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EAN : 9782253156901
576 pages
Le Livre de Poche (09/03/2011)
3.84/5   151 notes
Résumé :
Début du XXᵉ siècle. Dans leur ferme du Missouri, Matthew et Calie Soames élèvent leurs quatre filles, aux personnalités différentes mais au caractère bien trempé : Jessica leur brisera le cœur en s'enfuyant dès sa dix-huitième année, Leonie tombera amoureuse de l'homme dont il ne fallait pas s'amouracher, Mary Jo s'arrachera au cocon familial pour aller faire carrière à New York, et le destin de Mathy, l'enfant sauvage, se conclura par la plus terrible des tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Jetta Carleton raconte l'histoire d'une famille vivant dans le Missouri au début du XXᵉ siècle. Matthew qui désire faire des études et devenir enseignant, repousse celles-ci pour épouser Callie. Il débute sa vie de jeune marié en louant une ferme, ferme qu'il achètera par après. Parallèlement, il étudie, deviendra instituteur et terminera sa carrière comme directeur d'école. Callie donnera naissance à quatre filles.
À la lecture de cette saga familiale, pas un instant d'ennui, les personnages ont du caractère, ils nous surprennent lorsque Jetta Carleton dévoile leur personnalité intime.
Comme pour Harper Lee, on ne peut que regretter que l'auteure n'aie laissé que ce roman en héritage. À lire !

Challenge Pavés 2015-2016 - 569 pages
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Une ferme paumée dans le Missouri , les Soames et leurs quatre filles - toute ressemblance avec un certain March serait purement fortuite - présentent toutes les caractéristiques de la série kleenex au 251036 épisodes rediffusés à l'envi et vantant les charmes bucoliques d'une vie au grand air - naaaan Marie , pour la 12536e fois , arrête de traire le taureau , j'ai comme l'impression que ça commence à lui courir sur le nasal !

Complexe , douce-amère , tragique et retorse à souhait , cette fresque familiale au délicat parfum de nostalgie passionne ou lasse mais ne fait pas dans la demi-mesure .
Sa force ? Une construction narrative irréprochable associée à un rythme qui , à défaut d'être impétueux , n'en reste pas moins prenant de par les secrets de famille que l'auteur égrène au fil des chapitres .
Autant de chapitres que de personnages , autant de destins improbables .
Six personnalités bien différentes génératrices d'autant de parcours de vie dissemblables .
Un superbe roman sur la vie , la mort mais surtout l'amour familial qui , contre vents et marées , essaimera au fil du temps et des désillusions sans jamais faner .

Les Fleurs de Lune : cueillez-les sans tarder...
http://www.youtube.com/watch?v=qEH8bVrLk1A
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Début du XXème siècle. Les Soames vivent toute l'année à la ville et passent les étés dans leur ferme du Missouri. le père, Matthew, est instituteur et directeur d'école. Rigide et rigoriste, il élève ses filles dans le respect des préceptes de la Bible. le mère, Callie, douce et patiente, ne vit que pour son mari et ses enfants. Les filles sont au nombre de quatre : Jessica, Leonie, Matthy et Marie Jo. Malgré des caractères bien marqués et très différents, elles sont très unies, s'aiment beaucoup et vont, chacune à leur façon, donner du fil à retordre à leurs parents.


A première vue on se croirait dans un épisode de la petite maison dans la prairie : une famille unie, aimante et pieuse, qui vit dans sa ferme en harmonie avec la nature. Les filles partagent fous rires, tendresse et chamailleries, parcourent les champs, se baignent dans la rivière, cueillent les fruits de saison pour en faire des conserves et des confitures avec leur mère. Une vision idyllique et un peu guimauve qui va se déliter au fil des chapitres. Les Soames vont connaitre des peines, des pertes et dévoiler parfois de sombres secrets. Élevées dans la foi et le respect des règles, les filles n'en vont pas moins se rebeller, souvent en fuyant le carcan familial, que ce soit par amour ou pour faire carrière.
L'écriture de Jetta CARLETON est très fluide et très maîtrisée. Chaque chapitre est consacré à un membre de la famille, ce qui confronte les différents points de vue sur un même évènement. L'auteure s'est grandement inspirée de sa propre vie pour écrire cette fresque familiale pleine de charme, de nostalgie et d'amour. J'ai beaucoup aimé.
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Effectivement, ce roman peut avoir quelques similitudes avec l'incontournable "Petite maison dans la prairie" mais si 4 filles sont nées de ce mariage, si le père est instruit et tout-puissant, si la mère couve ses enfants d'un air attendri et attend chaque jour avec amour le retour de son homme, la ressemblance s'arrête là, car on a affaire à des humains faibles et vivants, dont les peines et les joies ressemblent aux nôtres. C'est bien écrit, très facilement lu.
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En ce début du 20ème siècle, Mathhew et Callie ont eu quatre filles : Jessica, Leonie, Mathy et Mary Jo, qu'ils ont élevées du mieux qu'ils ont pu dans une ferme du Missouri.
Mais chacune de ces quatre filles va être amenée à vivre son destin, à partir de la maison, à briser parfois le coeur de ses parents, à se brûler les ailes, parfois un peu trop.
Ce roman s'ouvre par la narration de Mary Jo qui présente la famille : ses parents et ses deux soeurs, l'une d'elles étant décédée depuis plusieurs années.
L'impression qui s'en dégage est de la joie, un bonheur familial de se retrouver durant l'été à la ferme et de vivre en harmonie les uns avec les autres, profitant de petits riens qui offrent de grands bonheurs, tout en sachant que cette harmonie arrivera d'ici peu à sa fin avec le décès des patriarches : "Il ne pourrait plus y en avoir tant; nous étions une famille qui vieillissait. Et comment pourrais-je apprendre à vivre sans ces êtres ? Moi qui avais si peu besoin d'eux que je restais toute l'année à l'écart, que ferais-je sans eux ?".
Mais cette belle machine finit par se dérégler à la faveur d'un pique-nique qui ne peut finalement avoir lieu, les membres de la famille Soames étant appelés à honorer la mort d'un de leurs voisins.
L'histoire est alors découpée en parties successives à travers la vision des membres de la famille, et comme bien souvent, il suffit de gratter le vernis pour qu'aussitôt la vérité apparaisse : rien n'est tout rose dans cette famille Soames qui a vécu son lot de drames.
La force de Jetta Carleton est de dépeindre des personnages aux antipodes les uns des autres : entre Jessica qui quitte le domicile familial par amour pour un ouvrir itinérant, la trop sage Leonie qui finit par sortir de son carcan et l'intrépide et risque-tout Mathy, il y a plusieurs mondes.
Pourtant, c'est le même sang qui coule dans leurs veines.
Et que dire du couple formé par Callie et Matthew, l'envers du décors n'est pas toujours beau à voir.
Mais à voir toute cette famille au début du roman, le lecteur a l'impression qu'elle vit dans un jardin d'Eden, déconnectée du monde extérieur et de sa réalité.
Il se dégage de l'ensemble de ce récit une nostalgie de l'Amérique profonde telle qu'elle a existé à une époque, à travers les descriptions qui en sont faites mais également à travers les personnages : "Il y avait des choses qu'on désirait toute son existence sans pouvoir les obtenir, et soudain, un jour, on s'apercevait qu'on n'en avait plus le temps.".
Il y a également beaucoup de sentimentalisme, le sentiment amoureux étant au coeur de ce récit à travers ces jeunes filles qui ont écouté leur coeur et se sont laissées guider par lui.
Un homme a gravité autour de cette famille en y laissant des séquelles : Ed.
Mari de Mathy, l'enfant sauvage, il devient plus tard celui de Leonie, et même s'il mûrit au fil du récit il n'en reste pas moins le rouage qui vient grever la mécanique de cette famille, avec son caractère si particulier qui le rend tout à la fois attachant et agaçant : "C'était toujours le compromis : tout vouloir, ne rien donner et ne rien posséder complètement. Il se refusait à payer le prix, et se contentait du peu, du sûr, de l'insuffisant. Et l'insuffisant est aussi l'insatisfaisant.".
Il est intéressant de voir que chaque personnage a choisi de vivre sa vie : ils sont liés les uns aux autres et le reconnaissent volontiers, pourtant cela ne les empêche pas de vivre éloignés les uns des autres pendant onze mois de l'année; ils font des choix et les assument tout en sachant pertinemment qu'ils vont les éloigner de la cellule familiale.
Voilà une réflexion profonde sur le sens de la famille qui met en lumière toutes les problématiques et contradictions de ce lien familial si profond qui ploie mais jamais ne se rompt.
C'est extrêmement bien écrit et le récit est bâti chronologiquement de façon intelligente et intéressante.
J'ai été surprise de la facilité avec laquelle Jetta Carleton s'est glissée dans la peau de tous ces personnages, comment elle a réussi à les mettre tous en lumière tout en jouant sur leurs caractères différents.
Elle livre ici une véritable autopsie familiale redoutable de précision, un instantané photographique ayant su saisir et figer à jamais dans la littérature toute une page de l'histoire campagnarde américaine, reflet d'une époque en évolution et d'une génération qui s'émancipait.

Jetta Carleton a de toute sa vie écrit et publié un seul roman : "Les fleurs de lune".
Véritable chronique romanesque, ce récit est tout simplement un bijou, une perle rare à découvrir et à savourer avec plaisir car il est extrêmement rare qu'un premier et unique roman frappe aussi fort et pour longtemps les esprits.
Un premier essai directement transformé en coup de maître, pour ne pas dire de génie, et dont il est à déplorer qu'il constitue la seule trace de celle qui aurait été, sans l'ombre d'une doute, une très grande romancière américaine.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
« Bénissez-nous, Seigneur, ainsi que la nourriture que nous allons prendre ... Bénissez nos êtres chers où qu'ils puissent se trouver et permettez-nous, Seigneur, de suivre le chemin de la vertu ... » Ce qu'il voulait dire, en fait, c'est qu'il remerciait le Seigneur des odeurs et des sons de ce soir d'été, des étoiles dans le ciel et des tomates fraîches qui venaient de son jardin. Mais il aurait considéré comme païen d'exprimer son plaisir en des termes aussi concrets. Il le disait donc à sa manière, et le Seigneur allait sans nul doute se charger de traduire. Il ne devait pas manquer de besogne à cet égard.
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Et qu'importait s'il n'avait pas les salles de concert, les galeries d'art, la compagnie des érudits ? Il avait les oiseaux, faisant une musique qui lui élevait l'âme. Il avait le ciel, peint par Dieu. Et pour compagnie, il avait toute la nature. Nul livre ne pouvait enseigner aux hommes plus qu'elle ! Il contemplait ses terres le cœur léger.
Mais, comme il reprenait les rênes de son attelage, lui revenait la pensée de tous ces livres que certains pouvaient lire, de ce vaste monde que certains pouvaient découvrir, avec toutes ces curiosités et ses merveilles, et de ces gracieuses filles à la peau blanche qu'il ne connaîtrait jamais !
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Pour la millième fois peut-être, Matthew se demanda comment il avait pu naître en étant lui-même, et non son frère Aaron, une quelconque fille ou l'un de ces ancêtres reposant à ses pieds. Il aurait pu aussi bien venir au monde comme un Indien d'avant l'époque de Christophe Colomb ou comme un enfant d'Israël ? Cependant, il était là, dans l'Amérique de 1896, assis derrière la tombe de son grand-père, avec l'humidité vespérale commençant à filtrer à travers ses culottes de laine et une forte envie de se moucher. Et comment pouvait-il savoir si ce fait résultait d'un plan concerté ou d'une jonglerie de vies humaines dans le temps et l'espace ?
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Les enfants veulent aimer leurs parents, mais les parents leur rendent parfois la tâche si difficile ! Elle-même n'était, sans nul doute, pas innocente en ce domaine. Elle pouvait voir, rétrospectivement, qu'elle avait commis des erreurs. Mais, au total, peut-être n'avait-elle pas si mal fait. Les filles étaient parties, mais elles revenaient. Comme le disait une chanson de son enfance : "laisse-moi partir et tu me verras revenir." Mais la chose la plus difficile au monde était de les laisser partir, de les laisser vivre leur vie à leur manière.
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Dorénavant, des gens parfaitement respectables allaient au spectacle le dimanche. Ils allaient danser et jouer aux cartes. Nombre de filles, même, fumaient. Et cela ne voulait pas dire que tous allaient aller en enfer. L'enfer avait changé de place ; il se situait maintenant beaucoup plus loin que les gens ne l'avaient pensé naguère.
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Video de Jetta Carleton (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jetta Carleton
Jane Smiley, Pulitzer Prize-winning author of A Thousand Acres, The Age of Grief, Moo, and her upcoming debut for young readers, The Georges and the Jewels, talks about a favorite book from her native state of Missouri, JettaCarleton's The Moonflower Vine.Smiley spoke at BookExpo America in New York City on May 30, 2009.
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