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Critique de gouelan


Les Ferrayor habitent un château qui culmine au milieu d'un océan d'immondices. Les membres de cette famille ont fait fortune grâce aux ruines des Londoniens, aux rebuts d'une société qui jette et consomme à tout-va. Ils sont pour la plupart laids, crasseux, pâles, difformes, sinistres, impassibles, et surtout fiers de leur race pure de Ferrayor.

Dans les étages supérieurs trône cette aristocratie des poubelles. Dans les sous-sols et dans la décharge, triment les serviteurs, les orphelins, les misérables, tous de rang inférieur. Ceux-là n'ont pas de noms, ils sont juste Ferrayor. Déshumanisés, sans souvenirs, comme des objets ternes, des travailleurs de l'ombre, invisibles, ils déambulent dans les couloirs, le dépotoir, les dortoirs.

Clod a quinze ans et est un Ferrayor de pure race. Mais il ne ressemble pas aux membres de sa famille. Il a un don particulier, celui d'entendre parler les objets.
Une intruse se glisse dans ce château des Ferrayor aux règles nauséabondes bien huilées. La révolution s'annonce alors, les secrets secouent leurs couches de poussière et murmurent les larmes de cendres. Et tremblent les Ferrayor sur leurs fondations de ruines.

Dans ce roman fantastique couleur gothique, l'océan de rebuts emporte le lecteur dans une tempête judicieusement orchestrée. Ça crisse, ça craque, ça grommelle, ça rouille. On suffoque, on se noie, on déraille. Mais surtout on voyage dans un univers qui nous aimante, nous rassemble sur une vague d'idées improbables mais pas si déconnectées de la réalité qu'on pourrait le croire.
J'aurais aimé poursuivre avec les tomes suivants. Il me faudra attendre…

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