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EAN : 9782213606460
210 pages
Fayard (25/10/2000)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Abondamment cité dans les traités philosophiques déclenchés par le " vide " bouddhique, le Vimalakîrti est un grand roman poétique à la gloire de l'irréalité - donc de l'absence de problème - non seulement du moi mais de toute substance. Rien d'ignoblement, de déliramment nombriliste comme souvent dans le nihilisme à l'européenne. Justement pas ! Aux héros démesurés d'incarner l'exact contraire de la petitesse de ce qui n'est pas infiniment grand ! Jongleurs atempor... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Chapitre XII (début) :
Vision du Bouddha Imperturbable Le Vénéré du monde demanda alors à Vimalakîrti :
- Vous vouliez voir le Tathâgata. Comment faites-vous pour "voir le Tathâgata" ?
Vimalakîrti répondit :
Je vois le Bouddha exactement comme je vois ma propre Apparence réelle.
Je vois que Celui qui Vient de l'Ainsité ne vient pas du passé, qu'il ne se rend pas dans l'avenir et que, à l'instant présent, il ne dure pas un instant.
Je ne vois pas de forme matérielle, pas d'ainsité de la forme, ni d'essence de la forme. Je ne vois pas de sensations, de représentations, de formations ni de consciences. Je ne vois pas l'ainsité de la conscience du Tathâgata, ni l'essence de sa conscience.
Son corps n'est pas le produit des quatre grands éléments, il évoque plutôt l'espace vide.
Il n'accumule pas d'actes liés aux six sources de la perception car il transcende les sens et l'esprit.
N'habitant pas le triple monde, il est totalement dégagé des trois types de souillures.
Conformément aux trois portes de la liberté, il détient les trois sciences claires à égalité avec l'ignorance.
Ni un ni multiples, ni même ni autre, ni saisissable ni néant, ni immanent ni transcendant, ni immanent-et-transcendant, il transforme pourtant les êtres.
Je le vois s'éteindre dans la paix sans s'y éteindre à jamais.
Ni ceci ni cela, ni pour ceci ni pour cela, il est inconnaissable et nulle conscience ne peut en faire son objet.
Ni clair ni obscur, sans nom ni caractéristique, sans sûreté ni mollesse, sans pureté ni souillure, nulle part et toujours quelque part, ni conditionné ni inconditionné, il ne se montre ni ne s'explique.
Il n'est ni généreux ni avare, ni discipliné ni indiscipliné, ni patient ni colérique, ni diligent ni paresseux, ni concentré ni distrait, ni sage ni fou, ni sincère ni fourbe.
Il ne va ni ne vient, ne sort ni d'entre.
Il fait taire tous les mots.
Ni champs de bonheur ni champs de malheur, ni digne d'offrande ni indigne d'offrande, nul ne peut se saisir de lui, nul ne peut le repousser.
Ni être ni non-être, on dirait la Cime du Réel et la nature des choses : innommable et immensurable, il dépasse toute mesure et transcende toute catégorie.
Ni grand ni petit, invisible et inaudible, il ne relève ni du sensible ni de l'intelligible.
Absolument dégagé des entraves et des liens, il connait l'égalité de toutes les intelligences et se confond avec les être ordinaires : entre toutes choses et lui, il n'est pas de discrimination possible.
N'ayant rien acquis, le Tathâgata ne perd rien : sans émotion ni souillure, incréé, ce n'est pas un produit. Sans naissance, il n'a pas de cessation.
Il ignore la peur, la tristesse, la préférence et la détestation. Il n'existait pas, n'existera pas et n'existe pas. Il est impossible de le révéler à l'aide de quelques discrimination verbale que ce soit.
O Vénéré du monde, voilà comment je vois le corps de Celui qui Vient de l'Ainsité : le voir ainsi, c'est vision juste. Le voir autrement, vision fausse.
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Le mal qui m’affecte aujourd’hui n’est autre que le produit de mes émotions négatives, et celles-ci résultent des notions erronées et distorsions que j’ai accumulées au cours de toutes mes vies antérieures: rien de réel par conséquent. Alors qui est malade?
En effet, cette combinaison des quatre éléments porte par convention le nom de « corps », mais les quatre éléments n’ont pas de propriétaire et le corps est dépourvu de moi.
Par ailleurs, cette maladie étant un effet de la croyance au moi, je ne devrais plus nourrir cette croyance. Connaître le fondement de cette maladie, c’est éliminer tant la notion de moi que la notion d’autres êtres animés.
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