir vider le sas, de balancer sur le macadam le cadavre qui tressaille toujours.
Il y gît bientôt comme un reproche adressé non seulement à elle-même, mais à l’aventure scientifique en général.

Caldwell lui tourne le dos et claque la porte. Si le chemin de la connaissance est pavé d’enfants morts - comme ç’a déjà été le cas à certaines époques et en certains lieux - elle le parcourra tout de même, quitte à s’absoudre ensuite. Comment faire autrement ? Tout ce qui compte à ses yeux, c’est ce qui se trouve au bout.
Elle ferme les portes, repart au labo et se met au travail.
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Vidéo de Mike Carey
À l'occasion du festival Hypermondes qui s'est déroulé à Mérignac les 23 et 24 Septembre 2023, Mike Carey vous présente son ouvrage "La cité de soie et d'acier" aux éditions l'Attalante.
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