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Laurent Lombard (Traducteur)
EAN : 9782864246619
212 pages
Editions Métailié (11/09/2008)
2.43/5   14 notes
Résumé :
A une semaine de son mariage avec Francesco, la belle et brillante Giovanna est assassinée par son amant et le crime maquillé en suicide. Avec l'aide d'un carabinier désabusé et de la meilleure amie de la morte, Francesco, jeune avocat promis à un brillant avenir, cherche la vérité. A sa suite, nous découvrons les secrets peu reluisants du triomphe d'une caste d'industriels, dans l'une des régions les plus riches et les plus dynamiques de l'Italie, le Nord-Est, la P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le Nord-Est italien a été le théâtre, dans un passé récent, d'un essor industriel sans précédent. Il va de soi que quelques grandes familles ont su conforter à cette occasion leur position dominante. Francesco est le fils unique d'Antonio Visentin, avocat renommé et veuf jamais remarié ; Filippo celui de la comtesse Selvaggia Calchi Renier, une veuve prédatrice qui collectionne les amants ; et puis la splendide Giovanna, promise à Franceso, unique descendante des Barovier, n'a elle aussi plus que sa mère, son père ayant disparu après avoir purgé une peine de prison pour une tentative d'escroquerie qui a très mal tourné.

Giovanna veut fonder un foyer sur des bases solides : par amour pour Franceso, elle décide de lui avouer sa liaison avec un mystérieux amant dont elle est presque l'esclave. Celui-ci n'apprécie pas vraiment cette perspective, alors il la tue. Francesco est à l'envers : en menant sa propre enquête, il va découvrir dans quelle fange se vautrent ses proches et sur quelles bases complètement pourries se sont construites les fortunes qui se présentent aujourd'hui à lui comme un héritage naturel.

La publication d'un nouveau Carlotto est en soi un événement pour les amateurs de roman noir, et pour d'autres aussi peut-être. La première surprise est de voir son nom accolé sur la couverture à celui d'un co-auteur. Est-ce sous l'influence de cette information qu'en refermant le bouquin, celui-ci me laisse une impression mitigée, celle d'un produit composite présentant des faiblesses inédites jusqu'ici dans la production du romancier italien ?

Pour ce qui est de la forme, la narration fait alterner, au sein d'un même chapitre, des passages à la 1re personne qui nous permettent de suivre les découvertes et réflexions de Francesco, avec des paragraphes à la 3e personne développant des éléments de contexte et rapportant des événements auxquels n'assiste pas le narrateur. Cette facilité que se sont autorisée les auteurs est un peu perturbante et diminue l'implication du lecteur dans les malheurs de Francesco. Aussi, malgré l'énormité de l'histoire, ce roman est il moins intense que ce à quoi l'auteur nous a habitué.

Ensuite, c'est le "scénario", un peu alambiqué mais somme toute très classique, qui prête le flanc côté vraisemblance. La question est de savoir qui a tué. le lecteur passe en revue les candidats probables en supposant que le lascar se balade sous ses yeux depuis le début. La réponse sera la plus énorme, mais aussi la plus difficile à avaler – il suffit pour s'en convaincre de relire les premiers chapitres – sauf à admettre que l'assassinée était d'une naïveté extrême (ce que ses agissements démentissent). Bref, ça ne colle pas vraiment.

Alors que reste-t-il ? le style de Carlotto, sec et efficace, quasi exempt de digressions, est bien présent, et la traduction de Laurent Lombard suit impeccablement le mouvement. L'ouvrage se lit donc sans effort et reste captivant. Il vaut aussi pour la dénonciation des liens puissants et occultes existant entre industriels et maffias (ici la Camorra), et de leurs conséquences épouvantables, notamment pour l'environnement. Ne sachant pas qui a fait quoi dans Padana City, il ne m'est pas possible d'imputer à Marco Videtta la baisse de régime que traduit cet ouvrage dans l'oeuvre de Carlotto. Mais on peut néanmoins souhaiter retrouver ce dernier au meilleur de sa forme littéraire, dans un prochain roman ou dans la traduction des six encore inédits en France, parmi lesquels trois enquêtes de Marco Buratti (dit l'alligator). A bon entendeur...
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Massimo Carlotto s'est donc associé avec Marco Videtta pour écrire un roman à quatre mains, qui respecte l'oeuvre du maître italien du roman noir. Car Marco Videtta est un scénariste et cela se retrouve dans ce livre, à savoir que l'histoire ne comporte pas de chapitres, mais des petites scènes, pour faire avancer l'intrigue. L'intrigue elle-même peut être divisée en deux parties : la première moitié montre Francesco obligé de se défendre d'une accusation injuste, la deuxième partie montre son enquête pour découvrir la vérité.
Un roman très carré dans sa forme en somme, mais qui poursuit la quête de Massimo Carlotto : montrer et démontrer les travers de la société italienne. Des petits arrangements entre gens de bonne société en passant par la manipulation des media ou les dysfonctionnements de la justice et de la police, tout y est. Avec ce détachement habituel de Carlotto qui montre que tout cela est parfaitement normal. Et je ne parle pas des trafics sur les déchets.
Bref, c'est agréable à lire mais ce n'est pas extraordinaire. Si le style est vif et bref, les fans de Massimo Carlotto resteront sur leur faim. Nous avons l'habitude de lire des portraits de méchants personnages, voire d'ignobles individus avec Carlotto. Ici, on a droit à un gentil monsieur bien lisse. Et si j'ai eu beaucoup de plaisir à avaler cette histoire, je dois dire que je considère ce roman comme une introduction en douceur au monde de Massimo Carlotto. Donc, si vous ne connaissez pas cet auteur, plongez dans le monde noir italien.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Un roman noir sur les coulisse de l'Italie industrieuse du nord. On retrouve quelque chose de gomorra dans la dénonciation d'une société de connivence ou sous des dehors policés les règlements de compte se font de manière brutale.
Les méchants sont retords et rusés, ils contrôlent les différents rouages de la société et jouent avec deux ou trois coups d'avance. Les bons sont naifs, et au milieu se trouvent ceux qui laissent faire et ferment les yeux.
Assez rapidement, on peut deviner l'identité du coupable, mais on ne sait pas comment l'histoire va se terminer tant la noirceur du climat est pesante. le portrait des grandes familles industrielles, la description de leur comportement captive le lecteur.
Une dénonciation d'une certaine société, que l'on aurait peut-être tord de ne situer qu'en Italie...
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Sans surprises. Je devine sans forcer à la page 80 qui est l'assassin. C'est une suite de platitudes, pleines de bonnes intentions, certes, mais cela ne suffit pas. À éviter.
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Intervista a Igort e Carlotto .
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