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Citations sur Le chien de Madame Halberstadt (36)

–Il a l’air en forme pour douze ans… Comment il s’appelle ?
Trou. Black-out. Hiver islandais. Impossible de me rappeler le nom de ce chien que j’avais dû entendre deux fois dans la bouche de Mme Halberstadt. Je me souvenais qu’il commençait par C et ressemblait à courgette, mais rien de plus. Un maître hésite rarement quand on lui demande le nom de son chien et comme je voulais qu’elle pense qu’il m’appartenait, j’ai répondu :
–Courgette.
–Courgette ?
–Oui.
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- Vous verrez, les animaux, ça change la vie.
C’était exactement ce que je craignais.
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J’aurais pu intenter un procès à mon enfance, porter plainte contre les années 80. Pour m’avoir induit en erreur, m’avoir fait croire que tout ne basculerait pas, qu’on se méfierait de la technologie, qu’on lirait toujours Aragon, Bukowski, Carson Mc Cullers, que quelqu’un comme Richard Russo serait un peu connu, que l’humanité ne deviendrait pas complètement débile, obsédée par l’argent, le foot, les marques, que nos pires cauchemars resteraient de l’ordre du phantasme. J’aurais dû, je suis sûr j’aurais touché des dommages et intérêts.
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Les règles ont complètement changé. Aujourd’hui, une nana qui ne sait pas qui est Colette, qui est Gide, qui est Genet, peut écrire un livre dans sa cuisine, le publier sur internet et en vendre 100 000. Avant, on respectait la grande intelli-gence. Même ceux qui ne lisaient pas Hugo ou Balzac les admiraient. Aujourd’hui, on ne se donne même plus cette peine. On n’a pas d’autre aspiration que de prendre des selfies en faisant des duck faces et on le revendique. L’époque valide l’ignorance, légitime la stupidité.
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Notre prise de contact fut glaciale. J'avais autant envie de garder ce chien que de passer une coloscopie et lui ne semblait pas dans de meilleures dispositions. Il se tenait collé contre la porte , l'oeil rivé sur l'interstice, attendant que sa maîtresse vienne le reprendre.
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Il avait un accent incroyablement fort, les mots semblaient danser en sortant de sa bouche.
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En quelques minutes, quelques secondes, même, je me réappropriai le plus grand des plaisirs. Écrire. Revisiter le monde des rêves à cinq heures de l'après-midi. Attraper les mots, les soupeser comme des tomates au marché. Parler avec son ventre autant qu'avec sa tête. Tout lâcher et tout contrôler à la fois. Dire. Dire la vérité. Raconter au plus près, au plus vrai, la folie de ce monde, sa cruauté et sa drôlerie. Faire comme si tout cela avait un sens.
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Cette nuit là, je me suis couché heureux, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. La dernière fois, c'est bien simple, c'était dans les premiers temps de mon histoire avec Maxine, quand les nuits étaient comme des lacs en été dans lesquels nous sautions, nus, en nous tenant par la main.
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L’époque valide l’ignorance, légitime la stupidité. Le monde n’a jamais autant ressemblé à un tableau de Jérôme Bosch.
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Je vivais au deuxième étage d'un immeuble en béton couleur chair d'escargot construit à la fin des années 60 dans le centre de Colombes. Un endroit sans beauté mais moins horrible que sa description ne le laisse penser.
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