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Critique de dedanso


Eh bien décidément, voici une trilogie qui gagne à être lue !

Ce deuxième tome ne démérite pas. A peine pourrais-je lui reprocher de n'avoir pas un fil conducteur aussi visible que dans le Château. Car si dans celui-ci nous avions tout plein de mystères à résoudre, celui-là s'ingénue plus à nous faire découvrir ce qui se passe à l'extérieur du château et de la décharge.

Mais quel plaisir de déambuler dans les rues de Fetidborough ! de découvrir tous ces nouveaux personnages étranges (à l'instar de Benordur, enfant/monstre vivant au coeur même de la décharge, ou Mrs Whiting, collectionneuse compulsive d'objets ayant été êtres humains) ! d'apprendre à connaître ces objets frappés par La Maladie et les voir se rebeller !

On ne voit pas le temps passer à la lecture de ce conte fantastique, glauque à souhait. Les personnages principaux sont très drôles : Lucy Pennant et son caractère fort, son optimisme à toute épreuve ; Clod Ferrayor et sa mélancolie qui lui enlève tout courage ; ainsi que tous les personnages secondaires qui ont une épaisseur hors du commun.

J'adore cet univers créé par Edward Carey : un univers glauque, un langage salement poétique*, un vocabulaire truculent, une décharge et des objets qui prennent vie sous sa plume et que l'on aime d'emblée, alors qu'ils sont tout à fait repoussants. Et chapeau bas aux magnifiques illustrations de l'auteur, en noir et blanc, qui accompagnent le récit : cartes et portraits à l'identité très marquée.

La fin nous offre plein de promesses : Clod saura-t-il surmonter sa couardise pour venir en aide aux objets et à Lucy ? comment va s'organiser la lutte entre les Ferrayor et les Londoniens ? quid des êtres humains changés en objet ?

A bientôt pour de nouvelles aventures !

*"Des chapeaux et des manteaux étaient accrochés à la porte, dégoulinant de pluie, formant sur le sol des mares souillées de suie dans lesquelles marinaient des tessons de bouteille, des vieux clous rouillés, des os, des lambeaux de tissus et de vieux papiers (journaux, lettres d'amour), le tout charrié par les vents de la décharge.
C'était comme à la maison. Ce spectacle me réchauffa le coeur."
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