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Critique de gaillard1


Je ponds très peu de compte-rendus post lecture sur Babel.
2 en quelques semaines, c donc étonnant. Étonnant surtout de constater que les deux bouquins mettent en scène la même idée. le retour aux sources, vers un paradis perdu où le langage - hyper-structure dérisoire - n'a pas encore montré son insignifiance.
But mieux atteint par Jean Hegland, très probablement parce que son texte transporte une époque plus en adéquation avec la mienne. Mais là on parle d'efficacité et ce n'est pas raisonnable. Parce que "Le Partage des eaux" est une oeuvre impressionnante, un travail d'orfèvre, énorme tant sur son style et sa forme, pour ce que j'ai réussi à en percevoir.
Ce qui m'a chouïa rebuté : les longues digressions de l'auteur, mais n'est-ce pas ça la littérature ?
Grand intérêt pour moi : l'auteur, et aussi le principal protagoniste, sont musicologues.
Aussi ai-je pu déguster une nouvelle vision de l'intérieur, d'un de ces "musiciens de tableau noir", musiciens classiques d'alors, un peu pompeux... Initiés à des choses élevées ;-) Alors qu'ils ne faisaient trop souvent qu'ânonner des machins pré mâchés par les maîtres précédents, et ainsi consolider la musique d'archive, les "conservatoires", etc...
Sentiment qui transparaît un peu plus lorsque qu'Alejo tente d'expliquer d'où vient l'art musical et pense avoir trouvé sa source dans une tribu d'Amazonie, pour ainsi dire isolé le point de départ de la Messe en Si de JS Bach. Exercice littéraire où on sent bien que Carpentier ne se prend pas si au sérieux que cela et où on peut surtout admirer les analogies qu'ils développe, la recherche sur une forme de verbalisation de la musique, musique qui me semble être plus appréciée aujourd'hui comme une mathématique des sons, des rythmes et des intervalles, moins sacralisée qu'alors.
Tout ceci a vieilli, fait penser à Rebatet, aux "élitismes" d'alors...
Là, aujourd'hui, maintenant, tout de suite... je ne puis m'empêcher de ressentir un peu cela comme la réverbération de ces prétentions anthropomorphiques de "La Belle Epoque", suffisances qui ont conditionné le monde d'aujourd'hui. Celui d'hommes devenus virus d'une planète isolée, faibles lueurs surgies pour un instant du néant de l'inconscience... Et qui se ruèrent vers l'existence matérielle. Pour paraphraser Sakharov et aller dans le même sens que le message que l'on peut percevoir dans "Le partage des eaux". le jardin d'Eden à de beaux jours devant lui.

D'autres extraits ci-dessous
Lien : https://filsdelapensee.ch/
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