La vraie menace qui pèse sur la France n'est pas l'islam en lui-même mais plutôt la représentation de cet islam dans le débat et dans les esprits.
L'accusation a le culot d'émaner de ceux-là mêmes qui, justement, n'ont pas la moindre légitimité à revendiquer une autorité sur ces sujets dont ils ne connaissent pour ainsi dire rien, et sur lesquels ils ne faon même pas l'effort de se documenter sérieusement.
Car le journaliste est l'adversaire du communicant. Son rôle consiste à arracher les costumes et à déconstruire les sourires. Pour cela, il faut oser toutes les questions et exiger toutes les réponses.
Mais, justement, c'est parce que le désespoir est un terreau fertile qu'il faut être plus vigilant que jamais et se conformer avec une implacable vigueur à une exigence de vérité.
Le problème, c'est que tout le monde raconte un peu n'importe quoi, en manipulant les chiffres disponibles.
Car seule une révélation honnête des faits autorise le commentaire et l'analyse.
La mode est à la haine et la haine est à la mode.