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EAN : 9782925098058
320 pages
Lacoursière Éditions (12/04/2021)
4.88/5   4 notes
Résumé :
Les Enfants de la Pouillerie sont, en quelque sorte, la prose plus moderne et tangible des Misérables d'Hugo. Ils sont non seulement le reflet de l'Après-Guerre, du désastre, du chaos et de la peur ambiante, mais aussi de l'amitié et du courage. C'est mélancolique comme Balzac, c'est froid comme Zola. C'est, à n'en pas douter, le récit de jeunes dont le destin s'enchevêtre à celui d'Aubervilliers, la toute-noirceur de Paris, pourtant Ville-Lumière. Ces tranches de v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Coup de coeur pour ce roman : l'auteur nous transporte dans un autre lieu, une autre époque de façon si réaliste qu'on a l'impression d'y être. Il m'a suffit de quelques pages pour être transportée à Aubervilliers durant les années 60/70 grâce à l'écriture captivante de l'auteur.
Il y a là un véritable talent dans le récit, on vit Aubervilliers à travers le personnage principal , Vincent.
Aubervilliers ce sont les premiers 'grands ensembles', ces immeubles que Vincent décrit comme 'malades' dès leur construction , 'gangrenés' par la suite. Pourtant il le précise, ce n'était ni mieux ni pire avant. La violence est déjà quotidienne, il suffit de sortir en bas de chez soi pour être insulté, les gangs règlent déjà leurs comptes jusqu'à la mort s'il le faut et les bidonvilles rappellent que d'autres vivent dans une précarité plus grande encore . Pourtant, malgré toute cette misère le récit ne tombe jamais dans le désespoir. À l'image de Vincent il reste toujours un peu d'espoir aux habitants de ces cités et même aux gamins des bidonvilles qui, sans même un ballon pour jouer, trouvent d'autres façons de s'amuser.
C'est magnifiquement écrit, on revit une époque, ses drames et ses douleurs à travers les yeux de Vincent, garçon sensible qui ne rêve que de vivre à la campagne comme ses grands-parents et qui garde des souvenirs impérissables souvent très durs de son enfance et du début de son adolescence. Mais c'est aussi dans la misère qu'il rencontrera des amis et des hommes qui le marqueront à jamais. Notamment des prêtres, personnages qui pourraient être presque truculents s'ils n'étaient pas aussi réalistes et attachants. Comme Pierrot qui fera découvrir à ses gamins leurs premières vacances pour certains, les fera rêver, leur ouvrira les portes des taudis d'Aubervilliers pour venir en aide aux plus démunis, leur fera rencontrer un poète breton car Pierrot c'est l'âme bretonne d'Aubervilliers, c'est un prêtre qui est au plus près des gens, dont la porte reste toujours ouverte, lui qui ne possède pourtant que peu de choses . Ces prêtres là vivaient avec les gens des cités, allaient discuter avec eux, pour certains travaillaient, n'hésitaient pas à donner le peu qu'ils avaient, leur écoute, leur bienveillance aux autres. Une confiance s'établissait. le livre trace des portraits d'hommes et de femmes magnifiques dont, certes, aucun nom n'est gravé sur une statue mais qui se dévouaient entièrement aux autres et cela vaut bien toutes les récompenses du monde.
De la peur, un malaise mais aussi de la nostalgie ressortent de ce récit de la vie de Vincent peut-être tout simplement celle de l'auteur.
J'avoue que les mots me manquent pour dire combien j'ai aimé ce roman. Il m'a émue et j'ai refermé les pages avec regret. À découvrir de toute urgence !
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😊 A la découverte de 😊
Les Enfants de la Pouillerie de Jean-Marc Caron
Lacoursière Éditions

Merci à la maison d'édition pour sa confiance.

Vincent a quinze ans et il quitte la cité d'Aubervilliers où il a grandi. Il tourne enfin le dos à la misère, la promiscuité, la violence.

Nous allons revenir en arrière, dans son toute jeune enfance dans les années soixante, quand sa famille va arriver dans cette cité. Des souvenirs pleins de nostalgie dans une famille qui ne roule pas sur l'or mais qui est unie et heureuse, après tout il y a tellement plus malheureux !
Pourtant ce n'est pas la cité en elle-même qui va briser l'enfance de ce petit garçon, mais un prédateur.

Vincent va continuer à grandir, vivre des aventures au quotidien avec ses amis, les prêtres qui dépensent une énergie folle à faire vivre cette cité et à apporter un peu de joie à ces jeunes. Plus travailleurs sociaux que religieux, ils sont une vraie bulle d'oxygène pour ces jeunes qui ne sortent jamais de leur « zone ».

Ce livre nous présente toute une galerie de portraits, de personnages croisés par Vincent, représentatifs d'une société qui vit quasiment repliée sur elle-même. Ce n'est pas par choix, mais parce que la vie ne leur permet pas d'aspirer à un ailleurs. Vincent, Globule, Éric et Fred vivent avec une certaine insouciance, même si ils en ont déjà beaucoup vu et vécu à leurs jeunes âges.
Car la cité ce sont des situations précaires, la manque d'argent, la violence, les caïds… C'est un véritable concentré explosif, une ville dans la ville avec ses règles, ses habitudes, ses problèmes mais aussi ses moments de joie.

Une lecture dure et réaliste, émouvante aussi, qui nous livre un portrait plein de laideur et de beauté à la fois. Ce monde clos, de misère et de violence, Vincent veut absolument en partir et s'extirper de ce cercle vicieux.
L'auteur où s'offre quelques touches de bonheur pourtant, avec l'amitié ou l'implication de belles personnes pour aider ces jeunes ou ces familles en difficulté ou en grande précarité.

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://www.amazon.fr/Enfants-Pouillerie-Litt%C3%A9rature-Jean-Marc-Caron-ebook/dp/B0979GLGTV
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C'est l'histoire d'une vie, celle de Vincent, dans une cité pauvre de la banlieue parisienne, la cité Emile Dubois. Celle de ses amis et d'adultes qui l'ont épaulé. C'est la violence, la misère dans une époque d'après-guerre difficile (Vincent est né en 1954), mais où l'amitié et l'entraide existent. Un livre noir, assez dur, mais aussi parfois porteur d'espoir.
*******
Je vais essayer d'être le plus objective possible. Parce que ce roman a des qualités, c'est indéniable, parce qu'il est poignant et émouvant mais il ne me correspond pas vraiment. Il a, ou il va, trouver son public et c'est tant mieux parce que le style est agréable.
C'est bien écrit, le décor et l'atmosphère sont plantés. Des images surgissent devant nos yeux de lecteur, d'autant plus que quelques photos sont insérées dans le livre.
C'est un « roman-documentaire » sur la vie de cette époque, une histoire dans laquelle on ressent un certain vécu. C'est la pauvreté, mais c'est aussi la rencontre avec des personnes qui savent écouter et aider.
Même si quelque part il est ouvert sur quelque chose de meilleur, ce roman est trop noir pour moi et ne correspond pas à ce que je recherche dans un livre, du moins en ce moment. Cela dit, ma lecture n'a pas été désagréable, mais je n'ai pas pu (su) l'apprécier à sa juste valeur. Les amateurs du genre ne pourront qu'adhérer à l'histoire qui, je pense, les comblera.
Je vous souhaite une bonne lecture.
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Bonjour.
Retour sur: "les enfants de la pouillerie" de Jean-Marc Caron

Une lecture blanche, sur les débuts d'Aubervilliers.
L'après guerre dans les 1ères citées Parisiennes.
Un reflet de la solitude, de la peur, de la pauvreté, des jeunes plein de mal-être, mais aussi de l'amitié et de l'entraide qui tout réuni nous offre un roman bouleversant.
Des moments de vie, relaté avec une certaine pudeur qui donne toute l'intensité à cette lecture.

Merci pour ce très beau SP.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Des journées entières s'écoulaient ainsi à coup de mobylettes pour briser l'ennui, pour défier la providence, le destin, soi-même et les autres. D'autres mômes restaient là, le nez rivé à leur carreaux. (...) Ils attendaient des journées entières. Qui attendaient-ils ? Qu'attendaient-ils ? Peut-être un miracle, un signe, un geste, un regard qui leur donneraient pour un instant l'envie d'exister, de vivre ?
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