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Critique de Nepenthes


Quand on termine ce troisième tome de la trilogie Kushiel, on pousse un "Ouf !" de contentement et d'essoufflement mêlé. D'une part parce que le roman - et la trilogie - est assez costaud, ce qui le rend très riche mais avec quelques longueurs. Et d'autre part, l'auteur nous a tellement transporté partout, nous a tellement tenu en haleine, qu'on est pas peu satisfaits de voir le bout d'une quête commencée il y a plusieurs centaines de pages.

Depuis le début de la trilogie, Jacqueline Carey n'hésite pas à nous faire découvrir dans le détail son univers. Les relations entre les personnages sont travaillées, et bien sûr, l'intrigue est captivante. Ce troisième tome s'inscrit dans cette lignée et on retrouve le même souffle que dans les précédents.

L'Avatar commence dix ans après L'Élue. On retrouve les mêmes personnages, et malgré l'ellipse de temps, peu de choses ont changé. Et alors que Phèdre cherche à libérer Hyacinthe, toujours coincé sur son île, le destin l'appelle autre part. SI les deux premiers tomes m'avaient paru un peu similaires dans la structure, ce troisième tome change. Mélisande n'est plus un personnage aussi central qu'auparavant, bien qu'elle soit le point de départ d'une nouvelle quête pour Phèdre. Mais l'élue de Kushiel ne sera pas en reste en ce qui concerne les ennemis et les intrigues auxquels elle sera confrontée.

Ce tome nous fait découvrir des contrées nouvelles ; on sort un peu de Terre d'Ange, encore plus loin que la Serenissima, à travers les paysages du Menekhet, du Jebe Barkal... jusqu'aux dangereux et sombres confins du Drujan. J'aime autant la façon dont l'auteur a repris la carte du monde pour lui ajouter sa touche "fantasy". Beaucoup de voyages dans ce tome, et aussi pas mal de longueurs qui en résultent. J'ai fini par me lasser des interminables descriptions des différents allers retours que contient ce seul opus de la trilogie (d'autant que parfois, je ne voyais pas vraiment l'intérêt...).

Heureusement, on finit par retrouver des chapitres plus enlevés et plein d'entrain. Quand on ne suit pas le long et lent voyage des héros, on est embarqués dans leurs aventures et on vibre avec eux. On partage leurs angoisses et leur soulagement.

Un point cependant m'a gêné : la nature de Phèdre qui lui fait ressentir du plaisir dans la douleur, m'a semblé devenir un prétexte à des détails de plus en plus sordides. le long passage à Darsanga nous donne tout le "loisir" d'apprécier des tortures inédites. Pour moi, c'était de trop...



Cette trilogie aura quand même fait partie de mes meilleures lectures fantasy. Malgré des longueurs, la richesse de l'univers de Jacqueline Carey prime sur l'ensemble et en fait un récit passionnant.
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