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EAN : 9782266253932
160 pages
Pocket (02/04/2015)
3.06/5   18 notes
Résumé :
Au cours de son trajet quotidien dans les embouteillages, Norbert Langlois trouve la sérénité grâce au doux son de la radio : des économistes inquiets annoncent sans cesse une catastrophe inéluctable. Ce trentenaire acquis aux lois du marché ne doute pas que, lui, directeur de Buronex, saura faire de son entreprise le fer de lance d'un marché déclinant. Si seulement il parvient à se débarrasser d'Agathe. Une guerre d'usure s'engage entre le jeune cadre dirigeant et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'euphorie des places de marché – Christophe Carlier –
Serge Safran éditeur ( 16€ - 192 pages)

Christophe Carlier croise les histoires de deux protagonistes sur une semaine, chaque chapitre étant un jour. Norbert Langlois, « jeune loup » ambitieux, polyglotte.
Agathe, une relique bien implantée dans l'entreprise, qui « faisait partie des murs », allergique aux portables, au « grésillement des baladeurs » dans le métro.

On suit le quotidien de cet homme et cette femme, suspendu à la possibilité d'une rencontre qui pourrait faire basculer leur existence. Agathe voit alors son destin subordonné à un nouveau supérieur hiérarchique, qui n'est qu'autre que Langlois.
Après avoir focalisé notre attention sur ce duo patron-assistante, se greffe la stagiaire Ludivine, au « Q.I. d'une huître » pour sa rivale.

On suit le processus implacable d'anéantissement du salarié par son chef et ceci à deux niveaux, puisque la rivalité entre Agathe et Ludivine devient ostentatoire.
Christophe Carlier radiographie les intentions et pensées du trio, dont celle au coeur du récit: Comment Langlois, ce patron pervers, pourrait-il limoger Agathe?
Voici Agathe traquée, espionnée, poussée à la faute, acculée à commettre des impairs.
Agathe « incompatible » ou « précieuse collaboratrice »? c'est là le paradoxe.

L'auteur nous donne à entendre leurs conversations. Les portes laissées ouvertes offrent un vrai jeu d'écoute et créent quiproquos ( le sang bleu de Ludivine) et situations burlesques. On imagine Ludivine, vraie «  tornade blanche », en reine de la propreté , métamorphosant la cuisine sous le regard dépité d' Agathe.

En parfait entomologiste, Christophe Carlier décrypte les états d'âme de ses protagonistes, nous entraîne au plus intime de leur conscience. Il brosse leurs portraits vus sous différents angles et met en exergue leurs addictions. Il souligne la dépendance aux réseaux sociaux pour Ludivine, après une rupture amoureuse. Langlois est scotché à la radio, « sa morphine » dès qu'il rentre chez lui en voiture, occasion pour l'auteur d 'étriller les journalistes qui donnent en pâture les faits divers ou people. Pourquoi s'intéressent-ils à l' incident sordide de Draguignan?

L'auteur distille quelques indices alarmants à l'encontre d'Agathe qui installent le suspense. Doit-on prendre au sérieux toutes les pulsions meurtrières qui habitent ce chef , « cet oiseau là »? Ne rêve-t-il pas «  de l'étrangler »? N'a -t-il pas programmé sa liquidation? Pour lequel de ses plans machiavéliques fomentés optera-t-il?
Christophe Carlier excelle dans l'art de faire monter la tension, laissant planer une ombre tueuse, anticipant même l'interrogatoire. Comme la souris blanche engloutie par le boa, Agathe allait-elle subir le même sort, « digérée par Buronex »?

La venue de l'américain, Rudy Harrington, client potentiel marque un tournant décisif dans le récit, d'autant qu'il s'avère connu de Victoire, l'épouse du patron.
Le contrat fait l'objet d 'un incroyable tour de passe passe (falsification, substitution).
L'ennemie jurée serait-elle en réalité une bonne fée, la «  Liz Taylor de Buronex »?
Le repas professionnel , une fois imbibé d'alcool, dérive de la gastronomie à l 'art de la séduction, Rudy ne cachant pas son attirance pour les blandices d'Agathe.

Dans ce roman, Christophe Carlier dénonce le harcèlement moral au travail, rappelant Les heures souterraines de Delphine de Vigan , Ils désertent de Thierry Beinstingel. Tous trois auscultent la dureté de la vie en entreprise, ses hypocrisies, ses lâchetés. le tout dans un océan économique de plus en plus hostile. Il décrit le malaise croissant dû à cette course au profit qui conduit à un langage déshumanisé pour le marketing.
On pense aussi à Houellebecq et son Extension du domaine de la lutte, ici de la chute. L'auteur évoque également l'obsolescence du matériel de la secrétaire, causant stress et perte de temps. Il fait remarquer le peu de compétence des Français face aux langues étrangères. Il souligne le peu d'initiative laissée à la stagiaire, souvent corvéable et jetable à merci. Tout est passé au crible, sous le regard caustique de Christophe Carlier. Il explore aussi les liens du couple, montrant un futur père détaché du bonheur de sa femme enceinte. Il semble mal assumer « la vie de servitude » avec « un chiard sur le dos » qui s'annonce. Son investissement au travail, rêvant à son empire ne risque-t-il pas de ruiner son couple? Sans compter son aimantation pour sa stagiaire Ludivine, dont la « voix aérienne, colorée par une intonation anglaise »l'avait charmé.

Comment tout cela finira-t-il? le chapitre final: Après quoi nous dévoile les directions prises par les protagonistes. « Et la vie put enfin reprendre son cours mélodieux, virtuel, radiophonique, inéluctable ».


Christophe Carlier, primé en 2012, pour L'assassin à la pomme verte , livre ici un roman psychologique, à clés, à suspense, dans un contexte économique en crise, soumis au diktat des déclinologues. Il sait tenir le lecteur en haleine, jusqu'à l'épilogue, ayant injecté un véritable imbroglio dans les relations plus intimes entre les personnages. L'euphorie est double, celle des marchés certes, mais aussi la nocturne et clandestine. L'adage: « Rira bien qui rira le dernier » se confirme dans le dénouement aux multiples retombées et rebondissements. Récit ponctué de scènes drôles que l'on verrait bien croquées par Sempé (1) ou adaptées pour la scène.

Un roman brillant, miroir de notre société moderne, matraquée d'informations, déshumanisée, aliénée par les addictions et où la solitude est criante.

(1) Pour rappel: Happé par Sempé de Christophe Carlier, Serge Safran éditeur.
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Il est beau mon CAC 40, il est frais mon krach, j'ai du bon ajustement, allez mesdames on profite c'est pas cher, de l'agence de notation, du dividende, vous voulez de l'action mesdames et messieurs, c'est ici que ça se passe. Pour un courtage, 100 chômeurs offerts, j'vous en mets combien ma p'tite dame ?
Ah l'euphorie des places de marché
On boit le calice jusqu'à la lie, des lies d'initiés qui s'enivrent de profits et du malheur des autres.

Elles sont belles mes indemnités, j'ai de l'arrêt de travail péché ce matin, on y va. Une pause café et c'est deux pauses cigarette offertes, j'ai du potin et de la médisance de bureau, yen aura pour tout le monde mesdames et messieurs, à ce prix là c'est cadeau.
Ah l'euphorie des places de marché
Là aussi on peut parfois toucher le fond.

Ce livre est l'affrontement de deux mondes dans un marché de dupe où personne ne l'est.
Un pion patron contre un pion employée et que le meilleur gagne, les paris sont ouverts chez les actionnaires.
L'action se déroule sur une semaine. L'auteur nous invite tour à tour au coeur des stratégies les plus inavouables de l'un et de l'autre pour se nuire mutuellement. On passe sans cesse des pensées de l'un à celles de l'autre ce qui donne un bon rythme.
Un dialogue improbable s'installe entre les deux caricatures (qu'on a tous croisées quand on a la chance d'avoir du boulot ou qu'on a tous été plus ou moins… un jour… même pas longtemps…) du jeune patron aux dents longues qui croit avoir un pouvoir malgré son manque d'autorité et l'employée dont la tache principale est d'esquiver tout ce qui ressemble de près ou de loin à du travail.
Entre les fantasmes de l'un qui atteint l'orgasme à chaque bulletin économique alarmiste et l'autre qui part en avance tous les jours pour ne pas être en retard deux fois dans la même journée, on rit (jaune ?) beaucoup.

Pas le livre du siècle mais on passe un bon moment avec un sujet qui ne s'y prête pas forcément.
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La Feuille Volante n° 1210
L'euphorie des places de marché – Christophe Carlier – Serge Safran Éditeur.

On peut compter sur les économistes, en situation de crise, pour rajouter tous les jours une couche de sinistrose, et nous promettre des dégringolades de la part des agences de notation, d'immanquables récessions et d'incontournables kraks boursiers. Pourtant cela ne fait ni chaud ni froid à Norbert Langlois, trente ans, rompu aux lois du marchés et qui souhaite faire de Buronex dont il est le nouveau directeur, une entreprise en pointe dans ce contexte morose. Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes, comme on dit, s'il n'y avait Agathe, une plantureuse rousse entre deux âges, secrétaire de direction dans cette entreprise, qui, avec vingt ans d'expérience, maîtrise parfaitement… l'art de ne rien faire ! Cette inactivité lui permet notamment de ne pas risquer l'erreur professionnelle, apanage de ceux qui travaillent, ce qui la conduirait tout droit à l'agence pour l'emploi. Elle était là à la création de cette entreprise qui, après plusieurs patrons et pas mal de restructurations, a échu à Langlois, un manager aux dents longues qui entend la développer à l'international. Autant dire que l'incontournable Agathe qui a toujours « fait partie des meubles », a survécu jusqu'à aujourd'hui à tous ces changements de sorte que ce quasi droit d'aînesse la met, croit-elle, dans une position favorable pour « développer » son inertie alors que le patron ne rêve que de s'en débarrasser. Si elle passe son temps à se faire les ongles, et ainsi menace gravement la productivité de la maison, lui se les ronge à imaginer une manière de lui faire prendre définitivement la porte. Il fait ainsi appel à son imagination débordante pour la pousser à la faute tout en redoutant son aplomb, son à propos et surtout sa mauvaise foi devant lesquels un licenciement classique n'a aucune chance d'aboutir. Il va même, dans son empressement à s'en séparer jusqu'à envisager un crime mafieux ! Mais ça fait un peu désordre.
Tout ce quotidien qu'on a du mal à qualifier de laborieux, vu du côté d'Agathe, est sans incidence sur l'embellie de la bourse qui maintenant s'installe dans ce paysage où cette secrétaire continue de faire ce qu'elle peut… pour ne rien faire ! Il ne faut cependant pas croire qu'elle n'a pas, comme on dit, « la culture  d'entreprise » et sait fort bien payer de sa personne quand la nécessité s'en fait sentir, surtout quand son intérêt personnel est en jeu. Bref, à la Burotex, tout va pour le mieux, surtout pour Agathe qui continue à vivre dans le monde du travail à sa manière sans se soucier des variations de la bourse et du stress qui ailleurs et dans un contexte ordinaire plombe la vie des salariés. Elle jette sur la société qui l'entoure un regard aussi indifférent que celui qui gouverne son quotidien d'employé.
Quant à Langlois, la présence de Ludivine, une stagiaire, taillable et corvéable comme il se doit, gomme à la fois ses variations de tension artérielle, ses états d'âme et les absences d'Agathe !
Cette aimable fiction, au titre un peu trompeur, qui n'a pas grand chose à voir avec le monde du travail de la vraie vie, même si parfois certaines remarques et situations peuvent se révéler pertinentes, nous rappelle que l'économie n'est pas une science exacte et varie au rythme aléatoire et instable de la politique et des rumeurs, que la virtualité s'installe de jour en jour davantage dans notre quotidien et que les relations entre les humains n'ont guère changé depuis le commencement des temps. Et puis, nous qui avons travaillé, nous avons tous, un jour ou l'autre, croisé une Agathe que nous avons détestée pour ses impérities.
J'ai rencontré l'oeuvre de Christophe Carlier un peu par hasard. J'apprécie autant son humour que son style délié et ce court roman, pertinent et impertinent a été, somme toute, un bon moment de lecture même si la description qu'en fait l'auteur n'est pas exactement semblable à ce qu'il est en réalité. On peut bien rire de cela aussi, après tout. Je crois qu'en cas de sinistrose ce serait même conseillé !

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Après " L'assassin à la pomme verte ", délicieux premier roman, Christophe Carlier publie ce mois-ci son deuxième livre avec un titre à priori moins alléchant. "L'euphorie des places de marché" évoque plus un précis économique qu'un écrit plein d'humour.
Si un entreprise sert de toile de fond à ce roman, l'économie n'y est que le passe temps pour le moins étrange de l'un de ses personnages principaux, Norbert, cadre aux dents longues qui essaient de rayer le parquet mais qui n'arrivent qu'à ronger les ongles d'une main qu'il voudrait de fer. Sa vie de chef n'est pas aisée, surtout qu'il est obligé de se coltiner une vieille grosse secrétaire acariâtre, fainéante, au verbe haut et sans réplique, pourtant gentiment prénommée Agathe. Sa mauvaise foi, sa grande capacité à éviter tout travail, ses répliques qui n'en admettent aucune en font la collaboratrice à virer de toute urgence. Seulement devant une teigne pareille, il faut jouer fin et il met en place un plan qu'il pense machiavélique... Amoureux transi de la jeune stagiaire coincée Ludivine et perturbé par l'annonce de la naissance prochaine de jumeaux dans son foyer, la tache s'avérera plus complexe qu'il ne l'avait imaginé...
Christophe Carlier abandonne le polar romantique (oui, ça existe, lisez "l'assassin à la pomme verte") pour la comédie mordante. Par contre il n'a pas renoncé à son regard ironique sur le monde d'aujourd'hui, ses petits travers, ses nouvelles addictions. Il émaille son récit de petits détails piquants qui donnent à cette histoire, un peu conventionnelle, un regard décalé très agréable. Moins profond sans doute que son premier roman, celui-ci se place dans une veine gentiment humoristique dans lequel on peut bien entendu trouver une jolie critique du business froid et inhumain qui règne dans les entreprises.
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Norbert hait Agathe. Agathe hait Norbert. C'est aussi simple que ça. Ils ne peuvent pas se voir. Un peu embêtant pour deux personnes travaillant dans la même entreprise... Tout semble opposer ce chef d'entreprise et sa secrétaire. Pourtant, il y a bien une chose qui les réunit : leur désir de se débarrasser l'un de l'autre !

A l'image de son précédent roman, "L'assassin à la pomme verte", l'auteur dresse un portrait amer et sans pitié de notre société. Un portrait peu flatteur mais hélas réaliste... La plume de Christophe Carlier est toujours aussi cinglante. C'est avec une bonne dose de cynisme qu'il nous raconte la semaine infernale de Norbert et Agathe.

Le style est percutant et l'intrigue cocasse, mais je suis bien contente que le roman ne dépasse pas les 160 pages. Quand je lis un livre, j'aime pouvoir m'identifier au moins à un personnage ou, ressentir de la sympathie pour lui. Ici, les deux personnages mis en scène sont vraiment trop antipathiques et ont fini par franchement m'agacer et me lasser. Je reconnais le potentiel de ce roman, mais il ne correspond tout simplement pas à mes goûts.
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critiques presse (2)
Actualitte
09 mai 2014
Christophe Carlier regarde ses personnages se débattre en distillant quelques petites piques plutôt bien senties à cet univers impitoyable. Cela reste cependant gentillet : l'intrigue est un peu mince et le fil rouge un peu tiré par les cheveux.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Culturebox
19 février 2014
Et une plume délicieuse qui dépeint avec férocité l'époque et l'arrogance des sachants. Anti-crise ? Non : anti-discours de crise, et anti-dépresseur.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les bons jours, quand un rayon ensoleillait le bureau et qu'on était à la veille d'un long week-end, Agathe aurait pu convenir que ce patron-là, au fond, n'était pas pire que les précédents, mais leur contentieux était ancien : il avait secoué l'échelle au moment où elle allait cueillir la pomme rouge qu'elle convoitait depuis des années et, comme cadeau de bienvenue, il lui avait fait d'un coup dégringoler tous les barreaux.
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La télévision avalait ses soirées, qui se terminaient toutes de la même manière. Agathe quittait son canapé, éteignait le poste et maugréait : "On aura tout vu !" Quelques minutes plus tard, elle s'endormait, bercée par la farandole des immenses joies et des petits malheurs d'autrui.
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Lorsqu'il avait pris conscience que la vie passerait sans remplir aucune de ses espérances, il aurait pu se faire exorciser ou commencer une spychanalyse.
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Le grésillement des baladeurs l'agaçaient autant que la musique des accordéonistes roumains, que les gens avaient bien tort d'encourager. Mais elle s'irritait surtout des voyageurs qui, armés de leur téléphone portable, imposaient à tout le wagon une conversation indéfiniment prolongée à l'aide de trois formules : "C'est clair", "Tu m'étonnes", "Carrément", vaguement ponctuées de quelques "Hum, hum". On ne leur avait donc jamais appris la politesse ?
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Agathe, dont la seule existence constituait une insulte à Buronex, était juridiquement irréprochable. A bien y réfléchir, il fallait même lui reconnaître un certain génie : de cafés en coups de fil personnels, de retards en commérages, elles ne commettait jamais rien d'irréparable. Elle sapait l'édifice à la manière des termites, invisibles, implacables, indestructibles.
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Videos de Christophe Carlier (4) Voir plusAjouter une vidéo
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