Ce baiser a le goût de l'éternité et Hope est mon miracle à moi.
J’essaie de ne pas trop réfléchir à ma poitrine exposée, à mes parties intimes, alors je ferme les yeux, essaie de me souvenir de ces heures sans fin passées dans les cabinets médicaux pour une maladie qui n’était pas la mienne. Si j’étais si blasée à l’époque, je peux l’être maintenant. Cela m’empêcherait de trembler comme si j’étais en hypothermie.
Parfois je te regarde dormir et je souffre pour nous deux, pour une vie que je ne pourrai jamais vivre, et pour la vie qu'on t'empêche de vivre. Pars vivre ta vie, et promets-moi de rêver pour nous deux.
Je t'aime alors va-t-en, Hope.
- Je crois que je suis tombé amoureux de toi, Hope, lâché-je, presque aussi surpris qu'elle devant cet aveu.
- Et toi, tu as été le plus grand bouleversement de tous, Arthur.
Je me tiens à distance alors que je crève d'envie de la prendre dans mes bras et de lui demander pardon. Pardon de l'avoir blessé, pardon de l'avoir traitée de la façon dont je l'ai fait. Mais je reste figé, je ne fais rien, je ne dis rien.
Pour une fois, je ne vais pas me plaindre de rentrer dans un appartement silencieux...
Se laisser un moment pour paniquer, une seconde ou une heure, puis se remettre en selle. Tomber sept fois, se relever huit.
Je n’avais jamais ressenti ce désir pour qui ce soit. Je n’avais jamais été aussi vite à l’aise avec quelqu’un non plus. Je mentirais si je disais qu’à aucun moment, je n’ai eu peur, mais je me suis aussi étrangement sentie en sécurité avec mon inconnu.
Et je voulais plus, toujours plus, malgré mon hésitation. Peut-être parce qu’il a réussi à me faire parler et me sentir à l’aise grâce à sa bienveillance, à son humour, à sa galanterie. Et son regard ! Je me suis sentie si belle, si désirable dans ses yeux.
Mon désir pour cette fille augmente à chaque instant. Je comble les maigres centimètres qui nous séparent et pose mes lèvres sur les siennes. Elle ne réagit pas tout de suite, ou plutôt si. Elle se fige ; je m’immobilise à mon tour avant de reculer un peu pour la dévisager. Est-ce qu’elle veut que je l’embrasse ? Est-ce qu’elle veut que je me tienne tranquille ? Est-ce que j’ai agi en sauvage ? Je préférerais la première réponse, mais à elle de choisir. Elle me semble hésitante. Je recule encore. Elle pose la main sur la mienne. C’est à mon tour d’avoir la respiration troublée.
Cette fille… Je la veux.