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Enquêtes de Leo Junker tome 1 sur 3
EAN : 9782290120231
380 pages
J'ai lu (06/01/2016)
3.38/5   86 notes
Résumé :
Stockholm, fin de l'été 2013. Une jeune droguée, Rebecca Salomonsson, est abattue dans un foyer pour femmes. Trois étages plus haut, dans son appartement, Leo Junker est réveillé par les lumières des voitures de police. Flic, il travaille aux affaires internes, la division la plus mal vue, celle des "rats" qui enquêtent sur leurs collègues. Suspendu depuis "L'affaire Gotland", au cours de laquelle il a commis une erreur qui a coûté la vie à un policier, rongé par la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 86 notes
Un grand merci à Babelio et aux éditions Ombres Noires pour la découverte de cet auteur suédois.
Et la découverte fut belle, car c'est sur canevas plutôt original que Christoffer Carlsson nous embarque dans les artères de Stockholm. Avec tout d'abord, un flic Léo Juncker, pas forcément sympathique de prime abord , qui se retrouve au coeur de l'enquête après la découverte d'une jeune junkie assassinée dans l'immeuble ou il habite. Par petites touches, l'intrigue s'installe avec un sentiment de malaise qui va crescendo, un jeu du chat et de la souris bien mené, tendu à souhait. Passé et présent s'entrecroisent avec une belle habilité. On pourra reprocher une fin un peu trop évidente, mais c'est suffisamment bien écrit pour y trouver un plaisir certain.
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Une plongée dans les quartiers difficiles de Stockholm, ça vous tente ?
Le personnage principal de ce roman noir est un jeune policier qui travaille aux affaires internes, c'est à dire le service qui enquête sur les pratiques des policiers, ce n'est donc pas le service qui fait le plus rêver ni celui dans lequel on a envie de se faire des amis.
Et ça tombe bien vu que Leo Junker, n'en a pas des masses des amis..
Il est d'ailleurs provisoirement suspendu de son poste suite à une grosse bavure, et il passe le plus clair de ses journées et surtout de ses nuits à boire de l'absinthe et à traîner sa dépression dans les rues.
Un meurtre va avoir lieu dans son immeuble et il va y fourrer son nez, au risque d'y perdre des plumes voire de s'y perdre tout entier.

Plus qu'un roman policier, il s'agit ici d'un roman noir, avec un ambiance très sombre duquel les souvenirs remontent peu à peu à la surface comme provenant d'un puits profond.
On a l'impression, tout comme Leo, de s'enfoncer à chaque page dans un bourbier épais, gluant, dont on n'est pas certain de pouvoir ressortir et donc les ramifications semblent dater de très très loin dans le passé.

L'écriture semble lente, il n'y a pas vraiment d'actions rapides ni de suspense insoutenable, on a la sensation d'avoir le cerveau embrumé, comme le héros qui passe son temps à consommer des cachets et à descendre des verres d'alcool.
La fin est assez prévisible, du moins pour les lecteurs habitués à lire du polar, mais cela n'a pas gâché mon plaisir.
Un grand merci à Babélio et aux Editions Ombres noires pour cette découverte assez originale et un peu dérangeante.

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"Je traîne devant la porte, comme je le faisais il y a un paquet d'années. Sauf que ce n'est pas ta porte, tu n'es pas ici. Tu n'es plus ici depuis longtemps. Je le sais parce que je te suis. Je suis seul ici. Et je ne suis même pas réellement ici. Tu ne me connais pas. Personne ne me connaît. Plus maintenant. Personne ne sais qui je suis."

Ce texte s'adresse à Léo Junker mais il ne le sait pas encore.
Léo Junker, inspecteur mis au rencard suite à une affaire qui a mal tourné. shooté depuis au Serax (oxazépam), va être obligé de sortir de sa torpeur pour affronter la réalité qui va le conduire vers son passé...vers un visage familier, un ami de jeunesse, surnommé Grim autrefois mais devenu à présent l'homme invisible de Salem.

L'élément déclencheur: la découverte d'un collier dans la main d'un cadavre sur la scène du crime... qui a eu lieu deux étages plus bas que chez Léo, dans le foyer pour femmes en détresse.
Etrange, notre inspecteur aux tendances paranoïaques s'interroge, sa sensation d'être suivi se confirme. Et ce collier, tel un talisman le ramène au temps de son adolescence, à la saison de son premier amour partagé avec Julia Grimberg, la soeur de son ami Grim.

Un roman noir, sombre qui se déroule en partie dans un des quartiers défavorisés de Stockholm, Salem, et une autre dans un quartier underground de la capitale.
Un roman d'ambiance où le lecteur traverse des zones embrumées en partageant les doutes et les malaises de Léo grâce à une écriture qui permet le floutage des deux voix narratives et des deux temps du récit.

L'intérêt de ce livre réside, à mes yeux, aux thématiques évoquées.
Pour moi, ce roman est un récit sur les conséquences de la perte, du deuil, de la béance, de la douleur qu'entraîne la disparition d'un être cher qu'elle soit celle d'un enfant à naître, d'une soeur partie trop tôt... sur les blessures, les fêlures, les séquelles qu'elle crée.
Les deux protagonistes,Léo et Grim, les ont subi, traversé chacun à leurs manières avec leurs propres armes.

Un récit sur l'amitié, et le désamour.
Un récit sur l'égalité des chances ou plutôt l'inégalité de celles-ci.
Un récit sur l'identité, notamment sa construction et sa reconnaissance. En quoi sommes nous uniques?
Une empreinte digitale? Un tatouage? Une histoire?

Bref, j'ai bien aimé le syndrome du pire qui ne tient pas seulement à la résolution de l'intrigue, qui va au delà du suivi de l'enquête (celle-ci paraît presque secondaire) et mets en avant le mal être de l'inspecteur et l'évolution de la psychologie des protagonistes.

Je regrette seulement que la quatrième de couverture nous indique qu'il s'agisse d'une première enquête de Léo
Junker, le dénouement en est moins surprenant. Par contre, nous savons donc que nous retrouverons Léo dans un autre opus (et ça c'est une bonne nouvelle) car si j'ai bien été informée il s'agit d'une trilogie composée par ce jeune auteur suédois Christoffer Carlsson.

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Leo Junker, flic aux affaires internes, doit avoir Jupiter dans le trigone de Neptune.

Après avoir royalement fait foirer l'enquête Gotland et accessoirement occasionné la perte de l'un de ses collègues, vl'à t'y pas qu'au sein même de son immeuble, une junkie vient fraîchement d'être étendue pour le compte. A priori, rien d'extravagant, n'était un méchant détail titillant furieusement notre aimant à scoumoune.

Elu roman policier de l'année en Suède.
La jaquette est prometteuse, trop, peut-être...

Le syndrome du pire m'a fait l'effet d'un polar Kiss Cool.
Premier effet, un démarrage placide, limite poussif.
Les polars suédois sont rarement comparables à la franchise Fast and Furious mais accrochent généralement un lecteur qui ne demande qu'à se laisser mener par le bout de son petit nez mutin. En cela, Mankell et son taciturne inspecteur Wallander, sont pour moi incomparables.
Ici l'enquête débute piano piano, on est pas loin du tête-à-queue. Pour un piano, rien d'anormal en soi me direz-vous.

Puis survient le double effet Kiss Cool.
Un tournant véritablement passionnant lorsque notre chat noir de héros se met à évoquer son enfance et notamment ces délicieux moments passés en la compagnie de son unique pote, John Grimberg, et de sa sublime frangine, Julia.
Inutile de préciser qu'une jeunesse passée à Salem tient bien plus de l'enfer que du paradis.
La mécanique devient dès lors parfaitement huilée. Carlsson légitimise enfin ce faux rythme précédemment honni en effectuant des ponts réguliers entre passé et présent et permet ainsi à son puzzle diabolique de parfaitement s'assembler sous nos yeux ébaubis.

Le syndrome du pire, passé le premier moment de stupeur, possède finalement toutes les qualités requises pour s'affirmer comme un très bon polar !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Ombres Noires pour la découverte de ce nouvel auteur à suivre.

3.5/5
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« Élu roman policier de l'année en Suède en 2013 », nous dit la couverture. Une accroche qui claque, mais gardez-vous d'en avoir une vision trop réductrice.

Car le syndrome du pire de Christoffer Carlsson est bien un polar, mais pas seulement. L'intrigue policière se dissout dans une histoire qui s'apparente bien davantage au roman noir. Un roman à ambiances, dans lequel l'histoire prend d'étranges circonvolutions ; sinuosités qui plongent le lecteur dans les méandres du passé du personnage principal.

Leo est un flic, oui, mais il a la particularité d'être suspendu de ses fonctions suite à une sombre affaire, et n'est plus qu'un quidam au centre d'un tourbillon.

Le syndrome du pire, titre original : l'homme invisible de Salem (quartier populaire près de Stockholm), déstabilise très vite le lecteur par le mélange de narrations et les retours impromptus vers le passé. La jeunesse du personnage principal prend les devants, avant que le présent ne reprenne le dessus et que les deux ne s'entrechoquent.

Déstabilisante au début, la lecture en devient ensuite envoûtante, parfois même déchirante. Leo est un personnage au bord du gouffre. Les réminiscences de son passé s'emmêlent, vous emprisonnent telle une toile d'araignée et passent très vite de la banalité à une touchante émotion. D'éprouvants événements de ce passé qu'il croyait révolu lui reviennent tel un boomerang.

Cette mise en abyme, au rythme curieux, devient assez fascinante au fur et à mesure de la lecture. D'ambiance en ambiance, on flotte dans une atmosphère sombre et vaporeuse, à l'image de l'état d'esprit du personnage.

Loin de ces polars qui prônent l'action avant tout, Christoffer Carlsson a brodé une histoire un peu hypnotique, avec un final qui prend subitement aux tripes. L'auteur est criminologique, et on sent son inclinaison à parler principalement du « comment » d'un meurtre.

Le syndrome du pire est une intéressante réussite qui plaira à ceux qui aiment les ambiances crépusculaires. Avec le personnage de Leo, ils auront leur dose de mélancolique noirceur.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis pas très observateur, mais il est rare que des hommes fréquentent le centre d'hébergement. Ils ont d'autres endroits où aller. Les femmes, en revanche, n'ont pas beaucoup de choix en matière d'hébergement, puisque la plupart des centres refoulent les toxicomanes et les prostituées. Les femmes ont généralement le droit d'être l'une ou l'autre, mais pas les deux. Le problème, c'est que la plupart des femmes sont les deux. Chapmansgarden fait exception, ce qui signifie que beaucoup de femmes s'y réfugient. Il n'y a qu'une seule règle pour être autorisé à y entrer : ne pas porter d'arme. C'est une attitude généreuse.
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Je suis dehors, sous un ciel nuageux, et je prends plusieurs inspirations profondes. Ma tête tourne et j'ai la nausée. J'ai du mal à respirer. Il y a tellement longtemps que je n'ai pas pensé à elle. Elle m'a parfois rendu visite, tel un fantôme. Certaines nuits.
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L'artiste tatoueur est l'équivalent du coiffeur du quartier de monsieur Tout-le-monde: sa profession l'amène à en savoir beaucoup sur les habitudes de ses clients.
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Cela me fait un drôle d'effet d'être ici. Son odeur y flotte encore, comme si elle venait de quitter la pièce pour un instant et allait y revenir d'une seconde à l'autre. Une main invisible me comprime le coeur.
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Le problème quand on essaie d'être invisible, c'est que l'effort que cela requiert est si manifeste qu'il devient criant.
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Videos de Christoffer Carlsson (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christoffer Carlsson
Christoffer Carlsson, criminologiste et auteur suédois de romans policiers nous présente son prochain roman à paraître aux Editions Ombres noires, le syndrome du pire. Élu meilleur roman policier en Suède en 2013 et finaliste du prestigieux Glass Key Award 2014, c'est un véritable chef d'oeuvre qui s'apprête à envahir les tables de librairie!
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